La kronik d'Eppy
Castanhal, dans l'État du Para, au nord du Brésil. Wlamir Turvel, trafiquant en pleine ascension, tabasse Alfredo Pastri afin de lui extorquer sa scierie, puis viole sa femme sous les yeux de leurs enfants, Isabela et Fred. Ceux-ci jurent de venger leurs parents. Des années plus tard, Isabela a suivi l'ascension de Turvel, est devenue sa maîtresse et est enceinte de lui. Sa vengeance emportera tout sur son passage.
Le Brésil, ses clivages, le pouvoir, la drogue, la corruption, la prostitution…
Voilà pour le cadre et l'ambiance générale de ce roman.
Une famille détruite au titre de cette soif de pouvoir qui balaye tout sur son passage. Une vengeance qui couve pendant de longues années, réfléchie, planifiée, jusqu'à son assouvissement.
Les destins de tous les protagonistes de l'histoire, qui se croisent, se frôlent, s'emmêlent, telles les vipères évoquées dans le titre.
Les dégâts collatéraux sur ces vies détruites, ôtées, changées… Inévitables.
Cette fin implacable, qui ne peut-être autre. La vengeance n'apporte jamais le bonheur.
Un livre fort, percutant, noir, très noir.
Le sentiment, à la lecture de certains passages, noirs, collants, puants, de m'engluer dans du goudron.
151 pages qui se dévorent rapidement, en phase avec le rythme de l'écriture.
À découvrir, mais pas un jour où le moral s'est fait la malle.
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