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EAN : 9788950000400
Livraphone (01/11/2004)
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3.95/5   438 notes
Résumé :
Malade, Élise est privée de tout mouvement, de la parole et de la vue. Les jours défilent sans espoir d'aucun contact avec autrui, jusqu'à ce que Virginie, 7 ans, s'approche et lui délivre un terrible secret : un tueur d'enfants rôde, elle l'a vu à l’œuvre. Lorsque les médias confirment ses dires, l'incapacité d'Élise à communiquer revêt un tout autre sens...
En plaçant l'intrigue policière entre ces mains impuissantes, Brigitte Aubert ménage un suspense à do... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (64) Voir plus Ajouter une critique
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Mazette, la bonne idée que voilà.

Des meurtres de gamins en série, déjà lu.
Par contre, faire d'une jeune tétraplégique muette et aveugle -oui, parfois le sort s'acharne- la pierre angulaire d'un tel récit, fallait oser.
Brigitte Aubert l'a fait !

Elise s'est faite attenter terroristement d'où sa prédisposition pour le fauteuil roulant ainsi que l'auto-dérision, posologie matin midi et soir.
Littéralement emmurée dans ce corps prison, son esprit n'en demeure pas moins alerte.
Elise écoute, analyse et échafaude moult scénarios au gré des conversations glanées ça et là, des situations rencontrées voire subies.

Un polar atypique de par ses protagonistes mais bel et bien pur jus quant à son scénario.
De fausses pistes en menus indices relevés, le lecteur, aussi finaud soit-il, aura bien du mal à démêler le vrai du faux avant que l'auteur ne lève finalement le voile.
Une atmosphère anxiogène omniprésente auréolée d'un mystère aussi épais que le fog londonien, le tout servi par une écriture aussi habile qu'inquiétante, le malaise persistera durablement pour le plus grand plaisir de tout amateur d'originalité en matière de noirceur.
Très bon et beau moment de lecture.

La Mort des Bois, il serait dommage de l'envoyer aux fraises...
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Elle sait presque tout, Elise, mais elle dira rien.
Non pas qu'elle fasse sa mauvaise tête, mais ses moyens d'expression sont limités depuis l'attentat qui l'a rendue tétraplégique quelques mois plus tôt. Muette, aveugle, elle peut juste lever un index pour signifier son approbation.
Il n'y a que le lecteur pour « l'entendre », via ses pensées, et ça carbure dans sa caboche parce que son entourage a souvent tendance à oublier qu'elle n'est pas sourde. Elle a donc de quoi cogiter, ruminer, élucubrer...
La petite Virginie lui confie de drôles de trucs, à lui glacer le sang, sur des meurtres d'enfants. Des horreurs que la fillette ne dirait à personne d'autre, faut surtout pas répéter, la Mort des Bois pourrait se venger...

En fait, à mesure que l'histoire avance, on comprend que, privée de la vue et de la parole, Elise ne parvient pas à décrypter grand chose de ce qu'elle sait et de ce qui se passe autour d'elle (et pourtant, ça bouge !) et même sans avoir plus d'informations, le lecteur a quelques longueurs d'avance.
L'intrigue, prometteuse, devient de plus en plus complexe et abracadabrante. Et le dénouement (dont j'avais deviné la clef principale) m'a semblé tout aussi ridicule et interminable.

Ce polar bien noir m'a d'autant plus déçue que j'ai savouré la première moitié, appréciant l'humour grinçant d'Elise et partageant son angoisse d'être à la merci de n'importe quel taré - jusqu'à ce que l'auteur s'emballe et parte en vrille dans le décor.

■ De cette auteur, j'ai lu et
- beaucoup aimé : 'Une âme de trop', 'La ville des Serpents d'eau'
- pas du tout accroché à 'Les quatre fils du Dr March', ni à 'Eloge de la Phobie'
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Ce livre est un bon petit roman policier Français, qui je dois le dire, est totalement desservi par son titre et sa couverture, qui ne donnent pas du tout envie de s'y plonger.

Pourtant je l'ai lu en 24 heures avec une forte envie de connaître sa solution de l'énigme...

C'est un véritable exploit de réussir à tenir en haleine le lecteur tout au long de l'histoire, avec une héroïne tétraplégique et aveugle de surcroît!

Je vous encourage donc à découvrir ce roman policier bien ficelé, il est tant qu'il sorte de l'ombre!
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Imaginez : vous étiez une femme indépendante, amoureuse, sportive, baroudeuse et du jour au lendemain, vous voilà devenue un quasi légume. Vous êtes dorénavant aveugle, muette, mais heureusement vous entendez encore (l'auteur est sympa quand même). Et cerise sur le gâteau, vous ne pouvez pas bouger grand-chose. Ah et oui j'oubliais : l'homme que vous aimiez est mort alors que vous, vous avez survécu à un attentat à la bombe. En votre fort intérieur des myriades de question, vous bouillez de frustration car le monde extérieur vient à vous alors que la réciproque n'est pas possible : vous ne pouvez communiquer avec personne. Votre esprit n'est pas mort, bien au contraire, vous n'avez jamais été aussi attentive à tout ce qui se passe autour de vous.

En revanche, vous attirez la sympathie d'autrui, la pitié qui fait horreur et les confidences parfois. Car quoi de mieux qu'une tétraplégique muette pour confier ses vilains secrets, ses angoisses et ses désirs les plus sombres. L'une d'entre elle intrigue plus que les autres et c''est d'autant plus suspect que cette confidence émane d'une petite fille de 7 ans. Et cela tape direct dans du lourd : figurez-vous qu'elle semble connaître le monstre qui assassine des petits garçons depuis les dernières semaines. C'est emmerdant tout ça car la p'tite Virginie n'a pas l'air de vouloir le dire aux autres, aux inspecteurs par exemple, ce qui serait une idée judicieuse vous en conviendrez.

Notre héroïne, Elise, qui n'a rien demandé à personne, se retrouve dans une sacrée merde à force de vouloir fouiner comme elle peut du haut de son fauteuil roulant, avec le peu de moyens de communication dont elle dispose. Et y'a fort à parier que le meurtrier sait qu'elle sait…

On ne peut pas faire plus original comme scénario, moi j'vous le dis. C'est simple, mon taux d'adrénaline a grimpé au fil des pages à la vitesse d'une Ferrari dans Gran turismo. le palpitant a trinqué sévère. La Brigitte elle n'a pas son pareil pour faire monter la mayonnaise du suspense. Et je tire mon chapeau car ce n'était pas évident. Mais comme tout bon départ, la fin peut décevoir. Alors je n'irais pas jusque-là mais le dénouement n'était pas à la hauteur de la tension continuelle. J'ai même eu une impression de bâclé, pas tant sur le coupable que sur la manière de dévoiler les tenants et aboutissants. En revanche, le suspense est maîtrisé avec adresse et cela faisait longtemps que je n'avais pas autant flippé grave !
Lien : http://www.livreetcompagnie...
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Devenue tétraplégique à la suite d'un attentat, Elise est clouée à vie sur un fauteuil roulant. A ce lourd handicap s'ajoute également la perte de la vue et de la parole. Autant dire que les difficultés de communication sont nombreuses.
Un jour, alors que son aide soignante abandonne un instant la garde du « sac à patates » comme se nomme Elise elle-même, une fillette de sept ans en profite pour se rapprocher d'elle et lui murmurer qu'elle connaît le visage du tueur d'enfants qui sévit dans la région.

Avec beaucoup d'humour, Brigitte Aubert va nous raconter comment, emmurée dans son propre corps et en proie à toutes les difficultés pour communiquer, Elise mène l'enquête et une course contre la montre face à un redoutable prédateur.
J'ai adoré le style de l'auteure. Loin d'être pathétique, en dépit des thématiques graves abordées, le récit brille par son optimisme et la personnalité hors normes de l'héroïne.
Le talent de scénariste de l'autrice s'exprime ici à travers la construction du récit. Nous sommes dans les pensées d'Elise et tout comme elle, nous ne pouvons que deviner où nous sommes et qui est en présence puisque nous ne voyons rien. La narration à la première personne du singulier se prête très bien à l'exercice et donne un bon rythme au récit.
J'ai passé un excellent moment avec cette lecture.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
"Je me sens nue je recule bêtement mon fauteuil jusqu'au bahut comme si je voulais me mettre hors de portée de se regard posé sur moi a mon insu de ce regard que j'imagine froid et sans autre expression que l'intérêt du prédateur pour sa proie…[…]

Craquements sur le gravier. Je ne peux pas supporter l'idée de ces yeux que je ne voit pas et qui me regardent. J'ai peur. La peur coule dans mes os dans mes veines froide piquante.

Est ce que cette saloperie de porte d'entrée est bien fermée a clé?

On secoue la poignée je reconnais le bruit. Ma salive a du mal a se frayer un chemin dans ma gorge. On gratte a la fenêtre j'imagine des doigts qui glissent le long des vitres de longs doigts recourbés impatients…Plus aucun bruit, est ce qu'il est parti? [..]

Il y a quelqu'un dans le salon. Le verre crisse sous ses pas furtifs j'actionne mon fauteuil pour reculer et j'entends un petit rire. Virginie? Quelqu'un passe devant moi. Si je pouvais tendre la main si je pouvais voir…je me recroqueville sur mon siège j'attends le coup la piqûre de l'épingle ou pire…."
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Aucun de ces meurtres n'a jamais été élucidé. De plus, comme l'a souligné le speaker, ce sont des équipes différentes qui ont travaillé sur chacune de ces affaires : les gendarmes dans les deux premiers cas, la Brigade criminelle dans le troisième. Bref, l'assassinat de Michaël Massenet relance les recherches. Yvette n'a pas cessé de pousser des exclamations et d'invectiver les flics et les obsédés sexuels, qu'on devrait lobotomiser.
(p. 20)
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C’est long d’attendre. C’est à la fois ennuyeux et excitant. Crispant. En avant, en arrière, à droite, à gauche, je dessine des arabesques avec mon fauteuil, m’interrompant juste pour lever le bras et serrer le poing. Je dois avoir l’air d’une Pasionaria en fauteuil roulant. « Boissy-les-Colombes : la douce infirme était en fait une dangereuse terroriste ». En avant, en arrière, pour la Mazurka des tétraplégiques.
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Si on cherche à épingler un maniaque en lui imaginant un mobile « raisonnable », on fait fausse route. Mais si l’on croit qu’il agit au hasard, pour le simple plaisir de tuer, on fait encore fausse route. S’il était irrationnel, ses victimes seraient diverses. Or c’est très rare. Dans 99 % des cas, le tueur psychopathe s’attaque toujours au même genre de victimes. Il poursuit obstinément un but et ne se sent gratifié qu’en tuant certaines personnes d’une certaine manière.
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Ça a été dur pour moi, quand j'ai compris ma situation, de ne pas pouvoir crier, hurler, pleurer, me griffer les joues, m'arracher les cheveux ou taper dans les meubles, dur de ne pas pouvoir m'épuiser, me saouler de tristesse, dur d'être seule, enfermée là-dedans avec un cerveau qui aligne inexorablement des pensées, des images, des mots et qui ne s'arrête jamais.
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Notre chroniqueuse du jeudi, Carole S. ne connaissait pas les ouvrages de Brigitte Aubert avant de lire "Funeraium" (éditions Points). Et on peut dire que notre serial-lectrice est tombée sous le charme de ce thriller...
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