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Critique de latina


« Dans mon pays disparu, les choses avaient dégringolé en spirale pendant des années. Inondations, incendies, tornades, ouragans, sécheresses, pénuries d'eau, tremblements de terre. Top de ceci, pas assez de cela. La décrépitude des infrastructures – pourquoi personne n'avait démantelé ces fichus réacteurs nucléaires avant qu'il ne soit trop tard ? -, l'effondrement de l'économie, le chômage, la dénatalité »

Hum…Cela vous fait-il penser à quelque chose ?
Voilà ce qu'une des narratrices de la suite de « La Servante écarlate » nous révèle à propos des Etats-Unis avant l'avènement de « Galaad », la dictature centrée sur la religion, sur la soumission des femmes « naturellement » moins intelligentes que les hommes, sur la négation de toute culture, sur la glorification de la fécondité.

Ces trois narratrices nous racontent à leur manière les évènements qui vont faire basculer le destin de ce pays terrifiant malgré son aspect faussement paisible, d'où toute rébellion est punie d'horrible façon.
Magouilles, surprises, où le méchant n'est pas si méchant, où le gentil n'est pas si gentil, ce tome qui conclut cette dystopie époustouflante nous trimballe de surprise en surprise.

J'ai adoré vivre dans ce pays pour y soutenir les pauvres petites jeunes filles à qui l'on ne propose qu'un avenir d'Epouses de vieux Commandants libidineux (le 1er tome était focalisé sur les Servantes, mères porteuses par obligation). J'ai fréquenté plus particulièrement l'endroit où vivent les Tantes, cheffes, pour ainsi dire, de l'éducation des femmes et des jeunes filles. Ah, cette tante Lydia, quel caractère !
Mais j'ai adoré également me rendre au Canada où l'organisation résistante, « Mayday », y conduit clandestinement les femmes opprimées. Les opposants au régime de Galaad y élaborent des stratagèmes variés et bien utiles pour contrer ce cauchemar.
Des secrets sont dévoilés, familiaux, politiques, sociaux.

C'est donc le coeur serré que j'ai refermé ce volume.
J'ai découvert une auteure, Margaret Atwood, qui a écrit cette suite 35 ans après, et de manière magistrale. Nul doute que je continuerai à explorer son oeuvre !
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