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EAN : 9782290252437
384 pages
J'ai lu (12/05/2021)
4.07/5   1025 notes
Résumé :
Camille, jeune fleuriste qui rêve sa vie, visite des appartements qu'elle n'a aucune intention d'acheter.

Marguerite, quatre-vingt-sept ans, met en vente son appartement qu'elle s'est pourtant juré de ne jamais quitter.

Derrière leurs fenêtres qui se font face, dans cette rue parisienne, la vie de l'une n'apparaît à l'autre qu'en reflet. Les mensonges de Camille à son entourage et les secrets de Marguerite enfouis soigneusement depuis ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (225) Voir plus Ajouter une critique
4,07

sur 1025 notes
Demain, peut-être, tu iras en librairie.

Sur la table des nouveautés, ton œil sera immédiatement attiré par cette couverture. Tu vas prendre ce livre entre tes mains, te dire peut-être que le titre est intriguant, tu vas lire la quatrième. Et puis …

C'est à cet instant précis que je vais entrer dans ta tête, pour que tu ne reposes pas ce roman et que tu veuilles bien l'accueillir dans ta bibliothèque …

Regarde bien, ici, tout est joli.

De nos jours, on dit « joli », on dit « gentil », on dit « merci ». Mais on ne se souvient pas de ce que cela veut dire vraiment. On a même fini par en abîmer les sens.

Tu tiendras entre les mains un vrai joli roman oui. Parce que dedans, les personnages que tu vas rencontrer vont t'émouvoir, vont te faire sourire, vont te toucher comme seules le font les jolies rencontres de la vie.

Ce roman, c'est la somme de tout ce que j'aime lire. Une histoire, des personnages, de la vie, de la tendresse, de la simplicité et énormément de talent. Car il en faut pour que la plume soit aérienne, douce et vraie à la fois car Sophie Astrabie ne raconte pas une histoire, elle tisse des sourires.

La somme de nos vies. C'est tout ce qu'on a pu être, l'addition de nos peut-être. Nous sommes tous le résultat d'un drôle de calcul mental, à la fois ce que nous sommes à l'intérieur mais aussi ce que l'on renvoie aux autres, qui nous soustraient parfois de nos véritables aspirations. Et parfois, les autres ne sont pas là que pour nous diviser, ils arrivent même à nous multiplier. Mais nous ne sommes pas là pour parler mathématiques…

Ils s'appellent Marguerite, Camille, Adelaïde ou Thomas. Ils se débrouillent avec ce qu'ils sont, avec ce qu'ils veulent devenir, ce qu'ils n'osent pas accomplir.

Tout est là. Et c'est joli ! Joli, quand on veut véritablement donner du sens à ce mot. Joli comme « c'est beau » pour de vrai. Joli comme « merci la vie ».

Ce roman vient illuminer mon mois de juin et j'espère que tu vas profiter de l'été pour te laisser embobiner et demain, à la librairie, laisse-moi, s'il te plaît me glisser dans ta tête… Je suis un gentil garçon, tu viendras me remercier, tu verras …

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Il y a quelques années , une chanson parlait d"ultra modernes solitudes", c'est ce que ce livre m'a évoqué...
Marguerite, quatre-vingt sept ans, ne connait plus personne de sa tranche d'âge. Sa dernière amie va bientôt mourir et à part les commerçants, elle n'adresse plus la parole à personne de la journée, pourtant Marguerite a toute sa tête, un corps en pleine santé, et un coeur qui déborde.
Camille est "montée" à Paris pour faire des études d'avocate, a pris un petit boulot chez une fleuriste, et n'a jamais validé sa première année. Six ans après, elle tient toute seule la petite boutique et sa vie est un mensonge perpétuel. Comment dire à ses parents qu'elle ne sera pas la brillante enfant qu'ils souhaitaient. Et puis d'ailleurs, c'est quoi la réussite ? Faire un boulot ou des études qu'on n'aime pas ? Pour ses parents, en dehors du Droit et de Médecine, point de salut, tout le reste est médiocre...
Deux personnages + Thomas, un agent immobilier très humain = la somme de nos vies qui valent mieux que ce que les autres veulent pour nous.
Trois solitudes, et une grande ville . Et pleins de jolis sentiments racontés de façon très fine et sensible par Sophie Astrabie qui sait saisir les émotions à la perfection.
L'air de rien , ce roman dit pleins de choses graves, mais de façon légère.
Un roman intelligent, délicat, tendre et poétique...
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Ce roman est une ode à la solidarité intergénérationnelle. Un joli portrait de femmes, Adélaïde, Marguerite, Camille.

Parfois les parents projettent leurs regrettés projets sur leur progéniture sans que cela ne prête à conséquence. Parfois, seulement. Pour d'autres, se laisser enfermer dans l'avenir tout tracé est une facilité qui se paie plus tard.

Camille a compris très tôt qu'elle ne serait pas médecin. Au gré d'un petit boulot, elle s'est forgée la conviction que les fleurs seraient sa vie. Comment le faire accepter à une famille qui la voit s'épanouir au barreau.

L'autrice nous fait vivre la rencontre de personnages fragilisés par la solitude mais rayonnant du tour qu'ils jouent à la vie.

"La somme de nos vies" est aussi réconfortant qu'un chocolat chaud surmonté de crème fouettée, à déguster lentement pour en apprécier toute la saveur délicate.

Je découvre avec bonheur cette autrice avec ce roman qui nous rappelle que chacun a sa fleur de prédilection, peu importe que les conventions lui donnent un rôle défini, comme pour les chrysanthèmes. Il suffit de s'autoriser à les aimer.
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Sur la quatrième de couverture, le journaliste Thomas Sotto évoque un livre « doudou », un livre plein de tendresse.

Bon, il n'a pas tort Thomas Sotto. C'est un livre plein de bons sentiments qui peut réchauffer le coeur de celles et ceux d'entre nous qui en ont besoin.

Dans « la somme de nos vies » nous avons trois personnages principaux : une grand-mère (Marguerite), une jeune femme (Camille-la princesse) et un jeune homme (Thomas-le prince charmant).

Camille est fleuriste. Ses parents auraient voulu qu'elle fasse des études de droit pour devenir avocate mais son univers à Camille, c'est les fleurs. Alors foutez-lui la paix avec les études de droit. Cependant, pour ne pas les décevoir, elle fait croire à ses parents qu'elle poursuit ses études et qu'elle est aux portes du Master alors qu'elle a lâché l'affaire depuis bien longtemps. Elle vit dans un petit appartement dans le 9ème, envisagerait bien de déménager mais elle n'est pas plus motivée que ça.

Marguerite (tiens, une fleur!!) vit seule quelque part dans le 9ème arrondissement dans un appartement qu'elle occupe depuis l'enfance. Elle aimerait bien le vendre mais, pour des raisons très personnelles, y est extrêmement attachée.

Thomas est agent immobilier. Son agence est dans le 9 ème arrondissement. Évidemment, il va être le lien entre Camille et Marguerite. Lui aussi a ses soucis, notamment un père un peu compliqué qui se met dans des situations financières périlleuses et dont Thomas se sent obligé d'éponger les dettes.

Je mets tout ce petit monde dans un shaker, je secoue bien comme il faut et j'obtiens une jolie petite histoire.

J'avoue que je suis assez hermétique à cette nouvelle littérature « feel good ». Pourtant, je tiens à vous rassurer tout de suite, moi aussi, j'aime les bons sentiments, j'aime les gens qui ont du coeur, qui font preuve d'empathie et de convivialité.

Mais c'est bizarre, dès que je tombe sur ce genre de littérature, ça m'ennuie, ça m'agace. Je n'y trouve pas mon compte dans ces contes de fées des temps modernes, ces histoires destinées aux adultes. Alors bien sûr, il faut de la matière, il faut des personnages qui ont des failles, des fragilités. Mais tout est cousu de fil blanc. On sait qu'au bout du compte, ils vont se marier… ou pas (les temps ont changé) et ils auront beaucoup d'enfants…. ou pas tant que ça ( les temps ont changé).

Donc à lire pour toutes celles et ceux d'entre vous qui ont besoin de jolies petites histoires. Sinon, on peut s'en passer.
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Derrière les fenêtres, on peut y rencontrer Camille, jeune fleuriste qui s'invente une vie d'avocate pour plaire à sa famille. Il y a aussi Marguerite, cette vieille dame qui s'ennuie seule dans son appartement et qui décide de faire semblant de vendre pour voir un peu de vie chez elle.

De l'autre côté, Thomas, lui, c'est l'agent immobilier, qui va rentrer dans la vie de Marguerite et dans son jeu sans rien dire et surement y rencontrer une certaine Camille, une belle avocate parait-il...

Mais, je ne t'en dirai pas plus sur "la somme de nos vies", pourquoi ? Car ce roman, cet été, tu vas l'ouvrir et le lire. Un ordre, j'entends dire ? Bien évidemment, et tu n'as pas le choix !

"La somme de nos vies", c'est la somme exacte d'élément qui se trouve à l'intérieur de ses pages pour me donner ce coup de coeur inattendu ! Une histoire passionnante, des personnages réalistes et attachants à souhait, des récits de vie surprenants, des fleurs resplendissantes, et une plume envoutante, délicate, et pleins de bons sentiments. du talent à l'état pur.

Des sujets traités avec brio comme celui de l'ambition d'une vie, du mensonge, de la solitude, des secrets de famille et les choix à faire dans une vie.

Une dose d'amour, un soupçon d'humour, une pincée de sentiments : le bouquet parfait pour une lecture qui émeut et transporte.

Sophie Astrabie rentre dans mon Panthéon d'auteure préférée. Sophie nous montre que la somme de nos vies, c'est un peu comme une façade de maison, l'extérieur peut être magnifique mais que trouverons-nous à l'intérieur ? A toi, maintenant, de le découvrir !
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Citations et extraits (144) Voir plus Ajouter une citation
P121 : "Elle pense alors à son grand père dont la perte de l'oeil droit lui infligeait de temps en temps des migraines atroces. Un jour qu'elle l'avait vu souffrir d'une douleur particulièrement intense, elle n'avait pu retenir cette phrase "Pauvre papy ...". Il s'était redressé d'un air fier et lui avait dit que chaque fois qu'il avait eu envie de se plaindre, il avait noué un bandeau autour de sa tête pour ne plus y voir du tout. Il pouvait rester ainsi des heures, à ne rien pouvoir faire, à se cogner à l'angle de ses meubles, à chacun de ses déplacements. Il se rendait aveugle pour célébrer sa demie vue. "Mon malheur serait le bonheur d'un plus malheureux que moi", lui disait-il, le doigt levé vers le ciel comme s'il s'agissait d'une mise en garde.
P141 : "Rien de tout cela n'est vrai bien sûr, mais il le sait depuis longtemps, la vérité n'est jamais le plus important".
P163 : "Adélaïde n'en est pas moins une survivante. Elle a mené le combat de ceux qui ont failli se perdre, se fondre dans une vie qui n'est pas la leur, une vie qui se joue à rien. Un choix, une décision, un enlisement progressif, un accord donné par une absence de désaccord."
P175 : "Thomas ne comprend pas qu'on puisse mettre autant d'argent dans un objet qui donne l'heure. Il a l'impression d'être face à une mise an abŷme dans laquelle les hommes n'arrêtent pas de sombrer. L'argent gagné par du temps dépensé à gagner de l'argent pour connaître la veleur du temps."
p230 : " -Oui, le plus important d'après vous, c'est ce que l'on voit ou bien ce que l'on ressent ?"
P264 : "çà veut dire qu'il ne faut pas se fier aux apparences évidemment. Mais aussi, que l'on trouve toujours la situation des autres même quand cela paraît complètement aberrant, meilleure que la nôtre."
P294 :"Et puis elle avait compris que s'excuser de vivre était sans doute la plus grande lucidité qu'un être humain puisse avoir. Naître c'est déjà accepter d'avoir pris la place de quelqu'un."
P295 : "et c'est sans doute cela vieillir, des saveurs moins intenses mais, de fait, des douleurs plus supportables".
P334 : "il m'a fallu du temps pour comprendre que le plus important n'est pas que j'aie été haïe par des milliers de personnes. Le plus important c'est que j'aie été intensément aimée par un petit groupe d'individus."
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Au début, ce n'était pas sa propre transparence qui la marquait. Non, ce qui la surprenait, c'était de ne plus voir de femmes de son âge autour d'elle. A la télévision, par exemple, les actrices avaient toujours dix ans de moins que le rôle qu'elles étaient censées jouer et les présentatrices semblaient avoir une date de péremption plus courte qu'un pot de mayonnaise entamé. Les magazines, quant à eux, étaient remplis de jeunes femmes dans leur vingtaine et les rares quinquagénaires qui passaient la barrière de papier avaient le visage aussi lisse que la porte d'un réfrigérateur. Les modèles disparaissaient.
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L'église est presque vide et il ne lui faut pas longtemps pour s'apercevoir qu'elle est la plus âgée de l'assemblée. Et qu'il n'y a pas d'homme. Cela n'a rien de surprenant mais elle ne peut s'empêcher de le remarquer. Depuis combien de temps n'a-t-elle pas vu un homme de son âge ? [ 84 ans ]
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Quand elle lui tend le bouquet fini, l’homme sourit et cela suffit à rendre Camille heureuse. Elle se dit qu’elle ne vend pas vraiment des fleurs, mais des sourires, des sourires contagieux en plus de cela et, chaque fois qu’elle voit un client satisfait, elle ressent le même bien-être, la sensation d’avoir été utile de la meilleure des manières.
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Cela fait donc trois ans que Camille vit dans cet appartement. Trois ans qu'elle descend et monte les six étages sans ascenseur au moins une fois par jour. Trois ans qu'elle préfère prendre une averse sur la tête plutôt que de remonter chercher ce fichu parapluie qui n'a quasiment jamais vu une goutte de pluie de sa vie. Trois ans aussi qu'elle a décidé qu'elle ne retournerait plus à la fac. [...]
Camille n'avait pas obtenu sa première année mais elle n'en avait pas informé ses parents. Elle s'était dit qu'il suffirait de prétendre être déjà en deuxième année, qu'après tout, ce n'était pas bien grave. Tout rentrerait dans l'ordre lorsqu'elle serait diplômée. Sauf que six ans après le début de ses études, Camille n'était toujours pas diplômée. Et tout portait à croire qu'elle ne le serait probablement jamais.
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Video de Sophie Astrabie (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sophie Astrabie
Avril fête ses 35 ans et se remémore la promesse de Jean, le jour de leur séparation. Se retrouver à 35 ans, si aucun des deux ne s'était encore marié. Avril est toujours célibataire, mais Jean ? Est-il marié ? Se souvient-il de leur pacte ? Mirza, la voisine octogénaire d'Avril tente de la détourner de ce premier amour pour la pousser à mordre la vie à pleines dents. Mais ce que Mirza ignore, c'est que le destin va la mettre elle aussi face à son propre premier amour perdu... Le Pacte d'Avril, un roman tendre et émouvant autour de l'amitié improbable entre une trentenaire nostalgique et une octogénaire qui ne croit qu'en l'avenir. à travers le regard de deux personnages que tout oppose, Sophie Astrabie nous invite à être déraisonnable et à aimer passionnément, quel que soit notre âge.
http://www.albin-michel.fr/ouvrages/le-pacte-davril-9782226398871
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