Un livre dans la veine de Station Eleven : une histoire de fin de l'humanité.
Une catastrophe écologique ou une épidémie ont frappé la terre. Il n'y a plus de survivants. Deux femmes isolées séparément ont échappé au désastre. A travers leurs souvenirs racontés au fil des chapitres on découvre qu'elles ont une histoire commune. On apprend dans le même temps la lente agonie de la terre dont les ressources s'épuisent. Des zones protégées se créent à coté de zones de non droit, la violence s'installe partout, quelques hommes tentent de développer d'autres mode de vie. A la différence de Station Eleven, c'est surtout l'épuisement progressif de la planète, les fractures entre couches sociales, l'abandon des plus défavorisés qui nous sont racontés. Et progressivement on comprendra que c'est la folie et l'avidité de quelques uns qui auront enclenché la catastrophe.
Le roman peut paraître un peu en retrait par rapport à Station Eleven, peut être parce qu'il nous raconte l'avant et non l'après épidémie, mais c'est ce qui est passionnant.
Pour ma part, j'y vois les comportements actuels poussés à peine plus.
N'est on pas en train d'épuiser notre planète ?
N'y a t'il pas déjà des dénonciation (et non des moindres) des accords de Paris sur le climat ?
Et quelques financiers avides et peu scrupuleux ne sont ils pas prêts à sacrifier le bien commun pour gonfler leurs comptes en banque ?
J'arrête là, mais je trouve que la force de certains romans d'anticipation est de pousser une situation présente un peu plus loin et de nous décrire notre futur. Certains romans de
Philip K Dick sont remarquables sur ce point.
Bon, restons lucide et gardons le moral avec cette bonne lecture.