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Critique de InsulaDulcamara


De l'oeuvre de François Augiéras (1925-1971), on retient généralement Une adolescence au temps du Maréchal, le Voyage au Mont Athos et le superbe le Vieillard et l'enfant, plus rarement ce récit d'une brève centaine de page paru anonymement en 1962, avec pour seule mention "par l'auteur du Vieillard et l'enfant". C'est qu'il existe en effet entre ces deux textes plus d'une affinité. Récit d'apprentissage, comme le laisse présumer son titre, mais singulièrement poétique, stylisé, il raconte l'expérience d'un adolescent placé chez un étrange prêtre de trente-cinq ans dont les pratiques de la macération confinent au chamanisme. Il est aussi question d'apprentissage sexuel, avec le prêtre puis avec un jeune garçon dont la beauté se confond avec celle des paysages périgourdins dans lesquels se situe l'action.
Le style est beau, exact, d'un classicisme dépouillé : les phrases sont courtes, le vocabulaire simple, monosyllabique ("il but à longs traits doux et graves"). Presque aucune métaphore, ou alors les moins sophistiquées possible : "La terre tournait lentement dans un ciel pur strié de nuages roses pointus comme des avants de barque". Les imparfaits du subjonctif, les inversions ("trop loin des hommes pour les jamais rejoindre"), l'usage de certains mots dans une acception rare ou désuette font de la langue d'Augiéras une langue atemporelle, indatable.
Lire la suite : http://ivressedupalimpseste.blogspot.com/2008/07/franois-augieras-lapprenti-sorcier.html
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