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Les Enfants de la terre tome 6 sur 9

Jacques Bommarlat (Traducteur)
EAN : 9782258084001
682 pages
Presses de la Cité (24/03/2011)
3.7/5   495 notes
Résumé :
Des millions de fans à travers le monde l'attendaient depuis neuf ans ! Ayla, notre ancêtre à tous, est de retour dans le sixième et dernier volet de la formidable saga préhistorique " Les Enfants de la Terre ".

La petite orpheline Cro-Magnon recueillie par des Neandertal a fait bien du chemin depuis Le Clan de l'Ours des Cavernes, le premier tome de ses aventures. Elle vient de mettre au monde une petite fille, et a été peu à peu adoptée par les memb... >Voir plus
Que lire après Les Enfants de la Terre, Tome 6 : Le pays des grottes sacrées (partie 1)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
3,7

sur 495 notes
Un bon moment au cœur de l' Europe glaciaire ..
Difficile de commenter sans en dévoiler trop !
Je pense qu'il faut en dire le moins possible car trop de lecteurs attendent depuis trop longtemps et il ne faut pas leur gâcher le plaisir ! ou le déplaisir ( humm ) .
C'est vraiment la fin du cycle en tous cas .
Ayla poursuit son initiation et de ce fait nous l'accompagnons dans sa formation et dans des voyages entre le Périgord noir et l'aire la plus au sud des grottes ornées ...
Sur l'aspect romanesque : je dirais que l'auteur n'a rien perdu de sa capacité à faire vivre des personnages denses et attachants ..
Dans le tome précèdent je commençais à m'inquiéter sur les traits du personnage de Jondalar qui menaçait de devenir un peu trop anxieux ... voire même assez geignard ..
Dans ce tome l'auteur nous proposes ( comme à son habitude ) des personnages équilibrés et réalistes ...
On peut faire à juste titre ( pas toujours à juste titre selon moi ) quelques reproches à l'auteur notamment sa tendance à la répétitions de passages précédents ou encore sa tendance à faire en sorte que ses personnages se lancent parfois ( lors de rencontres et échanges ) dans de longues présentations qui finissent par se répéter et au final à alourdir le récit ..
Dans le pays des grottes sacrées l'auteur ( après la première centaine de pages ) fait l'effort de réduire ces aspects répétitifs qui sont potentiellement gênants pour certains lecteurs ..
De fait il y en a de deux sortes .. ceux dont on a déjà l'habitude et par ailleurs il y a une nouvelle façon de s'y prendre ! : à savoir : des rappels plus courts avec de nouveaux mots qui sont très utiles pour situer les personnages dans les rapports les uns par rapport aux autres ou bien ces passages présentent une réelle utilité dans la construction des personnages ou dans l'élaboration du contexte ..
Personnellement j'ai beau bien connaître ce cycle ... je dois dire que certains rappels ne m'ont pas fait de mal et m'ont permis de mesurer à quel point certaines subtilités étaient bien enfouies dans ma mémoire ( trop profondément d'ailleurs ) ..
Ces brefs rappels permettent ( il faut le souligner ! ) de lire ou de relire tous les volumes dans l'ordre que l'on choisis et ce en toute liberté pour le lecteur ...
Sur le fond nous avons les thématiques et modes de vie habituels mais ce tome porte très bien son titre ...
Nous visitons un paquets de grottes peintes ou gravée ...
Si le lecteur le souhaite il peut tout à fait les retrouver et se lancer dans une merveilleuse exploration virtuelle ..
Sans rapports étroits avec ce bouquin ... je conseille de visiter virtuellement les grottes de Lascaux .. D'Altamira et de Fond de Gaume et même Rouffignac ...
Cela simplement pour mesurer le caractère somptueux ( pas d'autres mots ! ) de certaines des réalisations artistiques évoquée dans cette superbe fiction ...
Cela permettra entre autre au lecteur de mesurer à quel point nous sommes face à des civilisations élaborées qui émanaient de gens très loin des stéréotypes simiesques que nous proposent d'autres fictions préhistoriques que je ne citerais pas !! ( hum ! )
L'auteur est comme à l'accoutumée excessivement bien documenté ..
J'apprécie beaucoup l'approche à laquelle elle adhère concernant ces aspects culturels et cultuels ..
Dans sa vision nous sommes ( dans ce volume ) face à une grande aire culturelle unique qui va du Périgord noir à l'Espagne atlantique ..
L'auteur nous présentes une religiosité teintée de chamanisme mais ces pratiques chamaniques sont intégrées à une religion qui est déjà organisée et qui ( comme en atteste les découvertes archéologiques ) va évoluer et se diversifier par la suite et ce jusque l'arrivée des indo-européens ( celtes et germains ) qui modifieront définitivement le paysage religieux de l'Europe ...
C'est un délice de lire cette fiction où beaucoup de ces aspects sont gérés au millimètre près ..
Beaucoup de lecteurs se contenteront de cette superbe fiction pleine de vie et de couleurs !
Mais d'autres voudront marcher dans les pas de l'auteur et comme elle ils voudront se documenter .
Pour ce faire voilà quelques pistes ! :
Le livre fondamental qui peut accompagner le lecteur et faire le lien avec la vision de l'Europe préhistorique dans la pensée de l'auteur : le langages de la déesse de Marija Gimbutas , mais aussi :
Le travail d'un éminent préhistorien français qui accompagnera avantageusement le lecteur dans le long voyage : Les hommes de Lascaux : civilisations paléolithiques en Europe de Marcel Ottes
Sur le climat et la paléo faune : le quaternaire : climat et environnement de Alain Giret .
Sur nos cousins néandertaliens : Les néandertaliens : biologie et culture de Vandermeersch ( collectif )
Par honnêteté je mentionne Les chamanes de la préhistoire de Jean Clotte je trouve que l'auteur est relativement excessif dans sa démarche qui contient malgré tous des idées très intéressantes ( même si elle est trop unidirectionnelle ) avec son chamanisme outrancier et anachronique ...
Par ailleurs ce texte est solidement construit et ces arguments sont aussi fouillés que honnêtes et accessibles à tous les publics , mais autour de ce texte il faut bien admettre que c’est le « grand silence « ...
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Une autre fiction préhistorique centrée sur les néandertaliens que je recommande très (très ) chaudement : Rachel Tanner " le rêve du mammouth " faites une recherche Google c'est excellent de chez excellent !
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Bref : un superbe cycle qui se termine par un très bon roman et qui m'a apporté d'énormes satisfactions ... des émotions intenses et tellement d'agréables moments ...
PS: je serais tenté de mettre 4 étoiles et pas 5 à cause d'un paragraphe sur le rapport , supposé timoré des néandertaliens avec les grottes profondes auquel je n'adhère pas du tout , avec éléments de fouilles à l’appui , mais ce commentaire est peut-être déjà trop long ?
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Le tome de trop… La suite qu'il ne fallait pas écrire…
C'est indéniablement mon avis après avoir difficilement terminé la lecture de ce dernier tome des aventures d'Ayla, « le pays des grottes sacrées « .
Dire que je me suis ennuyée n'est pas une sinécure….
J'ai vraiment eu l'impression plus que désagréable de lire et relire la même chose : ces visites interminables de grottes et de tribus…. Les mêmes répétitions quand Ayla présente Loup aux gens qui voient un loup apprivoisé pour la première fois et quelle raconte son histoire….Oulala !
Certes, les descriptions de l'auteur sur les peintures des grottes sont formidablement restituées, mais au bout d'un moment, je me suis lassée…répétitions oblige !
Les personnes qu'Ayla et Jondalar vont côtoyer sont tellement nombreuses que je n'ai pas réussi à suivre correctement et me rappeler qui était qui…Bon, ils sont tous de la même famille, mais ce fut assez pénible…
Je n'ai pas compris ce qui arrivait mais en tout cas, j'ai vraiment du me forcer à terminer ce livre….
Et pourtant…oui, j'étais contente de retrouver Ayla et Jondalar, surtout depuis que leur couple a eu une ravissante petite fille nommée Jonalya…Mais l'histoire est vraiment partie dans une direction (quoique par moment j'ai eu l'impression que l'on tournait en rond) qui ne me convenait pas…



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J adore cette série que j ai lue deux fois (à 20 ans d intervalle). le plaisir a été le même à chaque fois. Ma deuxième lecture devait me rafraîchir la mémoire avant de lire ce tome que je ne connaissais pas.
J ai été relativement déçue. Même si cela reste très bien documenté je n ai pas été enthousiasmée par l intrigue. Ayla est chez les zelandoni le peuple de son compagnon Jondalar et grâce à ses aptitudes hors du commun elle suit une formation pour accéder à la zelandonia . Dans ce tome nous découvrons donc beaucoup de grottes. Mais en dehors de ça tout sent le réchauffé des autres tomes. Beaucoup de redites, des présentations de personnages à rallonge. Je me suis lassée de voir les autres personnages s étonner de son accent (sur plus de 1000 pages c est usant) ou de ses animaux. Je n ai pas vibré. Je n ai pas tremblé. Tout ce qui me plaisait dans les autres tomes était mis de côté. Même la relation entre jondalar et Ayla était presque platonique ce dont on avait pas l habitude. Que dire du dernier quart du livre. J ai été hyper déçue de Jondalar qui fait un sacré bond en arrière dans la stupidité reproduisant toutes ses erreurs de jeunesse alors qu on pensait qu il avait énormément changé. Dommage. le tome de trop à mon sens. Je relirai peut être la série car en dehors de ce tome elle est vraiment excellente mais je ne relirai pas ce tome qui n apporte rien et au contraire gâche un peu la série.
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Franchement, je suis assez partagée après la lecture de ce dernier tome. Face au réel plaisir de retrouver Ayla, Jondalar, les Zelandonis et la multitude de personnages qui compose cette série superbe, un profond ennui m'a traversé à intervalle régulier que seul un réel désir de découvrir la fin de cette saga m'a fait ignoré. Beaucoup de redites, de descriptions,... même si tout cela est fort bien écrit, j'ai trouvé que cela alourdissait la lecture.
200 pages en moins n'auraient pas été de trop.
Vous allez me trouver dure, mais je le pense sincèrement.

Ceci dit, comme beaucoup d'autres lecteurs, le savoir avant, ne m'aurait pas empêché de lire le pays des grottes sacrées tant je ne me voyais pas faire l'impasse sur ce dernier tome.

Voilà pour le point négatif (mais qui aura beaucoup compté dans mon appréciation) car pour le reste, on ne peut que saluer le génie et la passion d'Auel qui sait vraiment retranscrire ses recherches menées sur nos lointains ancêtres, les récentes découvertes et la beauté des sites préhistoriques qu'elle a visités, accompagnée de nombreux experts en ce domaine.

Beaucoup des préoccupations des Zelandonis mises en lumière par l'auteure semblent tellement proches de ce qui aurait pu être, qu'on en vient à s'imaginer les choses comme elle nous les livre : le chamanisme, les structures et le mode de fonctionnement des différentes cavernes (social, économique, …), les mouvements de populations (les causes, leurs conséquences), sans oublier la signification des peintures rupestres auxquelles elle donne vie, au fur et à mesure de la formation d'Ayla.

Les personnages et l'histoire passent donc en second plan dans ce dernier tome, tout entier voué à la beauté et au mystère des grottes sacrées…

"Les Enfants de la Terre étaient heureux, la Mère pouvait se reposer un peu."
Lien : http://page39.eklablog.com/l..
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Déçue. Je termine cette super saga en rongeant mon frein. Un véritable drame pour moi qui ai pourtant vraiment aimé les autres tomes. Alors, oui tout n'a pas été mauvais, loin de là. Personnellement l'imagination des coutumes préhistoriques, l'ode à la nature et nos personnages restent des points très positifs et toujours appréciés.

Sauf que les mécontentements pèsent plus lourds dans la balance.

Pour commencer, le Pays des Grottes sacrées est long. TRES long. Alors, vous me direz, quelle idée de le lire en intégrale plutôt comme tomes séparés comme le fait Pocket? Eh bien, j'ai envie de dire : que choisir entre la Peste et le Choléra? Parce que franchement, il m'a bien fallu attendre les 3/4 du livres pour avoir l'impression que cela bouge un peu. Sur un pavé de plus de 1000 p. on le ressent! Alors, la partie 1, au final, qu'est-ce qui se passe d'intéressant? Tout est lisse.
L'intrigue officielle est la formation d'Ayla comme doniate. Sauf qu'hormis de longs passages sur la visites de nombreuses grottes, il se passe vraiment pas grand chose pendant les 3/4 du livre (donc durant au minimum toute la partie un). Pire, tout ce que l'on appréciait dans les premiers tomes - la relation d'Ayla avec Jondalar, même si leurs ébats passionnés étaient quelques fois un peu excessifs, son désir d'enfant, ses multiples talents - tout ça est vraiment très lissé. On entrevoit à peine Jondalar et Jonayla. Quant à l'aptitude d'Ayla avec les animaux, on finit par se lasser de ces entrées dans les cavernes qui engendrent encore et encore les mêmes réactions. Et cette narration lente est couplée à de fréquents retours sur ce qui s'est produit dans les autres tomes, ce qui est certes très bien pour quelqu'un qui laisse du temps entre chaque tome, mais qui peut lasser ceux qui s'enfile les tomes!

Pourtant les bases sont lancées. On sent que notre petit couple ne fait pas l'unanimité. Et il faut attendre le dernier quart pour qu'il se passe ENFIN quelque chose. Et là... on en vient même à le regretter! Pourquoi faire de tels choix? Et le happy end en vient même un peu "artificiel". Sans compter que ça sent le réchauffé du 3e tome.

En définitive, une saga qui m'a vraiment séduite mais un dernier tome qui me laisse sur ma faim. Je pense que si jamais je relis cette saga, je me contenterais de relire uniquement les deux premiers tomes qui sont de loin mes préférés.

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Des ténèbres, du Chaos du temps,
Le tourbillon enfanta la Mère suprême.
Elle s'éveilla à Elle-Même sachant la valeur de la vie,
Et le néant sombre affligea la Grande Terre Mère.
La Mère était seule. La Mère était la seule.

De la poussière de Sa naissance, Elle créa l'Autre,
Un pâle ami brillant, un compagnon, un frère.
Ils grandirent ensemble, apprirent à aimer et chérir,
Et quand Elle fut prête , ils décidèrent de s'unir.
Il tournait autour d'Elle constamment, Son pâle amant.

Elle fut d'abord heureuse avec Son compagnon...

De ce seul compagnon Elle se contenta d'abord,
Puis devint agitée et inquiète en Son cœur.
Elle aimait Son pâle ami blond, cher complément d'Elle-Même,
Mais Son amour sans fond demeurait inemployé.
La Mère Elle était, quelque chose Lui manquait.

Elle défia le grand vide, le Chaos, les ténèbres,
De trouver l'antre froid de l'étincelle source de vie.
Le tourbillon était effroyable, l'obscurité totale.
Le Chaos glacé chercha Sa chaleur.
La Mère était brave, le danger était grave.

Elle tira du Chaos froid la source créatrice
Et conçus dans ce Chaos. Elle s'enfuit avec la force vitale,
Grandit avec la vie qu'Elle portait en Son sein,
Et donna d'Elle-Même avec amour, avec fierté.
La Mère portait Ses fruits, Elle partageait Sa vie.

Le vide obscur et la vaste Terre nue
Attendaient la naissance.
La vie but de Son sang, respira par Ses os.
Elles fendit Sa peau et scinda Ses roches.
La Mère donnait. Un autre vivait.

Les eaux bouillonnantes de l'enfantement emplirent rivières et mers,
Inondèrent le sol, donnèrent naissance aux arbres.

Dans la douleur du travail, crachant du feu,
Elle donna naissance à une nouvelle vie.
Son sang séché devint la terre d'ocre rouge.
Mais l'enfant radieux justifiait toute cette souffrance.
Un bonheur si grand, un garçon resplendissant.

Les roches se soulevèrent, crachant des flammes de leurs crêtes.
La Mère nourrit Son de Ses seins montagneux.
Il tétait si fort, les étincelles volaient si haut,
Que le lait chaud traça un chemin dans le ciel.
La Mère allaitait, Son fils grandissait.

Il riait et jouait, devenait grand et brillant.
Il éclairait les ténèbres, à la joie de la Mère.
Elle dispensa Son amour, le fils crût en force,
Mûrit bientôt et ne fus plus enfant.
Son fils grandissait, il Lui échappait.

Elle puisa à la source pour la vie qu'Elle avait engendrée.
Le vide froid attirait maintenant Son fils.
La Mère donnait l'amour, mais le jeune avait d'autres désirs.
Connaître, voyager, explorer.
Le Chaos La faisait souffrir, le fils brûlait de partir.

Il s'enfuit de Son flanc pendant que la Mère dormait
Et que le Chaos sortait en rampant du vide tourbillonnant.
Par ces tentations aguichantes l'obscurité le séduisit.
Trompé par le tourbillon, l'enfant tomba captif.
Le noir l'enveloppa, le jeune fils plein d'éclats.

L'enfant rayonnant de la Mère, d'abord ivre de joie,
Fut bientôt engloutie par le vide sinistre et glacé.
Le rejeton imprudent, consumé de remords,
Ne pouvait se libérer de la force mystérieuse.
Le Chaos refusait de lâcher le fils coupable de témérité.

Mais au moment où les ténèbres l'aspiraient dans le froid
La Mère se réveilla et se ressaisit.
Pour L'aider à retrouver Son fils resplendissant,
La Mère fit appel à Son pâle ami.
Elle tenait bon , Elle ne perdait pas de vue Son rejeton.

À son retour, elle acceullit Son amant d'antan
Le cœur en peine et son histoire lui conta.
L'ami cher accepta de se joindre au combat,
Pour arracher Son enfant à son sort périlleux.
Elle lui parla de Son chagrin et du voleur tournoyant.

La Mère était épuisée, Elle devait se reposer,
Elle relâcha Son étreinte sur Son lumineux amant
Qui, pendant Son sommeil, la froide puissance affronta
Et pendant un temps vers sa source la refoula.
Son esprit était fort, mais trop long le combat.

Son pâle ami lumineux de toutes ses forces lutta,
Le conflit était âpre, acharné le combat.
Sa vigilance déclina, son grand œil il ferma,
Le noir l'enveloppa, sa lumière lui vola.
Du pâle ami exténué, la lumière expira.

Quand les ténèbres furent totales, avec un cri Elle s'éveilla.
Le vide obscur la lumière du ciel cachait.
Elle se jeta dans la mêlée, fit tant et si bien
Qu'à l'obscurité Son ami elle arracha.
Mais de la nuit le visage terrible gardait Son fils invisibles.

Prisonnier du tourbillon, le fils ardent de la Mère
Ne réchauffait plus la Terre, le froid chaos avait gagné.
La vie fertile et verdoyante n'était que glace et neige,
Et un vent mordant soufflait sans trêve.
Aucune plante ne poussait plus, la Terre était abandonnée.

Bien que lasse et épuisée de chagrin, la Mère tenta encore
De reprendre la vie qu'Elle avait enfantée.
Elle ne pouvait renoncer , Elle devait lutter
Pour que renaisse la lumière glorieuse de Son fils.
Elle poursuivit sa quête guerrière pour ramener la lumière...

Son lumineux ami était prêt à affronter
Le voleur qui gardait captif l'enfant de Son sein.
Ils luttèrent ensemble pour Son fils adorer.
Leurs efforts furent couronnés de succès, la lumière revint.
Sa chaleur réchauffait sa splendeur retrouvée.

Les lugubres ténèbres s'accrochaient à l'éclat du fils,
La Mère ripostait, refusait de reculer.
Le tourbillon tirait, Elle ne lâchait pas.
Il n'y avait ni vainqueur ni vaincu.
Elle repoussait l'obscurité, mais Son fils demeurait prisonnier.

Quand Elle repoussait le tourbillon et faisait fuir le Chaos,
La lumière de Son fils brillait de plus belle.
Quand Ses force diminuaient, le néant noir prenait le dessus,
Et l'obscurité revenait à la fin du jour.
Elle sentait la chaleur de Son fils, mais le combat demeurait indécis.

La Grande Mère vivait la peine au cœur
Qu'Elle et Son fils soient à jamais séparés.
Se languissant de Son enfants perdu,
Elle puisa une ardeur nouvelle dans Sa force de vie.
Elle ne pouvait se résigner à la perte du fils adoré.

Quand Elle fut prête , Ses eaux d'enfantement
Ramenèrent sur la terre nue une vie verdoyante.
Et Ses larmes, abondamment versées,
Devinrent des gouttes de rosée étincelantes.
Les eaux apportaient la vie, mais Ses pleurs n'étaient pas taris.

Ses montagnes se fendirent dans un grondement de tonnerre,
Et par la vaste caverne qui s'ouvrit dans Ses profondeurs,
Elle fut de nouveau mère,
Donnant vie à toutes les créatures de la Terre.
D'autres enfants étaient nés mais la Mère était épuisée.

Chaque enfant était différent, certains petits, d'autres démesurés,
Certains marchaient, d'autres volaient, certains nageaient, d'autres rampaient.
Mais chaque forme était parfaite, chaque esprit complet,
Chacun était un modèle qu'on pouvait répéter.
La Mère le voulait, la Terre verte se peuplait.

Les oiseaux, les poissons et les autres animaux,
Tous restèrent cette fois auprès de l'Eplorée.
Chacun d'eux vivait où il était né
Et de la Terre Mère partageait l'immensité.
Près d'Elle ils demeuraient, aucun ne s'enfuyait.

Ils étaient Ses enfants, ils l'emplissaient de fierté
Mais ils sapaient la force de vie qu'Elle portait en Elle.
Il Lui en restait cependant assez pour une dernière création,
Un enfant qui se rappellerait qui l'avait créé,
Un enfant qui saurait respecter et apprendrait à protéger.

La Première Femme naquit adulte et bien formée,
Elle reçut les Dons qu'il fallait pour survivre.
La Vie fut le premier, et comme la Terre Mère
Elle s'éveilla à elle-même en en sachant le prix.
Première Femme était née, première de sa lignée.

Vinrent ensuite le Don de Perception, d'apprendre,
Le désir de connaître, le Don de Discernement.
Première Femme reçut le savoir qui l'aiderait à vivre
Et qu'elle transmettrait à ses semblables.
Première Femme saurait comment apprendre, comment croître.

La Mère avait presque épuisé Sa force vitale.
Pour transmettre l'Esprit de la Vie,
Elle fit en sorte que tous Ses enfants procréent,
Et Première Femme reçut aussi le Don d'Enfanter.
Mais Première Femme était seule, elle était la seule.

La Mère se rappela Sa propre solitude,
L'amour de Son ami, sa présence caressante.
Avec la dernière étincelle, Son travail reprit,
Et, pour partager la vie avec Femme,
Elle créa Premier Homme.
La Mère à nouveau donnait, un nouvel être vivait.

Femme et Homme la Mère enfanta
Et pour demeure Elle leur donna la Terre,
Ainsi que l'eau, le sol, toute la création,
Pour qu'ils s'en servent avec discernement.
Ils pouvaient en user, jamais en abuser.

Aux Enfants de la Terre, la Mère accorda
Le Don de Survivre, puis Elle décida
De leur offrir celui des Plaisirs,
Qui honore la Mère par la joie de l'union.
Les Dons sont mérités quand la Mère et honorée.

Satisfaite des deux êtres qu'Elle avait créés,
La Mère leur apprit l'amour et l'affection.
Elle insuffla en eux le désir de s'unir,
Le Don de leurs Plaisirs vint de la Mère.
Avant qu'Elle eût fini, Ses enfants L'aimaient aussi.
Les Enfants de la Terre étaient nés, la Mère pouvait se reposer.

Son dernier Don, la Connaissance que l'homme à son rôle à jouer.
Son besoin doit être satisfait avant qu'une nouvelle vie puisse commencer.
Quand le couple s'apparie, la Mère et honorée
Car la femme conçoit quand les Plaisirs sont partagés.
Les Enfants de la Terre étaient heureux, la Mère pouvait se reposer un peu.
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Jondalar et Zelandoni se regardèrent sans savoir quoi dire. De temps à autre, Ayla émettait un commentaire qui leur donnait un aperçu de la vie qu'elle avait menée avec le Clan et les amenait à comprendre combien son enfance avait été différente de la leur. Cela leur faisait aussi prendre conscience que le peuple du Clan était à la fois semblable et différent d'eux.
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— Je vous présente Ayla des Zelandonii, mère de Jonayla, Protégée de Doni, Acolyte de Zelandoni de la Neuvième Caverne, Celle Qui Est la Première parmi Ceux Qui Servent la Grande Terre Mère. Elle a pour compagnon Jondalar, fils de Marthona, ancienne Femme Qui Commande de la Neuvième Caverne, et frère de Joharran, son Homme Qui Commande actuel. Auparavant, elle était une Mamutoï du Camp du Lion, les Chasseurs de Mammouths qui vivent loin à l’est, et Acolyte de Mamut, qui l’avait adoptée comme fille du Foyer du Mammouth, leur Zelandonia. Elle a aussi été Choisie et marquée dans sa chair par l’Esprit du Lion des Cavernes, son totem, et elle est Protégée de l’Ours des Cavernes. Elle est l’amie des chevaux Whinney et Rapide, de la pouliche Grise et du chasseur à quatre pattes qu’elle appelle Loup.
Ayla ne savait pas si elle avait été acolyte du Mamut du Foyer du Mammouth, mais il l’avait effectivement admise dans son foyer et l’avait formée. La Première n’avait pas mentionné qu’elle avait aussi été adoptée par le Clan, ceux que les Zelandonii appelaient Têtes Plates. Elle y avait fait simplement allusion en disant qu’elle était protégée par l’Esprit de l’Ours des Cavernes. Ayla doutait que la Première comprît pleinement que cela signifiait qu’elle avait appartenu au Clan, du moins jusqu’à ce que Broud la répudie, la maudisse et la force à partir.

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— Je vois que tu as trouvé le crâne. J’allais vous le montrer, dit la Gardienne.
— Des membres du Clan sont venus ici ? s’enquit Ayla.
— Des membres du Clan ? répéta la Gardienne en secouant la tête.
— Ceux que vous appelez les Têtes Plates.
— C’est curieux que tu poses la question. Nous voyons effectivement des Têtes Plates par ici, mais seulement à certaines périodes de l’année. Ils font peur aux enfants ; nous sommes cependant parvenus à une sorte de compréhension mutuelle, si tant est que ce soit possible avec des animaux. Ils gardent leurs distances et nous les laissons tranquilles dans la mesure où ils veulent seulement entrer dans la caverne.
— Je dois d’abord te dire que ce ne sont pas des animaux mais des humains. L’Ours des Cavernes est leur principal totem, ils disent être du Clan de l’Ours des Cavernes, fit remarquer Ayla.
— Comment peuvent-ils dire quoi que ce soit, ils ne parlent pas, répliqua la Gardienne.
— Si, ils parlent, mais pas comme nous. Ils emploient certains mots, mais parlent surtout avec les mains.
— Comment fait-on pour parler avec les mains ?
— Ils font des gestes avec leurs mains et leur corps.
— Je ne comprends pas, avoua la Gardienne.
— Je vais te montrer, dit Ayla en tendant sa torche à Jondalar. La prochaine fois que tu verras quelqu’un du Clan qui souhaite entrer dans la caverne, tu pourras lui dire ceci : « Je te salue et je tiens à te dire que tu es le bienvenu dans cette grotte, demeure des ours des cavernes. »
Elle accompagna ces mots des gestes appropriés.
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Les conflits étaient rares entre les Zelandonii et leurs voisins, en partie parce que les terres étaient si vastes et les populations si faibles, également parce que leur survie en dépendait. Lorsqu’une Caverne devenait trop peuplée, un petit groupe la quittait mais n’allait pas plus loin que le lieu accueillant le plus proche. Peu voulaient s’établir très loin de la famille ou des amis, non seulement à cause des liens d’affection mais aussi parce qu’ils voulaient rester près de ceux sur qui ils pouvaient compter dans l’adversité. Là où la terre était riche et capable de les nourrir, ils avaient tendance à vivre en groupes nombreux, mais il existait de grandes étendues inhabitées où ils n’allaient que pour des expéditions de chasse ou de cueillette.
Le monde de l’âge glaciaire, avec ses glaciers étincelants, ses rivières aux eaux claires, ses cascades grondantes, ses troupeaux gigantesques, était d’une beauté spectaculaire mais terriblement dur, et les rares êtres humains qui y vivaient avaient conscience de la nécessité absolue de maintenir des liens puissants. Vous aidiez quelqu’un aujourd’hui parce que vous auriez probablement besoin d’aide demain. Voilà pourquoi s’étaient développés des coutumes, des usages, des traditions qui tendaient à atténuer l’hostilité entre personnes, à apaiser les ressentiments et à maîtriser les émotions.
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