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Renée Nault (Autre)Michèle Albaret-Maatsch (Traducteur)
EAN : 9782221250389
248 pages
Robert Laffont (28/10/2021)
4.1/5   281 notes
Résumé :
Provocant, déconcertant et prophétique, La Servante écarlate est un phénomène mondial.
Une adaptation graphique originale et stupéfiante du roman de Margaret Atwood, superbement illustrée par l'artiste Renée Nault.

Dans la république de Galaad, les femmes n'ont plus aucun droit. Vêtue de rouge, Defred est une " Servante écarlate " à qui l'on a ôté jusqu'à son nom. Réduite au rang d'esclave sexuelle, elle a été affectée à la famille du Commandan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (59) Voir plus Ajouter une critique
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Je découvre le roman graphique en BD après avoir vu la série que j'avais bien aimé pour son univers assez particulier. On est dans un monde où la natalité s'est effondré et où les guerres et péripéties politiques ont profondément changé la société des Etats-Unis. Il a suffi d'un Trump puritaniste pour revenir en arrière au niveau des droits et des libertés des femmes. Bon, on a un exemple marquant avec le retour des talibans au pouvoir en Afghanistan ou encore la remise en cause d'une loi sur l'avortement aux Etats-Unis près de 50 ans après son vote. Attention aux femmes de ne pas vous laisser faire !

La BD procède par petites touches habiles pour nous faire découvrir progressivement ce monde effrayant. Les femmes sont reléguées à un rôle uniquement reproducteur sans pouvoir lire et s'instruire. Il y a également un grand embrigadement et beaucoup de propagande afin de promouvoir cette nouvelle société. Cela ressemble à 1984 l'oeuvre d'Orwell mais c'est quand même traité différemment.

On va trembler pour June qui va tenter de survivre afin de retrouver sa fille qui lui a été enlevée. On retrouve la fameuse tante Lydia et le commandant Waterford ainsi que Nick. le thème principal reste la combativité de l'héroïne face à cette innommable société patriarcale.

Je n'ai pas trop aimé le trait graphique qui demeure assez fade pour ce type de récit. Cependant, cela retranscrit quand même assez bien toute la violence psychologique et le sentiment d'oppression.

En conclusion, la servante écarlate est une dystopie très dure et plutôt effrayante qui dépeint un monde fasciste vis à vis de la condition féminine. On ne peut que conseiller si vous aimez ce type de récit avec un avenir sombre sur le devenir de l'humanité. Une société démocratique peut basculer en quelques événements sur fond de guerre et de maladie, c'est ce que je retiens sans plonger dans la paranoïa. Bref, une oeuvre brillamment glaçante !
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C'est grâce à la série TV que je connais "La servante écarlate". L'ayant adorée, j'ai lu le roman juste après avoir visionné la première saison, lors de sa toute première diffusion (en VO). Mais, une fois n'est pas coutume, j'ai préféré, et de loin, l'adaptation à l'écran. Je l'ai lu une seconde fois bien plus tard, peu après que "Les testaments" soit sorti. Mais alors que j'ai adoré ce second opus, il en est toujours de même pour le premier : il ne m'a pas plus transportée que ça... Une autre alternative vient de m'être offerte avec le roman graphique de Renée Nault, que je préfère, là encore, au roman de Margaret Atwood.

Dans l'État de Galaad (anciennement le Maine), les servantes écarlates sont à la disposition des familles les plus aisées. Leur statut de femmes fertiles leur en octroie un autre : celui de femmes serviles. Defred fait partie de ces esclaves sexuelles. À travers son cheminement intérieur, elle nous invite à découvrir ce monde qui est désormais le sien, qui écrase peu à peu les souvenirs de sa vie d'avant.

Très fidèle au roman de Margaret Atwood, on ressent tout le travail d'introspection d'origine, tout comme cette atmosphère qui fait froid dans le dos. Renée Nault y met tout de même sa touche personnelle, que l'on remarque essentiellement dans les graphismes. Elle appuie, par exemple, sur la non-identité des servantes en les dessinant presque à l'identique, ne nous permettant pas ou peu de les différencier les unes des autres. Elle choisit également de ne pas révéler le vrai prénom de Defred. En outre, elle se distingue aussi de la série, les personnages n'ayant pas les mêmes caractéristiques physiques.

Les dessins sont plutôt sobres, mais pertinents. le rouge et le noir dominent, l'un symbole de tout ce que les servantes représentent, l'autre symbole de la nuit, de la solitude, de la perte d'identité, du vide. Certains regards sont éloquents. Les moments présents sont peu détaillés, à l'image du peu d'informations que Defred possède, à l'image de tout ce qui lui est permis de savoir, à l'image du vide qui l'habite. Les retours dans le passé, évoqués par le biais de ses souvenirs, sont en revanche bien plus décrits visuellement, beaucoup plus précis.

C'est dans l'ensemble une très belle adaptation, qui m'a permis de retrouver cet univers si particulier, morose et introspectif, et effrayant quant à tout ce qui touche à la condition de la femme.
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La Servante écarlate est un roman que je veux lire depuis des années et quand la série du même nom est sortie, j'ai lutté pour ne pas la regarder avant d'avoir l'oeuvre entre les mains… mais ma volonté a été de courte durée ! Aujourd'hui, c'est le roman graphique que j'ai la chance de découvrir, alors autant dire que je fais les choses complètement à l'envers mais avec un réel plaisir et c'est bien là l'essentiel ! Adapté et illustré par Renée Nault, une artiste canadienne, ce roman graphique est absolument magnifique. Les aquarelles sont superbes et elles apportent une force incroyable au texte qui est présenté comme très fidèle à l'oeuvre originale. Chaque couleur utilisée est porteuse de signification, chaque planche présente des tons appropriés au sujet développé : le sépia, le noir et blanc, le rose, le bleu et le rouge, évidemment, tout est réfléchi et pertinent, et en accord avec l'esprit général de l'oeuvre de Margaret Atwood, perceptible également dans la série. Les contours sont simples, au point que les servantes sont parfois difficilement identifiables, mais c'est un parti pris mettant en avant l'uniformisation de ces femmes déchues de tout droit. Les bulles s'enchaînent, le texte est vif, le format visant en effet à l'efficacité. La voix de la narratrice quant à elle résonne à chaque page, vibrante et émouvante.

Lien : http://aperto-libro.over-blo..
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Adaptation et illustrations de Renée Nault
Traduit de l'anglais par Michèle Albaret-Maatsch

Un magnifique roman graphique aux dessins et couleurs très réussis.
Une satire au vitriol, bien que tout en douceur, de l'intégrisme religieux poussé à son paroxysme.
Tout est ritualisé, encadré. Rien n'est laissé au hasard.
Les femmes sont réduites à jouer un rôle dont elles portent le costume :
* Les reproductrices sont toutes vêtues de la même robe rouge, je vous laisse deviner pourquoi.
* Les épouses sont toutes vêtues de la même robe bleue.
* Les mariées sont toutes vêtues de la même robe blanche.
* Les marthes ( bonnes à tout faire ) sont toutes vêtues de la même robe verte.
Qui a dit : « l'ennui naquit un jour de l'uniformité » ?
Defred, la "servante écarlate" a connu le monde d'avant. Elle était libre, elle portait un autre nom, elle avait une vie de famille. Et la voilà soudain réduite à un ventre qui doit obligatoirement enfanter.
L'horreur absolue !
Mon mari, qui a regardé la série avec moi, était révolté, ce qui m'a rassurée, même si je ne doutais pas de lui.
Si ce n'est fait, à lire de toute urgence !
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Est-il encore utile de présenter "la version féminine de 1984" comme certains critiques l'ont appelée ? Que ce soit grâce à la série ou aux images de manifestantes pro-avortements aux Etats-Unis, La Servante Ecarlate de Margaret Atwood est devenu un symbole qui dépasse largement le domaine littéraire.
Malgré cela, je dois bien avouer que je fais partie des rares lecteurs qui n'ont pas réussi à aller au bout du roman tant je n'ai pas accroché à la construction du récit et au style de narration adopté par la romancière canadienne. Alors quand j'ai vu que ce roman avait été adopté en roman graphique je me suis précipitée pour pouvoir une seconde chance avec cette oeuvre. Et je n'ai pas du tout regretté cette expérience !

Grâce à cette adaptation de Renée Nault j'ai pu vraiment m'imprégnez de la portée de ce récit. En plus, son style assez nerveux et épuré permet de mettre en avant des détails assez saisissants dans chaque case - que ce soit les expressions des personnages, les mouvements ou la présence étouffante du système totalitaire de Gilead qui met ses habitants sous cloche et dans un état de tension permanente tant il est partout.
Les éditeurs ont l'air d'encourager de plus en plus ce genre d'initiative pour "démocratiser" les classiques récents ou moins récents.

L'autre effet positif de cette lecture, en dehors du fait que j'ai pu apprécier l'intrigue et cet univers terrifiant - avec des aires familiers pourtant - imaginé par Margaret Atwood, c'est qu'il m'a réconcilié avec l'imaginaire de la romancière et m'a donné envie, non seulement d'essayer de lire d'autres de ses romans mais aussi d'essayer de lire la suite qu'elle a publié il y a quelques années. Je pense d'ailleurs commencer par cette suite (si certains l'ont lu, je suis preneuse d'avis !) car j'ai été troublée par la façon dont Atwood décrit l'arrivée de ce système pour le bien du peuple qui en est venu petit à petit à se résigner à l'inacceptable et j'ai hâte de voir comment elle a pu rebondir sur la question vingt (ou trente??) ans après l'écriture du premier roman.

Pour qui n'est pas réfractaire au format graphique, celui-ci est donc. un très bon moyen de se lancer dans l'oeuvre !
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critiques presse (1)
LeJournaldeQuebec
10 août 2022
Œuvre féroce, provocante, déconcertante, prophétique, La Servante écarlate, best-seller mondial de l’écrivaine canadienne Margaret Atwood, a été adaptée en roman graphique par la talentueuse illustratrice canadienne Renee Nault. Le résultat, stupéfiant, reflète les idées transmises par l’auteure dans ce roman-culte, et donne une nouvelle dimension à l’œuvre.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
C'est son deuxième bébé, elle a déjà eu un enfant avant. Elle devrait donc se souvenir de ce que ça fait, de ce qui se prépare.
Mais qui se souvient de la douleur, une fois qu'elle est passée ? Tout ce qu'il en reste, c'est une zone d'ombre, pas même dans l'esprit, mais dans la chair.
La douleur te marque, mais trop profondément pour que ça se voie.
Du coup, ça passe à la trappe.
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Notre fonction, c'est la reproduction : nous ne sommes ni des concubines, ni des geishas, ni des courtisanes. Nous sommes des utérus bipèdes, c'est tout : des vaisseaux sacrés, des calices ambulants.
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La normalité, c'est à quoi on est habitué. Peut-être que rien de tout ça ne vous paraît normal, mais çà le sera d'ici quelque temps. Çà deviendra normal.
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Il a prononcé un mot interdit. Stérile. Un homme stérile, ça n'existe plus à présent, pas officiellement. Seules les femmes sont fertiles ou infertiles, c'est la loi.
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J’ai un autre nom, que personne n’utilise, parce que c’est défendu. Je me raconte que ça n’a pas d’importance, qu’un nom, c’est pareil qu’un numéro de téléphone, il n’y a que les autres qui le prononcent ; mais j’ai tort, c’est important. Je garde ce nom que je connais comme quelque chose de caché, un trésor que je reviendrai déterrer un jour.
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Ne jamais abandonner: telle est la devise que n'a cessé de suivre Bernardine Evaristo tout au long de son extraordinaire trajectoire. Née d'un ouvrier nigérian et d'une institutrice anglaise, l'autrice de Fille, femme, autre – qui lui a valu le Booker Prize en 2019 aux côtés de Margaret Atwood – raconte ici son enfance dans la banlieue londonienne des année 1960, ses épreuves, le racisme, les injustices, mais aussi la foi inextinguible et joyeuse qui l'a guidée dans ses nombreuses aventures. Autoportrait de l'artiste en femme rebelle, passionnée et touche-à-tout, Manifesto nous entraîne dans les coulisses d'une vie trépidante, faite de voyages, d'amours, de poésie, de théâtre et d'engagements. Ce texte intime jette un regard neuf sur quelques-unes des questions essentielles de notre époque – le féminisme, la sexualité, le militantisme, le communautarisme.
Avec panache, humour et générosité, Bernardine Evaristo nous invite, chacune et chacun, à devenir ce que nous sommes, envers et contre toutes les formes d'oppression.
Traduit de l'anglais (Royaume-Uni) par Françoise Adelstain
Actuellement en librairie
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