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4,1

sur 1538 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Nous retrouvons Ayla et Jondalar là où nous les avions laissés dans La Vallée des chevaux : ils sont approchés par un groupe de Mamutoï, autrement dit le peuple des chasseurs de mammouths, et il s'avère que Jondalar est apparenté à Talut, "l'Homme-qui-commande" de ce groupe puisque la cousine de ce dernier, Tholie, fut également la seconde compagne de Thonolan, le frère défunt de Jondalar. Ils sont donc invités à passer l'hiver dans leur camp, appelé le Camp du Lion.
Ayla est d'abord réticente à les suivre puis à rester parmi eux : la cohabitation se révèle en effet difficile pour elle, en premier lieu du fait qu'elle a vécu seule pendant 4 ans et que ce peuple-là se montre beaucoup plus bruyant et beaucoup plus querelleur que son peuple d'adoption, mais surtout à cause de ses origines, qui constituent aux yeux des Homo Sapiens une souillure indélébile.

Ce séjour chez les Mamutoï va également être vécu par Jondalar comme une épreuve douloureuse car le grand homme blond va être confronté à la jalousie lorsque Ranec, le charismatique sculpteur de la tribu, entreprend de séduire Ayla, et à la honte que les Mamutoï, puis son peuple, ne découvrent le passé d'Ayla au sein d'une tribu de Têtes Plates... Ces deux sentiments vont creuser un abîme d'incompréhension et de colère et l'éloigner de la jeune femme.

A travers les yeux d'Ayla, qui, contrairement à ses craintes premières, va être acceptée parmi les Mamutoï qui décident même de l'adopter au sein de leur camp lui donnant une tribu de qui se réclamer, on découvre la vie quotidienne de ces Homo sapiens, la chasse, la fabrication de cuirs , leur différentes techniques pour faire le feu ou tailler des silex, leur religion, leur organisation sociale...
C'est ainsi que l'on apprend que c'est l'Esprit de l'homme qui a été créé à partir de l'Esprit de la femme (ça nous change !^^) et que c'est la mère qui transmet un statut prestigieux (ou pas) à ses enfants...
Chaque camp de Mamutoï est commandé par un frère et une soeur, si bien que certains foyers sont parfois obligés d'adopter une femme de grand prestige quand les soeurs viennent à manquer... Nous avons donc affaire à une société profondément matriarcale, ce qui est confirmé lors de la Réunion d'Eté où le Conseil des Soeurs prime sur celui des Frères...

Bref, dans le Clan de l'ours des cavernes et dans La Vallée des chevaux, l'abondance des détails sur le climat, les paysages et les moeurs ne m'avaient jamais ennuyée, bien au contraire, mais là, j'avoue que j'ai parfois survolé ces passages, d'autant plus que l'on a l'impression de relire les mêmes d'un livre à l'autre. La magie de la découverte n'opère plus vraiment cette fois. de plus, l'auteure transpose cette foultitude de détails aussi bien sur les descriptions anthropologiques ou matérielles que sur les descriptions des scènes sexuelles.
Je n'ai rien contre les scènes de sexe... à condition qu'elles soient réussies ! Or, dans ce tome, elles sont répétitives et sans surprises, voire ridicules (la palme revenant à Ranec auquel j'avais envie de crier :"Mais ferme-là deux secondes" tant il se montre bavard durant l'acte. Je vous laisse apprécier ses paroles : «Parfaite, absolument parfaite. Voyez plutôt ces seins, pleins et pourtant gracieux (...) - Parfaits, si parfaits, murmura-t-il en passant à l'autre sein. » (page 1130), et je n'en laisse qu'un petit aperçu. Franchement, ça m'a crispée !
Le pire, c'est qu'une grande partie du livre (environ 400 pages) tourne autour du triangle amoureux formé par Jondalar / Ayla / Ranec, et qui ne repose en fait que sur un malentendu du couple.
Le comportement de Jondalar devient incompréhensible : mes sentiments envers lui n'ont cessé d'osciller entre compassion et agacement. J'ai trouvé ses réactions d'homme jaloux complètement immatures, voire pathétiques, alors qu'il aurait suffi pour décanter la crise que Jondalar et Ayla s'expliquent... Surtout que ce problème d'incommunicabilité avait déjà été évoqué dans le tome 2 et semblait révolu ! Franchement, on a parfois l"impression de se retrouver dans un épisode de Sex and the city... pardon, je voulais écrire Silex and the city !
Seul Rydag semble avoir un discours adulte (Jondalar aurait dû s'en inspirer, ce qui nous aurait épargner une bonne partie de ses jérémiades !) :"Font bons signaux, disent mots faux" (page 1265)
Pourtant, certaines des scènes liées à cette crise sont émouvantes : les pleurs de Jondalar se consolant avec Loup, Ayla demandant à Mamut pourqoi Jondalar ne l'aime plus, Jondalar perdant contrôle et la prenant de force (alors qu'elle est consentante)... de plus, on ressent très bien la douleur et la culpabilité du jeune homme... mais sur 400 pages, cela fait un peu long, surtout que ces passages alimentent un faux suspens car on sait très bien qui va finir avec qui !
Et que dire du comportement peu crédible des Mamutoï, qui, bien que connaissant l'attachement profond et sincère de Jondalar et d'Ayla, DECIDENT de ne pas intervenir pour tenter de les aider à surmonter cette épreuve...

Encore heureux que Frebec et Crozie étaient là pour mettre un peu de piment dans cette histoire qui tirait en longueur.
J'ai également beaucoup aimé les passages avec Rydag,

Autre point mitigé : j'ai été heureuse de revoir Bébé, mais franchement, je trouve les retrouvailles aussi peu crédibles que ridicules... Auel, qu'as-tu fait à ton livre ?

Pour conclure, une lecture en demi-teinte. C'était intéressant de voir Ayla se confronter aux Autres et les passages avec le petit sang-mêlé étaient poignants. Par contre, je trouve les scènes érotiques trop présentes, inutiles et lassantes à la longue, de même que les atermoiements de Jondalar. Auel aurait dû supprimer certains passages inutiles, en condenser d'autres. de plus, en en faisant trop dans le sensationnel ou la perfection de son héroïne, elle gâche le potentiel de ce tome ainsi que la patience du lecteur...

J'espère qu'elle se rattrapera par la suite...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Franchement, je ne pensais pas lire le troisième tome.
Mais je suis d'un naturel curieux. Alors, comme il trainait à portée de main...
J'avais été déçu par les longueurs exagérées du précédent tome, avec le troisième il m'a fallu traverser une steppe de répétitions, un desert d'événement.
L'idée de départ reste intéressante et le rapprochement des cultures un sujet propice à la reflexion. Mais, pourquoi y ajouter des amours de roman à l'eau de rose et qui, de surcroit, n'ont rien de romantiques ?
Dès le tout début on sait très bien que Ayla et Jondalar se retrouveront à la fin du volume alors pourquoi nous ennuyer pendant neuf-cents pages avec cette histoire ?
Voilà, une fois cette réserve de taille écartée, il reste un roman qui aurait pu être l'occasion rêvée d'une analyse de fond sur ce qu'aurait pu être l'humanité si elle avait fait le choix sectaire.
On voit très bien que l'humanité aurait pris un tout autre chemin si elle avait compris toute la richesse d'un mélange des cultures. C'est, pour moi, le seul intérêt de ce roman.
Le postulat de départ est néanmoins biaisé. L'histoire est écrite par les vainqueurs. Et si les races humaines disparues étaient "les gentils" et la survivante (nous) , la méchante ? Nous sommes ceux qui ont "inventé" le racisme, le sexisme, le pouvoir, gardons cela à l'esprit.
Et pour étayer ce propos, je me dois de souligner un passage sur l'hermine qui m'a fait bondir. C'est un tel ramassis de préjugés sans fondement naturaliste que je n'ai pu m'empêcher de le rapprocher des mêmes préjugés appliqués aux humains. Si l'auteure se laisse berner par des récits spécistes concernant un mustélidé d'aujourd'hui, dont on connait les meurs et la biologie, comment peut elle parler d'espèces animal vivant il y a des millénaires ? Voilà qui discrédite tout le roman.
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Attention, pour ceux qui ne l'on pas lu : SPOILER !

Troisième tome où Ayla et Jondalar font la connaissance des Mamutoi, chez lesquels ils passent un peu de temps, et où Ayla est pour la première fois confrontée à la vie dans une tribu chez les Autres.

Moins bien que les deux premiers à cause de beaucoup de redites et de scènes érotiques répétitives, les deux étant lassants....

En outre les atermoiements entre Ayla et Jondalar finissent par être ridicules à force de redite. Ce tome aurait pu être 50 % moins long et bien plus percutant.

Un peu lassant donc, car on s'enferre dans du délayage au détriment de la progression de l'histoire.
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