Les politiciens continuent de se crêper le chignon pendant que les queues s’allongent devant les soupes populaires. Je tremble d’indignation devant le sort de ces ouvriers et de ces chômeurs dont le seul crime est d’être pauvre.
Il avait beau y être entré à maintes reprises depuis qu’il avait été diplômé du Barreau, un an auparavant, il n’arrivait pas à s’habituer à l’idée que des êtres humains étaient enfermés entre ces murs, quels que soient leurs méfaits. Pire, certains d’entre eux étaient innocents, et on leur arrachait tout de même leur liberté. Un jour, la société inventerait peut-être des façons moins barbares de sévir contre le crime.
Il se rappela les histoires de revenants que sa grand-mère lui racontait en gaélique lorsqu’il était petit. Une histoire en particulier le terrorisait, celle du cavalier sans tête qui rôdait dans les cimetières à la recherche d’un promeneur imprudent afin de lui couper la tête pour remplacer la sienne. Il eut beau se raisonner, une crainte irrationnelle s’empara de lui
Être heureux exige aussi de la discipline. Il faut s’efforcer parfois de faire des choses que l’on n’a pas toujours envie de faire: sortir, se distraire. Et peu à peu, la vie reprend ses droits.
Et qu’est-ce que l’enfer, si ce n’est une vengeance éternelle pour quelques fautes d’un jour!