AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782373050363
Aux forges de Vulcain (05/01/2018)
3.58/5   20 notes
Résumé :
Michèle se réveille au sommet d'une montagne. Elle est atteinte d'une forme rare de somnambulisme; quand elle dort, elle s'envole.
Son talent ne passe pas inaperçu et tout le monde veut l'approcher.
D'où vient ce don ? Pourquoi apparaît-il là, brusquement ? Va-t-il rester ? Va-t-elle parvenir à le contrôler ?
Empreint de réalisme magique, ce conte moderne part d'un événement fantastique pour parler du poids de la famille, de la folie médiatique ... >Voir plus
Que lire après La nuit je voleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
3,58

sur 20 notes
5
4 avis
4
6 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Ce que j'ai ressenti:

***Une envolée remarquée…

La nuit je vole…Toute une grâce dans ce titre, qui évoque la légèreté et un plaisir que l'on devine exquis…Il y a du mystère à s'élever tel un oiseau, au dessus de la ville, une folle idée d'évasion nocturne…Un rêve que Michèle atteint durant ses nuits, et fait l'expérience tant convoitée de pouvoir voler dans ses errances d'insomniaque…Ce titre m'a attirée inévitablement pour son synopsis enchanteur et l'image féerique que je pouvais imaginer…J'avais tellement d'attente, sans doute, pour cette idée de lévitation et de conte moderne…

« Et quand ils fermeront les yeux, dans la nuit noire et le silence, la solitude, juste avant de s'endormir, c'est cette silhouette se découpant dans les nuages qui les accompagnera, jusque dans leurs rêves. »

***…Mais un atterrissage en piqué nébuleux.

J'ai été déçue, parce que je n'ai pas trouvé la petite étincelle de poésie et le déclic merveilleux de cette idée de liberté. C'est de la littérature blanche avec des sujets très contemporains sur la famille et le développement personnel. En soi, ce sont des thèmes qui me plaisent assez, mais j'avais espoir avec cette note de fantastique, que je m'envolerai vers des contrées oniriques et plus de finesse dans le traitement de cette ascension extraordinaire. Et ce n'était pas du tout le cas, mais cette déception ne concerne que mes attentes de rêveuse et amoureuse de l'imaginaire. Je reste persuadée que ce livre pourrait plaire à un large public.

« Expliquez-nous, faites-nous rêver , grandir. »

***Pourtant, un certain éveil personnel…

En bref, ce n'est pas ce que j'attendais, sans doute trop influencée par le synopsis qui m'a induit en erreur, mais Michèle Astrud a une sensibilité intéressante sur l'influence de nos choix et de nos modes de vies qui se heurte à la transmission familiale et cette nouvelle dynamique de l'appât du gain incessant. J'ai apprécié de voir son personnage féminin, tiraillée entre ses doux souvenirs et son envie de s'extirper d'un quotidien trop pesant…Il n'y a pas eu certes d'envolée pour moi, mais il y a tout de même, de jolies perspectives de réflexions intérieures qui pourrait en séduire certains…Il ne vous reste qu'à vous faire votre avis…

« -Allez-y madame, lancez-vous. Et vous deviendrez ici même…la reine de la nuit. »

Ma note Plaisir de Lecture 6/10

Remerciements:

Je tiens à remercier très chaleureusement Babelio ainsi que les éditions Aux Forges de Vulcain, pour l'envoi de ce livre.
Lien : https://fairystelphique.word..
Commenter  J’apprécie          370
Les éditions Aux forges de Vulcain sont peu connues, mais proposent des textes à mi-chemin entre la littératures blanche et les littératures de l'imaginaire, c'est ainsi le cas de la Nuit je vole, de Michèle Astrud, roman épris de réalisme magique.

Comme son titre l'indique, ce roman parle d'un personnage qui, la nuit, vole. Michèle fait cette découverte fortuitement, comme on s'en doute. Une nuit, elle vole et se réveille au sommet d'une montagne. Puis, un peu plus tard, elle se met à léviter. Bref, un grand pouvoir s'éveille en elle, elle n'en mesure pas tous les enjeux, son entourage, à commencer par son mari Guillaume, réagit étrangement et son moral s'en ressent. Point de départ puissant à un roman fantastique décevant.
La nuit je vole est un roman qui peine à cibler son but et pêche par trop de circonvolutions. Où veut aller l'autrice ? Certes, quand un roman des littératures de l'imaginaire semble inclassable (dans le trio classique science-fiction / fantasy / fantastique), cela peut être intéressant, mais ici nous sommes sur un imaginaire beaucoup trop réduit. Il y a ce vol somnambule oui, mais ensuite plus rien. On enchaîne les chapitres qui ne sont que des excuses pour placer des souvenirs plus ou moins oniriques de l'héroïne sur son enfance, sur ses grands-parents, sur les relations entre ses parents. Deux mentions d'imaginaire et puis plus grand-chose, c'est bien dommage : après le vol somnambule, il n'y a pas énormément de réactions, à peine l'héroïne est-elle chamboulée et tout le monde la trouve malade, mais rien de bien passionnant au fond ; ensuite, on ne fait que décrire à nouveau le quotidien soporifique et geignard des protagonistes.
Clairement, la difficulté est d'abord d'avoir de l'empathie envers l'héroïne et son conjoint. Se plaindre est tout à fait acceptable, peu importe la raison pourrait-on dire, mais ça ne fait pas forcément une intrigue. L'héroïne semble être un peu paranoïaque (ce qui peut être une approche, pourquoi pas), mais en même temps cela semble logique tant la société est peinte comme un ensemble de profiteurs de tous horizons (producteurs qui veulent monétiser sa prestation, médecins qui veulent l'étudier, fans qui finissent par être des jaloux constants, etc.). Toutefois, même dans ce contexte, on peut s'attendre à ce que les personnages restent cohérents, mais non, l'héroïne, par exemple, alterne les phases où elle veut fuir ses « fans » et celles où elle s'offusque qu'ils ne s'intéressent pas assez à elle. Même ses relations avec son conjoint finissent par paraître fausses ; d'ailleurs, comment accepte-t-elle qu'il lui parle aussi mal alors qu'elle se voit plutôt comme quelqu'un qui réussit dans la vie et qui est « entrepreneuse » ? Ce serait l'occasion de parler des considérations politiques et sociétales éculées qui émaillent le récit : les « entrepreneurs » qui se feraient tout seuls, les hommes qui seraient des protecteurs des femmes… Mais bon bref, vous sentez bien qu'en n'ayant pas adhéré au principe et aux personnages, la magie n'a pas opéré, ce coup-ci.

La vie, je vole est une déception, car sur un tel sujet, le lecteur aurait pu s'attendre à trouver plus d'imaginaire et moins de chronique de la vie quotidienne.

Commenter  J’apprécie          191
Ce livre, reçu dans la cadre d'une Masse Critique Babelio, avait tout pour m'attirer. Un titre évocateur, une couverture aux couleurs poétiques, un résumé énigmatique… pourtant, en le refermant, je reste sur ma faim.

Michèle est une femme ordinaire qui se réveille un beau jour sur le sommet d'une montagne. Rapidement, son entourage et elle comprennent qu'elle possède le don de voler. Qui n'a jamais rêvé de survoler la ville endormie, les étendues de nature sauvage et ce, en pleine nuit ?

Peut-être que je m'attendais à autre chose mais quoi qu'il en soit, j'ai eu de mal à décoller avec cette histoire. Déjà, le personnage principal possède un trait de caractère qui est presque rédhibitoire pour moi, en effet, Michèle est très égocentrique. Imaginez la stupeur de Guillaume, son compagnon, en apprenant que sa femme, d'ordinaire si organisée, s'envole la nuit tombée, à demie nue, pour se réveiller n'importe où, sous le regard interloqué des passants ? Ce qui me gène particulièrement, c'est que Michèle ne semble pas se soucier du choc que provoque ce don, à la fois sur Guillaume et sur son couple. Elle ne veut pas entamer de dialogue et élude chaque question par un « c'est comme ça, c'est tout, je ne peux l'expliquer ». Un peu cliché du coup…

Admettons qu'elle se retrouve du jour au lendemain dans un état second, ce qui est vrai puisqu'elle semble plus que jamais liée à son passé et à ses ancêtres. Les passages où Michèle évoque son grand-père et ses légendes familiales ont été mes préférés alors que j'aurais vraiment aimé profiter avec elle de ses ascensions. Sa capacité à voler est alors complètement matérialisée puisque Michèle, qui est accessoirement devenue spectatrice de son existence, se lance dans une fabuleuse carrière de show-business. Selon elle, c'est le meilleur moyen de garder le contrôle et d'assurer, pourquoi pas, un bon confort pour elle et Guillaume. Bah voyons.

Sauf qu'en attendant, notre cher Guillaume commence à en avoir marre et ça peut se comprendre.

A plusieurs reprises, il tentera de la prévenir, de la mettre en garde contre le danger des médias, de la célébrité et de la perte d'une « vie normale ». Mais non, Michèle n'en fait qu'à sa tête et contacte même un imprésario complètement fou. Et moi qui m'attendais à un conte philosophique… de plus, frôlant encore une fois le cliché, les « gens » du roman, c'est à dire l'ensemble des habitants de la ville, les journalistes, les médecins etc… ne sont qu'admiratifs, bienveillants et inquiets pour Michèle. J'aurais préféré être confrontée à la réalité, à la folie des « fans » et à l'effroi que ce don peut causer sur certains.

Alors oui, il y a tout de même dans ce livre un beau message sur la recherche de liberté universelle. Michèle ne s'intéresse plus à tout ce qui a un rapport avec la vie sur terre et se battra jusqu'au bout pour travailler son nouveau pouvoir. Malgré ça, son personnage reste évasif et manque de profondeur.

La fin est prévisible, je m'attendais peut-être à une dernière ascension, mais non. A part à se contrôler, Michèle ne semble pas avoir appris grand chose de ses escapades aériennes.

En bref, La nuit je vole perd de sa puissance quand Michèle décide de se donner en spectacle, quitte à s'envoler en plein jour. Titre paradoxal donc, et un cruel manque de psychologie féminine et de philosophie.
Commenter  J’apprécie          20

(…) Il est libre Max, il est libre Max!
Y'en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler(…)

Plus rien ne s'oppose à la nuit de Michèle, aussi magique et improbable soit-elle.
La nuit, elle vole.
Elle quitte les méandres de sa vie pourtant si bien agencée et prend l'air, littéralement.
Histoire d'elle, histoire d'ailes, sans cire et sans plumes.
Michèle, l'ascensionniste, mène une vie diurne des plus conventionnelles.
Architecte, elle conçoit des bâtiments, envisage des perspectives et des lignes de fuites en deux dimensions.
Avec son mari, Guillaume, ils règlent leur existence comme du papier millimétré, et l'équilibre apparent de leur quotidien n'est troublé que par la mauvaise grâce que leurs locataires mettent à payer – ou pas- les loyers des appartements qu'ils ont rénové avec soin.
Aussi quand Michèle rêve d'apesanteur, et surtout se réveille loin des draps conjugaux, au sommet d'une montagne ou sur le clocher d'une église, provoquant des attroupements de curieux, le pragmatisme de son mari est mis à l'épreuve.
D'autant qu'à force de tutoyer les étoiles, elle est en passe de devenir une star. Contre son gré, d'abord, puis avec son timide mais ferme consentement. Une cour d'admirateurs bienveillants et d'agents d'artistes avides de reconnaissance, aussi, l'approchent, tandis que Guillaume s'éloigne de cette fantaisie, qui n'a de militaire que le rythme imposé à ses lévitations publiques.
Ecrite au présent et à la première personne du singulier, cette parabole moderne, sous la plume (la bien-nommée) fraîche, vive et délicate de Michèle Astrud, puise dans nos fantasmes et dans le rêve ultime de tous les Icare que nous sommes pour traduire nos préoccupations contemporaines et nos relations à ce monde qui n'en finit pas de tourner, avec ou sans nous, oscillant selon les jours entre dystopie et utopie.
Le labyrinthe de l'ascensionniste-architecte n'a rien à envier à celui du célèbre Dédale et renferme au moins d'aussi lourds secrets de famille que l'existence du Minotaure, des mythes que la narratrice distille au fil de ses envolées para-somniaques comme autant de fils qui pourraient l'empêcher, ou la contraindre, à voler.
L'univers de l'auteure, déjà exploré sous d'autres formes dans ses deux précédents romans, demeure fidèle à ces sujets qui lui sont chers : la filiation, l'hérédité, la cupidité ou l'humanité dans ce qu'elle a de plus vil, ou de plus beau.
Digne héritière De La Fontaine ou de Voltaire, Michèle Astrud, dans cette fable intime et solaire, sait transcender notre première lecture pour nous donner à voir la lumière cachée derrière le conte, apôtre laïque d'un évangile païen érigeant la liberté et le lâcher-prise comme uniques saluts.

(…) et que ne durent que les moments doux (…)
Commenter  J’apprécie          20
Nouvelle entrée au catalogue des éditions Aux Forges de Vulcain avec La nuit je vole, le nouveau roman de l'auteure dijonnaise Michèle Astrud. Après Nous entrerons dans la lumière publié au même endroit en 2016, la romancière propose un retour romanesque sous forme d'envolée, sur le fond comme sur la forme. Lettres it be vous livre sa critique juste ici !

# La bande-annonce

Michèle se réveille au sommet d'une montagne. Elle est atteinte d'une forme rare de somnambulisme ; quand elle dort, elle s'envole.

Son talent ne passe pas inaperçu et tout le monde veut l'approcher. D'où vient ce don ? Pourquoi apparaît-il là, brusquement va-t-il rester ? Va-t-elle parvenir à le contrôler ?

Comme les plus beaux romans de réalisme magique, qui examinent les conséquences naturelles de faits surnaturels, ce conte part d'un postulat fantastique pour parler du poids de la famille, de la folie médiatique et de ce désir intime d'être libre et de voler loin de ces contraintes.

# L'avis de Lettres it be

C'est un conte, ou du moins cela ressemble au début d'un conte. Une femme comme on en croise des dizaines chaque jour se surprend au réveil à un endroit plus qu'inhabituel. Et de l'anormal va naître un récit bien ancré dans notre monde, notre époque, notre dimension. Très vite, Michèle Astrud pose comme postulat de son nouveau roman ce délicieux basculement entre paranormal et normal. Un pied d'un côté, l'autre pied ailleurs. Et le récit de se tisser et d'avancer, avec toujours en ligne de mire cette mesure plus que réussie.

Le poids de la famille et du passé, la gestion d'une célébrité naissante bien poussée par des médias en quête de la sensation à vendre… Dans La nuit je vole, on pourrait se surprendre à croiser la trame d'un roman somme toute classique. Et pourtant, on goûte avec délectation cette saveur particulière qui s'installe page après page, nous rappelant que tout ce qui peut bien se tramer ici prend sa source dans le fait que cette femme soit atteinte d'un somnambulisme comme il ne peut en exister que dans ce roman. de la banalité de l'anormal.

Prise dans le vent, naturel, et dans la tourmente, médiatique, Michèle l'héroïne (éponyme ?) de ce roman se débat, se démène contre les courants de natures diverses. Assurément, il y a du Kafka, du Ionesco dans ce neuvième roman de l'auteure dijonnaise aujourd'hui basée en terres bretonnes du côté de Rennes. On retrouve dans La nuit je vole toute l'apesanteur de ces vies qui basculent dans un monde si loin et si proche. Et les réflexions (nombreuses) qui vont de pair. La métaphore est filée tout au long d'un récit envoûtant, qui ne séduit pas par son rythme ou par des qualités couramment attendues mais plutôt par une idée générale séduisante, captivante. L'envol, la perte momentanée des « pieds sur terre »… Nous aussi, on a bien volé !

Découvrez la chronique en intégralité sur le site de Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Pour qui sont-ils venus ? L’évidence me frappe au visage : ils me cherchent, bien sûr, ils sont là pour moi, ils tournent autour des autobus, sautent, agitent les bras, essayent d’apercevoir et de reconnaître un visage à travers les verres fumés, mais ils se trompent de direction, ce n’est pas par là qu’il faut chercher ; j’ai envie de leur crier : hé, les gars, je suis ici, derrière vous ; tout en haut, toujours en haut, je vous domine, venez à moi, approchez…

Commenter  J’apprécie          150
Et quand ils fermeront les yeux, dans la nuit noire et le silence, la solitude, juste avant de s'endormir, c'est cette silhouette se découpant dans les nuages qui les accompagnera, jusque dans leurs rêves. 
Commenter  J’apprécie          100
Je ne comprends pas, pourquoi ce fait les gêne à ce point, que je vole, que je puisse m’échapper. Que je sois enfin libérée, différente. Comme s’ils avaient mal, comme si mon bonheur les blessait…
Commenter  J’apprécie          60
Maintenant je suis seule, je domine le monde et sa vallée de larmes, une funambule sans fil, une insomniaque sans fatigue. Je flotte dans la douceur de la nuit, je vogue, je tangue, je m’élance, je découvre d’étranges sensations, un souffle humide frissonne sur ma peau, l’air tiède me porte ; identique à de l’eau salée. Je ne veux plus redescendre, toujours rester là-haut.
Commenter  J’apprécie          10
Expliquez-nous, faites-nous rêver , grandir.
Commenter  J’apprécie          90

Videos de Michèle Astrud (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michèle Astrud
VLEEL 295 Rencontre littéraire avec Michèle Astrud, Simplement immortels, Aux forges de vulcain
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (39) Voir plus



Quiz Voir plus

Concours : Gagnez la Bande dessinée La cellule Prométhée, Tome 1 : l'escouade 126

Quelle héroïne célèbre évoluait dans un Paris du début du 20 ème siècle peuplé de "monstres et d'êtres étranges" ?

Adèle blanc-sec
Bécassine
Laureline
Mélusine

10 questions
90 lecteurs ont répondu
Thèmes : ésotérisme , bande dessinée , paranormalCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..