J'avais découvert le personnage de
Jacques Lucas dans
Un temps de chien.
C'était d'ailleurs le personnage qui m'avait le plus intriguée.
Aussi n'ai-je pas été déçue de le retrouver.
En revanche, si le livre porte le nom de mon héros, l'histoire est centrée sur David Huxley.
Un temps de chien se situe plus loin dans le temps par rapport à L'évangile selon
Jacques Lucas mais les titres peuvent se lirent indépendamment.
Dès les premières lignes, l'auteur donne le ton du roman, nous sommes plongés dans la noirceur de "l'Ombre", serial killer, qui sevit depuis plusieurs semaines.
La vie paisible de l'artiste peintre David Huxley va partir en lambeaux, le jour où l'on va retrouver un corps dans son atelier.
Rapidement David est éloigné de tout soupçon, mais le lieutenant Ballard ne semble pas de cet avis.
Avec son passé et à la vue de certains éléments, David sera plongé dans l'incertitude. David nage-t-il dans les méandres de la folie ou est-il le pion d'un sinistre projet?
Si vous pensez lire un simple roman policier il n'en ai rien.
J'ai donc découvert l'histoire de David Huxley et j'ai été conquise en un rien de temps.
Ce peintre vit dans un immeuble où ses voisins sont tous un peu barrés et je ne parle même pas des habitants du quartier. Une chose est sûre je ne verrai plus ma boulangère de la même manière.
David vit depuis peu avec Mélodie, ensemble ils vont essayer d'élucider les mystères planants autour de David.
Margot, voisine et inspecteur de police, sera d'un grand soutien.
Mais il faudra patienter une bonne centaine de pages pour faire la connaissance de
Jacques Lucas. Dès son introduction, le livre prend une tournure différente.
J'avais été séduite par la plume singulière de l'auteur et j'ai apprécié retrouver sa verve.
Je suis tout simplement fan de son écriture. Il a un humour complètement décalé, m'offrant de vrais éclats de rire. Je pense d'ailleurs que si nous faisions une recherche ADN, nous aurions certainement des gènes communs.
L'auteur navigue entre différents genres, passant du soutenu au grivois, lui conférant un style littéraire qui lui est propre, imposant sa signature.
Je ne sais pas comment fait
Cyrille Audebert pour nous livrer un roman policier avec toutes les intrigues, les enjeux, les rebondissements et tout ce que vous voulez, de cette qualité, tout en instillant un ton loufoque.
On doute du début jusqu'à la fin sur l'identité du meurtrier, tout le monde y passe. J'ai été déstabilisée par certains événements car je me suis laissée piéger par ce ton parfois léger de l'auteur. du coup je ne pensais pas qu'il oserait certaines actions. Et je me suis faite avoir.
Je retient la naissance de l'amitié entre David et Jacques, aussi singulière que la plume de l'auteur . J'espère que l'auteur donnera vie à de nouvelles aventures à ce duo pas comme les autres.