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sur 104 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'amour sonne toujours deux fois

Préparez vos valises. L'eurostar vous attend. Direction Londres.
Vous allez accompagner Joachim dans une enquête qui lui tient à coeur.
Son père, un grand professeur de littérature française, a laissé à sa mort un carnet dans lequel il a jeté les premières esquisses d'un projet d'écriture sur les amours De Chateaubriand.
Un chapitre qui se résume à une question énigmatique dédiée à une sonneuse de cloches de l'abbaye de Westminster attire alors son attention.
Une jeune fille dont Chateaubriand évoquera le tintement d'un baiser dans ses "Mémoires d'outre-tombe " quelques décennies plus tard.

Les investigations de Joachim nous emmeneront dans les rues de Londres à la recherche de l'identité de cette mystérieuse sonneuse et nous permettront peut-être de savoir à quel point ce baiser qui résonne encore a pu embraser le coeur de l'écrivain...ou de manière beaucoup plus surprenante le sien ...

Un petit vent londonien rafraîchissant nous pousse à tourner les pages de ce roman qui pétille d'humour et de beaux sentiments. Une fiction originale, tour de passe-passe magique, qui n'hésite pas à solliciter l'imagination du lecteur pour donner à la réalité un air de légèreté revigorant.






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A la mort de l'éminent professeur de littérature française Joe J. Stockholm, son fils, en l'occurrence le narrateur, découvre le plan de l'ultime ouvrage que préparait le vieil homme, et qui devait être consacré aux amours De Chateaubriand. Curieusement, il semblait beaucoup s'intéresser à un détail des Mémoires d'Outre-Tombe : l'allusion à un baiser et à une petite sonneuse de cloches de l'abbaye de Westminster. le fils décide de se rendre à Londres sur les traces de la mystérieuse jeune fille. Ses découvertes vont bouleverser sa propre existence.


Jérôme Attal s'empare d'un véritable mais infime élément de l'oeuvre De Chateaubriand, pour broder une histoire dédoublée, au travers de plus de deux siècles, par un habile jeu de miroirs. Avec pour point focal la découverte du grand amour romantique, vont s'entremêler l'évocation historique, faisant revivre avec réalisme le Chateaubriand de 1793, émigré à Londres pour fuir la Terreur française, écrivain en devenir pour l'heure dans le plus grand dénuement, et la quête contemporaine du narrateur.


J'ai beaucoup aimé l'originalité du sujet et de la construction, la force et la crédibilité de l'immersion historique, ainsi que l'humour et la belle écriture travaillée, ornée de jolies trouvailles et de tournures poétiques. Malheureusement, après (et sans doute en raison de) mon enthousiasme du début, une certaine frustration s'est peu à peu installée chez moi, alors que tension et mystère disparaissaient rapidement pour céder la place à une intrigue romantique, certes jolie, mais somme toute assez banale. Après une alléchante mise en appétit, je suis en quelque sorte restée sur ma faim, un goût de trop peu ou d'inachevé en bouche.


Brillant sur la forme, tant par la construction du récit que par le style de l'écriture, La petite sonneuse de cloches ne m'a pas semblé tenir toutes les promesses que son idée originale avait fait résonner en moi : je garde l'impression globale d'un bon livre certes, mais après avoir cru pendant tout le début qu'il serait un coup de coeur. La déception est toute relative, mais dominante néanmoins. Dommage.

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Au début des années 2000, un professeur de lettres meurt dans un hôpital où il a laissé un carnet de liaison avec son infirmière car il ne peut plus parler.
Ce n'est pas seulement un carnet de liaison car son fils Joachim découvre que son père travaillait sur le séjour qu'a effectué Chateaubriand , réfugié à Londres en 1793 pour échapper à la Terreur.
Il parle de la petite sonneuse de cloches de l'abbaye de Westminster et de son baiser furtif. Il est aussi question de cet épisode dans les Mémoires d'outre-tombe.
Joachim décide de continuer le travail de son père et part à Londres où il rencontre un ami de son père et s'aperçoit qu'une jeune bibliothécaire s'intéresse aux mêmes recherches que lui.
Certaines scènes sont étonnantes comme les sonneurs de cloches de Westminster à notre époque . le moment où Chateaubriand arrive à Londres en 1793, affublé d'une rage de dents est très colorée. Il arrive chez un dentiste très original qui le qualifie d'émigré. Et oui, il arrive d'une France en plein tumulte après tout, où les nobles et les nantis ont intérêt à disparaître pour quelques temps.
Ce détail de la vie De Chateaubriand m'a bien intéressée.
Le texte est remarquable, très harmonieux, admirablement exprimé, très original.
J'ai dû faire des efforts pour rester dans l'ambiance du livre mais c'est très personnel.
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L'idée de départ est originale : alors que son père Joe J Stockholm, spécialiste De Chateaubriand, vient de mourir, Joachim s'aperçoit que dans son dernier opus, il s'intéressait à une petite sonneuse de cloche.

Tout part d'une phrase dans les « Mémoires d'Outre-tombe » : « J'entendis le bruit d'un baiser, et la cloche tinta le point du jour ». S'agit-il d'une histoire d'amour méconnue De Chateaubriand, alors qu'il était en exil à Londres en 1793 ?

Joachim, aidé d'un ami de son père, qui croit que cette jeune fille n'existe pas, et qu'elle sort tout droit de l'imagination fertile du Chevalier, dont la vie sentimentale fût mouvementée. Il nous emmène donc sur les traces du grand homme, via l'Eurostar, et tente de refaire le parcours de François-René dans les rues de Londres de l'époque.

Tout commence par un rendez-vous chez le dentiste (le gentil dentiste dit-il) pour Chateaubriand, pour un arrachage de dent, avec en guise d'anesthésie une « ébauche d'hypnothérapie ». Il se rend ensuite à l'Abbaye de Westminster, où reposent des hommes célèbres, s'y laisse enfermer et un baiser le réveille.

On va ainsi alterner le parcours De Chateaubriand dans le Londres de l'époque, à la recherche de la jeune fille dont il pense être tombé amoureux et ses conditions de vie on ne peut plus précaires et celui de Joachim qui se lance sur ses traces, pour vérifier si la petite sonneuse de cloches existe vraiment.

J'ai choisi ce livre pour Chateaubriand, évidemment, et découvrir un petit secret dans sa vie, pourquoi pas ? Mais, déception car on a droit à une « historiette d'amour » dans histoire d'amour…

Dommage, car Jérôme Attal écrit vraiment très bien et son sujet était prometteur. J'ai lu, il y a longtemps, un livre sur les histoires d'amour du Chevalier, écrit par un autre spécialiste De Chateaubriand, alias Jean d'Ormesson, : « mon dernier rêve sera pour vous » qui m'a laissé un grand souvenir…

Il m'avait convaincue de lire « Les Mémoires d'Outre-tombe » qui trônent fièrement dans ma bibliothèque et que…. Je n'ai pas encore lues !

J'ai quand même passé un agréable moment de lecture, car la plume de l'auteur m'a plu. Jolie petite histoire. Et, la couverture est très jolie.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Robert Laffont qui m'ont permis de découvrir ce livre et son auteur.

#LaPetiteSonneuseDeCloches #NetGalleyFrance
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Deux histoires d'amour , deux époques différentes .
La première c'est un épisode de la vie De Chateaubriand, à peine âgé de 25 ans qui est réfugié à Londres alors que gronde la terrible révolution française , c'est d'ailleurs lors de son voyage à Londres , que la reine Marie Antoinette sera exécutée .
Dans ses mémoires , l'auteur romantique évoque un baiser inoubliable qu'il a reçu d'une petite sonneuse de cloches , imaginé ou réellement reçu ?
De l'autre côté , nous avons Joachim Stockholm qui vient de perdre son père , père grand admirateur De Chateaubriand .
Pour rendre hommage à son père , Joachim décide de partir à Londres élucider le mystère de cette jeune sonneuse de cloches .
Récit qui m'a attiré , ayant lu et adoré de nombreux livres De Chateaubriand en étant adolescente , j'ai lu le résumé du roman et ai eu une envie irrésistible de le lire .
Le début m'a enchanté , je pensais lire un coup de coeur et puis au fil des pages , il m'a semblé que ce roman ne tenait pas ses promesses , qu'est devenue la charmante Maribel ?
En conclusion , belle lecture mais pas vraiment un coup de coeur , même si après la lecture , subsiste un doux souvenir , un souffle romantique .
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La petite sonneuse de cloches Jérôme Attal Robert Laffont août 2019
#LaPetiteSonneuseDeCloches #NetGalleyFrance

Une simple phrase "" j'entendis le bruit d'un baiser, et la cloche tinta le point du jour. " à la fin du chapitre cinq dixième livre des Mémoires d'Outre tombe. Juste quelques mots et François-René de Chateaubriand, chevalier en exil à Londres en octobre 1793 prend corps et faim sous nos yeux.
Jerôme Attal nous entraine sur les pas d'un Chateaubriand en quête d' amour. La promenade est belle , les anglaises jolies, la plume de l'auteur tout à la fois légère et nostalgique.
Merci aux éditions Robert Laffont pour ce partage.
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Voici un livre dont le titre et le résumé, intrigants, annonçaient une histoire originale.
C'est en effet une belle histoire, écrite avec beaucoup de poésie et de sensibilité, que cette double quête, sur deux périodes diiférentes, de deux jeunes gens à la recherche d'une petite sonneuse de cloches.
L'un d'eux étant l'écrivain Châteaubriand jeune, l'auteur Jérôme Attal nous emmène découvrir Londres et sa splendide abbaye de Westminster à l'époque où la révolution a mis les aristocrates à mal.
L'autre, de nos jours, reprend les recherches inachevées de son père et part sur les traces De Châteaubriand et sa petite sonneuse de cloches, mais également sur les traces de ce père secret dont il aurait sans doute souhaité être plus proche.
Dès le début, on plonge avec délices dans l'écriture et dans l'histoire, les moments décrits le sont sans fioriture inutile, la plume est légère et non dénuée de mots amusants, de sensibilité, de poésie. Et les rencontres et découvertes inattendues agrémentent le déroulementde cette histoire qui nous fait tourner les pages.
Ces deux quêtes à plus de deux siècles d'écart sont bien mises en valeur l'une par rapport à l'autre et on a hâte de découvrir le fin mot de ces histoires de recherche de l'amour, de regret de n'avoir pas osé, d'histoire familiale.
Et on ferme cette histoire un brin nostalgique car la fin, bien que très cohérente, laisse un petit goût d'inconnu, de secret non révéle, et même si le dernier tiers du livre a un peu moins de ressort romanesque.
Une jolie découverte de cette rentrée littéraire, originale et bien écrite.
Un grand merci à NetGalley et aux éditions Robert Laffont pour la lecture réjouissante de ce roman.
#LaPetiteSonneuseDeCloches #NetGalleyFrance
#RentréeLittéraire2019

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Un roman plein de fantaisie et de rebondissements construit à partir d'une anecdote mettant en scène un personnage célèbre (ici, Chateaubriand) semble vouloir devenir la spécialité de Jérôme Attal.
Son écriture poétique et pleine d'humour est idéale pour raconter ce genre d'histoire et le cadre, Londres au XVIIIe siècle puis de nos jours, agrémente le suspense.
Décidément j'aime beaucoup la plume de cet auteur original et inspiré.
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« J'entendis le bruit d'un baiser, et la cloche tinta le point du jour. La sonneuse fut tout épouvantée lorsque je sortis avec elle par la porte du cloître. Je lui contai mon aventure; elle me dit qu'elle était venue remplir les fonctions de son père malade : nous ne parlâmes pas du baiser. » Une phrase, un petit, tout petit élément littéraire, quelques mots tirés de l'oeuvre de François-René de Chateaubriand (plus particulièrement Les Mémoires d'outre-tombe) ont suffi à Jérôme Attal pour déclencher l'écriture de la petite sonneuse de cloches. J'aime assez cette idée de partir d'un fait quasiment invisible, tel un fil que l'on tire, un tout petit événement qui déclenche par effet papillon toute une série de rencontres et d'aventures. C'est ce fameux baiser d'une sonneuse de cloches qui donne corps à ce roman.

Deux époques : celle à laquelle vécut Chateaubriand, à la fin du 18ème siècle, à Londres, alors en exil pour échapper à la période post révolutionnaire française. Il a un rêve, devenir écrivain, erre dans la capitale londonienne dans l'espoir d'échapper à sa condition miséreuse de l'époque et, par inadvertance, se retrouve enfermé dans l'abbaye de Westminster où il rencontrera quelques heures plus tard, cette petite sonneuse de cloches sont l'image le poursuivra des années durant, jusque dans l'écriture d'un de ses plus grands ouvrages Mémoires d'outre-tombe. Est-ce un rêve ? Est-ce la réalité ? Est-ce une vision, un spectre, une présence ? Ou réellement une rencontre emprunte du romantisme de l'époque ? Toutes ces interrogations seront le fil conducteur de ce livre.
Deuxième époque : Joachim Stockholm vient de perdre son père, éminent professeur qui, sa vie durant, a écrit de nombreux essais littéraires. Gravement malade et diminué, sur son lit d'hôpital, il griffonne dans un carnet ses dernières recherches. A sa mort, son fils retrouve cet énigmatique écrit et décide de partir sur les traces De Chateaubriand et de la mystérieuse petite sonneuse de cloches. Direction Londres où il sera accompagné par un ami de son père qui le guidera et le mènera jusque Westminter rencontrer la conservatrice du lieu afin de consulter les registres des sonneurs de cloches. Mais une bibliothécaire londonienne, intéressée, semble-t-il, par ces documents, les a subtilisés. Mais quel est son but ? Est-elle à la recherche de la sonneuse de cloches De Chateaubriand ? Poursuit-elle la même chose que Joachim ? Est-ce un hasard ? L'aventure continue pour le narrateur, que découvrira-t-il ?

L'intrigue est bien ficelée et, comme je le disais au début de ma critique, j'aime particulièrement lorsqu'un auteur s'empare d'un fait « insignifiant » pour créer une histoire qui se tient et lier des personnages les uns aux autres. Globalement, j'ai apprécié le style de l'auteur même si certaines phrases me paraissaient interminables, l'écriture reste fluide et agréable. Autre petit bémol, mon attente était peut-être trop forte par rapport à la quatrième de couverture, par conséquent j'ai été un peu déçue, je m'attendais peut-être à un peu plus de rebondissements, de secrets, de mystères. Quoiqu'il en soit, merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont, pour ce bon moment de lecture.
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C'est la première fois que je tourne les pages d'un livre de Jérome ATTAL. Pourquoi maintenant ? Je ne pourrai vous dire, si ce n'est que la petite sonneuse de cloches m'a appelé. Où serait-ce Chateaubriand ? Toujours est-il, que j'ai voyagé dans le temps, l'espace et le coeur d'un auteur avec ravissement.

Entre passé et aujourd'hui

L'histoire est construite sur deux espaces-temps. La première, qui est la colonne vertébrale de la seconde, est située à Londres pendant la Révolution Française. Nombre d'aristocrates ont fui la guillotine. Ils se retrouvent pour certains dans une situation très précaire, quand d'autres vivent le faste anglais. le jeune Chateaubriand revient d'Amérique. Il va faire LA rencontre d'une petite sonneuse de cloches.

La seconde partie se passe de nos jours. A la mort de son père, Joachim retrouve un carnet dans lequel il y a une ébauche de livre. Et notamment une question avec un point d'interrogation. Chateaubriand a-t-il eu une histoire d'amour avec la fille du sonneur de cloches de Westminster ?

Il existe à mon sens deux sortes d'individus dans la manière d'échapper à un chagrin trop brutal : ceux qui se jettent sous le dernier métro et ceux qui se précipitent dans le premier train . Bien heureux d'être des seconds , je projetais d'acheter un billet d'Eurostar une fois la période douloureuse des retrouvailles derrière nous .

Un passeur d'émotions

Certains auteurs vous livrent une histoire, que vous lisez avec plus ou moins de plaisir. D‘autres vous content une aventure, un évènement, une bride de votre vie tant il y a des émotions de transmises. Généralement, ce sont des histoires simples, mais si intense, dense que l'on est heureux qu'il n'y ait pas d'artifices.

Au diable les Grecs, les Latins, et jusqu'aux Iroquois, au diable les heures passées à ressentir et transcrire, transcender et inventer, faire des phrases et guider des peuples pour laisser un nom dans une librairie, un royaume sur une colline, une descendance sur un empire, une concession de marbre dans une cathédrale, ou une croix dans un cimetière. Rien de plus éternel que de partager un moment vivant.

Peu de nos auteurs contemporains arrivent encore cette prouesse. Nos auteurs classiques tels Maupassant justement ou un Zola (mon chouchou) , Flaubert, Balzac …Je ne vais pas tous les citer, étaient des génies en la matière. Aujourd'hui, je pourrai citer un Franck Bouysse, une Diane Setterfield et maintenant un Jérôme Attal.

Cette petite sonneuse de cloches est un roman riche émotionnellement. J'ai été envoûtée par le jeune et fougueux Chateaubriand . Sa soif de retrouver cette jeune fille. Ce romantisme perdu. Les Français sont-ils si fleur bleue ? Je pense que l'amour est l'essence de nos vies.

Un roman court, mais fort à découvrir.
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