L'odyssée de Pénélope

Sur l'idée : coup de coeur. Evidemment qu'il est temps d'utiliser d'autres sources pour raconter l'histoire de l'Antiquité. Et quelle belle idée.

Mais l'écriture d'Atwood (que je lis en anglais), me déçoit maintenant à chaque fois. Il y a quelque chose de si simple que c'en est simpliste.

Heureusement, ce livre se finit en quelques heures. À lire, donc, pour le procédé et le contenu, sans espoirs sur le style.

Dans la collection «Les Mythes du Monde», Margaret Atwood a choisi de revisiter l'Odyssée en imaginant le point de vue de Pénélope, à l'opposé du cliché de la «petite bobonne fidèle» attendant sagement, derrière sa tapisserie jamais terminée, le retour d'Ulysse, son époux chéri, père de son fils Icare, après vingt ans d'absence, tout en maintenant à distance la centaine de ses prétendants de plus en plus pressants.
La Pénélope de Margaret Atwood est à l'opposé de cette femme exemplaire, l'incarnation même de la patience et de la fidélité conjugale. Dès l' introduction la romancière canadienne rappelle que l'Odyssée d'Homère n'est pas la seule version du récit et qu'elle s'est inspirée à d'autres sources comme à celles des variantes régionales du mythe. Elle a également choisi de faire raconter l'histoire par Pénélope elle-même et par ses douze servantes pendues par Ulysse à son retour pour l'avoir trahi.
C'est du fond des Enfers que s'élèvent ces voix féminines et accusatrices. «Maintenant que je suis morte, je sais tout» déclare Pénélope en commençant son récit, tissant ainsi une nouvelle toile qui n'appartient qu'à elle où elle accuse Ulysse de l'avoir ridiculisée pour se tirer d'affaire, une de ses grandes spécialités. «Il se montrait toujours si convaincant!» mais, déterminée et patiente, elle ira jusqu'au bout de la vérité cette fois.
Puis ce sera au tour des servantes de témoigner. Elles le feront en choeur dans un cours d'anthropologie burlesque où elles rejettent le statut de simples servantes, de cendrillons, pour revendiquer celui des douze vierges lunaires, compagnes d'Artémis, virginale déesse de la lune, avec Pénélope comme grande prêtresse de leur culte.
Tout se termine par la projection du procès d'Ulysse filmé en vidéo par les servantes. Et par leur chant d'amour qui ressemble à une menace.
Et elles se transforment en hiboux !

Étrange petit livre ! J'ai beaucoup aimé: «La Servante écarlate*», beaucoup moins celui-ci. Un mythe modernisé n'est jamais qu'un plat réchauffé!
Lien : http://liratouva2.blogspot.f..

Ayant fortement apprécié sa trilogie du dernier homme, j'ai souhaité creusé davantage la bibliographie de Margaret Atwood. Étant passionné par les mythes grecs, je me suis tourné vers « L'odyssée de Pénélope ». Dans ce dernier, l'auteure nous offre un nouveau point de vue sur le héros Ulysse et sa propre odyssée ; celui de sa femme Pénélope qui doit faire face à l'attente (20 ans!!!!) de son mari et les avances envahissantes de ses prétendants. Cela nous change un peu de la SF qui a fait le succès de Margaret Atwood. Je me réserve « La servante écarlate » pour plus tard...


Je dois admettre ma déception après la lecture de ce court roman. Je n'ai pas retrouvé cette finesse et cette intelligence dans l'écriture dont je m'étais délecté dans la trilogie du dernier homme. le lecteur est plongé dans les pensées de Pénélope mais celles-ci s'avèrent finalement peu intéressante. En dehors de la curiosité d'avoir un regard différend sur Ulysse et son aventure, Pénélope apparaît comme un personnage insipide et peu intéressant. Elle manque clairement de profondeur psychologique et cela impacte beaucoup sur la qualité générale du roman. Je dois même confesser m'être ennuyé sur certains passages notamment ceux mettant en avant les servantes.


Une déception donc mais qui ne me décourage pas à replonger dans la bibliographie de Margaret Atwood.