AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,1

sur 213 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
le ton est donné dès le titre du premier chapitre, qui présente Edie, 28 kg. A cinq ans, c'est beaucoup. Ce n'est qu'un début. A chaque fois que l'auteur lui consacrera quelques pages, elles seront annoncées par le verdict de la balance. Pas de yoyo, une surcharge exponentielle, un suicide lent et adipeux. Et lorsque les autres membres de la famille s'expriment, c'est pour faire part de leur impuissance à lui venir en aide
Originale dans sa banalité, banale dans son originalité, la famille Middlestein est issue de l'immigration (ceux qui ne le sont pas aux USA ont presque tous disparu). Quelques générations plus tôt la fuite des pogroms les a conduit sur cette terre d'asile, (l'itinéraire a laissé un souvenir récurrent : le grand-père a fait la traversée avec pour toute nourriture une patate : l'épigénétique, hérédité des caractères acquis, serait-elle responsable de l'addiction de notre héroïne ? C'est un autre débat ).
Tous traînent des casseroles (!), et personne n'est heureux. Les couples sont bancals, les amitiés fondées sur les origines communes se délitent avec l'affaiblissement des traditions religieuses, les pièces rapportées sèment la zizanie ... Et pourtant le climat général n'est pas déprimant, car les personnages sont touchants dans leur fragilité et leur sincérité.
C'est un état des lieux de l'Amérique moyenne, qui met bien en évidence le fossé qui isole les générations, et l'incapacité générale pour combattre les nouveaux maux de la société, dont l'obésité.
Lecture agréable, pas inoubliable.


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          470
Ce roman ne m'a pas touchée. Les personnages sont cependant bien campés, mais sans âmes... on y retrouve trop souvent les mêmes caractéristiques, conjuguées à tous les temps: les yeux noirs "en colère" des femmes de la famille, le côté mollasson des hommes. La famille juive est décrite comme pétrie de religion mais sans trop y croire. le portrait de la famille américaine est sans pitié. Edie a de très sérieux problèmes d'addiction à la nourriture, mais son fils est accro au canabis, et sa fille aurait grand besoin d'une psychanalyse. Bref, en effet, une nouvelle aurait suffi.
Commenter  J’apprécie          110
Moment de lecture agréable, mais plus triste, beaucoup plus triste que ce qui était annoncé sur la quatrième de couverture...
On découvre le quotidien d'une famille juive de l'Illinois qui doit faire face à l'obésité de la mère. Mère qui au passage a de gros problèmes de personnalités qui ont fortement pesé sur toute la famille...
Commenter  J’apprécie          80
Ah, la famille... Toujours une relation compliquée, certaines ayant plus ou moins de conflits ou de non-dits (ir)résolus, mais aucune n'en étant exemptée.
Les Middelstein n'y coupent pas. Au contraire. Ils ont tous un sacré bagage émotionnel qu'ils trainent difficilement et celui d'Edie est entrain de lui enlever sa vie. Parce qu'Edie mange, beaucoup, tout le temps. Et tout son entourage se retrouve désemparé face à la situation, silencieux, appréhendant la réaction d'Edie, une femme forte, qui sait ce qu'elle veut et n'hésite pas à le dire.
Seule Rachelle, sa belle-fille, tente d'agir de manière un peu trop radicale et en devient totalement obsédée.
Ce roman suit donc les membres de cette famille qui tentent de gérer leurs propres problèmes et d'agir avec Edie. Ils sont très touchants.
Une mention particulière pour Kenneth, le chef cuistot, qui m'a particulièrement émue.
Beaucoup d'avis déçus par ici, je pense que c'est dû à une 4e de couv assez trompeuse qui laisse entendre qu'il s'agit d'un roman qui utilise beaucoup l'humour. Ce n'est pas le cas et personnellement, je l'ai trouvé particulièrement triste ! Ce roman n'est certainement pas parfait, mais je l'ai vraiment apprécié.
Commenter  J’apprécie          70
Qui est la famille Middlestein?
A première vue une famille comme les autres. Richard et Edie, respectivement pharmacien et avocate, ont élevé leurs deux enfants dans les valeurs du judaïsme. Benny, le fils, devenu comptable, est marié à Rachelle, femme toute dévouée à son foyer, sa communauté et l'éducation de leurs jumeaux adolescents. Quant à Robin, la fille, professeur d histoire, elle se stabilise enfin sentimentalement dans une relation avec son voisin. Tout semble aller pour le mieux, chacun suit sa route.
Mais c'est sans compter la perfide et malicieuse héroïne qui s'invite dans ce roman: la bouffe. Pas la nourriture non, la bouffe. Car les aliments ici ne nourrissent pas, ils bouffent l'organisme. En l'occurence celui d'Edie, boulimique obsessionnelle depuis l'enfance qui dévore à longueur de journée  tout ce qui se trouve à portée de bouche au péril de sa vie. Elle entraîne malgré elle ses proches, inquiets pour sa santé et totalement impuissants à la raisonner. Chacun d'entre eux réagira différemment face à ce dangereux surpoids qui menace d'amputer la famille d'un de ses membres.

Jami Attenberg explore et décortique finement émotions et agissements de ses personnages. Chaque chapitre met en exergue les attitudes de chacun des protagonistes: tour à tour optimistes, combatifs, compatissants, angoissés, aigris, résignés, distants. Chacun fera ses choix: manger peu ou à l'excès, fuir ou rester, garder un soutien poli et lointain ou se lancer dans un sauvetage désespéré. Qui a tort, qui a raison? Peu importe finalement. L'obésité et la maladie d'Edie se révèle être surtout un bon prétexte pour poser une seule et unique question: doit-on vivre pour soi ou pour sa famille?

Ce roman ne marquera certainement pas la littérature et sera vite oublié par de nombreux lecteurs (moi la première probablement), mais la lecture reste très plaisante, confortable et rapide grâce en partie au ton plutôt léger, parfois ironique de l'auteure. Son choix d'alterner les points de vue permet d'entrer avec facilité dans les confidences de la famille, d'en comprendre ses réactions parfois à l'opposé et ce, sans laisser de place au jugement. En outre, il faut reconnaître l'audace et l'originalité de Jami Attenberg qui ose aborder la malbouffe et ses dangers, thème peu exploité en littérature, et pourtant sujet à inquiétude grandissante à l'heure de l'explosion des food trucks à chaque coin de rue.
En revanche, je cherche toujours l'humour "cinglant et désopilant" promis par la quatrième de couverture. D'autres qualités d'écriture sont heureusement présentes car la déception sera rude si vous vous attendez à vous tordre de rire comme annoncé par l'éditeur...

Enfin petit conseil diététique: cette lecture est recommandée avant chaque repas si une perte de poids est envisagée. Motivation garantie et optimale pour un régime réussi!
Commenter  J’apprécie          70
Les Middlestein, c'est d'abord la mère, Edie, une femme qu'on gave de nourriture depuis son plus jeune âge, et qui a continué à le faire une fois devenue adulte. Elle est grosse, très grosse, obèse. Et malade. Elle mange pour combler un trou sans f(a)i(m)n, par habitude, par ennui, elle n'en connaît certainement pas la raison non plus. Elle vient d'être quittée par son époux, Richard, qui n'en peut plus de ce mariage où il n'y a plus de place pour l'amour (et le sexe), ne supportant plus de voir sa femme se gaver sans rien pouvoir faire pour l'aider, et qui, à l'aube de la retraite, se dit qu'il a peut-être une dernière chance de trouver, et vivre, l'amour. Leurs deux enfants, Bernie et Robin, ne sont pas en reste, se mêlant de ce qui ne les regarde pas, prenant fait et cause pour leur mère abandonnée. Sans oublier Rachelle, la belle-fille, qui a décidé coûte que coûte de prendre en main la santé d'Edie, déterminée à la sauver d'elle-même. Les Middlestein ou l'histoire d'une famille juive comme les autres. Mazeltov

J'avoue ne pas savoir trop quoi dire sur ce roman. Quand j'adore un livre, je sais généralement pourquoi. Et c'est pareil quand je n'aime pas. Mais là, je me dis juste "mouais, mouais..."
Rien ne m'a subjuguée dans cette lecture, ni la plume, ni l'histoire, encore moins les personnages. Je n'ai jamais réussi à rentrer totalement dans ce roman, restant simple spectatrice d'un fil narratif que j'ai trouvé banal et sans folie, sans la moindre fulgurance. J'ai trouvé le tout très plat, ne voyant pas où l'auteure, comparée notamment à Jonathan Franzen, voulait en venir, ne possédant pas, selon moi, la densité littéraire et la capacité d'observation de son compatriote.
On parle d'humour corrosif? Je n'ai pas du tout vu où il se trouvait.
On parle de critique de la société? Pareil, je ne vois pas où elle est. Elle dénonce la malbouffe, les problèmes de santé liés à l'obésité morbide et à l'inactivité? D'accord, mais sans rien en faire. Je ne suis même pas certaine que c'est là où elle voulait en venir, ce n'était peut-être finalement qu'un prétexte.
J'ai trouvé qu'elle restait en surface, sans rien approfondir, racontant au final des pans de la vie de ses personnages sans qu'il y ait de réelle unité. J'ai tourné les pages sans envie, sans entrain. Ce roman manque de rythme, et de profondeur surtout. Je n'ai ressenti aucune émotion, aucun sentiment; il y manque un peu d'âme je trouve.
Je m'attendais à rire, du moins à sourire, mais je n'ai jamais véritablement réussi à m'emballer pour ce roman, qui est pour autant loin d'être mauvais ou mal écrit. Je n'ai pas retrouvé ce que je pensais y trouver en regardant sa couverture. L'habit ne fait pas le moine, j'aurais certainement préféré ici...

Le roman fait un peu moins de trois cents pages, pourtant j'ai trouvé qu'il souffrait de longueurs, un comble quand même, non?
Je pense tout simplement, plus prosaïquement, que c'est un rendez-vous manqué, étant finalement restée sur ma f(a)i(m)n.

En bref, je ne peux pas dire avoir passé un mauvais moment avec ce livre mais je n'y retournais pas non plus avec beaucoup d'entrain; je crois surtout qu'il ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Lu en avril 2021


Commenter  J’apprécie          50
On suit la vie d'Edie qui passe son temps à manger sous le regard indifférent de sa famille, et même lorsqu'elle dépasse les 150 kg, personne ne réagit.
Son mari la quitte et recherche l'âme soeur en pratiquant le speed dating. Leurs enfants qui ont toujours vécu dans l'indifférence de cette forme d'alimentation considère leur mère comme normale. Mais personne n'a compris pourquoi Edie faisait cela.
Un livre triste sur notre société de la "malbouffe" où l'humour est si décapant que je suis déçue de ce livre.
Commenter  J’apprécie          50
La couverture laissait présager un roman humoristique mais il en va tout autrement à la lecture de ce roman. La famille Middlestein, c'est Richard, le père, sa femme Edie, leurs enfants Benny et Robin et leurs petits-enfants Josh et Emily. Ils vivent à Chicago parmi une communauté juive tissée serrée et dès les premières pages, des déchirements autour d'Edie, obèse morbide, aboutiront à l'éclatement de la félicité familiale. Les troubles alimentaires sont au coeur de cette histoire bien livrée par une écriture solide et vive. Une lecture fort appréciée.
Commenter  J’apprécie          22
Une famille qui peut sembler un peu hors du commun, très originale et qui pourtant ressemble finalement à toutes les familles. Un mal-être, des vices, de la culpabilité.. Une psychologie des personnages abordée trop en surface mais un roman intéressant dans sa perception de la famille et de l'être humain.

Lien : https://myprettybooks.wordpr..
Commenter  J’apprécie          20
Lu et approuvé par ma médiathèque qui a aimé.
Donc, j'ai lu.
Aimé serait abusif. J'ai apprécié cette histoire de famille juive américaine.
Chicago, sa banlieue, la mère obèse, le père qui se tire, le fils qui perd ses cheveux, la belle belle-fille qui essaie de sauver la belle-doche du Mac Do,.......

Bref il faut sauver Edie !

C'est un brin méchant mais je trouve le ton plein d'amour pour cette famille, surtout à la fin.
L'histoire n'est pas linéaire, les périodes se succèdent, avec même des rappels pour les lecteurs étourdis.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (437) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1429 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}