Les Middlestein, c'est d'abord la mère, Edie, une femme qu'on gave de nourriture depuis son plus jeune âge, et qui a continué à le faire une fois devenue adulte. Elle est grosse, très grosse, obèse. Et malade. Elle mange pour combler un trou sans f(a)i(m)n, par habitude, par ennui, elle n'en connaît certainement pas la raison non plus. Elle vient d'être quittée par son époux, Richard, qui n'en peut plus de ce mariage où il n'y a plus de place pour l'amour (et le sexe), ne supportant plus de voir sa femme se gaver sans rien pouvoir faire pour l'aider, et qui, à l'aube de la retraite, se dit qu'il a peut-être une dernière chance de trouver, et vivre, l'amour. Leurs deux enfants, Bernie et Robin, ne sont pas en reste, se mêlant de ce qui ne les regarde pas, prenant fait et cause pour leur mère abandonnée. Sans oublier Rachelle, la belle-fille, qui a décidé coûte que coûte de prendre en main la santé d'Edie, déterminée à la sauver d'elle-même. Les Middlestein ou l'histoire d'une famille juive comme les autres. Mazeltov
J'avoue ne pas savoir trop quoi dire sur ce roman. Quand j'adore un livre, je sais généralement pourquoi. Et c'est pareil quand je n'aime pas. Mais là, je me dis juste "mouais, mouais..."
Rien ne m'a subjuguée dans cette lecture, ni la plume, ni l'histoire, encore moins les personnages. Je n'ai jamais réussi à rentrer totalement dans ce roman, restant simple spectatrice d'un fil narratif que j'ai trouvé banal et sans folie, sans la moindre fulgurance. J'ai trouvé le tout très plat, ne voyant pas où l'auteure, comparée notamment à
Jonathan Franzen, voulait en venir, ne possédant pas, selon moi, la densité littéraire et la capacité d'observation de son compatriote.
On parle d'humour corrosif? Je n'ai pas du tout vu où il se trouvait.
On parle de critique de la société? Pareil, je ne vois pas où elle est. Elle dénonce la malbouffe, les problèmes de santé liés à l'obésité morbide et à l'inactivité? D'accord, mais sans rien en faire. Je ne suis même pas certaine que c'est là où elle voulait en venir, ce n'était peut-être finalement qu'un prétexte.
J'ai trouvé qu'elle restait en surface, sans rien approfondir, racontant au final des pans de la vie de ses personnages sans qu'il y ait de réelle unité. J'ai tourné les pages sans envie, sans entrain. Ce roman manque de rythme, et de profondeur surtout. Je n'ai ressenti aucune émotion, aucun sentiment; il y manque un peu d'âme je trouve.
Je m'attendais à rire, du moins à sourire, mais je n'ai jamais véritablement réussi à m'emballer pour ce roman, qui est pour autant loin d'être mauvais ou mal écrit. Je n'ai pas retrouvé ce que je pensais y trouver en regardant sa couverture. L'habit ne fait pas le moine, j'aurais certainement préféré ici...
Le roman fait un peu moins de trois cents pages, pourtant j'ai trouvé qu'il souffrait de longueurs, un comble quand même, non?
Je pense tout simplement, plus prosaïquement, que c'est un rendez-vous manqué, étant finalement restée sur ma f(a)i(m)n.
En bref, je ne peux pas dire avoir passé un mauvais moment avec ce livre mais je n'y retournais pas non plus avec beaucoup d'entrain; je crois surtout qu'il ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Lu en avril 2021