AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,42

sur 212 notes
Un petit tour en prison au Canada ? ...c'est là où nous emmène Margaret Atwood pour ce roman passionnant et assez inclassable à vrai dire.

Polar social avec un soupçon de fantastique et un bel éloge de l'art dramatique. C'est l'histoire de Félix, directeur artistique d'un festival de théâtre du côté de Toronto qui a tout perdu, sa femme, sa fille et son boulot. Pour ce dernier point, il conçoit une haine terrible et un désir de vengeance pour les deux arrivistes qui l'ont licencié.

L'occasion lui est donnée de prendre sa revanche un beau jour, lorsque son ennemi, promu ministre de la justice, annonce sa visite dans une prison où Félix enseigne l'art dramatique à des détenus depuis 3 ans. Il choisit de monter La Tempête pour l'occasion. La prison devient alors l'ile de la Tempête . Je ne vous dirai bien évidemment rien sur le plan suivi ...

J'ai beaucoup repensé aux représentations de la Tempête de Shakespeare auxquelles j'ai assistées, mais ça n'a pas suffi, j'ai ressorti le texte pour mieux comprendre les débats concernant l'interprétation menés par les détenus dans une langue assez drôle et imagée...J'ai donc rajouté une couche à ce millefeuille de l'illusion et de l'éphémère, et chaque lecteur fait de même à sa façon . Ainsi, Shakespeare est populaire et incroyablement vivant dans ce roman assez jubilatoire qui ose toutes les propositions.

Vous apprécierez sans aucun doute ce cours de littérature où les seuls jurons permis doivent venir du texte de Shakespeare, il y a le choix, cette réflexion sur l'art de la mise en scène et ce regard positif sur le rôle de la culture en milieu carcéral. Il y a partout dans le monde des profs qui enseignent en prison, et ce livre est aussi fait pour eux .

« Nous sommes de la même étoffe que les songes
Et notre vie infime, est cernée de sommeil », nous dit le grand Will.
Est-ce qu’il nous parle de la vie ou du théâtre ? La vie est une scène de théâtre , ou bien le théâtre c’est la vie ....mystère !

Ça laisse songeur , vous ne trouvez pas ?
Commenter  J’apprécie          530
Livre abandonné à la page 130. Cela fait plusieurs jours que je m'accroche.
Shakespeare (à part Roméo et Juliette), ce n'est pas ma tasse de thé.
L'histoire de la vengeance de Félix n'est pas pour moi. Je lis des mots, les uns après les autres, s'en réussir à m'attacher à l'histoire et aux personnages.
Je passe donc simplement mon chemin...
Commenter  J’apprécie          476
Pour doubler le plaisir de cette lecture, lisez ou relisez d'abord La tempête de Shakespeare. Margaret Atwood en a fait une sublime mise en abyme.
Felix, metteur en scène aussi connu qu'extravagant, a été trahi par Tony, son associé, et a perdu son emploi. Il est réduit à animer un atelier de théâtre pour détenus. Il les fait travailler sur La tempête en leur expliquant que les thèmes de la pièce, ce sont les prisons et leur demande de les découvrir. Ils en trouvent neuf. Ils proposeront encore des suites à la pièce de théâtre.
Felix veut également se venger de Tony et les pouvoirs magiques, au théâtre, ça s'appelle des effets spéciaux.
Éblouissant.
Commenter  J’apprécie          421
Quand la Tempête ne souffle plus aussi fort...

Margaret Atwood revisite La Tempête de Shakespeare ...à sa manière.
Cela m'a moyennement emballée. C'est sans doute trop contemporain pour moi. Je ne dirai pas que Shakespeare risque de se retourner dans sa tombe car l'esprit shakespearien est là...L'humour, la légèreté mais aussi la vengeance, la trahison et même le fantastique !

Il faut voir dans Graine de sorcière une mise en abyme moderne de la Tempête. L'exercice de style est réussi et bien mené, il n'y a aucun doute là-dessus mais je m'y suis ennuyée.
J'ai trouvé au personnage principal Félix, le Prospéro de cette histoire de vengeance, trop plat et prévisible. Certes, les relations qu'il développe avec les prisonniers à qui il fait jouer la pièce de Shakespeare sont touchantes, mais pas au point de me tenir en haleine jusqu'à la fin du roman.

Par ailleurs, je conseille à ceux qui voudraient se plonger dans ce roman, de lire -ou relire- au préalable La Tempête de Shakespeare. Puisque tout le roman est construit à partir de la pièce de l'illustre auteur britannique !
Commenter  J’apprécie          311
Toujours en exploration sur le thème des oeuvres de Shakespeare dans les romans récents, voilà cette fois une histoire autour de la représentation théâtrale de la tempête et qui ne va pas se dérouler comme initialement prévue douze années auparavant pour aboutir à une interprétation étonnante .

Félix , directeur de festival et metteur en scène original, voire iconoclaste , alors qu'il monte la Tempête de Shakespeare , se fait évincer par son second et disparait dans un coin perdu accompagné du fantôme de sa fille Miranda, morte à 3 ans .Il rumine sa vengeance mais éloigné de tout , cela reste complétement stérile. Il se fait alors embaucher dans un pénitencier pour un programme d'alphabétisation et arrive à convaincre les autorités de monter ses pièces de Shakespeare avec les détenus .

Au bout de quelques années, il décide de présenter à nouveau La Tempête ...

Avec beaucoup d'astuces, de bon vouloir et de créativité aussi bien de la part de Félix que de celle des prisonniers et après quelques compromis , la pièce voit le jour et par un heureux concours de circonstance va permettre à notre homme d'assouvir enfin sa vengeance !

C'est assez délirant, souvent drôle : la réécriture des vers en version Rap est savoureuse , tout est abordable même les oeuvres les plus classiques qui ne doivent pas être réservées à des élites à condition d'être respectueux aussi bien avec ce qu'a voulu transmettre l'écrivain , qu'avec les acteurs et le public .
J'ai trouvé cela plutôt jubilatoire ! Une bonne lecture .
Commenter  J’apprécie          240
Je dois l'avouer, je ne suis pas vraiment fan de Shakespeare (désolée…) mais j'ai beaucoup aimé ce roman de Margaret Atwood qui rend un fameux hommage à La Tempête du célèbre Barde anglais !

Au fil du récit, à travers l'histoire de Félix Philips, un metteur en scène pour le moins audacieux qui a été traîtreusement évincé du festival de théâtre qu'il dirigeait et qui, pendant douze ans, a ruminé son triste sort et les autres pertes terribles qu'il a vécues, celle de sa femme puis de sa petite fille de trois ans baptisée Miranda comme dans la pièce – le théâtre lui avait permis de survivre malgré tout – à travers son histoire donc, on peut comprendre de quoi parle La Tempête même si on ne la connaît pas (si besoin, un synopsis est disponible à la fin du roman) : Félix s'est fait engager dans un programme de littérature au pénitencier de Flectcher où il a pris le pseudo de Monsieur Duc et où, pendant quelques mois par an, il monte une pièce de Shakespeare avec des détenus voleurs, hackeurs et autres escrocs pas très dangereux. Cette année, plutôt qu'une tragédie, il a donc choisi La Tempête, et pas du tout par hasard : il sait que ceux qui l'ont trahi douze ans plus tôt vont visiter la prison et visionner la pièce (qui est toujours présentée sous forme de vidéo pour éviter tout problème à l'intérieur de la prison). Voilà venu le moment de sa vengeance, exactement le sujet de la pièce, qui met en scène la vengeance de Prospéro, échoué sur une île depuis douze ans avec sa fille Miranda et qui se fait aider par Ariel et Caliban, ses serviteurs, mais aussi par ses talents de magicien pour punir son frère Antonio.

Comme par hasard, celui qui a trahi Félix s'appelle Tony et le prénom Félix signifie heureux, prospère… mais Margaret Atwood est bien plus subtile que les apparences, vous vous en doutez : dans ce roman où la mise en scène de Félix va être mise au service de sa vengeance – ce qui en fait un véritable page-turner plein de suspense -, la romancière rend un vibrant hommage au théâtre, à la mise en scène et au travail des acteurs, à Shakespeare, elle fait aussi un formidable acte de confiance en la puissance de la littérature qui peut aller cueillir des délinquants adultes qui donneront le meilleur d'eux-mêmes dans le spectacle théâtral. A commencer par la maîtrise avec laquelle, pendant la durée des préparatifs, des répétitions et de la réalisation, ils s'appliqueront à n'employer pour seules injures que celles qu'ils ont relevées dans le texte de Shakespeare, c'est la première règle imposée par Félix – et qui m'a bien fait sourire tout au long de la lecture. Graine de sorcière, le titre du roman, est une de ces injures mais il y a bien d'autres significations à lui trouver. En parallèle avec son travail au pénitencier, Félix mène tout un travail pour se libérer de ses propres prisons intérieures, de la folie qui le guette et la fin de l'histoire est très émouvante de ce point de vue. C'est du moins ce que j'ai ressenti…

Si vous aimez le théâtre, ce roman est fait pour vous. Si vous aimez Shakespeare en prime, vous ne pourrez que l'aimer !
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
Commenter  J’apprécie          180
La seule raison pour laquelle je suis allée au bout de ce livre, c'est parce que je n'aime pas abandonner une lecture. On est bien loin de l'auteure que j'avais découvert avec La Servante Ecarlate. J'ai eu la sensation de lire une explication de texte de Shakespeare. Et comme Shakespeare n'est pas ma tasse de thé, ça ne m'a pas aidé à apprécier ma lecture.
De plus, l'histoire utilisée pour mettre en avant l'oeuvre du dramaturge n'a pas tellement de sens, ni de cohérence. Je n'ai ressenti aucune sympathie pour les personnages. Je n'ai eu qu'une hâte, terminer ce livre pour passer à un autre.
Cependant, je préfère rester sur ma première impression de cette auteure et j'essaierai d'autres de ses livres.
Merci quand même à NetGalley et aux éditions Robert Laffont pour ce partage.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
Commenter  J’apprécie          162
Alors qu'il allait produire le chef-d'oeuvre de sa carrière, une version unique de la tempête de Shakespeare, Felix Phillips est évincé du festival de Makeshiweg dont il est le directeur artistique, et ce par deux rivaux de longue date, Tony et Sal. Se remettant à peine de la perte de son épouse et de sa petite fille, Felix n'est pas prêt à faire le deuil de ses ambitions artistiques. Pendant des années, obsédé par son désir de vengeance et sa détermination à produire la pièce du dramaturge anglais, il patiente et attend le moment de prendre sa revanche. C'est dans le cours d'art dramatique qu'il donne dans un pénitencier que sa chance va enfin se présenter. « Après une carrière aussi extraordinaire que celle qu'il avait connue, quelle déchéance – monter Shakespeare dans une prison avec une bande de voleurs, de dealers, d'escrocs, de meurtriers, d'aigrefins et d'arnaqueurs. » (p. 63)

Je n'en dis pas plus et vous conseille vivement de découvrir ce nouveau roman de Margaret Atwood : il offre différents niveaux de lecture et des personnes masculins très attachants, l'autrice nous ayant plutôt habitués au contraire.
Commenter  J’apprécie          160
J'ai découvert l'auteure grâce à l'adaptation télévisuelle de la servante écarlate et j'ai eu envie de la lire .Je n'ai pas vraiment adhéré à Graine de sorcière car je n'ai eu aucune empathie pour les personnages de ce roman. Peut-être me manque-t-il les références qu'ont ceux qui ont lu Shakespeare, ce qui n'est pas mon cas, pour en apprécier l'interprétation faite par Margaret Atwood. Je ne me décourage pas pour autant ,je viens de précommander son livre à paraître. J'en attends beaucoup, car son style et ses idées m'intéressent.
Commenter  J’apprécie          152
Encore un roman de M.Atwood que j'ai dévoré, même si le titre de Graine de Sorcière n'a pas tenu la promesse que j'avais imaginée : je n'ai pas pour autant été déçue par ce récit échevelé et truculent qui raconte la reconversion d'un metteur en scène dans une prison canadienne et sa création d'un spectacle d'une pièce de Shakespeare avec les détenus, pièce qui sera aussi une vengeance personnelle et une mise en abyme de sa propre vie. Les personnages nous embarquent dans leur univers en deux temps trois mouvements, et l'auteure insuffle suffisamment de poésie dans son texte pour faire de cette histoire bien autre chose qu'une simple stratégie pour satisfaire l'égo du héros. Bref, j'ai adoré, j'ai trouvé ça trop court, j'ai savouré chaque page et j'en redemande !
Commenter  J’apprécie          150





Lecteurs (617) Voir plus



Quiz Voir plus

Margaret Atwood est-elle Lady Oracle ?

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, je ne suis pas :

La croqueuse d'hommes
La voleuse d'hommes

10 questions
41 lecteurs ont répondu
Thème : Margaret AtwoodCréer un quiz sur ce livre

{* *}