Dans l'onglet « recommandations » personnalisées de Babelio, je trouve, en vrac, les rubriques suivantes : « viol », « dépression », « suicide », « esclavage », « culpabilité », « chômage »…
Accoutumée aux lectures difficiles et à la violence en littérature, j'étais donc a priori bien armée pour découvrir
Moscow du Brésilien
Edyr Augusto, paru aux éditions Asphalte et gagné grâce à l'opération Masse critique (merci !).
Eh bien, ce court roman arrive en tête des lectures les plus dures faites ces derniers mois, ex aequo avec le Jour où Nina Simone a cessé de chanter (D. al-Joundi, M. Kacimi).
Tinho, personnage principal et narrateur de cette histoire, fait partie d'une sorte de gang sévissant sur l'île de
Moscow, surnom de l'île de Mosqueiro. Entre viols, cambriolages, assassinats, sexe, drogue, alcool, et mêlant divers milieux sociaux, c'est un roman noir, très noir que le journaliste brésilien nous donne à lire. Les phrases courtes font écho à la brutalité de l'action et le lecteur, fasciné, ne trouvera ici aucune condamnation morale. Tinho est un personnage étrange, que l'on ne peut s'empêcher de trouver attachant malgré sa noirceur et son absence de lucidité sur ses actes.
Un roman que je conseille mais dont vous ne sortirez pas indemnes !