Jerome Attal, c'est mon cinquième Beatles à moi, mon Beatles de papier, de mots, de mélodies aussi. Il fleure bon Paris et sa Seine amoureuse. Il fleure bon Londres et ses envolées brumeuses.
J'aurais parfois voulu connaître un peu la guerre, les bombardements, être née en 42, parce qu'il fallait bien en passer par là pour les connaître, eux, les toucher, crier leurs noms au Cavern Club. Je n'aurais pas voulu être un Beatles, mais leur groupie en sueur, en noir et blanc, les cheveux en chignon et le col blanc. Groupie je suis, depuis plus de trente ans, alors que le groupe avait déjà volé en éclats, dix-sept ans auparavant.
Femme et lectrice des temps modernes, j'ai
Jérôme Attal pour m'offrir un délicieux voyage dans les chansons et les mots des Beatles.
Il me donne ses souvenirs pour exacerber les miens.
Jérôme, un auteur délicat et merveilleux, mais un sacré menteur ! Toi, 50 ans ? que nenni. À moins que les Beatles ne fassent promesse de jouvence à celles et ceux qui les écoutent et qui les aiment.
La prose de Jérôme, c'est une ligne mélodique qui nous élève vers ce qu'il y a de plus intime en nous. Il a sa patte, son doigtée, ses riffs à lui, auxquels on repense en silence, sitôt le livre refermé ; bien après le livre refermé.
Et c'est tour à tour l'intro joyeuse d'Ob-la-di Ob-la-da et la guitare lancinante de George sur While my guitar gently weeps que l'on entend, lorsque les yeux se posent sur le talent de Jérôme.
Dans ce livre, il donne rendez-vous à ses souvenirs, et, encore une fois, il n'a pas manqué le rendez-vous avec ses lecteurs.
J'ai l'amour fou des Beatles, et j'ai l'amour tout court pour
Jérôme Attal, l'ami, le poète dandy de notre temps, aux élans intemporels.
J'aurais voulu être un Attal. J'te kiffe, oh ! darling, tu l'sais ?