De cet auteur, j'avais particulièrement aimé le bouleversant "Hôtel
Lutetia", d'autant plus que je sortais à peine de la lecture de "Suite française" d'Irène Nemirowsky qu'évoque
Pierre Assouline dans son livre.
«
Les invités » est d'un genre tout à fait différent. On a l'impression que l'auteur s'est beaucoup amusé à caricaturer cette grande bourgeoisie prétentieuse. Peut-être a-t-il profité de son récit fictif pour régler quelques comptes au passage. Toujours est-il qu'on sourit en écoutant pérorer ce petit monde infatué.
Le plus drôle, c'est la superstition qui, pour éviter les treize convives autour de la table, conduira la maitresse de maison à inviter l'employée de maison. Cette jeune femme d'origine maghrébine et dont l'esprit est bien supérieur à celui de ces grands intellectuels va bouleverser les rôles impartis.
On aurait pu tomber dans la caricature outrancière, mais
Pierre Assouline sait manier la dérision avec de la légèreté et un humour grinçant.
Roman vite lu, pas du grand
Assouline, mais c'est jubilatoire.
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