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Critique de Melisende


Il y a un an, je découvrais Sophie Audouin-Mamikonian grâce au premier tome d'Indiana Teller que j'avais alors beaucoup apprécié. Depuis, j'ai eu l'occasion de me plonger dans les deux autres univers de l'auteure : le très jeunesse et fun Tara Duncan et La Couleur de l'âme des anges, plus mature. de ces trois intrigues, Indiana Teller était peut-être celle que je préférais jusqu'alors, mais ce deuxième tome m'a un peu rappelé les défauts que j'ai relevés en lisant Tara Duncan (une intrigue un peu fouillis) et La Couleur de l'âme des anges (une histoire d'amour too much)… Alors oui, j'ai apprécié la lecture de ce deuxième tome, mais j'émets des réserves.

A mon goût, le défaut majeur de Lune d'été - qui est également, par certains aspects, un point positif - est l'intrigue en elle-même. Alors oui, on ne s'ennuie pas une seule seconde, on ne voit rien venir tant les rebondissements sont nombreux, le rythme est haletant… mais on ne se pose pas une seule fois. C'est trop. C'est un peu le reproche que j'ai fait au sujet du premier tome de Tara Duncan il y a quelques mois.
C'est intéressant certes, mais des dizaines de choses arrivent, on n'a même pas le temps de les intégrer qu'un nouveau rebondissement pointe le bout de son nez et finalement, quand arrive le moment de résumer l'intrigue… et bien on en est incapable. Tout est embrouillé dans ma tête, je ne sais plus quel évènement se passe avant l'autre ou comment on a fait pour en arriver là. Beaucoup de manipulations, d'intrigues emmêlées… rien n'est simple. J'aime bien les intrigues un peu complexes mais là, je me suis sentie un peu perdue.
A côté de ça, je me répète, mais ça permet d'avoir un rythme très soutenu, de ne pas voir les pages défiler et donc de ne pas s'ennuyer. du positif et du négatif même si, personnellement, je penche plus pour ce dernier.

Deuxième point à m'avoir un peu chagrinée : la romance entre Indiana et Katerina qui ne me fait ni chaud ni froid. Je dirais même que la demoiselle m'agace prodigieusement (je ne lui vois absolument aucune des qualités que lui prête Indiana). Quant au jeune héros, dès qu'on parle de sa chérie, ça y est, il n'a plus de cerveau. C'est un peu « trop ». Je suis désabusée sans doute, mais je ne crois pas à cette romance : c'est trop rapide, trop… trop. D'un côté, l'histoire de coeur entre Nanny et Seamus ne m'a pas non plus convaincue… quand je vous dis que je suis une ronchonne blasée !
En revanche (oui, parce que j'aime certains trucs, quand même !), j'ai bien aimé la romance mise en place pour Axel, le semi. Voilà un peu de piment, un peu de folie. Ce n'est pas particulièrement très original dans le genre histoire d'amour impossible (parce que, pas de bol, on appartient à deux races qui s'entendent pas des masses), mais c'est crédible et ça m'a plu. J'attends d'en apprendre plus dans le tome suivant. de toute façon, rien d'étonnant dans cette préférence pour cette « love story » puisqu'Axel était déjà un de mes favoris dans le premier tome… normal donc que je m'intéresse à sa vie amoureuse.

Parlons personnages, tiens. J'apprécie Axel, c'est un fait. Katerina me tape sur le système et Indiana me laisse indécise. Je peux aimer son côté courageux, déterminé, débrouillard et rusé (bien que ce soit parfois un peu « trop »… Indiana n'est qu'un « humain » mais évidemment, c'est lui qui comprend tout et déjoue tous les plans… alors que les autres - et moi - ne voyons rien venir… !), mais son côté amoureux transi m'exaspère. Je suis un peu déçue que Chuck le nounours soit si peu présent mais suis en revanche ravie d'en avoir appris un peu plus sur la mère et la grand-mère d'Indiana… elles deviennent plus « palpables ». Nanny et Seamus me laissent complètement indifférente. le grand-père chef de meute est assez peu présent et trop peu exploité à mon goût. Côté ennemis, Brandkel père et fils sont de vraies ordures. Autant on avait pu s'attacher un minimum à Tyler dans le premier tome, autant là, il a juste le rôle du psychopathe dont on arrive pas à se dépêtrer !
Finalement, le gros point positif de ce deuxième tome réside dans ses nouveaux personnages : les vampires ! Pas des vampires gentils et bien élevés… non non ! Des créatures qui n'hésitent pas à utiliser leurs pouvoirs pour contrôler les humains (le Charisme) et à tuer quand ils en ont envie. Ils sont effrayants et… charismatiques (facile) ! J'ai particulièrement apprécié Annabelle, la Chasseuse 5, belle plante au fort caractère qui nous fait douter jusqu'au bout : amie ou ennemie ? Dans son équipe, je retiens également le soigneur (Erick, si je ne me trompe pas ?), très « humain » finalement. Enfin, le grand vampire de l'histoire, Lord Brandon, est représentatif de l'image que je me fais des vieux vampires : puissant et flegmatique (d'un côté, quand t'as eu des centaines d'années pour t'entraîner et accumuler du pouvoir, t'as pas trop de raisons de t'inquiéter et d'être perturbé par ce qui t'entoure !).

La découverte des vampires et de ce qui les concerne m'a plu. Sophie Audouin-Mamikonian met en place des bases simples mais claires et il n'en faut pas plus. J'ai été surprise de l'origine qu'elle donne aux vampires. Un peu sceptique, j'avoue, car la légende qu'elle utilise est une de celle que je préfère… mais originale, je le concède. J'ai hâte de retrouver les dents longues, surtout Annabelle, dans le tome suivant !
Côté loups-garous, je trouve qu'on apprend pas grand-chose de nouveau, à part peut-être dans les dernières pages au sujet de la métamorphose… pareil pour le don de rebrousse-temps d'Indiana, et c'est un peu dommage. Cela dit, les vampires m'ont vraiment convaincue donc les informations les concernant m'ont suffi !

Quant au style de Sophie Audouin-Mamikonian, inimitable et reconnaissable entre mille, il a une nouvelle fois fait mouche ici ! J'aime l'humour de l'auteure, la fluidité de ses dialogues, la concision - mais pas trop non plus - de ses descriptions et les références contemporaines qu'elle glisse par-ci par-là (celle d'Abby d'NCIS ou encore celle du Docteur Mamour dans Grey's Anatomy m'ont particulièrement fait rire et marquée !).
Ce n'est pas de la grande littérature, mais cette histoire possède un charme certain et c'est quand même un peu addictif. Et quand on termine un ouvrage de cette façon, on a forcément envie de lire la suite (d'ailleurs, j'hésite entre protester ou crier au génie)… et il faudra patienter une longue année !


Pour conclure. Un deuxième tome qui n'a plus l'attrait de la nouveauté et qui se révèle un peu brouillon à cause de la quantité de rebondissements et de machinations mis en scène. Malgré tout, le rythme est soutenu, l'intrigue tient en haleine et réserve de belles surprises : attention, vampires en vue !

A noter : un pré-prologue qui résume le premier tome (bien pratique pour ceux qui ont une mémoire de poisson rouge comme moi) et un lexique à la fin (chaque entrée est illustrée par un petit dessin sur la gauche, c'est très joli !).
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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