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Citations sur Les orphelines d'Abbey Road, tome 2 : Le monde d'Alvénir (7)

J'avais déjà été enfermée,perdue,battue,j'avais déjà même été amoureuse juste en tournant des pages.(..)Pour l'amour,j'avais cependant des doutes.Etait-il vraiment possible d'apprendre à aimer dans les livres?
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Extrait
Appleton. Je reconnaissais ma ville. Avant que mes parents ne disparaissent, nous avions vécu tous les trois ici, dans une petite rue bordée de poiriers du Japon, juste à côté de la rivière. Depuis, la façade de l'école avait été repeinte en jaune, la boulangerie était devenue un office du tourisme, la rue principale avait été pavée et le grand arbre devant la mairie, abattu. Comme je regrettais cette ville, comme je regrettais la vie douce, les choux à la crème du dimanche... les câlins de ma mère, le rire de mon père.
Le cocher fit une halte dans la rue commerçante, devant le débit de boissons, et chargea des caisses de jolies bouteilles de verre remplies d'eau minérale. Je lus à haute voix :
- Eau du glacier.
J'étais pourtant seule dans la calèche. Personne ne pouvait m'entendre. Je parlais sans doute pour me rassurer. C'était la première fois que je voyageais sans autre accompagnateur qu'un cocher. Je rêvai un instant en fixant le bout d'Easton Road. Je les vis, Papa, Maman... Ils marchaient vers moi, ils souriaient, ils venaient me chercher. Maman tenait son grand chapeau pour éviter que le vent ne la décoiffe. Il faisait beau. Tout était beau.

Le cocher chargea toutes ses caisses de bouteilles et reprit sa place. Il dit un mot à son cheval. Je compris «balayette» et souris à l'idée que l'animal ait démarré en entendant cela. Nous passâmes devant la mercerie. Tous ces rubans de couleurs, ces cols en dentelle, ces perles, ces boas de plumes soyeuses dans la vitrine me rappelaient les longs arrêts que je faisais ici avec Maman. Elle discutait des heures avec la propriétaire de la boutique, Miss Fallinton, tandis que je jouais à trier des boutons, des galons, des lacets, des écussons par couleurs et par tailles. J'avais six ans et jamais je n'aurais pensé à l'époque qu'un mois plus tard j'habiterais un orphelinat. Depuis, j'avais pris l'habitude de me forcer à ne jamais faire de projets. Je savais désormais que tout était fragile et que nous ne décidions pas grand-chose dans nos vies. Je préférais me laisser surprendre qu'essayer de réaliser mes rêves.
Comme je trouvais mon uniforme trop gris et très peu élégant, j'avais mis, avant de partir chez mon amie Margarita, la robe de demoiselle d'honneur que je portais au mariage de ses parents, Dawson et Aglaé. Mais soeur Ethelred m'avait obligée à l'ôter.
- Vous manquez de sobriété, Joy. Vous êtes invitée chez votre camarade, pas au bal, enfin !
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Moi je ne m'inquiète pas, nous confia Ginger. Alonn nous a dit que tout se terminerait bien. Il suffit de penser qu'on est dans un roman, pas dans la vraie vie, et que l'écrivain a déjà décidé qu'on allait s'en sortir. Nous devons passer par là pour réussir notre quête, mais nous la réussirons.
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Les Portes du temps étaient une sorte de merveilleux parc d’attractions vide.
-Il n'y pas un chat ! dit Dawson.
Il observait les lieux en passant la tête entre les barreaux de la grille qui cernait la propriété.
-Hi ! Hi ! gloussa Ginger. C'est la maison d'Alsima et vous dites qu'il n'y a pas un chat... C'est drôle.
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Pour être un véritable adulte,il faudrait avoir en permanence plus d'esprit que de coeur.Cela m'incitait à rester enfant.
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Alvénir. Avec mes amies, j'avais fait là-bas le plus curieux et le plus inquiétant de tous les voyages. Depuis, je rêvais souvent du petit bois de l'abbaye et du grand sapin mort dont la cime nous annonçait le passage d'un monde à l'autre. (...) Les papillons verts, annonçant l'arrivée et le départ de la Grande Chouette, dansaient encore dans ma tête et dans la brise, avant de fondre une fois encore, comme des flocons sur le sol tiède. Depuis mes escapades dans le monde d'Alvénir, j'étais habitée par ces images fortes et féeriques, mais je restais un peu effrayée à l'idée de retourner dans un lieu si peu rassurant.
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J'aurai rêvé qu'une main rassurante se pose sur mon épaule et me reconduise vers mon enfance.(...) Je ne me sentais pas capable d'être grande encore longtemps.
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