L'auteur aborde un sujet peu traité dans l'historiographie de
la Grande Guerre, les viols et autres atrocités commises contre les femmes par la soldatesque lors des premières phases des invasions, à l'ouest comme à l'est. Il insiste, au-delà des faits eux-mêmes, sur les motivations, les comportements des soldats. Et aussi, conséquences dramatiques des viols, les enfants nés ou à naitre. Que peuvent faire ces femmes victimes : avorter, abandonner, tuer. Intéressant aussi, les prises de positions des politiques, du clergé, des associations de femmes, d'anciens combattants, de la justice. L'analyse, toute en nuances, montre l'étendue de l'horreur subie et à subir : regards des autres, de la famille, des maris, des enfants devant lesquels ces scènes ont souvent eu lieu. On ne pourra s'empêcher de penser aux deux millions de femmes violées à Berlin par les hordes soviétiques, aux guerres ethniques africaines…