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EAN : 9782889441204
320 pages
Slatkine et Cie (02/01/2020)
4.03/5   144 notes
Résumé :
Niels Hogan s’est retiré loin du monde, dans une cabane de pêcheurs, au cœur d’un Sud encore sauvage. Quarantenaire bourru, il n’a que peu d’amis : son voisin Vieux Bob, pêcheur lui aussi, la fille de Bob, la détonante Lizzie, et le jeune geek Malik. Alors, quand ce dernier est porté disparu, il n’en faut pas plus pour que notre héros ordinaire reprenne du service. Son enquête le conduira sur la piste d’une vieille affaire liée au grand banditisme marseillais. De da... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (71) Voir plus Ajouter une critique
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Après avoir lu " Bleu Calypso " , je m'étais bien promis de retrouver les personnages de ce roman tant j'avais passé un bon moment avec eux . Et bien voilà, les amies et amis , c'est fait et je vous l'annonce d'ores et déjà, j'espère bien les rencontrer à nouveau , dans " Vert Samba ", peut - être mais ça, c'est une autre ( belle ) histoire .
Dans ce roman , outre les personnages , on retrouve tout l'art et l'habileté de Charles Aubert . Il s'agit bien d'un polar avec des coups de feu , des morts , des scènes de torture ( mais oui ...) et pourtant ...Pourtant , on a l'impression de revenir en arrière avec un roman à " la française " , avec les bons et les méchants, les méchants étant des " gros bras de la pègre marseillaise " et les bons , une sorte de " club des cinq " , pas forcément en vacances mais qui , alors qu'ils ne cherchent qu'à échapper au stress et à l'absurdité de la vie quotidienne , voient sans cesse une foule d'aventures s'abattre sur eux . Et oui , il y en a des " gens comme ça , la moindre fiente de de pigeon qui tombe du ciel est pour eux ."
En même temps que se déroule l'action , on sourit aux aventures amoureuses ( celles - ci ) de Niels et Lizzie, de grandes " plages " de sourires face à leurs désopilantes tergiversations de grands ados et leur jalousie qui crée ces quiproquos ....encore présents dans nos mémoires ( souvenirs , souvenirs ...ben oui , hein , c'est la vie ...)
Le père de Niels , en faisant son apparition , nous ramènera vers le célèbre Capitaine Haddock , son surnom de " Paddy " n'allant pas sans nous rappeler une marque de whisky qui coule à flots dans les pubs irlandais ...Son entente avec le père de Lizzie , Vieux Bob , m'a remis en mémoire le duo Bourvil - Fernandel de la " Cuisine au beurre " , c'est dire . Peut - être ne s'agit - il là que du " délire intellectuel " du lecteur que je suis mais cela montre aussi le pouvoir de cet auteur de nous transporter dans un ailleurs " ancré " en nous et qui ne demande qu'à renaître pour notre plus grand plaisir ....Oui , on peut peut - être le voir ainsi , des situations tragiques enrobées dans une charmante ambiance plutôt...sympathique .....
En tout cas , me concernant , j'avoue beaucoup aimer ce " genre de pause salutaire " dans mes " lectures noires " et qui me donne beaucoup de plaisir . Les avis seront sans doute différents pour d'autres lecteurs et lectrices et ...tant mieux .Vous me direz .
Merci à Charles Aubert " pour ce bon moment " . Comme Niels , c'est un roi du " leurre " . Vous avez dit " La cuisine au leurre ? " ...Tiens , comme c'est bizarre ....A bientôt.


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On me demande souvent comment je choisis mes lectures. C'est parfois en survolant les sites littéraires. J'avais trouvé attractive la quatrième de couverture de Rouge tango et noté beaucoup de critiques élogieuses. Après avoir refermé le livre, je ne me sens pas complètement à l'unisson et je le regrette, parce que le parcours de l'auteur, Charles Imbert, est original et sympathique.

Cadre dirigeant d'une compagnie d'assurances, il décide un jour de changer son mode de vie, quitte la ville et s'installe dans une cabane au bord d'un étang près de Montpellier. Là, il se reconvertit dans une activité artisanale et, en même temps, se lance dans l'écriture d'une série de romans mettant en scène les mêmes personnages. Publié début 2020, Rouge Tango est son deuxième opus. On peut tout à fait le lire, comme je l'ai fait, sans être passé par le premier, Bleu Calypso.

Le livre est en parfaite harmonie avec le parcours de son auteur. J'ai particulièrement apprécié les passages de ce que les Américains appelleraient nature writing. La plume de Charles Imbert est subtile et restitue avec justesse les couleurs et les fluctuations des eaux, du ciel, de la flore, des oiseaux. Elle réussit à transmettre son enthousiasme pour la beauté des éléments sauvages et l'on voit bien que son lyrisme prend source au plus profond de son être.

Le personnage principal, Niels Hagen, est un double de l'auteur. Comme lui, il a largué les amarres pour vivre dans une cabane de pêcheur dans le sud de la France ; comme lui, il est devenu artisan, en l'occurrence créateur de leurres pour la pêche, qu'il commercialise sur Internet.

Jusqu'où le caractère autobiographique de l'ouvrage se prolonge-t-il ? L'auteur brosse avec brio les états d'âme de Niels, ses tourments, ses bouderies, et aussi ses rêves étranges. Les analyses sont d'autant plus percutantes, qu'elles sont rapportées par Niels lui-même, narrateur du roman, qui reconnaît donc ses propres tendances à se renfermer sur soi, ses difficultés à communiquer et à saisir l'évolution du monde. Autothérapie ou pas, les mots sonnent juste.

A la différence de l'auteur, Niels n'est pas écrivain, sa particularité est de se retrouver mêlé à des meurtres crapuleux : Rouge Tango prétend appartenir au genre du roman policier.

C'est là, à mon avis, que le bât blesse. le casting fait la part des gentils et des méchants, et comme dans certaines séries télévisées, il est patent qu'il n'arrivera rien aux gentils et que les méchants seront punis. L'intrigue policière se résume alors à une suite de traques et de traquenards, où chasseurs sont en même temps gibiers et vice versa. Je ne conteste pas l'effet page turner de ces péripéties violentes, mais elles sont peu crédibles et difficiles à interpréter. Ce n'est qu'à la fin du livre qu'on en obtient l'explication, sous la forme d'aveux complets qui n'apportent plus rien à ce stade de la lecture… Est-ce cela qu'on nomme un polar doux ? A moins qu'il ne s'agisse d'un pastiche de polar.

Autour de Niels, les personnages sont en cohérence avec l'environnement et avec les rôles qui leur sont assignés. Une bande de copains qui m'évoque la littérature de ma préadolescence : la très belle et dynamique Lizzie au « regard scalpel » ; Vieux Bob et sa « tignasse blanche de vieux lion » ; le capitaine Malkovitch au « visage fripé de moine tibétain ». Sans oublier Paddy, un colosse à la gueule taillée à la serpe, héritier d'une vieille tradition nomade irlandaise. Des bons vivants. Sans avoir eu assez de doigts pour faire le compte des huîtres dégustées et des bouteilles éclusées, je rends hommage à leur coup de fourchette et à leur descente. En revanche, je suis réservé sur les dialogues, dont certains s'étirent sans consistance, comme s'il fallait ajouter des lignes aux lignes.

Imprégnées de sérénité méditative, les trois cents pages de Rouge Tango se lisent très vite. A noter que l'auteur a réuni quarante haïkus – de très courts poèmes japonais –, placés en épigraphe de chaque chapitre. Il fallait le faire.

Lien : http://cavamieuxenlecrivant...
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Toujours le même plaisir de lire cet auteur, Charles Aubert. Son premier opus "Bleu Calypso" était une belle surprise. Ce deuxième opus "Rouge Tango", est à mes yeux encore mieux. Souvent les tomes 2 peuvent être décevant mais ici ce n'est pas le cas. On retrouve la fine équipe : Nels Halen, qui a tout quitté pour s'installer dans un tout petit bourg dans le sud, Vieux Bob, son voisin et ami, Lizzie, la fille de Vieux Bob qui est devenue sa compagne, Malkovitch dit Malko, capitaine de gendarmerie et enfin Malik, un jeune surdoué en informatique. Ils s'entendent comme les doigts de la main. Un autre personnage vient faire un tour dans cet opus, Paddy, le père de Niels, il n'est pas le bienvenu dans la cabane de son fils. Mais un jour Malik disparaît, sa cabane à été visité et tout ses disques durs ont été volés. Dans l'enquête menée par le reste de l'équipe, on apprend que Malik travaillait sur un site crypté de quelques malfrats de la pègre marseillaise....
Je ne vous en dirais pas plus si ce n'est que c'est un livre qui sent bon les vacances malgré les meurtres et les cadavres. Les apéros, les huîtres et les bonnes bouffes y sont également présent.
Un livre-détente bien écrit et bien agréable.
Je ne peux que vous le conseiller.
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Ce que j'ai ressenti:

Danse le rouge,

Soupire le temps

Et l'étang se calcine…

*Stelphique*

▪️On pourrait vivre tout simplement…

Dans une cabane, au bord de l'étang Moures, à fabriquer des leurres pour la pêche, on aimerait bien vivre aussi sereinement que Niels…Quelle joie de retrouver ce personnage dans une nouvelle enquête palpitante. Comme dans Bleu Calypso, il semblerait que le destin avait d'autres projets que de le laisser se prélasser dans son kayak, en solitaire…Les tornades et les cadavres viennent distraire la quiétude de Niels et c'est avec joie que je me suis replongée dans l'univers polar serein et poétique de Charles Aubert. Les descriptions sont sublimes et apaisantes tout comme l'énergie positive qui se dégage de cette atmosphère. C'est un plaisir de lire autant de douceur et de bienveillance, aux côtés de ces personnages attachants. Et puis que de révélations! On se plait à les suivre dans leurs histoires d'amitiés et de coeur, même si l'heure est grave et que la montre semble plus que redoutable…

"Ce monde était désespérant. On aurait dit qu'il était plus attiré par l'obscurité que par la lumière."

▪️Coincé dans un entre-deux…

De Montpellier à Marseille, Niels et sa bande d'amis subissent les souvenirs du passé…Ils s'invitent tous dans le présent de manière intrusive et violente. Et que de rebondissements! Tic-tac. Pas le temps de se reposer ou de soigner un lumbago, de méditer ou de d'apprécier un rituel de thé, il va falloir retrouver un membre de la bande et dénicher quelques secrets dans un timing très serré, dans les bas-fonds du net ou ceux de Marseille. Et vous savez, comme j'aime cette ville plus que tout, alors je me suis régalée de bout en bout, parce qu'il y a un charme fou à lire des histoires dans sa ville préférée, à découvrir les lieux dans les yeux d'un autre. J'ai apprécié chaque minute de ce polar parce qu'il est maîtrisé, surprenant, rythmé jusqu'au final…Tic-tac. C'est l'heure de se dépêcher et vous précipiter pour mettre la main sur un leurre Rouge Tango!

"Il faut penser à se ranger, à laisser derrière soi autre chose que du sang et des larmes."

▪️A regarder, un ciel s'embraser…

Il me la fallait cette reconnexion. Il me fallait la sérénité et la méditation contemplative que Charles Aubert a l'art d'installer dans ses lignes. Juste pour commencer en beauté cette année, ce polar est une belle pêche. C'était sans doute un des livres que j'attendais le plus pour cette rentrée 2020, et je suis comblée par cette suite. Si le meilleur reste encore à venir, alors j'ai vraiment hâte de voir du vert, Monsieur Aubert! D'une autre manière, mais tout aussi intensément, après le coup de coeur en Bleu, j'ai adoré le Rouge. En attendant, je m'en irai bien admirer un coucher de soleil sur l'étang Moures, pour être au plus près de cette philosophie apaisante qui anime Niels…

"Ce paysage était invraisemblable, je n'arrivais pas à m'en lasser. de l'eau partout et un ciel très haut, très bleu. Ces jeux de miroirs et ces espaces infinis donnaient une impression de vertige."



Ma note Plaisir de Lecture 10/10
Lien : https://fairystelphique.word..
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Un « polar doux », dit la quatrième de couverture. Oui, mais bon… on a tout de même trois morts, une bonne séance de torture, deux tueurs à gages qui s'affrontent… qu'est ce que ce serait si c'était un « polar dur » !

Mais, là où, en effet, on a une sorte de douceur, c'est que en parallèle de l'enquête et des péripéties qui lui sont directement imputables, l'ensemble se déroule dans une ambiance qui parait assez apaisée. Pourtant, Niels se retrouve confronté à des questions métaphysiques sérieuses, autour de la famille, avec l'apparition d'un nouveau personnage, celui de Paddy, et de secrets qu'il n'a visiblement livré à personne ; le thème de l'amitié est également exploré, sous diverses formes.

Par moment, ce côté un peu « fleur bleue » – expression dont j'ai découvert récemment qu'elle vient du romantisme allemand, et, plus précisément, du roman de Novalis, Henri d'Ofterdingen, paru en 1811 – est presque agaçant, tellement le ton parait en décalage avec l'histoire. Mais cela crée un effet de style qui, au final, fait sens.

Ce livre, je l'ai lu en une journée, c'est donc dire qu'il a su me captiver. Je voulais savoir s'ils allaient retrouver Malik, je voulais savoir si j'avais bien identifié qui était Rolex, je voulais savoir comment ils allaient se débarrasser de Patek…

Bref, encore une bonne lecture, pour bien commencer l'année. Je recommande tout particulièrement ce livre à ceux qui aiment les polars qui, bien qu'ils traitent de sujets sombres, parviennent à garder de la fraîcheur…
Lien : https://ogrimoire.com/2020/0..
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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Entre l’exploitation d’Alex et ma cabane, la route longeait les étangs et la mer. Ce paysage était invraisemblable, je n’arrivais pas à m’en lasser. De l’eau partout et un ciel très haut, très bleu. Ces jeux de miroirs et ces espaces infinis donnaient une impression de vertige. Il fallait juste fermer les yeux sur les stations balnéaires, les bases de loisirs et les villages-vacances qui parsemaient le littoral et venaient rappeler la vulgarité des hommes. Mais hors-saison, ils étaient laissés à l’abandon et livrés au vent et au sable. La nature reprenait ses droits. Le décor, une certaine élégance.
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Je me vantais d'avoir eu le courage de tout quitter pour mener une existence plus simple. Je crachais sur le côté factice et absurde du quotidien qu'on nous proposait mais la vérité n'était-elle pas plutôt que j'avais tout simplement peur de vivre ? Je m'étais planqué dans une cabane au bord d'un étang en pensant que c'était la meilleure chose à faire, s'anesthésier avec la beauté de la nature, emplir ses oreilles de silence, se saouler de solitude.
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Faire un enfant, le jeter dans la mêlée. Quelqu’un pourrait-il me donner l’exemple d’un acte plus inconsidéré? Des espèces de savants avaient créé, juste après Hiroshima et Nagasaki, une horloge conceptuelle. Elle mesurait l’histoire de l’humanité en une journée et minuit ne représentait ni plus ni moins que la fin du monde. L’heure qu’elle donnait était révisée chaque année en prenant en considération les tensions géopolitiques, le risque nucléaire, l’évolution de la démographie et les changements climatiques. Aujourd’hui, cette horloge de l’Apocalypse affichait minuit moins deux minutes. Deux minutes avant la fin du monde. Comment pouvait-on envisager de faire un enfant dans de telles conditions ?
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Quand Isadora Muntaner est entrée, Lizzie s'est levée d'un bond. Elle m'a jeté un long regard glacé. J'ai eu la sensation d'être propulsé d'un seul coup en short de bain sur une banquise balayée par le blizzard.
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J'étais vraiment un sacré veinard et quand je pensais à l'histoire que je vivais avec Lizzie, ça devenait presque indécent. L'amour composé à tous les temps, l'amour enfin. Elle avait allumé de grands feux autour de moi, bousculé mes certitudes. Elle était spontanée et exigeante, généreuse et engagée, puissamment femme sans jamais être amazone. Forte mais d'une délicate subtilité. Simple et complexe en même temps. C'est sûr, je ne comprenais pas toujours tout, mais ce que je savais, c'est que, grâce à elle, je ne m'étais jamais senti aussi vivant.
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Vidéo de Charles Aubert
- Danser encore, de Charles Aubert aux Editions Istya & Cie. "Une pure merveille par un auteur qui écrit merveilleusement bien !" - Gérard Collard. L'histoire du boxeur tsigane qui osa défier Hitler. Ce roman en dix rounds s'inspire de la vie de Johann Trollmann, dit " Rukeli ", boxeur tsigane qui vécut en Allemagne sous les nazis et fut assassiné le 9 février 1943 dans le camp de concentration de Neuengamme. À retrouver sur lagriffenoire.com https://lagriffenoire.com/danser-encore-2.html
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Belles lectures !
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