AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Grecie


Telle un onagre têtu, je poursuis mon périple auprès de Jondalar et d'Ayla, les Enfants de la Terre, dans ce quatrième tome, le Grand Voyage, où ils se dirigent tous deux vers l'ouest afin de rejoindre le peuple du premier. Un itinéraire long de plusieurs milliers de kilomètres et de presque un an.

Le tome précédent m'avait nettement refroidie alors que la saga s'annonçait sous les meilleurs auspices. Souvenez-vous, dans les Chasseurs de Mammouths, les deux personnages, niais au possible, passaient leur temps à se lamenter sur leur histoire d'amour. Dans ce quatrième tome, ils ont dépassé ce stade, la Grande Mère en soit louée ! et leurs préoccupations sont toutes autres. Il leur faut en effet survivre durant une odyssée particulièrement éprouvante.

J'ai trouvé ce roman immersif, quoique mes misérables connaissances en géographie m'aient empêchée de comprendre toujours parfaitement les détails des descriptions faites par l'auteur (qui auraient sans doute gagné à être allégées). Il y avait cependant du charme à se trouver plongée dans une nature disparue, auprès de personnages qui en savouraient autant qu'ils en subissaient les rigueurs et les beautés. Une nostalgie à se dire que, non, nous ne pourrons jamais, nous autres humains du 21ème siècle, vivre à ce point dans cette intimité sensuelle avec notre environnement. Les scènes de sexe que je trouvais répétitives et assommantes dans le tome 3 y gagnaient en sens (pas toutes quand même et je ne peux m'empêcher de vous délivrer cette perle, attention prenez une inspiration : "Soudain, il cria son nom, elle se pressa contre lui, et une immense explosion les submergea, tel le soleil qui inonde la vallée de ses derniers rayons dorés avant de plonger derrière les nuages noirs qui rehaussent l'or incandescent de sa lumière céleste.")

Beaucoup de scènes restent cependant très caricaturales, notamment lorsque nos héros, deux Candides avant l'heure, découvrent que le mal existe dans l'être humain en la personne d'Attaroa, une chef de clan S'Armunai. A noter que l'auteur justifie sa cruauté par la folie induite par les traumatismes subis dans son passé : c'est tellement plus facile ! Bref, peu de finesse psychologique. En contrepoint, Ayla reste quant à elle l'héroïne accomplie et au grand coeur du tome 3 et manque de peu, au vu des miracles qu'elle fait devant tout le monde, être assimilée par les gens qu'elle rencontre à la Grande Mère elle-même.

Ceux qui ont adoré comme moi le Clan ou Têtes Plates du premier tome (les Néenderthal) auront le bonheur hélas trop bref d'en rencontrer à nouveau quelques représentants dans ce tome.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (5)voir plus




{* *}