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Critique de Poljack


Mon avis :
Il y a quelque temps, j'ai eu la surprise de voir mon nom associé à cette parution : 18 − La prophétie. Comme je ne connaissais ni le livre ni l'auteur, j'ai bien entendu demandé une explication. Celle que m'a fournie ce dernier (une présence commune sur un projet qui n'a pas abouti) ne m'a pas vraiment convaincu, mais après m'avoir présenté ses excuses, il m'a proposé de m'envoyer un exemplaire de sa publication. Étant curieux, j'ai évidemment accepté, ne serait-ce que pour savoir à quoi j'avais été mêlé…
Habituellement, je ne chronique pas les livres que je ne termine pas, mais étant donné ce que je viens de vous dire, celui-ci mérite bien quelques mots !
Il est possible que Atanas Ivanov Koutrev soit une espèce de génie qui manie le quarante-troisième degré… mais à ce niveau, il n'y a plus que lui qui puisse en comprendre les nuances ! Cependant, j'en doute un peu, et pour appuyer mon propos, je ne citerai qu'une phrase extraite de cette oeuvre :
« La grammaire française n'est pas assez riche pour faire ton éloge… »
Phrase à laquelle je répondrais que c'est plutôt le vocabulaire de l'auteur qui n'est pas assez riche, et qu'une meilleure connaissance de la grammaire et de la langue française n'aurait pas nui à son propos.
Si propos il y a ! L'auteur, à la quatrième de couverture, nous parle de songes… La forme reflète bien cela. L'ensemble est un peu comme un rêve, sans queue ni tête, sans cohésion ni raison, mélangeant des éléments concrets avec d'autres qui n'ont rien à faire dans le même sujet (à propos d'un braquage de banque à Paris, par exemple, il nous parle des Fédéraux…) le tout écrit avec une pauvreté de vocabulaire et une syntaxe parfois approximative qui évincent définitivement Atanas Ivanov Koutrev de la catégorie « écrivain de génie » !
Quant au fond… Je vous jure, j'ai vraiment cherché ce deuxième, troisième ou quarante-troisième degré… L'auteur traite d'une prophétie qui concerne le « Jugement dernier » (il nous manquait, celui-là !) devant arriver le 21 décembre 2012… Autrement dit, un événement qui aurait été prédit par les Mayas (on sait que c'est faux), et qui aurait dû détruire notre monde. Étant donné que 18 − La prophétie est sorti bien après cette date, j'ai bien évidemment pensé qu'il y avait une dimension humoristique, ou au moins une analyse critique, derrière ce titre…
La seule dimension dont se réclame l'auteur est une dimension spirituelle. Je ne dénie à personne le droit d'adopter une croyance par le biais d'une religion, et ce qu'en j'en pense n'est pas le propos ici. Je place la spiritualité en dehors de toute religion, et là encore, je ne vais pas m'en expliquer dans ce papier… Ceci pour notifier que je n'ai rien contre la spiritualité, quand celle-ci sert à élever la pensée. Mais ici, ce n'est pas le cas. Il ne s'agit que d'une espèce de coller/copier de phrases extraites de l'Ancien ou du nouveau testament, sans aucun approfondissement, sans même un semblant de justification par rapport aux circonstances proposées. Tout n'est que clichés et poncifs éculés de ce que n'importe qui éduqué dans une société comme la nôtre connaît de la religion chrétienne.
J'ai lu un peu plus de la moitié de ce livre, avant de laisser tomber. J'ai parcouru en diagonale les pages restantes, espérant toujours y trouver autre chose que de l'ennui, mais rien ! Pire ! Deux autres volumes suivent celui-ci dont le récit s'arrête sans que rien m'ait permis de répondre à cette question :
Anatas Ivanov Koutrev se prend-il pour un prophète (après tout, son personnage principal n'est autre que lui-même) ou pour un écrivain ?
En vérité, je vous le dis, dans les deux cas, il se trompe !
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