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- "Des servantes s'empressent sous leur maître,/Elles sont en or, semblables à de jeunes êtres vivants;/ Dans leurs cerveaux se trouve une pensée réfléchie, ainsi qu'une voix/Et qu'une force; et des dieux immortels elles ont appris des travaux."
- C'est-à-dire, monsieur le président ?
- Vers 418 du chant XVIII de l'Iliade : le dieu Héphaïstos fabriquait des serviteurs de métal doués d'intelligence pour les autres dieux grecs. Vous voyez, ce n'est pas nouveau.
p318

Le rêve des machines intelligentes au service des hommes ne date pas d'hier
Tout homme placé dans une circonstance particulière peut devenir un monstre
Ouvrir la boite de Pandore, c'est les mettre en lumière.
Mondes imaginaires, les Hobbits et leur terre du milieu, ou ZELDA
Les pieds Terre à terre, on a maintenant les GAFA
Google, Apple, Facebook et Amazone
drones tueurs voire autonomes
Ne pas négliger les histoires que les gens veulent nous raconter.
Prenons le temps de les écouter
les romans sont écrits par des nostalgiques
les séries par des impatients, vision du progrès technique....
Attentats, récits poignants, familles de disparus,
histoires tragiques, vies interrompues
Force de constater que la vie reprend le dessus
Commerce, argent effacent les gardes à vue...
Ce qui est rassurant : hum !
Cela n'a pas eu lieu. Cela peut avoir lieu. Dans quelques temps.
NDT en guise de remerciements....
Rendez vous dans dix ans...
j'écoutais Bruel en même temps.

merci Babelio, Ed Fayard, Jacques Attali
Masse critique, d'ouvrir le Printemps...

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Dans son 69e livre, le célèbre conseiller de la présidence française n'y va pas de main morte : son héroïne, la commissaire de police Fatima Hadj, est expédiée justement par le Président de la République au fin fond de la jungle brésilienne à la poursuite d'un terroriste et éviter ainsi un attentat sur Marseille, "le pire de tous les temps" selon le Président Martial le Guay, ce jeudi 4 octobre 2018 à l'Élysée.

Et cette mission intervient en pleine enquête dont elle est chargée, avec Alfred Zemmour surnommé l'inspecteur Colombo séfarade, de l'assassinat mystérieux et violent d'un gourou fabuleusement riche et puissant de la Silicon Valley, Oleg Brejanski, Américain d'origine juive ukrainienne, spécialiste de logiciels de prédiction hautement sophistiqués, à l'hôtel de Crillon, Place de la Concorde à Paris.

Toute une équipe de Boromir Technologies se trouve, le 1er octobre avec lui à ce splendide palace parisien, lorsque son amant, l'acteur de cinéma Domitian Lebost, découvre le corps de Brejanski, vers minuit, mort par balle explosive, "tirée à trois mètres de distance, d'un angle qui ne pouvait être obtenu que par une arme située à 1,40 mètre de hauteur". Or, les caméras de sécurité haut de gamme du Crillon ne donnent rien, les serrures n'ont pas été trafiquées et la fenêtre était entrouverte de moins de 3 centimètres !

Mes ami-e-s auront sûrement compris les clins d'oeil de Jacques Attali à la littérature, et plus précisément à 2 grands best-sellers mondiaux : "Le mystère de la chambre jaune" de Gaston Leroux de 1907 et plus récemment de J.R.R. Tolkien "Le seigneur des anneaux" de 1954-1955. Boromir est un personnage de cette saga à succès et le frère aîné de Faramir.

Puis, arrive un autre prénom littéraire : Zelda. L'épouse du romancier Francis Scott Fitzgerald, auteur de "Gatsby le magnifique", "Le dernier nabab", "Tendre est la nuit" etc. s'appelait Zelda Sayre (1900-1948). Elle fut une icône des années 1920, quoique souffrant de longues périodes de fragilité mentale (troubles bipolaires) et est morte tragiquement dans l'incendie de l'hôpital psychiatrique où elle fut internée, à l'âge de 47 ans.
L'artiste japonais, Shigero Miyamoto, a, en 1986, lancé une série de jeux vidéo en son honneur : "The Legend of Zelda".

Chez Jacques Attali, Zelda devient le nom d'une compagnie française de fabrication de drones très avancés.

L'arrivée de l'équipe californienne à Paris avait comme objet des pourparlers et éventuellement le rachat de Zelda par Boromir ou une espèce de fusion entre ces 2 leaders du marché, chacun dans son domaine.

Est-ce que la liquidation d'Oleg Brejanski a eu comme origine le souci de rendre impossible le passage d'une société française d'armements stratégiques dans des mains yankees ?

Ou est-ce que l'amant d'Oleg voulait s'accaparer du violon Guarneri del Gesù qu'il possédait et qui sont les violons les plus recherchés du monde. Selon Wikipédia, le dernier exemplaire vendu l'a été en 2013 pour la somme astronomique de 18 millions de dollars. Et le père Lebost est à court de fric pour financer une invention farfelue, sans parler des achats de drogues dures et onéreuses par le fils exemplaire.

La lectrice et le lecteur de ce thriller archi moderne auront l'embarras du choix à désigner un coupable, car pratiquement tous les protagonistes de cette histoire avaient l'un ou l'autre motif personnel de vouloir zigouiller le grand manitou de Boromir Technologies.

Moi, je prends congé de vous et de la courageuse commissaire Fatima ici, au moment où elle prend son envol pour São Paulo et son long périple à San Salvador de Bahia.

Inutile de présenter l'auteur. Jacques Attali, à l'intelligence redoutable, est un phénomène que tout le monde connaît en France et chez nous.
Dans "Meurtres en toute intelligence", l'auteur fait preuve d'une bonne connaissance des technologies de pointe et spécule intelligemment sur les possibles aléas de l'intelligence artificielle à l'avenir.
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Oleg Brejanski est retrouvé mort dans sa chambre du Crillon, assis devant son bureau, une balle dans la tête. Aucun suspect, aucune piste, le meurtre est insolvable. C'est pourtant sans compter sur la persévérance de la commissaire Fatima Hadj, et sur ses connexions pour le moins étendue. de coup de génie en coup de pouce, l'assassin se fait progressivement connaître…

Ma curiosité m'a entraînée à choisir cette lecture – Jacques Attali écrit des thrillers, incroyable ! Je ne pouvais pas passer à côté (même si j'ai manifestement raté un premier tome des aventures de la commissaire Hadj). Une simple curiosité qui s'est vite transformée en une véritable fascination pour l'intrigue racontée, ses ramifications et son dénouement. Tout commence comme dans un bon vieux roman policier : un meurtre, un commissaire au lourd passé enfoui, plein de suspects louches. Mais très vite, Jacques Attali place son roman sur un autre plan, en ancrant son intrigue dans la réalité technologique, économique et socio-politique qui est la nôtre. Ouvrez grand vos yeux, vous allez en apprendre sur tous les sujets brûlants : intelligence artificielle, drones, terrorisme, bulle spéculative en création à la Sillicon Valley… Dans le roman, l'auteur a un coup d'avance sur la réalité – du moins on l'espère, mais qui sait? -, prédisant les prochains grands bouleversements engendrés par un progrès technologique exponentiel et complètement hors contrôle.

Riche de culture générale, passant des personnages de Tolkien au désormais incontournable Mashable, c'est définitivement un thriller pas comme les autres que nous offre ici Jacques Attali. Il est rare de voir un auteur de thriller se frotter ainsi à la réalité, mettre les pieds dans le milieu complexe des start-ups de la Silicon Valley et d'ailleurs, s'approprier les médias que nous consultons tous les jours pour faire avancer une enquête. Emportés par le réalisme incroyable de l'intrigue, on dévore ce roman au style simple et efficace en deux temps trois mouvements, pour se retrouver indécis devant les atrocités qu'il prédit – on voudrait ne pas y croire, mais un seul coup d'oeil sur notre smartphone suffit à nous rappeler qu'on n'en est pas si loin…

Merci Babelio et Masse Critique pour cette découverte !
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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C'est mon tout 1er roman de Jacques Attali, c'est avec une grande curiosité que j'ai commencé à lire Meurtres en toute intelligence, son dernier roman.
L'histoire commence par le meurtre de Oleg Brejanski, PDG d'une grande société de la Silicon Valley. Il a été assassiné dans sa chambre d'hôtel au Crillon à Paris. Fatima Hadj, commissaire au 36 Quai des Orfèvres, et son adjoint Alfred Zemmour, fan de Colombo, sont chargés de mener l'enquête. Qui est le coupable, aucune effraction, pas d'empreinte ?
L'auteur place l'intrigue dans la réalité sur fonds de terrorisme, de drones, d'intelligence artificielle. On est en plein coeur de la cyber criminalité. Ce roman fait froid dans le dos car la fiction n'est peut-être pas loin de la réalité.
Le style d'écriture est clair, les personnages sont attachants. On a du suspense, des rebondissements.
J'ai bien aimé les références à l'inspecteur Colombo, mais aussi à Tolkien avec le Seigneur des Anneaux.
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Jacques Attali est un économiste, écrivain et haut fonctionnaire français né à Alger en 1943. En 1956, deux ans après le début de la guerre d'Algérie, son père, un autodidacte qui réussit dans le commerce de parfumerie au pays, décide de partir s'installer avec sa famille à Paris. Avec son frère jumeau Bernard, ils suivent des études dans un lycée du XVIème arrondissement de paris, où ils rencontrent le futur homme politique Jean-Louis Bianco, l'homme d'État Laurent Fabius, ou encore André Fermigier, leur professeur de lettre qui deviendra plus tard critique d'art au journal le Monde. En 1965, il sort major de l'école polytechnique, et devient ingénieur du Corps des mines. Après des études en politique, il devient, à 27 ans, auditeur au Conseil d'État, puis maître de conférences en sciences économiques en 1968. Après 1985, il enseignera cette matière à l'Université Paris-Dauphine, ainsi que dans deux autres écoles. de 1981 à 1991, il est conseiller spécial de François Mitterrand, puis fondateur et premier président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Il est le fondateur de trois institutions internationales de plus : Action contre la faim, Eureka, et Positive Planet. Depuis 2003, il dirige l'orchestre universitaire de Grenoble sous la direction de Patrick Souillot dans des pièces telles que des concertos pour violon de Bach, une messe de Mozart, et bien d'autres. Depuis 1973, Attali a publié plus de 1 000 éditoriaux dans le magazine de l'Express, et est auteur de 67 livres (La Vie éternelle, Au-delà de nulle part, Premier arrêt après la mort,…etc) vendus à 7 millions d'exemplaires et traduits en 22 langues. Meurtres, en toute intelligence est son dernier roman en date paru en mars 2018 aux Éditions Fayard.

L'histoire se passe à l'automne 2018, lors du séjour à Paris de Oleg Brejanski, PDG d'une des plus grandes firmes de la Silicon Valley, assassiné dans sa chambre d'hôtel du Crillon. La chargée de l'enquête Fatima Hadj, commissaire, va alors se concentrer sur les collaborateurs qui ont accompagné Brejanski pour finaliser la fusion avec une petite entreprise française. Pourtant rien ne colle. Pas d'empreintes, pas de piste et pas de traces d'effraction. Alors comment s'est-il retrouvé avec une balle dans la tête ? Et si la réponse se trouvait dans la technologie de maintenant et celle qui ne cesse de proliférer autour de nous ?

C'est en partant de ce constat que Jacques Attali écrit ici son deuxième thriller, et on peut dire qu'il est aussi intelligent qu'il ne fait peur. Je m'explique. Si le point de départ est commun à 95% des thrillers que l'on peut lire à foison, Meurtres, en tout intelligence possède une identité singulière car elle nous ouvre les yeux faces à toutes les prouesses technologiques que l'homme a créé. À coup de logiciels, de smartphones de plus en plus performants, de puces électroniques, de drones et autres gadgets, nous n'avons jamais été aussi dépendants de ces choses matérielles.

Le personnage de Fatima Hadj devient très vite l'une de ses femmes qui détonne dans un univers trop souvent masculin. En effet, la plupart du temps quand on pense à un commissaire on s'imagine un homme comme Adamsberg personnage récurrent des polars de Fred Vargas. Ici, pas de gros problèmes d'alcool, pas de divorces en pagailles, ou autres. Non. Fatima est une jeune femme aimant s'occuper de ses deux fils, très ambitieuse, parfois hargneuse, indépendante et surtout percutante dans le mériter. Mais dans cette infime rage qui l'habite, Fatima est aussi la fille de quelqu'un, possédant des faiblesses et surtout capable d'aimer quitte à en souffrir. le lecteur la suite volontiers au fil de ses découvertes qui ne manqueront pas d'interloquer le Président de la République lui-même ! Eh oui, quand une personnalité aussi haut placée dans la sphère nationale et mondiale met son nez dans ce qui semble être un simple meurtre, on sait que beaucoup de surprises nous attendent. Pour l'aider dans cette enquête peu banale, Fatima travaille en duo avec le commandant Alfred Zemmour, un vieux de la veille comme on dit. L'alchimie entre les deux fonctionne bien, et on s'amuse de les voir tantôt complémentaires tantôt incompatibles. Leur méthode de travail a beau être différente, chacun trouve toujours quelque chose de neuf à picorer chez l'autre.

La narration de Jacques Attali est aussi intrigante qu'addictive. En invitant l'intelligence artificielle au coeur de son récit, l'auteur décortique ce qui pourrait nous attendre demain… le fait que le récit se passe en octobre 2018 n'est pas choisi au hasard. D'ailleurs, tout le développement autour de la causticité de pointe de l'entreprise du PDG, Brejanski, m'a rappelé le manga Psycho-Pass [mon avis ici] qui a pour idée de pouvoir prévoir le futur comportement dangereux d'un individu avant que celui-ci ne passe à l'acte. La manipulation n'est donc jamais loin, et on peut se dire que cela pourrait arriver assez vite dans notre réalité… effroyable non ? L'auteur met aussi en avant la face cachée de l'iceberg que représente le développement des drones. À la fois stratégique dans des opérations militaires, dans des attentats, dans l'espionnage de masse et j'en passe, on est loin d'être face aux « gadgets qui volent innocemment dans le ciel » que nous connaissons. On appréciera aussi les nombreuses références culturelles à Tolkien ou Homère.

En conclusion, fort de ses connaissances dans plusieurs domaines divers et variés, Jacques Attali propose avec Meurtres, en toute intelligence une mise en lumière sur les dangers des inventions de l'Homme. Entre thriller et le réalisme de l'intrigue, le récit nous plonge dans un futur aussi évolué que sombre….
Lien : https://lireenbulles.wordpre..
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Pas mal. Une histoire bien montée qui nous tient en haleine. On avance, on avance et puis tout à coup, patatras, on dirait que l'auteur en a eu marre de son histoire et a décidé de terminer le livre en vitesse. Cette fin envoyée de façon abrupte donne un sentiment d'inachevé. Pourtant le thème choisi est passionnant et fait vraiment froid dans le dos si on pense qu'un jour cette fiction pourrait devenir réalité.
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Quand le PDG d'une des plus grande firme de la Silicon Valley, Oleg Brejanski, est assassiné dans sa chambre du Crillon, sans qu'aucune effraction ne soit constatée, c'est à la Commissaire Fatima Hadj que l'enquête est confiée ... 

La firme de Brejanski, Boromir Technologies, était spécialisée dans la prévision technologique. L'équipe de Direction était venue à Paris pour finaliser la fusion avec Zelda, une entreprise française fabriquant des drones.

Au beau milieu de l'enquête la commissaire est envoyée au bout du monde par l'Elysée afin de prendre contact avec un terroriste retraité, pour essayer d'arrêter le pire attentat jamais prémédité ... 

Bref, un polar qui aurait pu faire peur si son écriture en avait été moins mollassone, moins gentillette et surtout sans les états d'âme amoureux de l'héroïne qui auraient pu / dû être bien mieux rendus ! 

Seul plus de ce roman : les informations sur les évolutions technologiques des drones qui font froid dans le dos ! 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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acques Attali est un économiste français que j'ai lu il y a longtemps. J'étais curieux de voir quel roman il pouvait écrire. J'avais lu déjà La confrérie des éveillés que j'avais plus ou moins aimé. Cette fois, Attali nous propose une intrigue moderne, mettant en vedette le terrorisme et la technologie. C'est un ouvrage stimulant avec de bons rebondissements. Bien ficelé même si parfois il y a un peu de répétitions. C'est le genre de livre qu'on ne peut laisser de côté trop longtemps car on veut vraiment savoir la fin. Pour moi ça vaut un 9/10.
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Ce qui sera possible dans 10 / 20 ans est déjà possible aujourd'hui écrit l'auteur dans son livre. Et l'auteur ne parle pas seulement de drones tueurs en disant cela. Il évoque notamment un type d'écoute particulier via téléphone portable...entre autres choses.
Livre qui je l'espère va ouvrir les yeux des lecteurs sur certaines dérives technologiques.

Sinon d'un point de vue écriture scénario, le livre est plutôt moyen. Il tire sa force uniquement par les vérités données.

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