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EAN : 9782021440355
160 pages
Seuil (10/10/2019)
4.11/5   45 notes
Résumé :
C'est un mot interdit, un mot tabou, un mot qui fait peur même à ceux qui s'y reconnaissent : "anarchisme" ! Et pourtant, cette vision du monde, bien loin des images de violence que les dominants répandent pour la discréditer, promeut la coopération, l'émancipation, le respect des êtres et du vivant. C'est ce que vous racontera ce livre, qui n'est pas un essai, mais une histoire : celle d'une femme " normale ", qui n'aurait jamais pensé qu'elle était anarchiste, mai... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Merci Isabelle (je me permets de te tutoyer même si je ne te connais pas) d'avoir écrit ce livre et de raconter ton cheminement personnel vers l'anarchisme. Merci car il faut avoir un certain courage, ainsi que tu décris le phénomène, pour accoler cette étiquette à son travail. le mot "anarchiste" ne provoque qu'effroi (ciel un terroriste !), mépris (des illuminés) ou haine collective (il suffit d'allumer un téléviseur pour s'en rendre compte).
Au début j'ai cru que tu ne faisais qu'enfoncer des portes ouvertes et que je me retrouvais face à une énième tentative destinée à provoquer les médias, à faire parler de toi. Après tout, cela fait presque une cinquantaine d'années que j'ai fait ce cheminement, et que je me suis rendu compte à quel point il était difficile à afficher dans notre société bien pensante. Certes beaucoup de nos contemporains connaissent les noms d'un Elisée Reclus, d'un Pierre Clastre, d'un Camille Pissarro et de tant d'autres, mais combien savent que ces personnalités, ont affiché leurs sympathies pour le mouvement libertaire. On évoque le décès d'un Alexandre Grothendieck, mathématicien génial du XXème siècle, mais quel chroniqueur a précisé que le même homme écrivait dans la revue "survivre et vivre" et incarnait les débuts de l'écologie libertaire en France ? Je pourrais ainsi donner des centaines d'exemples de personnages dont une part de l'existence a été tenue dans l'ombre par les historiens.
Au fil des chapitres, à la lecture de ton brillant exposé, je me suis dit que l'on dépassait largement le cadre d'un énième plaidoyer. Bravo pour ton livre qui devrait être mis à l'honneur dans les bibliothèques et dans tous les lieux d'éducation. C'est un synthèse fort bien construite et une porte ouverte sur un univers immense de réflexion.
J'espère que d'autres que toi feront cette démarche. A l'heure actuelle les idées anarchistes sont exposées ou mises en pratique dans de nombreux endroits (tu en dresses un début de liste passionnant) mais faute de revendication, faute de culture historique suffisante, il n'est qu'un petit nombre de branches qui revendiquent leur rattachement à l'arbre séculaire. Tant mieux, car l'important, avant tout, est que les idées se répandent dans les zones sensibles de la société ; dommage car l'utilisation de référents communs permet d'avancer dans le débat social et écologique global, en évitant de refaire toujours les mêmes erreurs.
Certes, je ne suis pas d'accord avec tous tes choix, avec toutes les références bibliographiques que tu donnes, mais tu combles aussi des lacunes, des silences en citant des personnalités ou des idées d'ouverture que les militants trop intégristes écartent parfois d'un geste méprisant fort peu libertaire. La place accordée à Bookchin est méritée ; la mention de personnages comme Camus ou Freinet est justice rendue à leur oeuvre.
N'aie pas trop de peine pour la perte de ton mandat de députée ; tu as ouvert la porte d'un univers passionnant. Bien plus qu'une idée politique, qu'une philosophie, l'anarchisme est une éthique à mettre en place au quotidien. Malatesta a raison : il nous faut de la patience, l'important est d'avancer dans la bonne direction.
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Quand une députée finie par tout le dos a l'Hemicycle, dégoûtée de ce qu'elle y voit, de ces attitudes anti-republicaines, de cette violation de l'intérêt général aux profits de batailles personnelles, de cette élite qui se croit au dessus des lois et bien supérieure à ceux qui votent pour elle. Féminisme, écologie, politique : de nombreux sujets traités, de nombreux personnages croisés et surtout encore des références bibliographiques pour découvrir encore. Si j'ai eu peur au début qu'elle nous parle de ses débuts en politique, notre écrivaine prend vite la tangente et on en apprend. Livre qui peut faire office d'initiation pour celles et ceux qui ne se retrouvent plus dans cette démocratie dont la Macronie est le summum du pire avec une tête de gendre idéal. L'anarchie pas seulement comme politique, mais aussi comme éthique
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C'est un livre fort bien écrit, qui avait tout pour me séduire, et dont je recommande vivement la lecture. Un livre dont le premier mérite, de mon point de vue, est de combattre les idées reçues avec beaucoup de clarté.
Car non, l'anarchie ce n'est pas le chaos. Et oui, la démocratie, en nous incitant à donner le pouvoir de gérer nos affaires à des gens plus instruits et qualifiés que nous, déresponsabilise les citoyens que nous sommes, en échange d'une certaine forme de confort. La démocratie, c'est la facilité.
A 17 ans, j'écoutais Léo Ferré et son admirable « cigarette sans cravaaaate qu'on fume à l'aube démocraaaate… ». C'était l'bon temps…
A 30 ans je m'engageais en politique et devenais élu communal et intercommunal, pour dix-neuf années de mandats électifs, dont je ne suis pas sorti indemne (c'est un euphémisme). Confronté aux travers et aux dérives de la démocratie, j'avais finalement décidé de « jeter l'éponge », et de me retirer dans ma tanière.
A 55 ans, on me demandait d'en sortir pour remplir les fonctions de « directeur de campagne ». Il s'agissait de battre l'équipe municipale sortante qui avait failli. Mission accomplie !
A 56 ans, je découvrais, horrifié, que la toute nouvelle équipe, bien que non politisée et totalement issue de la société civile, se comportait un an plus tard exactement comme l'ancienne. Seuls les visages avaient changé. Je retrouvais les mêmes enfoirés, les mêmes braves gens.
A 57 ans, découragé, meurtri, désabusé, écoeuré, j'ouvrais ce livre en espérant y trouver de quoi cicatriser mes plaies et retrouver l'espoir….en vain.
Pourtant, comme Isabelle Attard, je peux crier haut et fort : « Je suis un anarchiste ! ».
En tout cas…. je le deviens chaque année… enfin…chaque été…modestement…pendant quelques semaines…
En effet, depuis plus de dix ans, en toute légalité, je participe à un modèle d'autogestion, au sein duquel les rôles sont échangés, les responsabilités partagées. Mes compagnons peuvent s'avérer être des chômeurs, des ouvriers, des cadres, des commerçants, des étrangers… (A condition de maîtriser la langue Française).
Ce véritable ramassis de libertaires s'appelle le GCU (Groupement des Campeurs Universitaires de France), et j'y invite bien cordialement tous ceux qui veulent vivre pleinement leur idéal, le temps de leurs vacances.
Ainsi, vous pourrez, comme moi, participer au nettoyage du bloc sanitaire en compagnie d'un médecin, d'un architecte ou peut-être d'un juge. Car il faut bien se l'avouer, l'anarchie nécessite d'être capable de sortir de sa zone de confort, et de se remettre en question. Il ne saurait y avoir les «intellectuels » d'un côté, et les « manuels » de l'autre. Et ce n'est pas la seule des contraintes, car vous devrez en outre participer chaque semaine à l'assemblée de campeurs, pour débattre de la gestion du camp. Vous aurez la possibilité d'y être élu « délégué de camp » ou « trésorier » pour une semaine.
Et oui, l'anarchie nécessite un gros investissement personnel. L'anarchie, c'est contraignant.
Vous rentrerez très certainement enchantés de votre expérience, ravis de ne pas avoir donné votre argent à un affreux directeur de camping capitaliste, mais à une association qui n'a pour seul but que de rendre accessibles ses campings au plus grand nombre. Mais je suis également convaincu que votre bel idéal se sera souvent heurté à la nature humaine. Qu'il est difficile de vivre ensemble !
Car, vous l'avez certainement remarqué, l'homme est faillible et se doit de lutter au quotidien contre ses nombreux défauts. Si les laïques y travaillent seuls, les autres se tournent vers la religion, qui accorde le pardon. Mais force est de constater que même les meilleurs d'entre nous se laissent parfois surprendre par leurs agissements déviants, ou leurs pensées inavouables. Personne n'est parfait. Et c'est là que ce livre ne m'a pas convaincu.
Car si je veux bien croire aux vertus des gestions anarchistes à petite échelle, j'ai toujours autant de mal à imaginer l'anarchie comme mode d'organisation d'une région, d'un pays, d'un groupement de pays et finalement du monde. Ce bel et noble idéal se fracasserait alors de mon point de vue très rapidement sur le mur de la nature humaine et de ses déviances.
le livre « Comment je suis devenue anarchiste » ne m'aura donc pas aidé à cicatriser. Tant pis. L'anarchie restera pour moi, sinon une utopie, du moins un idéal difficile à partager avec le plus grand nombre.
N'empêche que c'est quand même un très bon livre, qui bien que très éloigné de mes lectures habituelles, m'aura permis de passer un excellent moment en poursuivant mes réflexions désespérées. Mais en le refermant, je persiste dans mes désillusions et mon aquoibonisme, qui me poussent à retourner à nouveau dans ma tanière, et cette fois, pour longtemps !
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Les parcours cabossés, hésitants ou encore tâtonnants sont toujours très riches. Ils mettent en lumière un apprentissage toujours présent, au grès des rencontres, des lectures, des cheminements de pensées, et viennent nourrir en nous des possibilités nouvelles.

Récemment, deux itinéraires ont attiré mon attention : celui de Corinne Morel-Darleux, qui, d'abord consultante pour des entreprises du CAC 40, fait un virage serré à gauche, avec un passage au Parti socialiste, puis au Parti de Gauche (où elle écrira un certain nombre de livres sur l'écologie) pour finalement se détacher des partis politiques et écrire un livre riche sur l'effondrement aux éditions Libertalia. le second concerne Isabelle Attard, députée EELV en 2012, qui publie un ouvrage en octobre 2019 sur sa mue politique opérée depuis. 7 ans de changement personnel qu'elle évoque dans ce livre.

Née en 1969 dans le Loir-et-Cher, Isabelle Attard s'installe en Suède en 1990, avant de travailler en Laponie comme cheffe d'entreprise dans le tourisme. de retour en France en 1997, elle devient archéozoologue avant de travailler au muséum national d'histoire naturelle. Après d'autres voyages et pérégrinations, elle se présente aux élections législatives de 2012 sous l'étiquette EELV. Élue députée du Calvados, elle entre à l'Assemblée nationale avec beaucoup d'espoirs, qui seront vite déçus. Côtoyant le sexisme de ses collègues – elle est, avec d'autres, à l'origine de l'affaire Denis Baupin, témoin de la politique libérale du PS au pouvoir, combattant les lois sécuritaires et liberticides de la majorité, Isabelle Attard ressort de son mandat de députée ébranlée.

Se présentant à nouveau en 2017, elle est finalement battue par le candidat En Marche ! Face à ce nouveau choc, une nouvelle voie s'ouvre à elle, déjà en gestation au cours de sa mandature. La découverte de Murray Bookchin la bouleverse, le visionnage de L'histoire populaire des États-Unis ou encore de le documentaire de Trancrède Ramonet sur l'anarchisme lui offre à voir une alternative politique à ses impasses vécues. Les différentes graines germent, menant donc vers un nouveau cheminement politique.

Isabelle Attard tente, dans ce livre – et c'est là le sujet central au final – de réhabiliter l'anarchie politique. Il faut dire que « l'anarchie » est souvent considérée comme un état de désordre pattant voire un mouvement violent, et non plus comme une théorie politique émancipatrice, qui a joué – et qui joue encore – un rôle important dans l'histoire des gauches. du vécu même d'Isabelle Attard, « essayez d'en parler pendant les repas de famille et ce que vous lirez dans les yeux de votre entourage ressemblera bien plus à de l'effroi qu'à de l'admiration » [p.88-89].

Se définissant elle-même comme « éco-anarchiste », elle pointe du doigts le rejet en bloc du mot, à l'image de Nicolas Hulot qui a déclaré, « ‘l'écologie n'est pas l'anarchie » [p.73], ignorant (ou faisant mine d'ignorer) que beaucoup de penseur sont à l'origine d'une pensée écologique, et ce bien avant les rapports du GIEC. le travail du philosophe et historien Serge Audier est à ce titre époustouflant : Élisée Reclus, Murray Bookchin, Auguste Blanqui, Henri Zisly, Lucien Barbedette, sont autant de figures qui ont joué un rôle pionnier dans l'articulation de la pensée sociale et de l'écologie, sans oublier des figures féministes, comme Louise Michel, défenseuse du bien-être animal, ou encore Emma Goldman, fondatrice du journal Mother Earth.

L'apport intéressant du livre, à mon sens, est de (re)politiser la question de l'effondrement écologique. Popularisé par Pablo Servigne et Raphaël Stevens, l'effondrement de la société thermo-industrielle est en cours, et mènera, à terme, à de profonds changements politiques, sociaux, vitaux. le reproche fait de manière générale à la collapsologie (discipline scientifique étudiant les données de l'effondrement) tourne justement autour de la réponse politique à apporter à ce véritable choc : elle est quasi-nulle. le capitalisme comme principal responsable du dérèglement climatique y est peu pointé du doigts, les auteurs se défendant que, d'un point de vue stratégique, et pour sensibiliser largement les personnes, ils ont préféré ne pas polariser un débat politique autour de ce thème.
D'ailleurs, Corinne Morel-Darleux, lors d'une présentation de son livre à l'Université Toulouse Jean-Jaurès, a rapporté l'état d'anxiété et de torpeur qui touchent les jeunes ayant découvert les théories sur l'effondrement, la cause étant pour elle une grille de lecture politique absente pour cette jeune génération.

Isabelle Attard, dans ce livre, prend acte de la véritable impuissance des gouvernements devant cet enjeux. À travers différents exemples concrets de pratiques anarchistes, elle fait le pari que la seule réponse politique se trouve là. Réhabilitant des figures et des événements comme Nestor Makhno, le Conseil Régional de Défense d'Aragon pendant la Guerre d'Espagne, le Rojava, le Chiapas ou encore la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, toutes ces expériences sont autant de ressources dans lesquelles piocher pour penser l'avenir. Je ne reviendrais pas sur le débat autour de la théorie de la confédération des communes libertaires proposée par Murray Bookchin – je l'ai évoqué ici -, mais face aux impasses actuelles, Attard propose d'appliquer le précepte de l'intellectuel anarchiste Errico Malatesta, pour lequel « il ne s'agit pas de faire l'anarchie aujourd'hui, demain, ou dans dix siècles, mais d'avancer vers l'anarchie, aujourd'hui, demain, toujours » [cité p.144]


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Je remercie la médiathèque de ma commune du 94 d'avoir acheter ce livre.
C'est bien dommage que je ne l'ai pas vu davantage dans les grandes librairies .Ce livre est à lire car il vous questionne et vous fait revoir vos jugements.
Grace à Isabelle Attard, j'ai découvert Voltairine de Cleyre et Murray Bookchin.
Cet essai n'est pas que un livre sur l'anarchisme mais sur le féminisme et la solidarité.
Il y a de très beau hommage notamment à aux ouvriers Lip et autres qui ont eu l'audace ou le courage de faire fonctionner leurs entreprises par d'autres systèmes.
C'est aussi un très belle hommage aux ouvriers du mondes entiers.
Il est question de George Orwell, comment faire oublier les choses.
Les agressions que les femmes subissent les femmes sont aussi questions dans ce livre.
Je vous remercie pour l'autrice ce livre pour avoir eu le courage de l'érire et de le publier.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Plus j'avance dans mes lectures, plus j'approfondis l'étude de la philosophie anarchiste et de ce qu'elle a apporté à l'humanité, plus je prends conscience de sa capacité à nous aider à construire une autre société. Cette société radicalement différente de celle dans laquelle nous vivons aujourd'hui dans nos pays occidentaux, dont l'économie est fondée, depuis plus de deux siècles, sur le capitalisme et l'individualisme. Pour parvenir à la naissance d'hommes et de femmes libres et égaux, il faut du temps. Un temps pour l'éducation, la formation, le développement d'un esprit critique et un temps pour la solidarité, le travail collectif. Et enfin, il faut prendre, lorsque cela est nécessaire, le temps de l'action, qu'il s'agisse de la désobéissance civile ou d'action directe. Pour vivre dans une société sans dieu ni maître, l'éducation est primordiale. Mais il ne s'agit pas de modeler le cerveau des futurs militants anarchistes comme dans des écoles d'endoctrinement politique ou militaire. Bien au contraire, l'objectif est de développer le questionnement, l'autonomie, l'esprit critique des futurs citoyens.
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Pour que la majorité de la population voie sa qualité de vie s’améliorer, la sphère politique explique qu’il n’y a qu’une seule façon de procéder : voter pour les « bonnes personnes » aux différentes échéances électorales, de façon que le travail législatif de fabrication ou de modification des lois entraîne les bénéfices désirés. Si cela était vrai, nous nous en serions rendu compte depuis longtemps. En 1885 déjà, Elisée Reclus écrivait à Jean Grave dans Le Révolté : « N’abdiquez donc pas, ne remettez donc pas vos destinées à des hommes forcément incapables et à des traîtres futurs. Ne votez pas ! Au lieu de confier vos intérêts à d’autres, défendez-les vous-mêmes ; au lieu de prendre des avocats pour proposer un mode d’action futur, agissez ! » L’action directe est multiple. Bien qu’aujourd’hui elle ait pris une connotation uniquement violente, ce n’était pas le cas il y a un siècle. Grève, prise de parole en public, revendication d’un droit, boycott, organisation d’une action collective sans demander l’autorisation, tous ces actes sont des exemples d’action directe. Ce qui revient à dire que nous en avons quasiment déjà tous pratiqué au moins une fois dans nos vies. (p. 140)
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Alors que l’on entend souvent dire qu’une société anarchiste ne peut fonctionner que pour un petit nombre d’habitants, l’exemple du congrès régional d’Ukraine démontra le contraire : 2 millions et demi d’Ukrainiens y prirent part. Bien que totalement oublié des livres d’histoire, l’exemple de la Mandchourie est tout aussi important, notamment au regard du nombre de personnes que cela a concerné.
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Comme Votairine de Cleyre quelques années auparavant,Lucia Sanchez Saornil savait que seule l'indépendance économique des femmes pouvait leur rendre leur liberté.
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Voltairine de Cleyre affirmait en 1891 qu'il fallait que les femmes prennent leur liberté en vivant elles-mêmes leurs convictions : "La propagande par l'acte est l'expression préférée des révolutionnaires. Nous sommes des révolutionnaires. Et nous utiliserons la propagande par le discours, par l'acte, et par-dessus tout, par la vie. "Être" ce que nous enseignons."
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« L'effondrement de l'empire humain » : un livre d'entretien avec dix penseurs de l'effondrement et de la reconstruction, réalisé par Manon Commaret et Pierrot Pantel
Présentation du livre :
En quelques années, l'effondrement de notre société humaine est passé du statut de fantasme à celui de probabilité admise par la communauté scientifique. Comment vivre avec cette perspective d'un basculement désormais inéluctable de notre monde ? Ainsi, Manon Commaret et Pierro Pantel sont allés à la rencontre d'Isabelle Attard, Carolyn Baker, Nicolas Casaux, Yves Cochet, Nicolas Hulot, Derrick Jensen, Jean Jouzel, Arthur Keller, Vincent Mignerot et de Pablo Servigne, pour recueillir non seulement leur vision objective de cet effondrement en cours, mais également leur perception intime. Toutes et tous ont accepté de se livrer avec précision et sincérité.
« L'effondrement de l'empire humain » est le résultat de ces longues heures d'entretien : un livre qui offre sur le sujet du maintenant et de l'après des perspectives complémentaires et des nuances subtiles, mais également un éclairage sur les émotions parfois contradictoires que suscite la conviction d'un effondrement imminent.
À paraître le 20 août 2020
Pour plus d'informations : https://www.ruedelechiquier.net/essais/283-leffondrement-de-lempire-humain.html
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