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3,78

sur 221 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Rejouer sa vie un nombre incalculable de fois afin de la rendre parfaite, ou tout au moins la plus heureuse possible, c'est un pouvoir qu'un certain nombre d'entre nous aimerait posséder.
Ce pouvoir, Ursula Todd en est doté, mais sans le savoir vraiment. Ce sont des moments fugitifs de déjà vus qu'elle ressent plutôt.

Si le postulat du début est assez original, il faut bien avouer qu'au bout d'un certain nombre de résurrections, j'ai commencé à bailler d'ennui, même si les espaces vitaux devenaient plus longs, passaient de la tragédie à l'héroïsme, et prenaient plus de consistance.
Bien sûr, il faut accorder à l'auteure son sens de l'Histoire. Elle met en scène la place de l'Angleterre dans le monde, la condition féminine, les deux grandes guerres et leurs dommages collatéraux. Son sens de l'humour n'est pas négligeable non plus.
Et surtout, il faut bien concéder à Kate Atkinson son pouvoir d'imagination. Mais ce n'est pas dans ce volume-ci qu'il m'a le plus séduit. Je vous conseillerais plutôt de le découvrir avec le titre "La souris bleue"

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Peut-on changer le cours de sa vie ? Peut-on rêver, peut-on avoir le sentiment de déjà vu ?

Voilà le thème de ce roman.
Ursula, l'héroïne de ce récit va nous donner plusieurs versions de vie, de sa vie et pas toujours dans le bon ordre. Il n'est question que de retour en arrière, principalement en 1910 au moment de sa naissance où il s'en est fallu de peu qu'elle se termine par sa mort. Puis en 1930 où elle décide d'assassiner Hittler, puis durant toute la deuxième guerre mondiale où à plusieurs reprises sa vie prend des chemins différents.

Nous la suivons au coeur de sa famille, entre ses parents, ses frères et soeurs tous avec des destins parfois changeants au fil des évènements.

Et c'est aussi le seul problème de ce roman : s'y retrouver au fil des 600 pages, ne pas perdre le fil car parfois le basculement se fait plus loin, bien plus loin et quand elle reprend le fil de sa vie il faut faire abstraction de tout ce qui vient de se passer, quoique certains personnages ou situations restent (ou pas) présents. A lire dans la continuité car les nombreux acteurs, les petits signes du destin etc.... seraient difficiles à suivre.

J'ai malgré tout bien aimé l'histoire, les nombreux détails et surtout la vie de cette famille Todd, avec ses joies, ses peines, cette si sympathique tante Izzy pleine de joie de vivre et de modernité. Peut être parfois un sentiment de longueur mais sûrement dû aux nombreux retours en arrière ou en projections vers le futur.
Lien : http://mumudanslebocage.cana..
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"Et si nous avions la chance de recommencer encore et encore jusqu'à ce que nous finissions par ne plus nous tromper ?"... Qui n'a jamais rêvé de pouvoir revenir en arrière, prendre d'autres options et infléchir la courbe du destin ? Qui ne s'est jamais demandé, après une sensation de "déjà vu" s'il n'avait pas déjà vécu une autre vie ? Kate Atkinson s'empare de la question et nous propose une subtile démonstration par l'intermédiaire de la vie ou plutôt des vies de son héroïne, Ursula Todd.

On retrouve ici tout le talent de Kate Atkinson pour plonger dans les arcanes d'une famille de la bourgeoisie anglaise, sa tonalité "pince sans rire" typiquement britannique et son approche pleine de tendre ironie. Mais cette livraison diffère beaucoup des précédentes et notamment de sa dernière série autour du détective Jackson Brodie. L'exercice est ambitieux mais difficile. Et si le plaisir de lecture est bien là, il est parfois perturbé par la peine à suivre clairement le cheminement de la pensée de l'auteure.

Ursula Todd est morte en venant au monde parce qu'une tempête de neige a empêché le médecin d'arriver à temps pour couper le cordon enroulé autour de son cou. Non, le médecin est arrivé, Ursula Todd est bien née... Et sa vie avance ainsi, soumise aux aléas mais également aux choix opérés à différentes étapes. Des options qui prennent une importance primordiale dans le contexte de l'entre-deux guerres puis de la seconde guerre mondiale ; de quoi faire sacrément réfléchir. Ursula mourra plusieurs fois, aura la sensation de connaître l'avenir, choisira un mari violent, épousera un nazi, ne se mariera jamais, s'engagera dans la défense passive pendant le blitz, décidera de tuer Adolf Hitler bien avant qu'il n'ait le temps de mettre en oeuvre ses sordides projets... Vous voyez, il faut suivre. C'est à la fois excitant et ... fatiguant. Peut-être parce que l'auteur pose un peu trop de questions, mélangeant destins personnel et collectif et finit par embrouiller un peu l'ensemble.

Du coup, l'impression reste mitigée. Se concentrer pour suivre le propos fait passer quelque peu à côté du récit lui-même pourtant fort intéressant avec tout un volet sur la vie quotidienne à Londres et dans la campagne anglaise pendant la guerre, sous les bombes. Dommage. L'idée était excellente, le résultat l'est moins. Reste un roman singulier qui mérite de trouver son public mais qui surprendra les familiers de Kate Atkinson.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Ma fille de 8 ans me dit, sur le chemin de la médiathèque, « Maman, je vais t'aider à devenir chat ! » Ce qui était sous-entendu était qu'elle allait me choisir un pavé afin d'atteindre le niveau chat dans le challenge pavés ! C'est ce qu'elle a fait en m'apportant ce roman, dans sa version originale, car il y a un joli renard sur la couverture …
Découverte totale : la quatrième de couverture m'avait donné envie d'en savoir plus : et si vous aviez la possibilité de revivre votre vie, encore et encore, jusqu'à ce que vous la rendiez parfaite ?
Et bien cette alléchante proposition m'a un peu déçue : Ursula Todd vient au monde en février 1910, plusieurs fois, meurt, plusieurs fois et le monde autour d'elle, sa vie sont différents. Et si elle n'avait pas accepté ce baiser ? Et si elle était restée avec Nancy ? Et si …
Les différentes renaissances amènent forcément des redites d'où quelques longueurs. En revanche les passages pendant la seconde guerre mondiale sont très bien décrits et rendent bien compte des difficultés de la vie quelque soit l'endroit où l'on se trouvait.
Le cocon familial au fond de la campagne anglaise est délicieusement British, tout comme les personnages d'ailleurs. On retrouve beaucoup de sensibilité.
Alors un avis quelque peu partagé car même si on se prend au jeu en cherchant à deviner le changement opéré lors de la réécriture suivante, la lecture est quelque peu ardue car la structure est confuse.
Et au fait, pourquoi un renard ? C'est le nom du domaine familial, Fox Corner !
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J'ai eu beau­coup de mal à lire ce livre qui utilise un procédé éton­nant et, comme tous les procédés, très arti­fi­ciels. le person­nage prin­cipal est souvent en grand danger de mort, en si grand danger que la mort l'emporte … le roman pour­rait alors s'arrêter. Ce serait mécon­naître le pouvoir de l'écrivain qui reprend là où l'histoire s'est mal engagée pour la survie d'Ursula . Ce bébé meurt au chapitre un, à la nais­sance car le médecin n'a pas pu arriver à temps, à cause de la neige. Kate Atkinson reprend : le médecin arrive et Ursula respire…. Puis, elle périra noyée mais en repre­nant le récit là où le danger était si grand que la fin logique était la noyade, elle sera sauvée par un peintre qui peignait une marine de cette si belle côte avec deux enfants jouant sur le rivage.

Bref, de récit en récit, on arrive à connaître parfai­te­ment la Grande Bretagne de 1910 à 1946. Ce roman ne donne pas toutes les clés ni des rela­tions des person­nages entre eux, ni du pour­quoi de leur présence dans des lieux si chargés histo­ri­que­ment : le lecteur est promené du Blitz dans les caves de Londres, au nid d'aigle aux côtés d'Eva Braun et Hitler. Au début, je me perdais à cause de ce procédé qui crée de multi­ples retours en arrière et puis je m'y suis habi­tuée. J'ai pensé que c'était comme si l'écrivain vous propo­sait de refaire votre vie autre­ment à chaque fois que la souf­france vous a tota­le­ment submergé. Ursula prend peu à peu conscience qu'elle possède un pouvoir à la fois de prémo­ni­tion et aussi celui d'empêcher la catas­trophe en déviant les forces du destin, il faut pour cela effec­tuer un retour en arrière. Comme je lisais simul­ta­né­ment « La Variante Chilienne » je trouve que cette cita­tion convient parfai­te­ment à « Une Vie Après l'Autre »

Les « si » sont des carre­fours invi­si­bles dont l'importance se mani­feste trop tard.
Pour être plus claire, je prends un exemple : Bridget la nour­rice et aide cuisi­nière de la famille, toute heureuse de la fin de la guerre 14⁄18 veut aller avec son amou­reux fêter le retour des soldats à la gare de Londres. Dans la première version du roman, elle y attrape le virus de la grippe espa­gnole, elle en mourra mais le trans­mettra au plus jeune frère d'Ursula. Celle-​ci met toutes ses forces pour revenir au moment de la prise de déci­sion d'aller à Londres pour empê­cher ce projet dont elle seule connaît les funestes consé­quences. Cela nous vaut trois récit diffé­rents car Bridget veut abso­lu­ment mettre son projet à exécu­tion, Ursula finira par la préci­piter du haut de l'escalier de la maison. Les consé­quences sont doubles, Bridget n'ira pas à Londres, personne dans la famille n'aura la grippe espa­gnole. Mais on ferra soigner la petite fille pour trouble mentaux, elle rencon­trera un psychiatre qui sera bien­veillant et qui l'accompagnera une grand partie de son enfance. Je crains qu'en disant cela, vous soyez comme moi dérouté par ce procédé, ce serait alors vous priver d'un roman qui décrit si bien l'Angleterre de cette époque. Je n'ai jamais rien lu d'aussi précis à propos de l'horreur des bombar­de­ments sur Londres pendant la guerre. Et puis, il y a cet humour si britan­nique qui fait telle­ment de bien.

Un livre surpre­nant donc mais qui plaira aux amou­reux de notre chère Grande Bretagne qui vient de choisir de quitter l'Europe !
Lien : http://luocine.fr/?p=6472
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Difficile de classer ce roman. L'héroïne Ursula va naitre et mourir à plusieurs reprises. Chaque vie proposant chaque fois une évolution, des possibilités différentes, avec une fin tragique. La question qui se pose à chaque fois que se serait-il passé si .... . Jusqu'à la possibilité de changements historiques.
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Ursula Todd naît le 11 février 1910. Mais elle meurt aussitôt, étranglée par le cordon ombilical. Ursula Todd naît de nouveau le 11 février 1910. Elle est sauvée de justesse mais meurt de noyade à cinq ans lors d'une journée à la mer. Elle naît encore à la même date et cette fois vit jusqu'à douze ans. Et ainsi de suite, Une vie après l'autre, renaissance après renaissance. A chaque nouveau retour Ursula vit plus longtemps. Elle ne garde pas de souvenir de ses vies précédentes, seulement des réminiscences qui lui arrivent sous la forme de sensations de déjà-vu ou de cauchemars et qui lui permettent parfois d'éviter de refaire les mêmes erreurs.


J'ai trouvé l'idée de départ amusante mais aussi, assez rapidement, la lecture un peu ennuyeuse. Pourtant Kate Atkinson fait des efforts pour que ce ne soit pas le cas. Afin que l'enchaînement des vies d'Ursula ne soit pas fastidieux, l'autrice apporte des informations nouvelles à chaque renaissance et évite le récit linéaire. de plus elle écrit bien et avec beaucoup d'humour. Cependant j'ai parfois eu l'impression d'un exercice de style un peu vain dans ces successions. Heureusement, dans la deuxième moitié du roman, Ursula s'engage comme volontaire dans la défense passive lors de la seconde guerre mondiale et il y a des descriptions très saisissantes des bombardements sur Londres lors du Blitz, que j'ai trouvées fort intéressantes. Ce roman est aussi le récit d'une émancipation féminine et montre que cela prend du temps. Plusieurs vies pour Ursula.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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ce roman m'a attirée car j'en avais lu d'autres de cet auteur, douée pour passer au vitriol les membres de sa famille! le thème, proche du voyage dans le temps, m'a attirée. supposons que nous puissions revivre notre vie à volonté pour éviter les dangers et l'améliorer... l'héroïne s'appelle Ursula Todd, elle meurt dès les premières pages, étouffée par le cordon ombilical. La tempête de neige a empêché le médecin de venir aider sa mère. Mais, comme elle a droit à une seconde chance, elle va s'en tirer et mourir à 5 ans d'un accident domestique... et ainsi de suite, en essais/erreurs. La grippe espagnole en 1918 et les bombardements de 1945 vont plusieurs fois avoir raison d'elle. Mais en revivant sa vie, elle devient attentive à des intuitions, des impressions de déjà vécu et il suffit parfois d'un détail pour tout changer: un aveu, une personne évitée, un trajet différent... Un roman fascinant par ce thème ( qui ne s'est pas déjà interrogé sur ce qu'il changerait dans sa vie...?), mais des longueurs au moment de la guerre, j'ai lu en diagonale la fin. On a l'impression que seule Ursula change, les autres personnages restant identiques à eux-mêmes, mais la dernière page laisse un souvenir...
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Une vie après l'autre est un roman surprenant. Même si on sait par avance que le récit répètera les mêmes éléments, il faut être sacrément attentif pour ne pas perdre le fil de l'histoire (ou des histoires).

Ce livre raconte la ou les vies d'Ursula Todd qui se réincarne à chacune de ses morts. Et elles sont nombreuses: noyade, étranglement, suicide, défenestration, battue à mort, bombardement... Rien n'est épargné à la pauvre Ursula. A chacune de ses nouvelles vies, Ursula a donc la possibilité de recommencer sa vie à zéro à partir de sa naissance et de "corriger" les erreurs de sa précédente existence par un violent sentiment de déjà-vu. Là où ça devient compliqué, c'est qu'il faut se rappeler, page après page, dans quelle existence on se trouve: Ursula a-t-elle vécu tel évènement ou était-ce dans la vie précédente? C'est donc un roman à lire au calme, en restant bien concentré (et en retenant quelques dates importantes pour ne pas perdre définitivement le fil - la date de naissance d'Ursula par exemple).

Le style est très bon, émaillé ci et là de petites réflexions drôles et pragmatiques sur la société, et les personnages, toute une galerie au fil des vies d'Ursula, vraiment bien travaillés. A part Ursula, qui m'a profondément touchée à plusieurs moments du récit, les personnages récurrents sont sa famille qui nous fait découvrir le quotidien d'une famille anglaise aisée pendant les deux guerres mondiales. le vingtième siècle n'est pas ma période de l'Histoire de prédilection et pourtant j'ai beaucoup apprécié de découvrir un autre versant de ces années noires, à travers le regard des gens qui y ont vécu. C'est incroyablement bien documenté. Bravo!

A mon avis, le point négatif de ce roman vient du fait qu'à un certain moment, le récit tourne un peu en boucle. Ursula revit des expériences passées légèrement modifiées, sans que ça n'apporte rien d'un point de vue de l'histoire. On pourrait retirer une centaine de pages sans que ça nuise au récit. J'aurais aimé que l'auteure aille plus loin, qu'Ursula vive des choses complètement différentes ou que L Histoire soit complètement réinventée au cours d'une des vies d'Ursula. L'idée de départ est vraiment bonne et si elle avait exploitée jusqu'au bout, le roman aurait pu être grandiose.

En résumé, c'est un bon roman, une belle plongée dans les années 1910-1945 mais il faut impérativement le lire d'une traite et au calme. A déconseiller donc aux personnes qui lisent plusieurs livres en même temps.

A savoir que ce livre sera suivi par un second roman, centré cette fois-ci sur Teddy, le frère d'Ursula (sortie prévue au Royaume-Uni en mai 2015).
Lien : http://dorisbouquine.canalbl..
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Après avoir eu du mal à m'immerger dans l'histoire (environ le premier quart du livre), j'ai fini par accrocher à cette déroutante aventure. Une variation plaisante sur le thème de "l'effet papillon". Je m'attendais plus à une histoire de remontée dans le temps (thème que j'adore) et cela explique peut-être ma légère déception.
Néanmoins, Kate Atkinson est vraiment une auteure hors du commun avec des romans originaux, ce qui nous change de certains auteurs nous délayant toujours les mêmes sauces.
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