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EAN : 9782707131126
109 pages
La Découverte (21/09/1999)
3.65/5   27 notes
Résumé :
La critique des médias est à la mode: tribunes libres, pamphlets, émissions parodiques dénoncent - à juste titre - les journalistes aux ordres, les manipulations de l'information, l'emprise de la "pensée unique"... Et pourtant, rien ne change: nombre de lecteurs et de téléspectateurs partagent ces indignations, sans modifier pour autant leurs habitudes de "consommation" des médias. Et ces derniers, loin d'être ébranlés par ces critiques, semblent même en être confor... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voici un essai comme je les aime : conçis, écrit par quelqu'un qui connait son sujet, délivrant un message et qui n'est pas ennuyeux ou bourré de chiffres. Plus qu'une critique, il s'agit d'une véritable réflexion sur les médias. L'auteur nous parle du « mythe de l'information qui libère, de sa force émancipatrice ou éducationnelle ». C'est un mythe qui s'effondre car ce livre signe la fin des illusions de journalistes engagés qui pensaient changer le monde. Les journalistes ne peuvent pas changer le monde, ils ne peuvent que le commenter, et encore, pour en donner une image lisse (dixit PPDA) ou caricaturale. Ce texte est un plaidoyer, quelque peu désespéré, pour que l'information résiste « à la domination écrasante du monde spectaculaire de la communication ».
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LA VÉRITÉ EST INSAISSISSABLE.
Livre peu informatif malgré le titre alléchant. le plan du livre n'est pas clair, et les sujets ne sont pas assez développés. le style de Florence Aubenas (dont je suis la plupart des écrits) a pâtit à mon avis avec l'association d'un psychanalyste dont la rédaction est jargonique. Il est vrai que le l'ouvrage s'est un peu démodé (1999) avec l'apparition d'internet. Cependant, le JT de TF1 indémodable et les regrettés Guignols
sont bien analysés.
On soupçonnait bien que l'envoyé spécial sur un front chaud, terré dans sa chambre d'hôtel, en savait moins que la plupart des rédactions internationales et faisait ses papiers au feeling, l'essentiel étant l'exhaustivité et l'affirmation.
Je retiendrais quand même cette phrase qui montre que le problème est sans issue : « le public ne lit que ce qui l'intéresse et la presse ne développe que ce qui intéresse le public »La boucle de l'abrutissement des masses est bouclée. Où est l'apport culturel quand un journaliste, plutôt que de reproduire les banalités habituelles quand survient une éclipse, en essayant essayant d'expliquer quelques notions de relativité, se fait rabrouer par son rédac chef ?
Gros pessimisme sur l'avenir de l'information avec en plus l'influence des réseaux sociaux.
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Certes, cet essai date de 1999... Justement, il est finalement intéressant de voir comme rien n'a changé dans le fond en presque un quart de siècle, voire comme certains médias ont "évolué" et comme l'information est finalement toujours la même. Problème de représentation comme l'évoquent les auteurs et de la société dans laquelle nous vivons et qui n'a pas changé d'un poil. L'arrivée de l'IA va provoquer un séisme... à suivre !
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Une vision très claire de ce qu'est la fabrication de l'information, le travail du journalisme vs. la communication. Et des réflexions sur l'avenir de la profession.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
L'homme communicationnel se sent investi d'une lucidité à toute épreuve, de même que tout patient dépressif se présente comme omniscient. l'un comme l'autre ont la sensation d'être incroyablement informés des tenants et aboutissants de la vie. Le dépressif est un être informe, mais qui sait. Il connaît toutes les ruses, tous les arguments qu'on pourrait avancer pour ébranler ses tristes certitudes. En lui, le cône d'ombre du doute a disparu. Plus rien ne peux le surprendre. Il ne sent plus aucune curiosité. Il sort de la dépression au moment exact où en ouvrant la bouche, sans faire attention, il avale une incertitude. En acceptant l'existence du doute, de cet ailleurs qui ne lui est pas immédiatement connu ou connaissable, le désir réapparaît.
L'homme communiquant est le jumeau du dépressif. A quoi bon bouger puisque les ailleurs ne sont pas forcément ailleurs? A quoi bon faire quelque chose puisque rien ne peut changer? Il finit lui aussi par se figer dans l'immobilité absolue.
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Rares sont pourtant ceux qui peuvent aujourd'hui comprendre la science ou l'économie. Elles sont devenues d'une complexité telle qu'elles échappent à la maîtrise : nous sommes, à l'échelle du temps, les premiers habitants d'une culture dont nous n'avons pas les clés. 

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Si les scientifiques sont donc les premiers à tenter de démentir les extrapolations, les politiques vont généralement tout faire pour conforter l'illusion d'une maîtrise imaginaire, affirmant qu'ils voient clairement vers où vogue la barque et que la situation est sous contrôle.

Informer ou ne pas informer, voilà la question. Pour les journalistes, la question n'est donc pas de faire autrement ou mieux. la ligne de rupture traverse certes la presse, mais elle ne s'y arrête pas : elle trace la frontière entre ceux qui s'accommodent du monde virtuel de la communication et donc la société néolibérale qui la produit, et ceux qui s'engagent dans une véritable alternative.
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tout doit être explicable, transparent, offert au regard, les équations comme le reste. L'obscurité n'est pas supportable, parce qu'elle ne peut pas être représentée. Alors, si certaines données nous échappent, fissurant les convictions, l'idéologie de la communication y pourvoira: «Elles nous échappent parce qu'on nous les cache.»
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Entre coups de coudes et œillades, naît ainsi une complicité stérile avec le public, ce sentiment flatteur d'être en petits malins, ceux à qui on ne la fait pas, cette image valorisante de l'homme éclairé. Et, tout bien pesé, si le monde doit opposer les arnaqueurs aux arnaqués, autant faire partie des premiers... (80)
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