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Stéphane Audoin-Rouzeau (Directeur de publication)Jean-Jacques Becker (Directeur de publication)
EAN : 9782227139459
1342 pages
Bayard (16/09/2004)
4.44/5   9 notes
Résumé :

La Grande Guerre - on l'appelle ainsi dès 1915 - constitue un événement qui non seulement résiste au temps mais bénéficie aujourd'hui d'un vif regain d'intérêt. Pourtant, il s'agit là d'un conflit dont on célébrera dans une dizaine d'années le centenaire du sinistre déclenchement. Ainsi, loin d'être reléguée aux archives de la mémoire collective, la Première Guerre m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique

Ce devait être la dernière...

Ici, pas de combats, de hauts faits d'armes, de grandes batailles, de héros. Par contre, beaucoup de politique, de géopolitique mais aussi des thèmes rarement abordés comme la place des enfants, des réfugiés pendant la guerre, des pays neutres, des pays qui se sont enrichis grâce à la guerre et les conséquences des traités de paix.


Pour commencer, les causes de la guerre devenue inévitable.

Pour les auteurs, 40 ans passés à inculquer dans les esprits la notion de revanche, de patrie, de mère-patrie, de nation souveraine qui conduisit tout droit au nationalisme. Ajoutez des alliances entre pays, tellement d'alliances entrecroisées que la moindre petite étincelle conduirait à un embrasement général. Tous ces éléments et bien d'autres, constituent le scénario idéal pour tous ceux qui souhaitaient la guerre.


L'ouvrage aborde ensuite tout ce qui constitue ce conflit, les armements modernes, la conduite de la guerre par les états, la guerre à travers le monde, les différents fronts y compris intérieurs. Puis advient la fin de la guerre, sa liquidation à travers les traités de paix, l'application de ces mêmes traités, le démantèlement et la création de certaines nations et surtout l'empreinte que ce conflit aura eu sur le monde.

Tout ceci est longuement développé à travers les plus de 1200 pages de ce livre et permet de rencontrer des points jamais abordés lorsque l'on évoque ce conflit. Un ouvrage collectif indispensable si vous vous intéressez à cette période et surtout aux causes et conséquences de cette guerre qui devait être la der des der.

Parmi tous ces récits, il n'en reste pas moins que l'on a le sentiment que l'humain, qu'il soit combattant ou civil, est fortement oublié pour tous ces «décideurs».
Une pensée pour ces hommes qui ont tenu au front dans des conditions extrêmes parce qu'ils avaient le sentiment de se battre, de se sacrifier pour leurs enfants et les générations suivantes, pour que ce soit la dernière, pour la paix éternelle….


En conclusion, je ne peux m'empêcher de citer ce passage :
"Un dessin paru le 17 mai 1919 dans le Daily Herald représente les vainqueurs quittant Versailles après la signature du traité de paix : « C'est étrange, j'ai l'impression d'entendre un enfant qui pleure » dit Clemenceau :
Il s'agit d'un petit garçon sans nom et sans nationalité mais qui porte la mention « classe 1940 »."
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Attention ce n'est pas un livre, c'est un monstre, une somme impressionnante, la référence en matière de vie pendant la première guerre mondiale. Fruit d'une coopération entre plusieurs historiens et le mémorial de Péronne, cet ouvrage, qui est un de mes livres de chevet, n'est pas une histoire des batailles. le coté militaire ne peut pas être absent d'un tel sujet mais même si par exemple le type d'armement est traité ainsi que ses évolutions, il côtoie des sujets sur l'art des tranchées, la religion, la propagande, la vie à arrière tant des soldats que des civils,... Un très bon livre pour les passionnés ou simplement ceux qui veulent dépasser les clichés. Par contre les articles sont des fois un peu difficile à aborder.
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je suis arrivé à ce livre ,non pas par des chemins détournés ou de hasard mais pas des interrorgations qui résonne dans L Histoire.Ma réticence sur la Grande Guerre provient de Giono; mais cette guerre encore contemporaine s'inscrit dans un vaste débat d'idées ,clôt une époque ,ouvre brutalement ce xx siècle qui n'a pas fini d'agoniser. Ce livre analyse tous les acteurs de l'époque ,les forces militaires ,économiques; les artistes, les écrivains sont présents.Ce livre qui est une vrai encyclopédie comme pouvait le penser Diderot ,s'inscrit après d'autres lectures dont une biographie sur Clémenceau ,prolonge mes interrogations sur la banalité du mal.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les blessures, les soufrances, les séquelles marginalisent les mutilés en les privant de travail mais plus encore par le regard qui est portés sur eux. Ils ne sont plus les héros virils aux corps puissants -- ceux-ci, les meilleurs, sont morts--mais de pauvres hères qui sont les signes vivants de la défaite (dans le cas de l'Allemagne) et plus généralement de la honte d'avoir consenti à une guerre ayant produit de telles conséquences.

Les mutilés, "fétés comme héros" pendant la guerre, sont "oubliés comme estropiés".
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En France, la guerre devient dès 1914, par directive ministérielle, le substrat de tout l'enseignement.
La guerre fournit ainsi le sujet des dissertations, des rédactions, des problèmes de mathématiques, des exercices de grammaire et de conjugaison.Le contenu des enseignements est donc relu à l'aune du conflit et l'école relaie le double discours d'exaltation de la nation et de condamnation de l'ennemi.
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En france, la censure a été maintenue jusqu'en octobre 1919, afin d'éviter la contagion révolutionnaire russe puis allemande, de limiter les revendications des minorités nationales trop bruyantes au moment de la conférence de la paix, de préparer enfin les élections au sortir de la guerre, sans verser dans des troubles sociaux.
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Le rationnement eut un effet imprévu : un transfert des riches vers les pauvres.En effet, les couches les plus pauvres de la population en 1914 découvrirent qu'elles avaient droit, du fait de leur citoyennetéé, à un niveau de consommation plus élevé que celui qu'elles avaient connu avant-guerre.
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Bien avant 1914, le sentiment national se colore à la fois d'un ressentiment nationaliste et d'une sensiblerie patriotique ou chauvine qui ne sont pas de bon aloi pour la stabilité de l'Europe.
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Vidéo de Stéphane Audoin-Rouzeau
Thomas de la librairie le Divan partage ses lectures : "Ne passez surtout pas à côté de cet ouvrage, tout aussi important et éclairant que nécessaire."
Notre mot sur , 1994 : , écrit sous la direction de Stéphane Audoin-Rouzeau, Annette Becker, Samuel Kuhn, Jean-Philippe Schreiber et publié aux éditions Gallimard : https://www.librairie-ledivan.com/livre/9782073056764
Tous nos conseils de lecture : https://www.librairie-ledivan.com/
>Histoire de l'Europe>Histoire générale de l'Europe>Première guerre mondiale: 1914-1948 (30)
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