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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
C'est difficile de donner son avis sur ce livre sans dévoiler quelque chose, mais je tenterai de faire le mieux possible.
Avec ‘La fille du monstre', l'auteure aborde un sujet que je n'avais jamais croisé dans mes lectures : les conséquences d'un suicide raté.
Tess a juste 11 ans quand l'impensable se produit. Son père ne sera plus jamais le même après ce qu'il a fait. Pour la petite fille le monde s'écroule.
Petit à petit, la douleur laisse la place à l'incompréhension et à la déception. le regard des autres est difficile à supporter. Nous suivons Tess dans sa longue lutte intérieure et dans ses efforts pour pouvoir accepter ce qui ne peut plus être changé…
Je dois avouer que j'ai apprécié l'écriture qui réussit à nous transmettre toutes les émotions du personnage principal. Par contre si j'ai compris la réaction du début, c'est la suite du comportement de Tess qui m'a mise mal à l'aise. L'arrivée de l'adolescence est une période compliquée pour tout le monde et Tess ne déroge pas à la règle. Mais est-ce que cela peut expliquer tout ? Je pense que je n'aurais pas agi comme elle, même si j'avais son âge. Cela dépend sûrement du caractère de chacun…
Que dire du père ? C'est horrible ce qu'il a fait, mais mérite- t- il l'indifférence totale ?
Beaucoup de questionnements pour cette histoire bouleversante.
Si le but de l'auteure était de nous faire réfléchir sur notre comportement face aux malheurs de la vie, alors là, je peux dire que c'est réussi. Une lecture qui ne laissera personne indifférent.

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Roman jeunesse sur un sujet difficile :le suicide.
Le papa de Tess, 11 ans, doit partir faire un séminaire, il lui fait un bisou dans son lit avant de partir mais Tess ne le reverra plus jamais comme avant. Ce sera le monstre. Des mois d'hospitalisation, des mois à faire des visites, le retour à domicile, la séparation.
Tess grandit, elle veut des amies, c est difficile d'inviter les amis à la maison, elle s'invente une autre vie, les réflexions des autres font mal.Elle rejete son père. Nous n'avons jamais la voix du père et de la mère. C'est seulement le ressenti de l'enfant puis de la jeune fille. C est son parcours.
C'est le témoignage de la révolte, de l'acceptation, de l'amour, il faut du temps.
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En poursuivant ma découverte des ouvrages au rayon jeunesse, j'ai été attirée par celui-ci de par son titre et sa belle couverture.
Tess a 11 ans lorsque son père décide de se suicider, mais se rate. Ce livre raconte comment elle a vécu ce drame, la relation avec son père défiguré, ses rapports avec les enfants de son âge, cruels, tout comme les gens du village. Avec l'âge et l'oeuvre du temps, Tess va remonter la pente et faire la paix avec elle-même.

Un récit émouvant sans tomber dans le pathos, une véritable histoire de résilience. Je me suis particulièrement attachée à Tess, la narratrice, dont les réflexions sont bien rendues. On vit avec elle cette espèce de deuil d'une vie qui ne sera plus comme avant. On comprend son ressentiment vis-à-vis de tous ces gens qui qualifient son père défiguré de monstre et on a envie de lui faire un câlin lorsqu'elle se demande pourquoi son père lui a fait ça. C'est vraiment terrible quand on y pense. J'ai trouvé toute l'évolution de la protagoniste bien rendue, crédible, avec un langage et des expressions d'adolescente (sans caricature). C'est une histoire dure de par son réalisme : la cruauté des enfants, des gens du village, comment les problèmes d'adultes impactent les enfants, la séparation, la honte d'avoir un père défiguré, etc.

C'est un roman très court et qui mériterait une plus ample exposition au delà du rayon jeunesse. Seul bémol, je trouve le tout premier chapitre inutile et un peu enfantin (où la narratrice discute avec son amie son envie d'écrire un livre sur sa vie). le reste du livre est carrément d'un autre acabit, donc je vous invite à poursuivre.
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C'est avec beaucoup d'appréhension que j'ai abordé La fille du monstre. le sujet principal du livre, à savoir le suicide et ses conséquences sur les proches, est en effet des plus délicats. Et quand on est, comme moi, une âme sensible, il y a de quoi s'inquiéter de la façon dont le livre pourrait traiter un sujet aussi douloureux.

Mais Florence Aubry traite ce difficile thème avec une délicatesse rare. Nous vivons l'histoire du point de vue de Tess. Depuis le jour où son père a tenté de se tuer. Un acte désespéré auquel il survit, certes, mais qui le laisse défiguré à vie. Et pour Tess commence alors un douloureux chemin. Dans son village, elle n'est désormais plus que « la fille du monstre », un sobriquet lourd à porter quand on est encore une petite fille. Surtout, elle ne comprend pas la raison de cette tentative de suicide.

Le livre est court mais il n'a pas besoin d'être plus long. Avec les mots de Tess, avec sa sensibilité, l'autrice met en lumière les conséquences du suicide sur les proches. Elle nous présente le cheminement d'une adolescente qui mettra des années avant d'accepter, puis de pardonner à ce père qui, un jour, lui est soudainement devenu si étranger. Et elle le fait avec une plume précise, à la fois pudique mais sincère, sans tirer le sujet vers le glauque ou le pathos.

Un exercice d'équilibre d'autant plus remarquable qu'il est brillamment réussi. Malgré tout, si le livre s'adresse à un public d'adolescents et de jeunes adultes, si le sujet est bien traité, je pense que sa lecture nécessite un minimum d'accompagnement pour les plus jeunes ou les plus sensibles.
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Pas facile de se construire quand une personne de votre entourage proche "rate" son suicide. C'est la vie de Tess depuis qu'elle a 11 ans. Son père porte sur lui les stigmates de son acte manqué : il est défiguré.
Ce récit évoque tout le panel de sentiments tous autant légitimes les uns que les autres, qu'une jeune pré-adolescente peut ressentir face à l'horreur. Progressivement l'incompréhension laisse place à la révolte : Tess ne peut plus vivre auprès de son père, ce monstre…
Ce roman est très puissant. L'auteure aborde le sujet délicat du suicide mais aussi celui du traumatisme qui en découle puis la résilience.
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Le père de Tess a tenté de se suicider quand elle avait 10 ans. Il est maintenant défiguré et où qu'elle aille, au collège comme au village, elle est devenue « la fille du monstre« . Elle confie à Isa, sa meilleure amie, les moments les plus forts de la reconstruction -de son père et de son amour pour lui. Un très beau roman sur un sujet que je n'ai jamais vu traiter en littérature ado : la tentation du suicide d'un parent, et l'incompréhension consécutive de l'enfant. Pour les 3e.
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« Mais au fond, que pouvait-il arriver d'abominable, puisque l'abominable avait déjà eu lieu ? »

C'est le deuxième roman que je lis de cette auteure. J'avais lu récemment le très beau roman Titan noir.

Dans La fille du monstre, le sujet abordé est terrible.
Le suicide. le suicide d'un père !

Un thème percutant et douloureux.
Une tragédie familiale, aux répercussions dramatiques.

Un roman jeunesse parfaitement adapté aux adolescents.

D'une écriture juste et saisissante, le lecteur suit le parcours de Tess. Lorsque son père a souhaité mourir, c'est la vie de la jeune fille qui bascule du jour au lendemain.

Elle nous raconte ses moments d'incompréhension, de colère, de tristesse, de doute, de honte pour arriver jusqu'à l'acceptation et la paix.

En refermant ce livre, mes larmes ont coulé, la gorge serrée par tant d'émotions et d'amour entre un père et son enfant. C'est très beau.

Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Dans un village du sud-ouest, Tess mène une vie tranquille entourée de ses parents et du chien Vasco. Elle n'a pas encore onze ans lorsqu'elle apprend qu'il est arrivé quelque chose à son papa. Mais très vite Tess comprend qu'il ne s'agit pas d'un simple « accident » : ce qui est arrivé à son père, il l'a provoqué lui-même. La jeune fille découvre alors, en même temps que la tentative de suicide ratée de son père, l'amour fatigué de sa mère, la curiosité morbide des villageois et sa propre désillusion. Comment comprendre l'acte désespéré d'un homme que l'on voyait comme fort et généreux ? Comment pardonner à un être en qui l'on avait une absolue confiance ?
Entre affection, dégoût, amour, colère et terrible sincérité, Tess délivre un témoignage poignant sur les années qui ont suivi la tentative de suicide de son père ainsi que la déchirure familiale et personnelle qui en a découlé.
La fille du monstre ne se veut pas moralisateur et aborde des sujets sensibles et tabous sans apitoiement ou enjolivement. Un roman poignant et juste qui révèle les sentiments aussi amers que bienveillants d'une fille envers son père. À lire sans hésitation !
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Une histoire terrible, le père qui veut se suicider et se loupe, pour devenir une gueule cassée moderne qui effraie tout le monde y compris sa fille. Ce que j'ai le plus aimé dans ce livre, c'est la façon de l'autrice de décrire la finesse des sentiments de la jeune fille : la honte, les stratagèmes pour que ses camarades ne la voient pas avec son père, pour qu'elle-même puisse espacer les visites à son père à l'hôpital et puis le temps qui fait son oeuvre. de part et d'autre. Et elle qui devient capable de sortir de nouveau au grand jour au côté de son père. C'est magnifique de pouvoir exprimer cet éventail extrêmement fin des ressentis. Cela donne à chacun les mots pour mieux décrire ce qu'il vit, qu'il en ait honte, qu'il en soit fier.
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