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Gérard-Georges Lemaire (Traducteur)
EAN : 9782757812181
78 pages
Points (22/01/2009)
4.2/5   15 notes
Résumé :
Se trouvent ici réunis quelques-uns des plus beaux poèmes d'amour de Wystan Hugh Auden.
Ils sont suivis de cinquante aphorismes qui s'enchaînent en une réflexion sur le sens exact et véritable des mots « Je t'aime », et sur la résistance qu'opposent au langage les sentiments les plus intenses.
Que lire après Dis-moi la vérité sur l'amour - Quand j'écris je t'aimeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce recueil est petit de par le nombre de pages (7 poèmes et 50 aphorismes). Les textes parlent tous d'amour avec beaucoup d'émotion sous couvert d'un style simple et abordable. Vous retrouverez le poème 'Chant Funèbre' récité durant le film 'Quatre mariages et un Enterrement' et qui a probablement fait connaître Auden au grand public.
Avertissement : ceci n'est pas un ouvrage bilingue, il propose uniquement une traduction par Gérard-Georges Lemaire et Béatrice Vierne.
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Il s'agit d'un petit recueil de poésie qui comprend d'une part une dizaine de poèmes sur l'amour et d'autre part "Quand j'écris je t'aime". Auden n'est pas un Liverpool poet, il est néanmoins assez loin de l'hermétisme ou du surréalisme du siècle : tout reste très abordable chez lui. Quant à l'amour proprement dit il constitue l'unique thème de ses poèmes, la chose la plus importante, jusqu'à la platitude (l'histoire du banquier et de son cigare prête à sourire). Jusqu'à la fin de sa vie, Auden a fait retirer de son oeuvre les poèmes que, rétrospectivement, il ne jugeait pas sincère : ses poèmes devaient refléter sa personnalité.
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Les poèmes de "Dis-moi la vérité sur l'amour" dont beaux, très, avec cette vibration, et toujours, pour la retenir, lui donner ainsi plus de force, l'humour ou les traits d'esprit.
Mais j'aime surtout "quand j'écris je t'aime" suite d'aphorismes, peut-être, mais alors suite très joliment construite, les éléments se répondant, progressant, arrivant, avec toujours une fausse légéreté, à tracer un art poétique
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Très intéressant
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
CALYPSO

Chauffeur fonce plus vite et va de l'avant
Le long de Springfield Line sous le soleil brillant.

Vole comme un aéroplane, ne faiblis pas
Avant d'arriver à Grand Central Station de New York.

Car là-bas, au milieu de cette salle d'attente,
Se trouve celui que j'aime plus que tout.

S'il n'est pas là pour m'accueillir quand j'arriverai en ville,
Je resterai sur le pavé avec des larmes qui coulent.

Car c'est lui que j'aime contempler,
Le comble de la douceur et de la perfection.

Il me serre la main et me dit qu'il m'aime,
Ce que je trouve être un détail admirable.

Les bois sont d'un vert rutilant de part et d'autre de la ligne ;
Les arbres ont leur amour bien qu'il soit différent du mien.

Mais le pauvre vieux banquier ventripotent dans sa voiture-solarium
N'a personne à aimer en dehors de son cigare.

Si j'étais le chef de l'Eglise ou de l'Etat,
Je me poudrerais le nez et leur dirais tout simplement d'attendre.

Car l'amour est plus important et puissant
Même qu'un prêtre ou qu'un homme politique.
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Alors que je sortais un soir


Alors que je sortais un soir,
En descendant Bristol Street,
Les foules sur le trottoir
Étaient des champs de blé moissonné.

Et au bord de la rivière débordante,
j'ai entendu un amant chanter
Sous une arche du chemin de fer :
« L'amour n'a pas de fin.

Je t'aimerai, chérie, je t'aimerai
Jusqu'à ce que la Chine et l'Afrique se rencontrent,
Et la rivière saute par-dessus la montagne
Et le saumon chante dans la rue.

Je t'aimerai jusqu'à ce que l'océan
soit plié et suspendu pour sécher,
Et les sept étoiles crient
Comme des oies dans le ciel.

Les années s'écouleront comme des lapins,
Car dans mes bras je tiens
La Fleur des âges,
Et le premier amour du monde.'

Mais toutes les horloges de la ville se
mirent à ronronner et à sonner :
« O ne laissez pas le temps vous tromper,
vous ne pouvez pas conquérir le temps.

'Dans les terriers du Cauchemar
Où la Justice est nue, Le
Temps regarde de l'ombre
Et tousse quand tu voudrais embrasser.

« Dans les maux de tête et dans l'inquiétude, la
vie s'écoule vaguement,
Et le Temps aura sa fantaisie
Demain ou aujourd'hui.

'Dans de nombreuses vallées verdoyantes
dérive la neige épouvantable;
Le temps brise les danses enfilées
Et l'arc brillant du plongeur.

« O plonge tes mains dans l'eau, plonge-
les jusqu'au poignet ;
Regarde, regarde le bassin
Et demande-toi ce que tu as raté.

'Le glacier frappe dans le placard,
Le désert soupire dans le lit,
Et la fissure dans la tasse à thé ouvre
Un chemin vers le pays des morts.

'Où les mendiants tirent au sort les billets de banque
Et le Géant en enchantant Jack,
Et le Lily-White Boy est un Roarer,
Et Jill descend sur son dos.

« O regarde, regarde dans le miroir,
O regarde dans ta détresse ;
La vie reste une bénédiction
Bien que vous ne puissiez pas bénir.

« O tenez-vous debout, tenez-vous à la fenêtre pendant
que les larmes brûlent et commencent ;
Tu aimeras ton voisin
tordu De ton cœur tordu.'

Il était tard, tard dans la soirée.
Les amants étaient partis ;
Les horloges avaient cessé de sonner,
Et la rivière profonde coulait.
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En mémoire de WB Yeats


Il a disparu au cœur de l'hiver :
Les ruisseaux étaient gelés, les aéroports presque déserts,
Et la neige a défiguré les statues publiques ;
Le mercure a coulé dans la bouche du jour mourant.
Quels instruments nous avons d'accord
Le jour de sa mort était un jour sombre et froid.

Loin de sa maladie
Les loups couraient à travers les forêts toujours vertes,
La rivière paysanne n'était pas tentée par les quais à la mode;
Par des langues de deuil
La mort du poète a été cachée de ses poèmes.

Mais pour lui c'était son dernier après-midi comme lui-même,
Un après-midi d'infirmières et de rumeurs ;
Les provinces de son corps se révoltaient,
Les carrés de son esprit étaient vides, Le
silence envahissait les faubourgs,
Le courant de son sentiment a échoué; il est devenu ses admirateurs.
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O Tell Me the Truth About Love

Some say love's a little boy,
And some say it's a bird,
Some say it makes the world go round,
And some say that's absurd,
And when I asked the man next door,
Who looked as if he knew,
His wife got very cross indeed,
And said it wouldn't do.
Does it look like a pair of pyjamas,
Or the ham in a temperance hotel?
Does its odour remind one of llamas,
Or has it a comforting smell?
Is it prickly to touch as a hedge is,
Or soft as eiderdown fluff?
Is it sharp or quite smooth at the edges?
O tell me the truth about love.
Our history books refer to it
In cryptic little notes,
It's quite a common topic on
The Transatlantic boats;
I've found the subject mentioned in
Accounts of suicides,
And even seen it scribbled on
The backs of railway guides.
Does it howl like a hungry Alsatian,
Or boom like a military band?
Could one give a first-rate imitation
On a saw or a Steinway Grand?
Is its singing at parties a riot?
Does it only like Classical stuff?
Will it stop when one wants to be quiet?
O tell me the truth about love.
I looked inside the summer-house;
It wasn't ever there;
I tried the Thames at Maidenhead,
And Brighton's bracing air,
I don't know what the blackbird sang,
Or what the tulip said;
But it wasn't in the chicken-run,
Or underneath the bed.
Can it pull extraordinary faces?
Is it usually sick on a swing?
Does it spend all its time at the races,
Or fiddling with pieces of string?
Has it views of its own about money?
Does it think Patriotism enough?
Are its stories vulgar but funny?
O tell me the truth about love.
When it comes, will it come without warning,
Just as I'm picking my nose?
Will it knock on my door in the morning,
Or tread in the bus on my toes?
Will it come like a change in the weather?
Will its greeting be courteous or rough?
Will it alter my life altogether?
O tell me the truth about love.
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Une autre fois

Pour nous comme n'importe quel autre fugitif,
Comme les fleurs innombrables qui ne peuvent pas compter
Et toutes les bêtes qui n'ont pas besoin de se souvenir,
C'est aujourd'hui que nous vivons.

Tant de gens essaient de dire Pas maintenant,
tant ont oublié comment
dire Je Suis, et seraient
Perdus, s'ils le pouvaient, dans l'histoire.

S'inclinant, par exemple, avec une telle grâce du vieux monde
Pour un drapeau approprié dans un endroit approprié,
Marmonnant comme les anciens alors qu'ils montent à l'étage
Du mien et du sien ou du nôtre et du leur.

Tout comme si le temps était ce qu'ils avaient l'habitude de vouloir
Quand il était encore doué de possession,
Tout comme s'ils avaient tort
De ne plus vouloir appartenir.

Pas étonnant alors que tant de personnes meurent de chagrin,
Tant de gens sont si seuls qu'ils meurent ;
Personne n'a encore cru ou aimé un mensonge,
Une autre époque a d'autres vies à vivre.
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