AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782213701110
234 pages
Fayard (19/10/2016)
3.32/5   17 notes
Résumé :

Après Une brève histoire de l’avenir, Devenir soi et Prévoir l’avenir, Jacques Attali renouvelle entièrement son regard sur les quinze prochaines années, à la lumière des nouvelles connaissances accumulées dans tous les domaines, scientifiques, démographiques, idéologiques, géopolitiques, artistiques. Des menaces et des promesses du monde. Il est allé enquêter en mille endroits sur les signaux faibles qui préparent l’avenir. 

Il en arrive à de... >Voir plus
Que lire après Vivement après-demainVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans un ou dix ou quinze ans, en tout cas avant 2030, «si rien n'est fait», surviendra une catastrophe... un tsunami... qui balaiera un monde obsolète... Nul n'y échappera : ni les plus riches ni les plus puissants... Avant qu'une autre société ne soit reconstruite sur les décombres de la précédente, chacun pleurant un désastre qu'on aurait pu éviter.

Telle est la bien sombre prévision de l'auteur qui, dans une première partie, a présenté une masse de nouvelles connaissances (données et statistiques) sur l'état du monde, accumulées dans tous les domaines : scientifiques, démographiques, idéologiques, géopolitiques, artistiques... Des chiffres accompagnés de commentaires rigoureux. Des données positives pleins d'enseignement, et négatives qui donnent le tournis et des sueurs froides : Une croissance continue du niveau de vie du monde, une réduction continue de l'espérance de vie, un accès généralisé aux nouveaux moyens de communication, un bouleversemnt de l'agriculture, de l'éducation et de la santé, une économie de plus en plus collaborative, la prise de conscience des enjeux écologiques... mais, hélas, le vieillissement du monde, la situation tragique des migrants, la fragilisation de l'agriculture mondiale, la persistance de l'extrême pauvreté, le débordement des nations par les entreprises, le retour de la violence, la faiblesse des institutions internationales... Un poids des échecs bien plus élévé que celui «indéniables» des succès. L'on se retrouve donc dans «une cabine de pilotage d'avion sans pilote, ou dans un navire en panne en pleine tempête»... d'où une rage généralisée devenant assez vite une colère.

Comment y échapper sans renoncer à la liberté... et se laisser aller vers le mieux... avant 2030, date à alquelle le monde devrait devenir bien plus insuppotrable encore pour l'immense majorité des gens ? Comment échapper à «l'économie de la colère», c'est-à-dire une société de l'action violente («qui a d'ailleurs recommencé à croître depuis plusieurs années et qui s'étendra et explosera en mille foyers d'incendie». That is the question ! Première réponse pour faire jaillir des «étincelles de bonheur et d'espoirs» : «Tout commence par un changement personnel, une mutation intime : agir sur soi, pour se préparer à agir sur le monde afin qu'il reste vivable pour soi». Vaste et lourd programme tant les feux sont nombreux. D'autant que pour construire une cabine de pilotage d'un avion pris dans la tempête, il faut d'abord que les passagers de l'avion prennent conscience de cette nécessité.
Avis : Un «rapport» inquiétant mais aussi porteur d'espoirs pour que l'homme accepte d'être moins égoïste, de devenir plus «soi», les Etats moins autoritaristes, les démocrates moins dogmatiques, les peuples plus libres et les entreprises moins expansionnistes. Trop de conditions pour éviter la Catastrophe... vers les années 30 ?

Un livre très utile (et très facile à lire pour peu que l'on dépasse ses angoisses) pour connaître les promesses et les menaces du monde dans lequel nous vivons et pour y «devenir soi».
Commenter  J’apprécie          150

On peut avoir un bon aperçu de ce livre qui m'a vivement intéressée avec cette interview D8 :

http://www.c8.fr/c8-divertissement/pid5206-c8-voyage-au-bout-de-la-nuit.html?vid=1427204
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Si elle a un sens, l'Histoire est faite d'un double mouvement : depuis l'aube des des temps, l'humanité est capable de faire de plus en plus de bien ; et de plus en plus de mal. Elle dispose d'une quantité croissante de ressources pour être heureuse et libre ; et aussi elle a des moyens sans cesse plus puissants pour se détruire et entraîner dans son suicide d'autres formes de vie.
A tout moment, le monde est plein de lumières et d’ombres, de violences et de douceurs, de barbarie et de générosité, de création et de destruction. A certaines périodes, il y eut nettement plus de bien que de mal ; à l'inverse, parfois, le pire dominait. Au long des siècles, les Lumières et les Inquisitions se sont ainsi suivies et mêlées dans un mouvement chaotique et incertain.
A l'heure où j'écris, le monde dispose de moyens de faire beaucoup de bien, et les acteurs du bien sont de plus en plus nombreux mais il est plutôt dominé par les forces du mal.
Commenter  J’apprécie          80
Nous avons laissé se mettre en place au nom de la liberté, dans le monde tout entier, une globalisation des marchés, une société régie par l'argent, sans autre valeur que le prix des choses, sans autre règles que l'égoïsme et la cupidité, conduisant à la déloyauté et à la destruction, sans laisser la place à une autre éthique, une autre attitude au monde, qui lui donnerait du sens.
Commenter  J’apprécie          50
Il nous faut prendre conscience de la réalité du monde. Et de l'urgence d'y maîtriser sa vie. Nous ne devons attendre de personne ni sauvetage individuel, ni salut collectif, l'un et l'autre étant inextricablement liés.
Commenter  J’apprécie          40
C'est du devenir-soi que dépendra le devenir du monde.
Commenter  J’apprécie          100
«Le bonheur de l'autre nous est plus utile que son chagrin»
Commenter  J’apprécie          70

Lire un extrait
Videos de Jacques Attali (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Attali
Emission de France Culture :Inégalitaire, trop compétitive ou trop laxiste, l’école française est aujourd’hui accusée de tous les maux. Entre le développement rapide des plateformes numériques, l'état inquiétant de l'enseignement public et la concurrence exigeante des modèles éducatifs internationaux, comment se réinventer ? Pour l'économiste et écrivain Jacques Attali, c'est "une question de méthode"
autres livres classés : mondialVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (43) Voir plus




{* *}