Cette fois-ci, j'ai participé à Masse Critique pour ma puce. Nous avons remporté le livre "Le loup de Noël", un très beau conte québécois de Claude Aubry.
L'histoire en elle-même est très classique: le vieux loup Griboux meurt de faim, en cette période de Noël, et tandis qu'il s'aventure dans le village pour tenter de faire comme les chiens, à savoir se contenter des restes des Hommes, voilà qu'il aperçoit, par la porte entrouverte de l'église, un charmant bébé bien dodu et nu, allongé dans de la paille...Quelle surprise quand il constatera que ce bébé est en cire! Il lui faudra alors faire face à la peur des gens, mais aussi il faudra compter sur la bienveillance du curé.
Une belle histoire, sans conteste, mais je rejoins l'avis d'un autre membre qui souligne la complexité de la langue (vocabulaire riche, phrase complexe, nombreux adjectifs) et cela rend, de ce fait, la compréhension totale un peu difficile pour les plus petits.
Néanmoins, ce n'est pas un défaut puisque nulle part il n'est précisé que ce conte est adressé aux touts petits! Et par ailleurs, des textes riches et bien écrits, c'est appréciable!
Les illustrations du textes sont agréables et simples.
Ce livre est accompagné d'un cd comprenant d'une part l'histoire racontée par Michel Faubert. Parfaitement lue, on apprécie le petit accent québécois!
D'autre part, une collection de chansons inspirées du répertoire folklorique québécois et interprétées par le groupe Bon Débarras. Les musiques sont entraînantes et nous mènent peu à peu, par leur rythme, leurs paroles, vers la période de Noël qui approche...
Une belle découverte! Merci à Babelio et aux éditions La Montagne Secrète pour ce livre (et le cd cadeau glissé dans l'enveloppe, il est super! )
Commenter  J’apprécie         150
Un bien joli conte de Noël (traditionnel du Canada), avec une morale tout comme on en avait l'habitude étant petits. Des illustrations plaisantes, peu colorées certes, mais cela est sûrement dû au contexte (en période hivernale, peu de couleurs !). Cela n'empêche que les images soient jolies à regarder, la preuve, ma fille de 4 ans les a appréciées également.
Cependant, l'histoire n'est pas adaptée à un si jeune public, il s'adresse plutôt à des enfants à partir de 6-7 ans à mon avis, car l'histoire est plutôt longue –tout de même 18 pages de texte et 20 minutes d'écoute- et assez élaborée. Les phrases sont longues et utilisent des mots complexes, voire parfois des expressions québécoises (donc inhabituelles) ce qui nécessite une certaine capacité de concentration, que ce soit en lecture ou en écoute (d'autant plus à l'oral si l'on n'est pas habitué à entendre l'accent québécois). Ajoutons à cela le très grand nombre d'adjectifs (un pour chaque nom de l'histoire, ou presque ^^), et la compréhension est mise à l'épreuve. Mais avec des pré-adolescents, cette histoire peut permettre de passer un moment sympathique en famille à l'approche des fêtes de Noël.
Ce que j'ai le plus apprécié, en fin de compte, ce sont les chansons « inspirées du répertoire folklorique québécois » qui suivent le conte : 12 morceaux avec ou sans texte (les paroles étant également proposées dans le livre, ce qui est intéressant), rythmées, ambiancées, bref qui nous ont donné envie de danser (mes filles et moi ^^). Ces morceaux n'étaient d'ailleurs pas sans rappeler notre musique traditionnelle celtique, ce qui ne gâchait rien.
Ce livre-CD nous a donc offert une expérience satisfaisante.
(Livre reçu dans le cadre d'une opération "Masse Critique")
Commenter  J’apprécie         30
Mi-gelé dans son mauvais abri, Griboux ne pouvait se rappeler sans une grande émotion les repas pantagruéliques de sa jeunesse vagabonde : ce qu'il avait englouti de ragoûts de poulardes braisées, des huards poêlés, des moineaux cloutés, de hiboux pochés, des pigeonneaux en estouffade, des dindonneaux en chausson, des canetons aux navets, des oies en pantoufle, des pintades à la bohémienne, des alouettes en salmis, des grives à la bonne femme, des perdreaux en crapaudine, des grenouilles à la commère, des selles de chevreuil et des côtelettes de renne souvent agrémentées de toute la carcasse.
Un vieux hibou haut perché, aveugle durant le jour comme tous les hiboux, devinait le passage de maître Griboux, car la branche qu'encerclaient ses griffes vibrait doucement alors sous les rires étouffés de l'écureuil.
Il faisait vraiment pitié, le pauvre Griboux, avec ses yeux hébétés qui demandaient comme une aumône pourquoi on lui avait joué un si vilain tour.