Le pommier rouge d'Alma-Ata

Une lecture délicate pleine de la naïveté du jeune Nurlan et de son admiration pour la grande URSS, ainsi que de la pudeur de Tchinguiz, soldat soviétique rentré dans la résistance française pendant la 2éme guerre mondiale. Transmission entre deux générations sur fonds historiques (1944 à 2011) traitée avec beaucoup de poésie et de justesse, mettant l'accent sur les émotions et sentiments, mêlant la légèreté et la profondeur de ceux-ci vécus pendant des événements graves. Étrange contraste !
Très intéressant aussi de découvrir en postface un article de Nina Bachkatov, politologue, spécialiste de la Russie et de l'Eurasie qui relate la réalité historique.
Merci aux éditions Turquoise et à Eran pour ce précieux cadeau.

Un livre d'une beauté poétique à couper le souffle. Dés la première page, dés les premiers mots et les premières phrases on plonge sans retenue dans l'histoire de ce petit garçon soviétique Nurlan qui nous prend par la main et nous entraîne avec lui dans son histoire. Il vit seul avec sa mère et sa grand-mère et il rêve d'une vie meilleure et plus libre. Son oncle Tchinguiz l'emmène dans la ville d'Alma-Ata pour passer un concours de dessin. Dans le bus qui les transporte il va rencontrer une petite fille Alicia qui dit venir du futur comme dans son émission préférée et il en tombe amoureux. Il va découvrir le passé caché et secret de son oncle et apprend qu'il a fait parti du maquis et qu'il était résistant russe en France contre les Allemands. Il lui raconte également l'histoire de la pomme ainsi que son histoire d'amour avec une résistante Gabrielle. Ce roman est magnifique. Il parle certes d'un pan ignoré de la seconde guerre mondiale, avec l'engagement des soviétiques dans la résistance et nous apporte un enrichissement historique méconnu , mais aussi révèle une merveilleuse histoire d'amour entre une française et un russe . le style est romancé poétique et c'est un réel plaisir. On se surprend à freiner la lecture pour que le livre ne s'achève pas trop vite. Une très belle découverte littéraire qui m'a enchantée et un premier roman, qui je l' espère, n'est que le début d'autres à venir...
Merci à Babelio

Alma-Ata, ville-personnage pleine de promesses. La pomme et le pommier, personnages secondaires symboles de transmission.
La promesse et la transmission, comme fils rouges de ce roman sensible. La promesse de l'amour jamais rompue à travers les territoires et les époques. Celle de Tchinguiz pour Gabrielle, d'abord, née dans les moments forts de l'Histoire et qui en tire sa force. Celle de Nurlan, pour Alicia, ensuite, qui continue de faire vivre le communisme jusque dans « le lointain magnifique ». Enfin, la transmission du grand-oncle à son petit-neveu : une relation neuve, hésitante et décrite avec finesse.
L'Histoire, mêlée aux petits gestes et aux grandes émotions, se dessine du sud-ouest de la France à l'Asie Centrale, de 1944 à 2011.
Un roman à l'écriture simple, très visuelle et qui donne une place singulièrement poétique à la pomme, son pépin et sa sève d'amour.

Le pommier rouge d'Alma Ata est l'une de mes plus belles lectures de 2017.
Je me suis laissée embarquer par sa douceur.
La plume est poétique.
Un enchantement.
L'écriture est magique.
Un conte magnifique.
Une lecture que je recommande.

Le Pommier rouge d'Alma-Ata : les histoires de Tchinguiz et de Nurlan, de la Seconde Guerre mondiale et de la fin de l'URSS, une romance et la fatalité historique qui soumet les personnages de son poids écrasant.
C'est avec une grande clairvoyance et une grande justesse que l'auteur met en scène les passions humaines : l'enthousiasme vigoureux de la jeunesse se mêle à la saveur amère mais douce de la mélancolie face à la perte et à la disparition.
Samuel Aubin livre ainsi une superbe histoire, entraînante, qui ne laisse que le regret de se terminer trop vite !