Jacques Attali/5
30 notes
Résumé :
Dès le premier jour où je me suis installé dans le bureau jouxtant celui du Président de la République, j'ai pensé que mon devoir serait, un jour ou l'autre, de rendre compte aussi intégralement que possible, de témoigner, d'expliquer. C'est ce que je fais ici, dans la limite de ce que l'intérêt de la République permet de dévoiler à si brève échéance. Depuis ces journées éblouies de mai 1981, j'ai consigné quotidiennement, aussi honnêtement mais aussi crûment que po... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2)
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« Verbatim » : du latin verbum, qui désigne un mot ; verbatim désigne une citation textuelle, mot à mot d'une allocution ou d'un discours…
C'est bien à ce petit jeu que s'est livré Jacques Attali dans cette période de 1981 à 1986, première partie du premier septennat de François Mitterrand en tant que Président de la République ; période pendant laquelle l'auteur était son conseiller particulier et un de ses principaux sherpas.
On peut bien sûr compter sur la sagacité et l'esprit de synthèse et d analyse de Jacques Attali pour nous présenter l'essentiel de la période.
C'est un peu long, parfois, mais quelle délectation de redécouvrir des prises de position (aujourd'hui oubliées) des uns et des autres sur des sujets malheureusement toujours d'actualité.
C'est bien à ce petit jeu que s'est livré Jacques Attali dans cette période de 1981 à 1986, première partie du premier septennat de François Mitterrand en tant que Président de la République ; période pendant laquelle l'auteur était son conseiller particulier et un de ses principaux sherpas.
On peut bien sûr compter sur la sagacité et l'esprit de synthèse et d analyse de Jacques Attali pour nous présenter l'essentiel de la période.
C'est un peu long, parfois, mais quelle délectation de redécouvrir des prises de position (aujourd'hui oubliées) des uns et des autres sur des sujets malheureusement toujours d'actualité.
Passionnante relation (en deux tomes), jour après jour, de la réalité de la politique sous la présidence de François Mitterrand durant le temps où Jacques Attali était son conseiller.
François Mitterrand disait de son brillant conseiller: Il a mille idées par jour et je suis le seul à savoir quelle est la bonne.
François Mitterrand disait de son brillant conseiller: Il a mille idées par jour et je suis le seul à savoir quelle est la bonne.
Citations et extraits (11)
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J'ai découvert que le pouvoir politique donne à celui qui y accède l'illusion de disposer de quelque chose comme un gage d'éternité : insouciance, impunité, flagornerie, tout concourt à laisser l'homme de pouvoir se croire affranchi des contraintes de l'humain, donc de la loi et de la morale. A le pousser à confondre renommée et réputation, gloire et célébrité, reconnaissance et révérence, curiosité et admiration. A cesser de douter, à perdre l'esprit critique, à ne plus être soi. Bref, à être, au sens propre du mot, aliéné.
Il déteste dire merci, même s'il est profondément généreux et fidèle en amitié — il n'a jamais su éloigner un camarade, renvoyer un ministre ou se séparer d'un collaborateur. L'indifférence est sa façon de détester, l'oubli sa façon de faire du mal, le silence sa façon de dire du mal. La pire injure qu'il puisse proférer sur quelqu'un est : « Il m'a déçu », ou encore : « Lui ? Ne m'en parlez jamais plus. » J'ai entendu assez souvent ces deux phrases pour savoir qu'elles ont détruit, rarement sans motif, bien des espérances.
Nommer est le plus manifeste et le plus futile des pouvoirs, celui qui fascine le plus, qui attise le plus de convoitises, qui occupe le plus les conversations et mobilise le plus les esprits de tous ceux qui sont associés aux affaires publiques.
Comme au temps des plus anciens, nommer c'est reconnaître, c'est faire exister, c'est rendre éternel.
Les Français acceptent des mesures de contrôle des prix ou de contrôle des changes. En Allemagne, tout le monde serait indigné si je prenais de telles mesures.
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