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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Pourquoi ce livre est raté ? Parce que ça n'est ni un ouvrage d'historien, ni une biographie... C'est quoi, en fait ? J'en sais rien... Un roman ? Oui, bien sûr... Tout est « roman », aujourd'hui, y paraît-que-nouz-autres-blaireaux-achetons-mieux-quand-c'est « roman »... Pondez-nous donc des « romans » et c'est marre ! Pardonnez ma franchise... Me suis forcé à finir ce livre (acheté en folio au kiosque Relay d'un aéroport : "ma" libraire m'en avait tressé les éloges ! Qu'est-ce qu'on s'en fiche, d'ailleurs, de mon propos anedcdotique ci-devant !). Juste un banal récit de plus, banalement "foisonnant", empli de personnages à ras bord... Alors quoi ? Une « fresque » ? On aimerait... Un décor de théâtre idéal avec ces escaliers partout qui permettent aux clans rivaux ou ennemis d'éviter de s'y croiser... MAIS... Pierre Assouline n'a peut-être pas pris le temps de trier, de se relire, de raboter, de poncer... Abondance de sentences, parfois... ou de « petits faits vrais » sur-signifiants... Deux personnages centraux de « gentils » aux psychologies vaguement clichetonnantes (amoureux à l'eau de rose, censés nous offrir un contraste « romanesque » à la pourriture humaine ambiante) et surtout, hélàs, totalement improbables... Encerclés qu'ils sont de salauds en pagaille : la toile de fond du château des Hohenzollern "squatté" par la pègre vichyste-IIème partie... le problème avec ces salauds du "Sigmaringen" de Pierre Assouline ? C'est qu'on finit par tous les confondre... à part peut-être le mec qu'a un bérêt, puis porte l'uniforme SS... Celui-là, on se le repère bien : c'est Darnand, le salaud de chef de la Milice ! le vilain... Bref, on s'en fout de tous ces cons-là... Même le Céline avec son chat et ses petites manies, et ses deux nanas... Ou ces agents secrets de Londres déguisés en clochard ou en gouvernante de Pétain... Pt'être tout cela fut "réel" mais ici tellement mal amené par l'auteur, mal fagoté, quoi ! Comme la silhouette de ce Céline d'Epinal (je parle de l'imagerie...). Comme je regrette que Pierre Assouline se soit lancé dans le roman... Des travaux comme "Simenon" et "Hergé" étaient si maîtrisés, sérieux, INDISPENSABLES... Pourquoi ainsi créer (après tant de mois ou d'années d'effort de documentation, certes !) de nouveaux mauvais romans en cette pénible surproduction française contemporaine ? L'euphorie critique habituelle du réseau serré de flagorneurs des "professionnels de la profession"/Seine autour cet ouvrage n'y changera rien... C'est raté c'est raté ! Copie à refaire, grmmmblll' ! Changez-moi tout d'abord vos deux personnages centraux (Le Majordome-"chantre" en fait 'achement "secret" et la Gouvernante-Agente secrête)... Allez, rompez ! Pardon, Pierre Assouline pardon... Ah, comme je regrette déjà ma mauvaise colère, moi humble p'tit lecteur" de province" et tout p'tiot (comme le Docteur) écrivâillon obscur, aigri, forcément aigri... (hé hé !)
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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"Sigmaringen" de Pierre Assouline
Vichy-sur-Danube ou la tragi-comédie bouffone de l'Etat français à Sigmaringen

Sud de l'Allemagne, Sigmaringen, le château des Hohenzollern où échoue en sept 1944 la caravane des damnées. Contraints par les nazis, arrivent dans ce château le Maréchal Pétain, chef de l'Etat français, Laval, de Brinon, le general Bridoux, Marion, le Dr Menetrel, Luchaire. Il y a les ministres "actifs" et les ministres "passifs" qui traînent à leur suite une cohorte de collaborateurs, miliciens, LVF, escrocs, putains, proxénètes, trafiquants, faussaires, illusionnistes, femmes fatales, paumés, dandys, gigolos, pauvres gens, gens simples, croyants, curés...

Morne tragédie où les comédiens fous de la France de Vichy agitent vainement leurs petits bras. Heureusement, il y a le Dr Destouches alias Louis Ferdinand Céline, écrivain-poète (et sa femme Lucette, danseuse + son ancienne maîtresse Lucienne Delforge, pianiste et chanteuse).. Au moins lui ne croyait en rien avant, continua à Sigmarigen à ne pas croire, et ne croira pas plus pendant son exil au Danemark, et après à son retour en France !
Je me promets de lire "D'un château, l'autre".


Dans ses livres précédents, Pierre Assouline m'avait habitué à des textes mieux ficelés. Malgré le grand bonheur que j'ai toujours trouvé à le lire, avec "Sigmaringen" j'ai cherché l'auteur que j'aime. Cet auteur qui a de l'affection pour ses personnages, qui les décrit et les suit avec une grande délicatesse.
Peut-être les êtres de "Sigmaringen" étant si détestables, lui ont-ils fait rater son livre ?

Il a certes lu beaucoup d'ouvrages relatifs à cette période, mais sans doute en a-t'il trop avalé car ce qui est sorti du shaker n'est pas un bon cocktail.

Son intrigue, il l'a fait jouer, côté allemand, par Julius Stein, majordome de profession, et, côté français, par Mrs Wolfermann, intendante. Ces 2 personnages principaux sont un copié-collé des 2 protagonistes, Mr Steven, butler, et Mrs Kenton, gouvernante, du livre "Vestiges du Jour" écrit par Kazuo Ishiguro. Si encore il les avait remixé, why not ! Mais malheureusement, il fait penser et évoluer ses personnages tels qu'ils sont dans "Vestiges du Jour". Et là ça ne fonctionne absolument plus car je me suis senti troublé et embrouillé par ce couple que je retrouve dans "Sigmaringen" et j'en oublie les autres personnages, qui sont, eux, historiques et qui justifient l'existence de ce livre. Je me suis donc retrouvé avec 2 histoires parallèles qui n'interagissent pas.

Il a même reproduit cette scène magnifique dans le film Vestiges du Jour lorsque Mrs Kenton surprend Steven en train de lire un roman. Elle le force à lui montrer son bouquin qu'il presse contre lui pour ne pas dévoiler que son roman sent "l'eau de rose". de même quand Mlle Wolfermann force Stein à dévoiler, en fouillant dans sa poche, le contenu des fiches sur lesquelles ce même Stein notait depuis l'avénement de Hitler tous les interprètes et compositeurs juifs interdits de musique en Allemagne et souvent obligés de s'exiler pour échapper à la mort nazie. Improbable, ridicule ! Grotesque coïncidence ! Stein n'est qu'un simple majordome qui travaille chez les Hollenzollern, famille qui n'est pas connue pour être sémitophile.
Ce casting n'était pas nécessaire. Pierre Assouline aurait du se concentrer sur les personnages historiques.

A l'époque, chez les peuples du monde entier, le problème juif n'était pas monté jusqu'à la conscience compassionnelle que nous connaissons aujourd'hui. Il était enfoui, mis sous terre, nié, voire beaucoup ont été complices, certes non-actifs, de la mise à l'écart de cette communauté.

Dans "Lutetia", livre brillant, Pierre Assouline avait bien souligné cette situation d'ignorance ou de désintérêt pour le problème spécifique juif dans la conscience populaire en 1945 quand les seuls juifs qui ont survécu sont rentrés des camps.

Dès lors que les nazis les déménagent de France vers Sigmaringen, ces hommes et femmes politiques et les autres qui les accompagnent, ne sont plus rien. Ils jouent dans un théâtre d'ombre, tournent sur eux-mêmes et parlent seuls comme dans un dans un asile, crient et bavent dans ce nid de coucous (pour reprendre le titre d'un film) . Il leurs manque l'entonnoir sur la tête. Leurs cerveaux tournent à vide. Leurs pensées, démentes. Ils vivent sur une planète qui n'est plus dans l'orbite de l'histoire, cette histoire qui marche chaussée des bottes de 7 lieux

Passou (c'est le surnom donné par les blogueurs dans le blog de Pierre Assouline "La République de Livres") a fait un livre "normal" alors qu'il aurait du écrire une oeuvre déjanté et absurde.

Ce qui aurait été intéressant à travailler, c'est cette Cour de Miracle, cette nef aux fous, ce drame shakespearien, cette bande de Mangeclous à la dérive dans l'espace-temps historique.

A part l'intrigue qui ne passe pas, l'écriture est belle et harmonieuse avec ce ton de d'intimité qui est la marque de l'auteur. Mais aie ! il a utilisé ce verbe que je déteste issu du langage journalistique : tutoyer qq chose.

Pourvu qu'un réalisateur n'ait pas l'idée de tourner un film à partir d'un tel scénario !

Pierre Assouline, auteur connu, très médiatisé, n'a pas d'inquiétude à avoir. Son livre n'est pas bon mais son seul nom le fera vendre.
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Ça aurait pu s'appeler : "Vestiges des mauvais jours". Ton compassé et le point de vue d'un larbin même prétendument distingué n'apportent rien, aucune compréhension aux événements. L'histoire vu par le valet de chambre justement... c'est pas le meilleur point de vue à prendre. Des facilités de langage et de situations, des anachronismes (dans les images). Je n'ai pas pu finir. La lâcheté, la bêtise et l'ignominie avaient besoin d'un auteur d'une autre trempe. Céline peut-être ?
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Un bon récit mais je n'ai pas accroché plus que cela.

Même si c'est romancé, il faut avoir de solides connaissances en Histoire et politique, notamment sur la Seconde Guerre Mondiale et le Régime de Vichy, assurez-vous donc bien de vos connaissances avant de vous lancer dans votre lecture.

Personnellement, ces deux domaines ne font pas partie de mes catégories de culture de prédilection et j'ai trouvé que les grands chapitres étaient trop longs avec parfois des énumérations qui prennent une demi-page : de ce fait on ne sait plus de quoi ça parle à la fin.

C'était intéressant : j'ai pu revoir mes bases en Histoire ; et drôle aussi parfois mais il y avait souvent des
tournures de phrase et du vocabulaire désuets qui nous obligent à nous arrêter pour comprendre le récit, c'est bien dommage.

Une belle découverte mais un roman que je ne relirai pas.
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