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EAN : 9782824618319
320 pages
City Editions (17/03/2021)
3.38/5   13 notes
Résumé :
Un homme est retrouvé assassiné dans sa chambre d’hôtel en Inde. Peu de temps auparavant, il avait envoyé une mystérieuse et inquiétante lettre à Pierre Cavaignac et Marjolaine Karadec, ses amis archéologues : « D’effroyables choses se préparent... C’est une question de vie ou de mort. »

La victime était sur le point de révéler un antique secret : les Sept Tours du Diable. Selon la légende, il existerait sept temples répartis dans le monde, dirigé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
L'attente a été longue et après deux ans d'absence suite aux évènements du Code Télémaque, Pierre Cavaignac et Marjolaine Karadec ont fait leur retour ce printemps. Jean-Luc Aubarbier signe aventure à l'autre bout du monde et rend hommage à un auteur et son héros, Henri Vernes et Bob Morane. Forcément, avant même le premier chapitre, l'air de « L'Aventurier » d'Indochine vous trotte déjà dans la tête.

Pour la petite anecdote, j'ai eu la chance de rencontrer Henri Vernes et de lui faire dédicacer L'ombre jaune, une édition de 1980 de la collection Marabout. Un des premiers romans, si pas le premier que j'ai lu dans ma vie et qui a conditionné mon style, mon environnement et mon envie de dépaysement littéraire. Pendant quelques années, j'ai laissé le Lieutenant Morane de côté et même si j'ai fredonné plus d'une fois l'air d'Indochine, j'ai redécouvert le célèbre aventurier avec la trop courte série « Bob Morane Renaissance » aux éditions du Lombard et mis en scène par le trio Dimitri Armand, Luc Brunschwig et Aurélien Ducoudray. À l'automne 2016, l'éditeur annonçait qu'il se séparait des auteurs pour divergences artistiques avec les scénaristes et un manque de communication entre les partis.

Un rapide petit mot sur la première de couverture qui n'est pas sans rappeler ce que Michel Lafon a fait avec les livres de Marcello Simoni avec son héros Ignace de Tolède. Un moine encapuchonné avec un filtre rouge où on joue avec le clair-obscur. Pour que l'envie de lecture soit totale, il aurait été mieux d'avoir un moine bouddhiste avec le décor approprié. L'invitation au voyage aurait été plus forte.

Effet de surprise dès le début du roman où Jean-Luc Aubarbier nous plonge dans une histoire où les Nazis explorent les versants de l'Himalaya afin d'y trouver des traces de la race aryenne. le Tibet serait-il le berceau de la race qui légitimerait les actions d'Hitler ? Cette accroche n'est pas sans rappeler le premier tome du Cycle du Soleil noir, alias le triomphe des ténèbres. Sorti à trois ans d'intervalles, les deux romans jouent sur une première partie d'intrigue similaire mais la ressemblance s'arrête là.

La partie historique qui survole la Seconde guerre mondiale en Asie où onmet en scène un protagoniste qui est un mix entre un espion et un aventurier, ce qui donne une interprétation de Bob Morane, le Capitaine Martin Sheen. Notre héros du passé ira à la rencontre de plusieurs personnages historiques. Il interagira avec l'anthropologue nazi Bruno Beger qui a fait parti de l'expédition allemande au Tibet entre 1938 et 1939 dont l'un des buts était revenir à la source de la race aryenne. À la surface du globe, il existe six Tours du Diable et une septième qui est mobile et les dirige. Celui qui possède les sept Tours dominera le monde. Un nouveau grand secret qui risque de bouleverser le monde à la veille d'un conflit mondial.

Le Capitaine Sheen fera la rencontre d'un personnage tout à fait fascinant en la personne d'Ignatius Timothy Trebitsch Lincoln. Un juif hongrois, agent triple qui joua dans le camp nazi. Mais le palmarès du personnage ne s'arrête pas là. Membre du parlement, faussaire, gourou, moine bouddhiste, il tentera dans le roman de devenir le 14ème dalaï lama.

Le travail de documentation de la partie historique a été remarquablement exécuté et on sent toute l'authenticité, ce qui donne beaucoup de plaisir dans cette partie du thriller. Cela renforce le côté roman d'aventure comme pouvait le faire Henri Vernes.

Pour l'époque contemporaine, on se réjouit de retrouver Pierre et Marjolaine. Les héros iront en Inde puis prendront la direction des hauts plateaux tibétains avant de revenir en France et en Allemagne. le voyage en Asie des héros pour sauver un ami est également très bien documenté. Je me suis même demandé si Jean-Luc Aubarbier ne nous racontait pas un séjour qu'il aurait fait. Les détails sont nombreux et on entend presque l'effervescence d'une grande ville comme Bénarès ou si on préfère le calme et le côté vivifiant des grands espaces himalayens, vous allez être servi.

La partie contemporaine peut être divisée en deux. Dans un premier temps, nous avons le dépaysement et l'exotisme total avec ce voyage en Asie. Par contre, dès le retour en France, on a presque un côté « pantouflard ». Il semble que les héros vont sur un train de sénateur et qu'on tire quelques grosses ficelles. Un peu comme si les héros étaient infaillibles tel un Bob Morane ou un Tintin. Les situations sont compliquées et au prix de l'une ou l'acrobatie, d'un crochet du droit bien senti, le dénouement se fait tout seul. Si on serait tenté de dire paresse ou facilité scénaristique, je vois là un hommage au genre que Vernes, Hergé et tant d'autres affectionnent.

Je vais vous donner les quelques éléments qui font les héros s'en sortent avec une certaine facilité. Primo, notez bien que les cahiers de bord de Martin Sheen serviront de fil rouge pour aider Pierre et Marjolaine pour mettre hors d'état de nuire la septième Tour du Diable. On va être honnête et vous l'aurez deviné cette dernière tour est plutôt symbolique que physique. Secundo, l'une des thématiques du roman est la montée des extrêmes et quand celles-ci se servent de la science et en particulier de la génétique pour abonder dans leur sens, ça soulève quelques questions. Tertio, toujours en référence à l'univers de Bob Morane, l'Ombre Jaune, alias Mister Ming est facilement identifiable pour le lecteur mais pour les héros. On est tenté de leur dire qui il est. C'est presque téléphoné … Quarto, tant que nous sommes dans le cas de figure du point précédent, réunir les frangins et les frangines du coin pour se concerter et relancer les héros vers une nouvelle piste, j'ai trouvé cela un peu trop facile. On dit toujours qu'il y a plus d'idées dans deux têtes que dans une. Quinto, retenons que le twist final est surprenant car il concerne un moine bouddhiste que nos héros rencontrent à Dhagpo, qui est un centre d'étude et méditation bouddhique, situé en Dordogne. Je ne vais pas en dire plus, il faut laisser le suspens entier.

En conclusion, le thriller est bien construit et l'hommage à Henri Vernes est totalement assumé. Quand on connaît les ouvrages de Jean-Luc Aubarbier, on savait très bien qu'il n'allait pas singer l'auteur belge, ni même le roman d'aventure dont il peut se venter d'être l'un de ses héritiers. J'ai revu récemment des films comme L'Homme de Rio, Tintin et la Toison d'Or et Tintin et les oranges bleues et lorsqu'on compare, on peut affirmer haut et fort que la mécanique est la même sauf qu'on y ajoute un soupçon d'ésotérisme, d'exotisme orientale et de franc-maçonnerie. Bref, c'est une lecture détente qui vous aidera à soigner votre bronzage au bord d'une piscine cet été, sans vous prendre la tête.
Lien : https://litteraturemaconniqu..
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L'action se passe sur deux époques et la narration les alterne.
Première époque : Pourquoi Hitler s'est-il intéressé au Tibet ? Pour y rechercher des traces de sa quête fondamentale de l'homme de race pure et prouver que des Juifs peuplaient l'Inde et la corrompait alors que le Tibet devait être le coeur de la racisation aryenne ?
Une croyance veut que celui qui détient la septième tour du diable détient le pouvoir sur l'ensemble du monde. Dès lors, l'ayant trouvée, les émissaires de Hitler s'accorderaient la légitimité sur les territoires sous l'influence du Dallai Lama, pour en infiltrer la régence, l'enfant destiné à prendre le trône du chef spirituel étant connu …
Pas simple ces histoires … de plus les infiltrés changent de noms au grès de leurs rôles. Que font les services secrets de la Grande Bretagne ? La même chose : ils s'infiltrent sous des prête-noms.
Deuxième époque, la nôtre : nos archéologues-francs-maçons préférés, déjà rencontrés dans les précédents opus de la série « Cavaignac & Karadec » vont être appelés une nouvelle fois à enquêter, car un de leurs frères a découvert le secret de la septième tour, dans le contexte de montée du néo-nazisme …
J'arrête là ! il faut lire ce roman d'aventure car il est riche en enseignements - c'est peu de dire qu'il est documenté -, en émotions et donne aussi à réfléchir sur notre société actuelle, ses extrémismes, ses outrances. Une fiction historique plus vraie que nature, toute en rebondissements, mêlant l'Orient et l'Europe, le Tibet, l'Alsace et le Périgord. Un régal en 320 pages trop vite tournées !!
Je remercie l'auteur pour sa confiance en attendant le prochain tome …


Lien : https://collectifpolar.wordp..
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Alors qu'il s'apprête, avec sa compagne, à partir pour l'Inde pour assister à un symposium, Pierre Cavaignac reçoit une lettre de François Joubert, un chercheur qui l'appelle au secours suite à une découverte terrible. Mais l'homme n'est pas au rendez-vous fixé. le couple se lance dans une enquête pour retrouver l'homme mais aussi pour découvrir le secret qu'il voulait leur révéler.
Le récit alterne sur deux périodes : en 1938 on suit un agent secret britannique qui doit mettre fin aux agissements d'un agent triple, en 2004 on retrouve les croyances avancées par les nazis sur une race supérieure qui doit dominer le monde.
Le côté ésotérique annonce par le titre et la quatrième de couverture n'est pas du tout présent, le récit étant principalement axé sur le nazisme, la croyance aux forces du mal héritage de cet obscur passé. Sur cette partie du récit l'auteur a fournit un travail de recherche conséquent. L'auteur fournit dans son récit de nombreuses références à Bob Morane et à l'Ombre Jaune.
Les deux personnages centraux sont inintéressants à suivre, bien décrits avec le côté féministe de la femme qui pèse dans le récit.
Une plume plutôt fluide malgré des passages plus lents quand on aborde le récit du passé vu par l'agent secret qui nous arrive par les notes qu'il a prises à l'époque.

Un récit pas inintéressant mais qui ne respecte toutefois pas le côté ésotérisme annoncé.

Lien : http://imaginaire-chronique...
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Moi, j'adore commencer par les tomes 6 xDD
Un mystère ésotérique datant de la Secondes Guerre mondiale entre nazis et histoire de l'Asie ? Bienvenue dans « Les Sept Tours du Diable » !

Eeeeet je n'ai pas été totalement emballée...
S'il y a des parties que j'ai vraiment adorées, tout ne m'a pas convaincue, mais je vous détaille tout ça.
J'ai beaucoup aimé la partie de la double narration qui se déroule pendant la Seconde Guerre mondiale ! On voyage dans l'Asie, entre le Tibet, l'Inde, les intrigues politiques et l'ambiance sont prenantes, c'était top !
Les thématiques autour des croyances religieuses indiennes étaient aussi super intéressantes, c'est une découverte totale et j'ai été intéressée par les thématiques !
Aussi, le rythme de la plume est très soutenu, donc efficace, on ne s'ennuie pas...

... Mais c'est aussi un petit problème.
Mon problème principal est la partie présente. Cette plume rapide fait passer beaucoup de scènes de rencontres et de voyage, je ne connaissais pas les personnages et n'ai pas appris à les connaitre :// J'ai aussi trouvé ces dialogues-ci parfois peu naturels, et le personnage féminin du duo n'a vraiment servi à rien de toute l'intrigue c'était dommage...

En bref, si la partie présente était pour moi peu subtile et un peu lourde, j'ai pourtant adoré la partie passée, c'était donc une lecture particulière.
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On est loin des précédentes aventures et même si le livre est bien écrit je ne suis pas rentré dans l'intrigue qui était trop éloignée de mes attentes.
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critiques presse (1)
SudOuestPresse
10 mai 2021
Les héros de Jean-Luc Aubarbier sont de retour dans un nouvel ouvrage intitulé “Les sept jours du diable”.
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Accompagné d’une cohorte de vieux combattants de la liberté, l’enseignant les conduisit de l’autre côté de l’Ill, face à la Petite France, dans les locaux tout neufs de l’Ecole nationale d’administration. Ils y trouvèrent une vingtaine de garçons et de filles qui y poursuivaient leur formation, avant de partir en stage.
- Mon Dieu ! Ils ont tous des têtes de Premier ministre ! gloussa Marjolaine,
De droite ou de gauche, soigneusement cravatés ou décontractés façon bobos, issus de bonne famille ou, parfois, de la banlieue, la future élite française n’aspirait qu’à intégrer l’aristocratie républicaine. Arrivés depuis l’an passé de Paris à Strasbourg, ils ressemblaient à des courtisans exilés dans quelque horrible province et connaissaient par cœur l’horaire des trains pour la gare de l’Est. Tous ignoraient que leur école ultramoderne reposait sur l’Île verte, un des lieux culturels les plus importants d’Europe.
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Il n’y a qu’un seul Dieu suprême, c’est l’Ordre du monde. Tout le reste en découle. Comme chez les Grecs où il faut oublier les figures naîves de Zeus, Arès ou Athéna, pour ne retenir que l’Espace : le Cosmos, et le Temps : le Fatum, tous deux immuables. Tout l’Orient fonctionne sur ces bases. […] notez également que la Trinité hindoue : Brama, l’indicible, Shiva, créateur et destructeur de la matière, et Vishnou, le dieu incarné, correspond exactement à la Trinité chrétienne, car le christianisme est un judaïsme hellénisé. Par contre vous devez comprendre qu’en Inde, l’athéisme n’est pas concevable. Même le marxisme est une religion, …
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L’Hindou se purifiait dans le Gange, évitait tout contact avec les êtres et les choses impures. Les actes vils étaient réservés aux castes inférieures. Les Bonpos avaient conservé cette tradition, très éloignée du bouddhisme compassionnel. N’était-ce pas la doctrine raciale des nazis ? l’intégrité du sang des Germains, le rejet et l’élimination des souches corrompues ?
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Satan ne manque pas de serviteurs
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Video de Jean-Luc Aubarbier (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Luc Aubarbier
"Ici-Bas", bande-annonce, sortie le 18 janvier 2012.
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