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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un auteur très sympathique rencontré lors du chouette salon organisé par "Lire c'est libre" à Paris fin janvier 2019. J'avais repéré "37, rue des étoiles filantes" à la rentrée littéraire d'automne mais c'est avec un livre de poche que je découvre l'univers de Jérôme Attal.

Imaginez Ethan, notre narrateur - musicien, compositeur - recevant un coup de fil de sa mère sur un vieux téléphone à cadran acheté à Portobello Road lui demandant dans une courte conversation téléphonique de dire à sa soeur que ses parents pensent à elle tous les jours.

Bon, à priori quel est le problème ? sauf que ses parents sont décédés depuis près de deux ans et qu'Ethan n'a pas de soeur...

Bienvenue dans l'univers déjanté de Jérôme Attal !

Ethan a bien une photo de lui à l'âge de onze ans sur laquelle apparaît à ses côtés une fillette âgée de six à sept ans...

Là, ni une, ni deux, intrigué il se met en quête de cette soeur inconnue. Il emprunte une TRIUMPH Spitfire jaune à son pote Sébastien et se rend de suite chez sa tante Sylvianne à Saint Germain en Laye. Une tante atteinte de la maladie d'Alzeihmer qui lui dit que sa soeur June vérifie des faïences anglaises en Belgique...

En route pour un road movie vers la Belgique, pays du surréalisme pour des rencontres improbables et loufoques.

Chemin faisant, on y rencontrera des géants, des pom-pom girls tchèques, de la porcelaine, des fêlures et .. de la tarte au riz.. Il ne serait pas un peu belge Jérôme Attal pour nous emmener dans le monde de l'absurde, un peu surréaliste et fantaisiste? Il incarne à merveille la belgitude, l'esprit belge un peu fantaisiste , nous qui ne nous prenons pas souvent au sérieux...

Avec beaucoup de fantaisie il nous parle de solitude, de manque, de la recherche d'amour et des racines.

L'écriture est fluide, poétique, originale et travaillée. On voyage avec beaucoup de poésie et d'extravagance.

Cela me donne envie de découvrir un peu plus l'univers de ce très sympathique auteur.

Ma note : 7.5/10

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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Lorsqu'Ethan reçoit un appel téléphonique de ses parents décédés, c'est un chambardement sans précédent dans sa vie. Fils unique, le voilà parti à la recherche de sa soeur inconnue pour délivrer le message de ses parents : « Dis à ta soeur qu'on pense à elle tous les jours. »

Sur la route, les rencontres sont autant de moments où Ethan nourrit son besoin de reconnaissance, et sa quête d'une famille disparue. Les péripéties s'enchaînent avec brio, notamment la soirée chez Bison Bogaerts, avec sa flopée de personnages hétéroclites.

Une nouvelle fois, Jérôme Attal livre une histoire et un personnage attachants. La plume est alerte, résolument moderne. Il joue une partition en demi-teinte, où les rencontres portent Ethan vers un but à atteindre comme une avancée essentielle.
Sous l'originalité de l'histoire, la tendresse n'est pas loin, et elle fait du bien.
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Jérôme Attal, je l'avais vu, en octobre dernier, à La 25ème heure du livre au Mans. Ses lunettes noires m'avaient impressionnée au point de ne pas oser m'approcher. Et pour lui dire quoi ? Je n'avais encore rien lu de lui, c'est dire le retard. Aujourd'hui, j'ai commencé à réparer ce manque. Je le découvre avec "L'appel de Portobello road" et… je ne le regrette pas !

"L'appel de Portobello road", donc, est à la fois le titre et le début de l'histoire puisqu'il déclenche tout le reste. Non, je ne vais pas vous raconter la suite. Ce serait nocif au plaisir de la découverte et inutile. Bon, je vous dis juste qu'Ethan, la quarantaine, reçoit pendant la nuit un appel téléphonique de ses parents disparus depuis quelques années. Ils lui demandent même de transmettre un message de leur part à sa soeur, sauf que… Ethan n'a pas de soeur.

A partir de là l'auteur nous entraîne à la suite de cet homme dans un road-movie quelque peu déjanté – en Triumph Spitfire, s'il vous plaît ! –, une sorte de conte sans méchants, une épopée brillante et animée. J'ai eu l'impression d'être plongée dans un shaker au milieu de pom-pom girls tchèques expertes en vodka – mais pas que –, une armée de gens déguisés amateurs de tartes au riz, de la porcelaine anglaise et une contrôleuse qualité… bref, un véritable méli-mélo de figures et de situations toutes plus abracadabrantesques les unes que les autres… et pourtant, toujours en filigrane, l'amour et la solitude.

Quel talent ! Je suis tombée en amour de l'écriture superbe de Jérôme Attal, originale, travaillée, recherchée. J'ai aimé les expressions imagées à foison "Ses prunelles noires bataillaient en permanence contre l'étroitesse des orbites comme si elles rêvaient d'indépendance ; deux adolescentes bien décidées à aller voir le monde." Les personnages détaillés, tous excentriques, bariolés, la musique partout présente, forment une sarabande continuelle.

J'ai vraiment été emportée dans un tourbillon léger, léger, tournant les pages allègrement à la rencontre de nouveaux amis. Et même si parfois je me suis demandé ce que voulait dire l'auteur, je me suis contentée de me régaler. La prochaine fois que je le rencontrerai, c'est sûr, même s'il porte des lunettes noires, même si je ne suis pas une fille des Yvelines (voir page 65), je n'hésiterai pas à l'aborder pour lui dire mon admiration.
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Ethan Collas est un auteur-compositeur parisien en quête de succès car sa plus grande réussite se résume jusqu'à présent au jungle météo d'une chaine du câble. Encore marqué par le décès de ses parents qui le choyaient particulièrement, il cumule les déboires professionnels et les déceptions personnelles et pour couronner le tout, il perd ses cheveux.

Une nuit, son téléphone à cadran purement décoratif, donc pas branché, un modèle des années 1970 « déniché dans une boutique de Portobello Road » lors d'un séjour à Londres sonne. Lorsqu'il décroche, il entend la voix de ses parents disparus depuis deux ans lui dire après avoir pris de ses nouvelles : » On voulait te demander, papa et moi, si tu pouvais dire à ta soeur qu'on pense à elle tous les jours. »

Le problème c'est qu'Ethan est fils unique…

Comme son héros, Jérôme Attal est auteur-compositeur mais contrairement à Ethan, il a connu un grand succès l'an dernier avec son roman Les jonquilles de Green Park , couronné du prix du roman de l'Ile de Ré et du prix Coup de coeur du salon Lire en Poche de Saint-Maur.

Après ce joli succès et tous les bons avis que j'avais lu sur le style de l'auteur, j'avais hâte de découvrir son tout nouvel opus L'appel de Portobello road et de voir si je serai moi aussi sous le charme de la plume de Jérôme Attal.

L'auteur nous plonge en préambule en plein conte japonais du XVè siècle avec une princesse et un chevalier autour d'une cérémonie du thé qui connaît son épilogue dans le dernier chapitre. Entre ce premier et ce dernier chapitre, Jérôme Attal nous donne à lire un récit bien contemporain celui-là, celui d'Ethan et son coup de fil nocturne (cauchemar ou réalité ?) et des confidences qu'il fait à son meilleur ami Sébastien.

Déboussolé par ce coup de fil dont il ne sait s'il est réel ou imaginaire, Ethan va partir en quête de ses origines afin de découvrir si cette soeur existe ou non. Un périple qui va le mener de Saint Germain en Laye où il renoue avec une tata gentiment foldgingue à Ath, en Belgique.

C'est un cours récit sous forme d'échappée belle que nous propose Jérôme Attal ponctué d'interrogations diverses et de rencontres farfelues puisqu'on y croisera des pom-pom girls tchèques et une troupe de bikers de Mons amoureux de la tarte au riz.

Mais au-delà de l'aspect surréaliste et parfois drôle des évènements, l'auteur nous conte le manque engendré par la disparition de ses parents, le naufrage que peut parfois être la vieillesse avec la solitude ou la maladie d'Alzheimer, des thèmes qui donnent au roman une note douce-amère et qui nous amènent à des réflexions.

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Lien : https://deslivresdeslivres.w..
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Ethan Collas, musicien compositeur, largué pitoyablement par la chanteuse médiatique Zélie Anderson, recalé professionnellement (ses titres n'ayant pas été sélectionnés par la maison de production) et abandonné par ces petites choses du quotidien (chasse d'eau , brosse à dents, cheveux…) s'endort…
Ce jeune homme, uniquement connu (mais vite oublié) par un vieux jingle de météo pour une chaîne du câble, enchaîne les déconvenues dans son petit appartement rue du Dragon à Paris légué par des parents partis trop tôt.
Cette nuit, il est réveillé par le téléphone. Au bout du fil, ses parents avec un message pour sa soeur : « ils pensent tous les jours à elle ».

Bon, ce simple coup de fil ne semble pas vraiment curieux présenté comme ça. Sauf, que ses parents sont morts et qu'Ethan n'a jamais eu de soeur….
La fouille méticuleuse des documents familiaux (« le passé conservé allait subir un interrogatoire de première ! » Page 26) ne donne pas grand-chose si ce n'est un cliché de lui à 11 ans à côté d'une gamine de 6 ou 7 ans…
Le peu d'aide de son pote Sébastien ne lui est pas d'un grand secours non plus. Comment Ethan n'aurait pas remarqué avant la présence d'une quelconque soeur !!! Par contre il se décide à suivre son conseil (aller questionner la vielle tante Sylviane de Saint Germain en Laye atteinte d'Alzheimer ) au bord de sa vieille Triumph Spitfire décapotable jaune mode 1975, et ça va changer sa vie.
Et si c'était celle des autres que cet appel de Portobello Road avait à jamais changé…

Ethan est un homme charmant, attendrissant, pas lumineux mais simple et bon. Son côté un peu looser (sans être Pierre Richard) le rend assez vite touchant. Et pourtant ce n'était pas gagné car un type de son genre a tendance à agacer et même à vite rebuter. Ici, pas du tout, au contraire, il évoque ses souvenirs, sa famille et certains choix, avec beaucoup de sensibilité.
Cette histoire assez réaliste se révèle être un condensé de farfelu, de situations surréalistes, faite de réflexions décalées qui contrastent avec la banalité de la réalité et les déceptions de la vie................................
Lien : http://libre-r-et-associes-s..
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