Un petit livre fort clair et qui nous laisse espérer un retour à la bicyclette. L'auteur nous appâte avec les souvenirs de notre première fois à vélo, les chansons mythiques "A bicyclette" de Montand, Bourvil etc... des films cultes qui nous donnent l'envie de les revoir.
Une fois en condition, on serait prêt à chevaucher l'engin à deux roues et se griser de liberté, de paysage, de profiter de cette griserie pour faire le tour de Paris à défaut du Tour de France.
Puis, vient le rêve, une fois bien installés de notre ivresse, on pousse encore et encore la folie, repousser les limites et appliquer tous les avantages de cette machine si maniable, légère, écologique, économique, pour désengorger les villes des autos polluantes et bruyantes, encombrantes et responsables de la pollution du monde urbain.
Oui, en quelques pages l'auteur nous met l'eau à la bouche, et on espère que le grand marionnettiste tirera une bonne fois pour toute la bonne ficelle pour faire prendre conscience que des solutions simples sont à notre portée de mains mais on continue à fermer les yeux à se boucher les oreilles à faire l'autruche en permettant uniquement une circulation alternée ou d'autres solutions qui n'en sont pas.
Allez donc faire un tour à Amsterdam, le vélo est roi, et ça fonctionne très bien, à croire que les français sont trop attachés à leur petit confort et pour une baguette de pain ils dégainent leur télécommande de leur INDISPENSABLE petite ou grosse AUTO pour ne pas bouger leurs petites jambes et abîmer leur fessier.
Des solutions il y en a, nous crie haut et fort l'auteur et j'approuve son raisonnement, plus qu'une éloge à la bicyclette c'est un cri d'alarme pour qu'enfin on ouvre les yeux et qu'on les tourne vers ce vélo en ville. Et bien sûr, le plaisir du vélo à tout moment pour le loisir aussi.
Vive le vélo et la marche à pied. Et n'allez pas dire oui mais moi je travaille là haut et mes courses et mes mômes vont à l'école là-bas etc... et alors comment ils font ceux qui n'ont pas de voiture. Ça ne les empêche pas de vivre ! Bien sûr reste les indispensables transports pour les livraisons et les urgences médicales ou autres mais pour le reste la conciliation d'un bon réseau de transports en commun et du vélib ou son propre vélo, il est tout à fait possible de faire des villes sans voitures, quel bonheur !
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Le livre, très intéressant, nous fait l'éloge de la bicyclette. de cette manière de vivre, de contempler le monde, propre aux voyages à vélo. Que ce soit pour récupérer le pain, se promener sur les chemins ou pédaler chaque matin, l'auteur relève le défi haut la main. Néanmoins, j'ai eu du mal à accrocher sur toute une partie du livre :
lorsqu'il se met à parler des coureurs, nécessaire à la compréhension de l'histoire du vélo, mais aussi le passage de l'utopie. Sûrement car je ne m'attendais pas à l'histoire du vélo, ni à rêver le monde autrement via cette lecture.
Étant un livre assez accessible, vous plonger dedans ne vous coûtera pas beaucoup. Mais, une partie de vous rêvera de cette bicyclette, et des souvenirs viendront coller votre esprit.
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(p.36)
Regardez dans la rue les convertis récents au cyclisme : ils discutent entre eux ( de l'itinéraire, du paysage, du temps) ou naviguent de conserve en silence, mais n'utilisent jamais (presque jamais) leur téléphone portable. Le spectacle qu'ils offrent est aux antipodes de la scèe classique à laquelle nous assistons quotidiennement de nos jours à la terrasse de n'importe quel bistrot : celle où l'on voit deux personnes, attablées ensemble mais en grande conversation avec des interlocuteurs invisibles sur leurs téléphones portables respectifs
Le vélo, c'est une écriture, une écriture libre souvent, voire sauvage - expérience d'écriture automatique, surréalisme en acte ...
Au moment même où l’urbanisation du monde condamne les rêves ruraux à se réfugier dans les clichés de la nature aménagée (les parcs régionaux) ou dans les simulacres de la nature imaginée (les parcs de divertissement), le miracle du cyclisme refait de la ville une terre d’aventure ou, à tout le moins, de voyage. – p.10
On sait que la bicyclette, comme la nage, ne s’oublie pas. Mais il y a plus. La connaissance progressive de soi à laquelle correspond l’apprentissage du vélo laisse des traces à la fois inoubliables et inconscientes. C’est un paradoxe qui fait son originalité : le paradoxe du temps et de l’éternité, si l’on veut.
La ville se décentre comme se décentrent les demeures et les foyers avec la télévision et l’ordinateur, et comme se décentreront les individus quand les téléphones portables seront devenus à la fois des ordinateurs et des télévisions. – p.52
2028 : on apprend qu?un homme décédé en 1978 à la suite d?un cancer vient d?être ressuscité par une équipe française qui, soutenue en secret par la présidence de la République, a pris une avance considérable dans le domaine de la cryogénisation, technique qui permet le refroidissement du cadavre jusqu?à ? 196 °C, puis sa « réanimation ».
Le héros de cette histoire, brillant universitaire né en 1940, est confronté au fait d?avoir à reprendre sa vie après une interruption d?un demi-siècle qui perturbe ou anéantit ses relations de parenté et d?amitié?
Ressuscité ! est une farce politico-scientifique, dans le style de la Sacrée semaine, qui aborde frontalement les questions de la vie, de la mort et de l?avenir de l?humanité.
Marc Augé est l?un des plus grands anthropologues français. Ancien élève de l?École normale supérieure, il a présidé l?École des hautes études en sciences sociales, où il a succédé à Fernand Braudel, Jacques le Goff et François Furet. Fondateur du Centre d?anthropologie des mondes contemporains de l?EHESS, il est l?auteur d?une quarantaine de livres qui font autorité, dont Génie du paganisme, Non-lieux ou encore Une ethnologie de soi.
Il a, plus récemment, publié La sacrée semaine qui changea la face du monde, qui a connu un grand succès.
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