AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Sachenka


Dès les premières pages, je n'ai pas accroché à Monsieur le Président. Avoir été sage, j'aurais refermé le livre au lieu de tenter à tout prix de passer au travers, je l'aurais mis de côté pour pouvoir mieux le ressortir dans cinq, dix ans. Malheureusement, j'ai persisté et ma mauvaise première impression m'a accompagné tout au long de ma lecture. Et les critiques élogieuses que je lis (que j'ai lues trop tard, hélas) me le font regretter, me signifient que je suis passé à côté de quelque chose de formidable. Un rendez-vous littéraire manqué !

J'ai d'autres raisons de m'en désoler. Cela faisait un certain temps que je me promettais la lecture d'une oeuvre de Miguel Angel Asturias, grand auteur guatémaltèque, récipiendaire du prix Nobel de Littérature, une légende du 20e siècle. Vraiment pas n'importe qui ! Et son Monsieur le Président fait même partie des 1001 livres qu'il faut avoir lu, une belle porte d'entrée à son oeuvre. Je voulais l'aimer avant même le commencer…

Ce roman polyphonique critique la dictature. le Guatemala a dû subir le joug de quelques de ces tyrannies, comme d'autres pays d'Amérique du Sud. Et d'ailleurs dans le monde. Ainsi, Monsieur le Président a une portée universelle. On y voit les dérives de tels systèmes et comment les gens ont peur, tentent de survivre mais même les innocents finissent par en souffrir. C'était glauque et démoralisant. Je sais, je sais, c'est le propos de l'auteur ! En même temps, les aventures décrites avaient cet air d'irréel et d'étrangeté.

Si cette oeuvre était instructive, je n'éprouvais pas vraiment de plaisir à le lire, je lui trouvais un je-ne-sais-quoi de claustrophobique. C'est probablement le style qui m'a rebuté. Un roman qui n'en est pas vraiment un, constitué d'une multitude de chapitres courts qui mettent de l'avant des personnages nombreux (c'est une des rares fois où je n'arrivais pas à retenir les noms), bigarrés et pas partuclièrement sympathiques. Et je ne parle pas de l'intrigue que j'ai eu de la difficulté à cerner. Une véritable histoire labyrinthique !
Commenter  J’apprécie          322



Ont apprécié cette critique (32)voir plus




{* *}