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3,18

sur 160 notes
Une idée de départ intéressante... et à l'arrivée un livre indigeste, totalement gâché par une abondance de références inutiles - comme dans un mauvais Jules Verne (certains passages semblent recopiés de "Connaissance du vieux Paris" de Jacques Hillairet) - une kyrielle de personnages sans consistance, interminable défilé de silhouettes caricaturales, et surtout, surtout, un style abominable, contourné, surchargé, infecté d'une poésie de pacotille, presque comique à force d'être kitsch...

Ce premier roman fait d'Ingrid Astier la Précieuse ridicule du polar français. Espérons que les suivants sont meilleurs... On lui recommande un traitement de choc pour épurer son écriture : cure intensive de Simenon et de Jean-Patrick Manchette !
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Drôle de découverte pour la brigade fluviale de Paris : une barque amarrée au 36 quai des Orfèvres, contenant le cadavre d'une femme, entourée d'un linceul. La Brigade Criminelle est chargée de l'enquête : aurait-elle à affronter un tueur en série ?

Une histoire pleine de crimes sanglants (quelques scènes s'avèrent un peu trash…), nous menant dans les milieux artistiques décadents. L'enquête se révèle plutôt tortueuse, s'éloignant parfois excessivement du fil principal. Mais Ingrid Astier mène globalement plutôt bien sa barque pour son premier roman, et nous livre un honnête polar, assez plaisant… avec quelques références rock en prime qui ne sont pas pour me déplaire.
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En juillet, j'ai passé deux jours à Paris, c'était l'occasion de sortir de ma PAL ce premier roman d'Ingrid Astier à la Série noire. Comme par hasard, il faisait très chaud ces jours-là et Quai des enfers m'a transportée dans une atmosphère de froid polaire sur les bords de la Seine : le dépaysement (et le rafraîchissement) peut prendre de multiples visages ! Tiens, des visages, il y en a de bien jolis parmi les mortes que charrie le fleuve : l'équipe du commandant Desprez est narguée sous ses propres fenêtres puisque le premier cadavre est découvert à l'aplomb des bureaux du 36 quai des Orfèvres. L'enquête va investiguer dans les milieux de la mode, de la parfumerie, de l'art contemporain et va croiser des personnages vénéneux des nuits parisiennes nourries de drogue et de heavy metal. C'est passionnant parce qu'on sent qu'Ingrid Astier aime la Seine et Paris, qu'elle s'est documentée très soigneusement sur la Brigade fluviale, les méthodes de la Crim', la pêche, la parfumerie, l'art contemporain pour ne citer que ces thématiques. Elle offre aussi de nombreuses références historiques ou mythologiques. Elle prend son temps pour installer son histoire et son ambiance glaçante à travers le travail d'une équipe assez sympathique mais elle ne ménage pas son lecteur en lui offrant des rebondissements, tant prévisibles qu'inattendus. Ajoutez à cela un style travaillé, imagé et musical parfois – et pour ceux qui aiment ça, une play-list très actuelle et bien fournie – et vous aurez la recette d'un polar maîtrisé. A lire en hiver si vous préférez accorder la saison de lecture à l'intrigue.
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Au beau milieu d'une froide nuit de décembre, une barque s'est échouée sous les fenêtres éteintes du 36 Quai des Orfèvres. Bien que Noël ne soit plus très loin, son contenu n'est en rien féérique : la barque transporte un cadavre emmailloté dans un linceul. La mise en scène, macabre, est annonciatrice d'autres morts. La Seine se transforme alors en un Styx glacé, enjoignant les policiers de retrouver son macabre Charon...

« Quai des enfers » est un policier vertigineusement habile : l'écriture très soignée, frappe par son érudition et sa poésie. On y déniche nombre de pépites linguistiques aussi bien argotiques (le fameux « baluzeau », par exemple) que techniques. Et l'on (re)découvre le Paris des quais, un Paris aquatique, bien éloigné du « Paris plage » ou de la Seine touristique en bateau mouche ! C'est une Seine glauque qui déroule ses eaux froides et ses cadavres cachés, c'est dans l'envers des eaux que les mots d'Ingrid Astier nous invitent à voyager… Et l'on se laisse happer au long des 400 pages, on frissonne devant le gore des meurtres, et l'on se prend à espérer, aux côtés du commandant infatigable, que l'abominable Charon soit vite retrouvé. Les 100 dernières pages se tournent encore plus vite jusqu'à un dénouement peut-être un peu prévisible, mais peu importe, car là encore les mots savent nous faire atteindre, avec beaucoup de finesse, les cimes de la psychologie du tueur, pour nous livrer quelques clés de compréhension.
« La source du bonheur est là-haut, mais le bonheur vient après. Si nous montons finalement, c'est pour revenir, revenir vers les hommes. Après avoir été dans un monde hostile, perdu et exposé dans un froid extrême, avec peu d'oxygène, avec la peur de ne pouvoir redescendre, le retour est comme une résurrection, une seconde naissance. » (p. 401.)
Glaçant, effrayant, réjouissant !
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Dériver dans Paris au fil de la Seine en barque, pour finir au pied du Quai des Orfèvres, c'est ce qui constitue le dernier voyage d'une belle jeune femme, évoluant dans le milieu de la mode. La découverte en est faite par un policier atypique de la Brigade Fluviale, passionné par les petites histoires de Paris, une sorte de Lorant Deutsch du fleuve. Les premières constatations montrent qu'elle a été tuée par quelqu'un qui la connaissait, et d'une manière assez étrange. Rien n'est caché ou omis de l'enquête, suivant les différents policiers, le légiste, au plus près de leurs recherches. Les caractères se révèlent, la vie privée se dévoile, et l'atmosphère se fait de plus en plus prenante.
Il faut dire que le roman est servi par une écriture des plus agréables, une fois la phase d'adaptation passée ; en effet, on recommande souvent aux apprentis écrivains d'épurer leur style en enlevant les adjectifs, mais quand un auteur emploi les adjectifs coruscant, verruqueux ou cynégétique avec autant de grâce qu'Ingrid Astier, que faire d'autre qu'applaudir à deux mains, je vous le demande ? Les détails sur l'histoire de Paris ajoutent leur petit grain d'originalité à une intrigue déjà fascinante, et si le déroulé de l'enquête, de la découverte à l'identification, de l'autopsie à l'audition des suspects, est classique, il y a un petit quelque chose en plus qui m'a vraiment retenue captive des lignes ! J'ai même pu passer sur quelques détails macabres qui ne sont pas ma tasse de thé, parce qu'ils étaient indispensables et soigneusement dosés à la fois. Je n'y ai pas trouvé un mot de trop, et j'ai admiré cette belle réussite pour un premier polar.
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Premier roman d'Ingrid Astier, initialement publié en Série Noire, Quai des enfers a reçu à sa parution des critiques assez partagées. D'un côté plusieurs prix (prix Paul Féval de la Société des gens de lettres, prix polar en plein coeur, prix Lafayette) venus récompenser un nouvel auteur talentueux, de l'autre quelques volées de bois vert à destination d'un texte jugé faible dans son intrigue et surécrit. Et puis, aussi, bien entendu, certains chroniqueurs se sont montrés plus partagés entre ces deux extrêmes. C'est sans nul doute dans cet entre-deux, un peu tiède sans doute au goût des contempteurs comme des admirateurs que nous nous situerons.

Mais parlons de l'histoire d'abord. Un matin de décembre, la Brigade fluviale qui opère sur la Seine découvre dans une barque amarrée devant le 36, Quai des orfèvres, le cadavre d'une femme. Jo Desprez, commandant de la Brigade criminelle chargé de l'enquête se trouve d'autant plus impliqué que la carte de visite de l'un de ses amis, un parfumeur de génie, a été retrouvée sur la morte. Très vite cette affaire prend un tour obsédant pour ceux qui enquêtent, tant du côté de la criminelle que de la fluviale. Surtout, elle ne cesse de rebondir et, comme la Seine, les entraîne dans ses méandres agités de remous insondables.

Quai des enfers, donc, oscille entre le roman de procédure classique et la traque d'un éventuel tueur en série. Ingrid Astier, pour son premier livre, se montre appliquée et développe son intrigue selon un plan bien établi, utilise les archétypes classiques pour les personnages et laisse assez de fausses pistes et de rebondissements sur le chemin du lecteur pour arriver à le surprendre. C'est bien là ce qui rend la lecture de ce roman plutôt agréable après un premier chapitre qui apparaît en effet surécrit et un peu pesant.
D'une manière générale, c'est cette application d'Ingrid Astier à respecter les canons du genre qui affaiblit son livre. Car, s'il ne manque pas de circonvolutions bien menées et même de personnages atypiques, ceux-ci restent souvent trop lisses et manquent de l'ambigüité qui leur donnerait vraiment de la chair. Un autre point faible est sans doute aussi l'accumulation de références : le passage en revue de tous les ponts de la Seine dès le début, le rock industriel, le travail de police et de journaliste… sont parfois trop présents et, même, peuvent sembler artificiellement collés, comme si l'auteur avait voulu parler de ce qu'elle aime sans forcément pouvoir le relier vraiment à son histoire.
Peut-être donc le roman (480 pages dans se version poche) aurait-il gagné à quelques coupes qui l'auraient allégé.

Pour autant, il convient de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Sous ces défauts, on voit vraiment poindre un auteur intéressant. Et si Ingrid Astier a voulu suivre d'une manière qui peut sembler trop scolaire les codes du genre, elle n'en a pas moins tiré une histoire assez intéressante et prenante pour embarquer le lecteur et titiller sa curiosité. Si le trait est un peu trop forcé parfois, Astier montre qu'elle a malgré tout quelque chose à raconter et, en fin de compte, elle s'en tire honorablement. Il ne reste maintenant plus qu'à attendre son prochain roman annoncé pour la fin de l'année 2012, pour voir si l'on se trompe ou si, comme on le pressent, c'est une romancière qu'il sera intéressant de suivre qui est en train d'éclore.

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Un cadavre de femme, un mannequin d'une vingtaine d'années, est retrouvé sur une barque flottant sur la Seine par la police fluviale. L'enquête, menée par le commandant Jo Desprez, l'emmènera dans différents milieux, de la parfumerie de luxe où travaille un des suspects, (et accessoirement ami du commissaire), à l'art pictural gothique.
La police fluviale qui retrouve le corps, charge le commandant Jo Desprez de mener l'enquête, qui va la mener dans différents milieux, de la parfumerie de luxe (où travaille un des principaux suspects et aussi ami de Jo), et dans celui de l'art gothique, où la victime avait ses entrées.
On voit assez vite l'intention de l'auteur de Quai des Enfers : la Seine, sombre et majestueuse, drainant ses mystères et ses angoisses, ses SDF et ses pécheurs du dimanche, est a priori le lieu idéal pour y planter un polar avec meurtre, ambiance sombre et décadente, et suspects tout trouvés.
Hélas, très vite aussi, on s'aperçoit que rien ne fonctionne dans ce roman : la découverte de ce corps torturé peut faire penser au début à certains livres de Mo Hayder, mais sans l'intensité et la tension inhérente à l'auteur anglaise.
Ici, tout est cliché, et rien ne sonne juste. le fait de passer d'un personnage à l'autre empêche totalement de s'attacher aux personnages, qui sont, surtout en ce qui concerne les enquêteurs, beaucoup trop stéréotypés pour convaincre.
La construction de l'intrigue est trop faible pour qu'on puisse suivre ce roman autrement que d'un oeil vraiment distrait, et le dénouement, qu'on sentait venir et qui arrive de façon bien trop artificielle, ne laisse jamais le sentiment de surprise et de plaisir qu'on souhaiterait.
Peut-être que Quai des Enfers peut séduire certains, de par les milieux et les décors qu'il décrit, mais en ce qui me concerne, sa lecture n'a pas loin d'avoir été une purge.



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Dans le cadre de son “Opération Masse Critique”, Babelio m'a organisé une rencontre avec une nouvelle venue dans le polar: Ingrid ASTIER. Nous nous sommes donc retrouvées “Quai des Enfers”, euh ! pardon, Quai des Orfèvres.
Lorsque je suis arrivée, il était tôt et il faisait plutôt froid, mais beaucoup de monde gravitait déjà autour d'une barque abandonnée sur la Seine face à cet emblème mythique qu'est le siège de la police parisienne et le domicile de la Crime.
Je me suis avancée, et là, j'ai découvert le cadavre d'une jeune femme. Quoi de plus normal, me direz-vous, nous sommes dans un thriller !!!. Donc tout commençait bien…
Malheureusement mon enthousiasme s'est émoussé après quelques heures de lecture, et j'ai été tentée plusieurs fois d'abandonner Ingrid Astier au bord de la Seine.
Mais voulant laisser une chance à cette histoire, je me suis contentée de faire des pauses lorsque l'ennui m'envahissait.
Je vais vous expliquer la nature de ma déception. Malgré une intrique assez bien ficelée, beaucoup de descriptions, beaucoup trop… dirai-je même, sont venues parasiter le bon déroulement de l'enquête. Surtout des références musicales incompréhensibles pour moi, des explications olfactives à gogo, et des menus gastronomiques détaillés, pour ne vous citer que ça. J'ai eu souvent l'impression de lire le scénario d'un film, indications scéniques incluses.

“ D'après les équations olfactives de Camille, qui lui fournissait les bâtonnets, cela donnait : assister au couronnement du tsar Nicolas II+dans la cathédrale orthodoxe de l'Assomption au Kremlin+en 1896.”

J'avoue que j'avais beaucoup de mal à suivre. Puis une kyrielle de personnages à vous donner le tournis !!!! Je veux bien admettre que Paris est très peuplée et que de nombreuses personnes travaillent Quai des Orfèvres, mais je n'aime pas être obligée de faire un organigramme pour suivre une intrigue.
C'est vraiment dommage car le cadre de la Seine pouvait donner lieu à une histoire très intéressante.

Je ne vais pas finir ce billet sur une note négative. Car malgré la lourdeur du récit, j'ai été agréablement surprise par le dénouement de cette enquête. Je n'ai pas su découvrir le coupable avant qu'Ingrid le fasse entrer menotté au 36 Quai des Orfèvres !

Je voudrais remercier BABELIO et les Editions GALLIMARD “Série noire” pour l'envoi de ce livre.

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Cette année, je fais une cure de romans policier. Quai des enfers est le le premier roman d'Ingrid Astier, pour lequel, elle a obtenu de nombreux prix. Elle est douée, exigeante. Elle est habile dans la description de la Seine qui est le protagoniste principale. Mais, je n'accroche pas. Il y a trop de personnages, ce qui affaiblit leur psychologie. Les rapports entre les personnages sont sans intérêt. Cela manque de relief.
Nous sommes en hiver, quelques jours avant Noël, à Paris. Remi bosse à la brigade fluviale. Avec ses collègues, il fait une macabre découverte dans une barque. Un corps est empaqueté dans un linceul. Il s'agit d'une femme. Elle est mannequin. Elle représente la marque Patou, parfumeur. Son identité est rapidement connue et ses fréquentations interrogées. Ensuite, interviennent les différents services de l'Etat et en dernier ressort le 36 Quai des Orfèvres. L'affaire est désigné sous l'appellation l'affaire du Corbeau-et-la-Colombe. Il y a sans doute une signification que je n'ai pas percée. Les flics de la Crime ont des surnoms, sans doute pour témoigner d'une mise à distance face à la brutalité et la barbarie des crimes qu'ils ont à résoudre.
Le récit est bavard mais intelligent. J'effectuerai une nouvelle tentative dans un avenir plus ou moins proche.
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Alors qu'il effectuent une patrouille de routine sur la Seine, les membres d'un groupe de la Brigade Fluviale remarquent un canot qu'il leur semble suspect. Monté à bord, l'un des membres de l'équipe découvre le corps d'une femme enveloppé dans un drap blanc. L'OPJ de permanence prévient la Crim', le canot se trouvant en face du 36 Quai des Orfèvres. Pour le groupe du commandant Desprez un seul indice la carte de visite d'un parfumeur célèbre.

L'enquête est très bien maîtrisée, très détaillée, on suit point par point le travail des enquêteurs ainsi que les procédures et le travail du médecin-légiste. On suit également en parallèle les recherches effectuées par l'un des membres de la Brigade Fluviale après des SDF et des pêcheurs.

L'auteur nous fait découvrir dans de belles descriptions justement dosées les abords immédiats de la Sine qui a aussi son rôle dans ce roman. Elle nous en fait presque un personnage à part.

Les rebondissements sont nombreux avec de nouveaux crime alors que le coupable du premier meurtre a été identifié, ce qui complexifie le travail des enquêteurs pour le plus grand bonheur du lecteur.

Les enquêteurs sont bien dépeints avec leurs qualités mais aussi avec les petites manies de chacun. Ici point très positifs on n'a pas de policiers avec un lourd passif dans leurs vies, pas de divorces et pas d'alcool comme c'est très souvent le cas dans les romans du genre. Toutes les personnes touchant de près ou de loin avec l'enquête sont traités de la même manière.

Le style de l'autrice est très riche, avec une tonalité toute personnelle mais reste fluide.

Un excellent polar qui tient en haleine le lecteur du début à la fin.

Lien : http://imaginaire-chronique...
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