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Maïlys Garcia (Autre)
EAN : 9782764443309
32 pages
Les Éditions Québec Amérique (30/08/2022)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Aux yeux d’Olivier, son cousin Julien et lui sont très semblables!
Ils ont le même âge, vont à l’école, aiment tous les deux l’éducation physique.
Ils vivent à bonne distance l’un de l’autre, mais se retrouvent chaque Noël.
Pourtant, leurs deux réalités sont bien différentes…

Un album sur la maladie orpheline, sur la différence, mais surtout, sur les ressemblances!
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Incontournable Février 2022


Quand des albums comme celui-là nous arrivent en librairie, je ne peux que marquer le jour de leur parution d'une pierre blanche, car nous en avons tellement besoin. Je pense déjà à tous les intervenants à la petite enfance qui pourrait l'utiliser et à tous les profs que ça pourrait intéresser pour traiter de la différence auprès des jeunes. Je ne le dirais jamais assez: la normalisation de la différence et l'inclusion des minorités visibles passe par la littérature! Être ( bien) représenté, c'est être inclut!


Donc, qu'avons nous avec cet bel album? L'histoire de deux cousins, Olivier, le personnage à la peau chocolat et Julien, le petit bonhomme avec des lunettes rondes soutenus par un bouquet de ballon ( tels que représentés sur la couverture). Pour Olivier, Julien et lui ont des tas de choses en commun: sensiblement la même routine le matin, des activités favorites à l'école et si Olivier n'aime pas trop le noir quand il est au lit, Julien, lui dors dans le noir total! À Noël, quand il retrouve son cousin, il est de tradition de porter le même pyjama. Ce Noël-là, alors que les deux cousins partageaient un matelas pour la nuit, le réveil se solde en chicane. La grand-mère des enfants, qui prend le temps de les consoler, explique alors que Julien a une particularité: il a une maladie orpheline ( c'est-à-dire une maladie rare à très faible prévalence et dont il n'existe généralement pas de traitements efficaces). Julien a donc " des défis" que n'ont pas forcément les autres garçons de son âge, et dans son cas, il ne parlera pas tout-à-fait comme Olivier et marchera toujours à l'aide d'une marchette d'appoint. Mais au-delà de ces quelques différences, Julien et Olivier partagent tant de ressemblances qu'ils sont au final...presque pareils!


Ah, vraiment, ça me fait chaud au coeur de voir cet album. Venant d'une famille intervenants en petite enfance, forcément, c'est un milieu connu pour moi. Voir enfin un petit héro avoir une marchette, un banc d'appuis, un verre à bec et un fauteuil roulant, bref, ces outils qu'on les enfants avec des déficiences motrices, ça marque un tournant! Ce n'est pas seulement de pouvoir montrer aux enfants ayant ces spécificités qu'ils ont eux aussi leurs représentations en littérature que c'est aussi d'offrir aux enfants qui ne les ont pas l'opportunité de "voir" et de "comprendre" ces enfants en adaptation.


J'ai beaucoup aimé le visuel de cet album, pas seulement parce que les dessins sont beaux, dynamiques et aux couleurs riches, mais aussi parce qu'il y a le soucis des détails comme les outils de Julien ( Banc, fauteuil, verre à bec, marchette,etc). La forme est en "écho", c'est-à-dire que les pages de gauche font écho à celles de droite durant la première partie, celle où Julien et Olivier sont chacun chez soit. Julien occupe la gauche et Olivier la droite. Il y a une double-page, au centre, que j'ai adorée parce qu'elle est en pleine image, sans texte, et dans cette superbe illustration au fond marin, les deux enfants rêvent et ils sont dans le même tout les deux, à nager sur des tortues géantes. Ce qui est notable de cette image est le fait que c'est parfaitement égalitaire: Handicapés ou pas , leurs rêvent sont pareils. C'est un beau symbole. On est tous égaux quand il s'agit de rêver.


J'apprécie aussi qu'on ait tardé à mentionner la différence de Julien. Les images nous donnent des indices, certes, mais en plaçant les deux enfants sur un pieds d'égalité sur les actions, on met l'accent sur les ressemblances, bien avant de parler des différences. Après tout, quand on les observe, ils ont en effet les mêmes occupations et sensiblement les mêmes réactions.


J'aime bien qu'on ait parlé de la peur du Noir d'Olivier, alors que Julien dors paisiblement dans l'obscurité. Ça met en lumière le fait que même les enfants "typiques" ont aussi leurs propres défis- que parfois les enfants handicapés n'ont pas. Chacun ses défis!


Côté écriture, c'est simple et concis. On a le temps de verbe Présent de l'indicatif parmi les divers temps de verbe ( J'ai des profs qui en cherchent toujours, alors voilà!) . Il y a une à trois phrases par pages, parfois ponctuées d'onomatopées ou de petits mots de la part des personnages.


Fait à noter, l'autrice est elle-même maman d'un enfant vivant avec une maladie orpheline, ce qui peut expliquer le sens du détail et la douceur du traitement. On sent la chaleur dans le traitement.


Un travail conjoint très bien exécuté dont je me régale à l'avance de voir les profs, bibliothécaires et intervenants le découvrir!


À partir du lectorat préscolaire, 4-5 ans, en montant.
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