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EAN : 9781092100915
Mosesu (19/01/2017)
4/5   21 notes
Résumé :
Un voyage de rêve qui vire au cauchemar.
Un accident rarrissime, collision d'une automobile et d'un avion.
Sur les quatre occupants du véhicule, deux perdent la vie.
Comment peut-on se reconstruire après un tel drame ?
C'est ce que Manon et Solyne tentent de faire : reprendre le cours normal de leur existence.
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a parfois, des livres, qui, de prime abord paraissent anodins.

Au fil des pages tournées, de se rendre à l'évidence, Un Pas de Deux ne figure point dans cette catégorie,et pour cause...

Le deuil dont l'intensité dépend de l'amour et de la proximité d'un disparu, mais également de notre sensibilité. Deuil que nous avons tous eu à vivre, deuil sentiment égoïste mêlé de regrets, de désespoir, de vide, et de souffrance incommensurable.

14 ans, il m'aura fallu ces nombreuses années pour accepter de laisser les cendres de ma grand-mère s'envoler, tout en laissant intact mon amour et l'image que j'ai d'elle. Pas un seul jour ne passe sans que je n'y pense.

Un Pas de Deux, Manon, Solyne, une juxtaposition de ma propre expérience sans comparaison aucune, chacun compose et vit le deuil à sa façon.

Un Pas de Deux, c'est aussi la vie, l'amour des vivants, vers qui, il est essentiel de se tourner, de se reposer afin de supporter et d'admettre l'inéluctable.

Sophie Aubard à partir d'un sujet tragique crée une histoire faite de mots simples, de phrases courtes et de personnages attachants. Un livre empathe qui apaise vos propres souffrances, car oui nous pouvons pleurer nos morts, mais il est essentiel de s'occuper de nos vivants...

Pas de Deux est pour moi comme une quasi élégie revigorante.
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Jusqu'ici les parutions chez Mosésu m'avaient conquis. Les Slashers, les Embaumeurs, les Orcus et Hauchecorne, d'autres encore...
Mais là… Je n'ai pas aimé Pas de deux. Bon, a priori, je ne cadre pas avec le public cible, donc admettons. Mais au-delà du subjectif, ce roman n'est pas bon.
La couverture est le seul point positif. Très chouette couvrante, comme toujours avec Miesis illustrations.

Côté style, mes yeux ont pris cher. Lourd et léger à la fois, un exploit. Une pesanteur due entre autres aux adverbes en -ment, pléthoriques. Une avalanche de saison… Si King, Gillio et Colize étaient morts, ils danseraient la samba dans leur tombe !… Sur l'autre versant, l'auteur embarque léger pour un roman adulte. Les trois quarts du texte relèvent de la rédaction niveau collège. Machine fait ceci. Elle fait cela. Ensuite elle fait ça. Dans le genre basique… Encore le roman mettrait en scène des enfants, la plume serait raccord. Mais là, non, les personnages ont atteint l'âge adulte, tous.

Puisqu'on parle protagonistes… Manon et surtout Solyne, les jumelles au coeur du roman, pures têtes à claques, voire à grands coups de brique sur la cafetière. Là encore, leurs actes, leurs discours, leur mentalité, leurs rapports renvoient à l'image de gamines de douze ans. le traumatisme qu'elles ont vécu n'excuse pas tout. Elles agacent trop pour qu'on puisse s'attacher à elles ou même à une seule, quant à s'identifier… Pas réussi, même avec la meilleure volonté du monde.
Les rôles secondaires se résument à des silhouettes dessinées en fonction de… leur fonction, justement. Donc attends-toi à une galerie de stéréotypes : mystérieux commanditaire dont on ne sait rien mais dont on devine tout (très docteur Gang dans Inspecteur Gadget), voisine vieille bique qui passe son temps à épier l'oeil rivé au judas, etc. Mention spéciale au toubib qui a dû obtenir son diplôme dans un Kinder Surprise. Sans doctorat de médecine, j'en sais plus que lui sur le TDI (trouble dissociatif de l'identité). Autant dire que même pour un mal de tête, je déconseille de le choisir comme médecin traitant. le genre de gars à vous prescrire douze séances de rayons pour un bobo au doigt et le combo bisou magique + eau sucrée pour un cancer du pancréas.
Manque de background oblige, pas un protagoniste pour sortir du lot des clichés ou des esquisses. Aucun capable de susciter répulsion ou empathie.

On bâille ferme devant les gesticulations vaines des uns et des autres. Ça s'agite, brasse du vent, remue du rien. Que ce soit en termes d'action pure ou de tension psychologique, il ne se passe rien du tout, du tout. L'intrigue se résume à une suite de saynètes du quotidien, palpitantes comme un Derrick. Manon s'engueule avec Solyne, Manon fume une clope, Solyne se dispute avec Manon, Solyne travaille, les soeurettes se rererereprennent le chou, Martine à la mer… On dirait un de ces films sans scénario où, pour faire croire qu'il se passe quelque chose, les acteurs braillent très fort au cours de scènes étirées comme un string sur Carlos, manière d'occuper une heure et demie sur les 105 minutes que dure le pensum.
Ennui et confusion. La faute à un rythme mou comme de la pâte à crêpes, consistance à l'avenant. Pas d'enjeux clairs, impossible de plonger dans l'histoire. On suit l'ensemble de loin, sans jamais entrer dedans, sans s'intéresser plus que ça au pourquoi, au comment, ou à la façon dont ce remue-ménage sous Tranxène va se terminer.
On ne peut pas.
Parce qu'on le sait déjà.
Record dans le domaine du prévisible, puisque j'ai vu où le roman voulait me conduire dès la première page ! Même en se montrant indulgent, le suspens ne tient plus au-delà du chapitre 3. Page 1, le bouquin se spoile lui-même : il est question de jumelles. Bon ben là déjà… les jumeaux, hein… On en arrive toujours à une substitution d'identité. de gré ou de force. Ils peuvent être de connivence ou en opposition, échanger leurs vies pour déconner, utiliser l'alibi de l'un pour camoufler le crime de l'autre ou au contraire le pourrir dans un coup monté… Ou le jumeau A, jaloux, pique la vie du B et personne ne remarque le syndrome Clark Kent/Superman (en clair, on ne les voit jamais ensemble et pour cause !). Bref, c'est toujours la même histoire. Téléphonée, prévisible, vue, revue et ratavue.
Quand en plus, au troisième chapitre, à peine 20 pages plus loin, le compte de victimes annoncé en quatrième de couv' n'y est plus, il reste zéro gramme de suspens. Pas un, pas (de) deux (oh, je suis drôle…), z-é-r-o. Les deux cents pages qui suivent s'annoncent donc longues, très longues. Les “révélations fracassantes” tombent à plat l'une après l'autre, puisque tu as déjà deviné le “poteau rose” depuis des plombes (et je sais que ça s'écrit pot aux roses, merci).
A la limite, l'auteur aurait pu sauver le coup en baladant son lecteur. Tu l'amènes à penser que l'intrigue est un énième tsointsoin à base de jumeaux, et paf ! en réalité non. Boum ! twist ! Montjoie, hosanna, cocorico, pouet !
J'attends d'une lecture qu'elle me surprenne, pas qu'elle m'emmène où j'ai prévu. Sinon, autant ne pas acheter de bouquins et imaginer des histoires dans ma caboche. le seul cas où l'auteur peut s'autoriser grosses ficelles et clichés, c'est quand il s'amuse avec, joue sur les codes, prend du recul sur les conventions, traite les poncifs avec dérision et/ou génie. Ça passe dans Série B de Falvo, sur le Disque-Monde de Pratchett, chez une tripotée d'autres qui ne te servent pas du stéréotype en tant que tel mais pour déconner et t'emporter vers l'inattendu.
Ici, non, juste non. Tu devines tout de suite, à la fin tu as raison et entre les deux, tu luttes pour ne pas arrêter ta lecture. Et parfois tu lèves les yeux au ciel devant certaines énormités. Je pense au TDI qui donne lieu à des aberrations, par exemple une personnalité hybride peu cohérente avec des identités par définition distinctes (cf. Billy Milligan, LE cas d'école).

Déception de bout en bout pour ce Pas de deux. le deuil, l'amour, la reconstruction ou la dissolution de soi... Annoncés comme des thèmes centraux, le bouquin passe à côté, trop dans le pathos romanesque et pas assez dans l'émotion juste.
Reste une question en suspens : après les Loiseau victimes d'un accident d'avion, une suite est-elle prévue avec le naufrage de la famille Poisson ?
Lien : https://unkapart.fr/pas-de-d..
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Quand des vacances familiales tournent au cauchemar et que l'on perd des proches, il faut se reconstruire. Difficile de poursuivre une vie normale quand des êtres que vous aimez vous sont arrachés, c'est ce dont nous parle Sophie Aubard dans ce premier roman, une histoire de famille brisée.

Les filles, Solyne et Manon sont jumelles, ce qui est déjà une particularité, cela va-t-il les aider à affronter cette tragédie?

Un premier essai réussit pour l'auteure, un roman bien écrit et qui titille la curiosité du lecteur dès les premières pages. Il manque peut-être juste quelques fausses pistes et détours afin de réellement semer la zizanie dans l'esprit du lecteur pour garder le suspense entier jusqu'au bout.

Mais l'ensemble est réussi et annonce de belles lectures à venir.


Lien : https://livresque78.wordpres..
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J'avais déjà croisé le recueil de Nouvelles de Sophie Aubard publié sur monBestSeller.com et notamment "Coup de main" qui lui a valu le 4ème Prix des Nouvelles 2016. Avec ce premier roman, elle franchit le seuil des librairies et transforme son essai.
Pas de deux, ce n'est pas une histoire de pointes et d'entrechats, c'est celle d'un patrimoine génétique et d'une intimité psychique. Depuis la mythologie, la gémellité intrigue toujours et fascine parfois. Romus et Romulus, les DuponT et DuponD, Igor et Grichka, Luke et Leia...réels ou imaginaires, les jumeaux suscitent curiosité et intérêt. C'est dans leur monde à la fois hermétique et subtil que l'auteure nous entraîne.
Dans une logique de reconstruction après l'accident d'avion qui les a amputées de leurs parents, Manon et Solyne vivent ensemble et en miroir. Malgré leurs gènes identiques, elles cultivent leurs différences et se mordillent les mollets. L'une est expansive, vivante et fantaisiste, l'autre est uniforme, formaliste et dépendante. Pendant que Manon gloutonne son existence, Solyne la goûte du bout des lèvres. Leurs personnalités opposées n'en sont pas moins complémentaires. Jumelles un jour, jumelles pour toujours...elles sont constituées l'une et l'autre de deux moitiés définitivement indissociables.
Cette fusion inextinguible des coeurs et des esprits est traité avec dextérité, tout comme le thème du deuil. Refuser la mort, c'est refuser de se priver de la voix de ceux qu'on aime, de leur visage, de leurs soupirs, de leurs rires, de leur odeur, de leur tout. C'est refuser de faire son travail de deuil. L'auteure se joue de la fatalité et son message est clair. A chacun sa thérapie pour s'assurer que la mort n'éteigne jamais l'amour et personne n'est à blâmer dans son choix pour tenter de supporter la douleur.
Dans ce roman, aux côtés des personnages secondaires qui contribuent à l'intrigue, on croise les "petites gens" de notre quotidien qui donnent une valeur pratique au récit. le style est sans fioriture, direct et efficace. Il faut se laisser porter au fil de l'eau, et emporter par le dénouement.
Une agréable lecture, fraîche et tonique où humanité et commisération côtoient en permanence les profondes meurtrissures.
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Ce sont des vacances de rêve qui ont tourné au cauchemar. Enfants, Solyne et Manon ont vécu un véritable drame en perdant leurs parents dans une collision entre leur voiture et un avion. Un accident rarissime, un drame qui a bouleversé leur vie. Devenues jeunes femmes, les deux soeurs tentent de se reconstruire après cela et essayent de mener une vie normale.

Premier roman de Sophie Aubard, on peut dire que Pas de deux offre est une réussite et est un roman convaincant.

Le roman s'ouvre avec le drame qui bouleverse à tout jamais cette famille avant de découvrir un peu plus Solyne et Manon, ces jumelles qui ont réchappé de celui-ci. On vit leur quotidien marqué par le deuil encore vivace, par la routine qui s'est installée, mais aussi et surtout par la relation que celles-ci partagent. Relation parfois houleuse mais portée avant tout par un puissant amour.

Les divers personnages qui les entourent font que le lecteur se pose rapidement quelques questions, qui sont-ils réellement ? Que se passe-t-il même ? On sent qu'il y a quelque chose de presque anormal, on l'effleure bien souvent du bout des doigts et Sophie Aubard joue de ça tout au long de ce roman.

Le roman met l'accent sur le deuil, cette phase de deuil que chacun vit à sa façon, qui peut être plus longue et douloureuse pour certains. Chacun a sa propre thérapie pour pallier à l'absence des êtres chers, pallier à cette peur d'oublier leur voix, leur visage, leur odeur... Sophie Aubard aborde cela au fil du roman avec justesse et sans fioritures.

L'auteur met également l'accent sur la gémellité. Solyne et Manon sont si différentes mais tellement complémentaires. L'une a réussi à surmonter la mort de ses parents tandis que l'autre n'a de cesse d'y penser, l'une est ouverte et profite de la vie, mais la seconde est renfermée et se sait s'ouvrir aux autres. Mais on ressent dès le début que Solyne est Manon sont vraiment fusionnelles, elles sont véritablement le miroir l'une de l'autre. Sophie Aubard réussit à en faire quelque chose de réellement fascination à travers Pas de deux.

L'écriture de Sophie Aubard est sensible, efficace et vraie. le lecteur sera touché plus d'une fois. On ressent également une certaine tristesse qui émane de ce Pas de deux tout au long de sa lecture. Je trouve que c'est un livre en fait qui sort un peu du lot. C'est un livre porté par une tristesse palpable du début à la fin, mais qui n'est pas là pour tirer les larmes du lecteur.

Pas de deux est un livre court, seulement 200 pages, mais l'histoire est tellement bien construite et ficelée que j'ai eu l'impression d'en lire facilement le double ! On ne voit pas le temps passer, on l'ouvre et on se plonge dedans sans retour en arrière jusqu'à la fin. Sophie Aubard nous amène dans un dénouement des plus surprenants, un qui nous laisse bouche bée même s'il était amené petit à petit au fil des pages et nous laisse presque pantois en refermant ce livre.

A souligner également la couverture simple mais efficace, mais aussi chaque petite introduction en début de chapitre avec un fait divers lié à une catastrophe aérienne, cela souligne encore un peu plus le point de départ dramatique de ce roman et permet à l'ensemble d'être encore un peu plus "lié".

N'hésitez pas à tenter ce Pas de deux de Sophie Aubard qui est disponible à l'Atelier Mosésu.
Lien : http://ladoryquilit.blogspot..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Elle est seule, sans compagnon. Elle ne fait rien d’autre que vivre au travers des livres, plus particulièrement les romans d’amour. Elle se persuade que toutes ces belles histoires n’ont quand même pas toutes été inventées ! Pour celles qui finissent mal, elle se rassure, elle le savait bien...
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"Les maux physiques peuvent être endormis, la tristesse et le chagrin ne connaissent eux aucun remède."
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