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EAN : 9782918767510
160 pages
Asphalte (05/03/2015)
3.82/5   31 notes
Résumé :
Castanhal, dans l'État du Para, au nord du Brésil. Afin de lui extorquer sa scierie, Wlamir Turvel, trafiquant ambitieux, tabasse Alfredo Pastri, puis viole sa femme sous les yeux de leurs enfants, Isabela et Fred. Ceux-ci jurent de venger leurs parents. Mais des années plus tard, Fred a tourné la page et s'est installé aux États-Unis.
Isabela, elle, n'a rien oublié. Déterminée à aller jusqu'au bout de sa vengeance, elle a suivi méticuleusement l'ascension d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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L'intrigue se déroule à Castanhal, au Brésil où un gros bonnet du commerce de la drogue tabasse à mort le propriétaire d'une scierie, afin de le forcer à lui céder son affaire… non sans avoir préalablement violé sa femme sous le regard terrorisé de leurs enfants. Si Fred est parvenu à surmonter le traumatisme en partant s'installer à New York, Isabella, en revanche, prépare soigneusement sa vengeance. le bourreau de ses parents est désormais gouverneur de la région. À force de manoeuvre, elle a réussi à gagner sa confiance…
“Ma vie ne ressemble à aucune autre. Ma vie, c'est ma vengeance. C'est ça qui m'a fait tenir. Qui m'a gardée en vie. Et chaque fois que j'entendais parler de Wlamir Turvel, je devenais plus forte.” le bourreau de ses parents est désormais gouverneur de la région. À force de manoeuvre, elle a réussi à gagner sa confiance…
A travers l'histoire d'une vengeance, c'est toute la corruption et la violence de la société brésilienne qui nous sont décrites dans ce polar, bien loin des images colorées du Carnaval. Elles s'abattent sur la plupart des petites gens qui essaient tant bien que mal de rester dignes et le plus humains possible. Mais les vies humaines ne valent rien comparées à l'avidité des dirigeants et des hommes d'affaires plus immoraux les uns que les autres. le sexe est une monnaie. La police et la presse sont elles aussi corrompues et enterrent les “affaires” de meurtres et de corruptions avant même qu'elles n'aient le temps d'éclater. J'ai été happée par la description des relations humaines, la pauvreté morale de la plupart des personnages et l'étendue de la vengeance d'Isabela. le rythme du récit est syncopé. Une tension soutient la lecture. C'est cru, violent, brillant. Un roman noir, noir, noir….

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Un feu d'artifice comme tous les ans, au Centre Architectural de Nazaré, au Brésil. Profitant de ce feu d'artifice, un commando assassine une famille, les Pastri, en quelques instants. Les raisons de cet assassinat ? La vengeance d'Isabel, qui a été témoin, enfant, avec son frère Fred, de l'extorsion de la scierie de son père, à Castanhal, plus au Nord, avec violences sur celui-ci et sur sa mère, par Wlamir Turvel, devenu depuis gouverneur d'État. de cet assassinat réchappera Isabel, tout comme Fred, installé désormais aux États-Unis.

Au fil du récit, nous entrons, progressivement et efficacement, dans l'engrenage de cette vengeance, un véritable nid de vipères aux multiples personnages, époques, lieux… qui mettent en évidence, avec brio, la corruption gangrénant le pays jusqu'à ses plus hautes sphères.

C'est vif, c'est cohérent, c'est pertinent, des premières lignes au dénouement. C'est un thriller politique qui m'a entraînée sans coup férir dans ses filets, ce qui n'était pas forcément gagné, puisque c'est loin d'être un de mes genres de prédilection .

Encore une découverte intéressante aux éditions Asphalte.
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Le troisième roman d'Edyr Augusto à paraître aux éditions Asphalte nous amène de nouveau dans l'État du Pará. Après les rues de Belém et les villégiatures de l'île de Mosqueiro, c'est au coeur de l'Amazonie et du pouvoir local qu'Augusto nous entraîne, sur les pas d'Isabela Pastri, séduisante et brillante jeune femme prête à tout pour venger l'humiliation de sa famille, le passage à tabac de son père et le viol de sa mère par un trafiquant de drogue alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Or, Wlamir Turvel, depuis l'époque où il s'appropriait ainsi la scierie de la famille Pastri, est devenu le gouverneur du Pará.
C'est à travers une construction polyphonique et tortueuse dans laquelle se mêlent personnages et divers moments du récit qui vont finir par s'emboîter pour donner un tout cohérent qu'Edyr Augusto insuffle à son roman la vitesse et le suspense qui en font autre chose qu'une histoire de vengeance de plus. Au fur et à mesure que les pièces du puzzle se mettent en place sous les yeux du lecteur, la lumière se fait sur les motivations de chacun, sur les coups du destin qui frappent les protagonistes et les projettent les uns contre les autres, tandis que la tension va crescendo vers un dénouement que l'on pressent forcément violent.
Par la même occasion l'auteur pointe la corruption et, comme dans Belém et Moscow, cette société dans laquelle les corps sont devenus des marchandises comme les autres et donc, pourquoi pas les armes par lesquelles peuvent s'exercer la violence ou la vengeance. le crime fondateur peut-il réellement être vengé ? La vengeance peut-elle apporter la paix ou n'est-elle qu'un moyen d'éviter de vivre une vie dont on ne veut plus vraiment ? La lâcheté est-elle chez ceux qui préfèrent tirer une croix sur le passé ou chez ceux qui s'y refusent ? Ce sont là quelques questions parmi d'autres que pose Edyr Augusto dans ce roman tendu et violent dont le lecteur pourra tirer ses propres conclusions. Autant dire que cela vaut le détour.
Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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La putain du gouverneur.
On avait été violemment secoué par l'épisode précédent du brésilien Edyr Augusto, qui nous avait emmené à Belém dans ce mystérieux état du nord du Brésil qu'est le Pará, à l'embouchure de l'Amazone.
Avec la hâte de voyager de nouveau avec cet auteur au style original, et dans le même temps, l'appréhension de retrouver les ambiances dures et violentes qu'il décrit sans concessions.
Voici donc Nid de vipères.
Bien sûr on retrouve ici le mystère exotique de cette région méconnue, bien sûr on est de nouveau secoué par la violence décrite, la dureté du regard de l'auteur et le cynisme avec lequel il décrit son pays : il n'est certainement pas sponsorisé par l'office du tourisme de Belém.
Mais ce petit bouqin (160 pages seulement) n'a pas la puissance du précédent.
Reste que Edyr Augusto manie la plume sans défaut et que cette histoire menée tambour battant se lit à vive allure, pressé que l'on est de sortir (si possible indemne) de ce nid de vipères.
Ça commence par un massacre (un soir de feu d'artifice !), ça se finira de même quelques jours plus tard et l'on devra remonter pas mal d'années en arrière pour une autre scène peut-être encore plus violente même si c'est dans un autre registre. On peut pas se plaindre, Augusto nous en donne bien plus que pour notre argent (quelques euros en ebook).
Une histoire de vengeance pour ce qui s'est passé il y a longtemps : un frère et surtout une soeur vont retrouver les traces de celui qui a brisé leur famille et tout cela va, bien évidemment, très mal finir pour les uns comme pour les autres.

[...] Une vengeance. Une sacrée vengeance. Et maintenant ? Il y avait largement de quoi bosser. Ce serait sans doute le plus gros sujet de toute sa carrière. Il se demanda si ce n'était pas également la dernière limite à ne pas franchir, s'il ne risquait pas de se mettre sérieusement en danger. À nouveau, il lut et consulta tout. Il réfléchit à la marche à suivre. Un vrai nid de vipères.

Pour venger les siens, la frangine a trouvé le point faible du malfrat : sans surprise, le sexe et elle n'hésitera pas à faire la pute (désolé, mais chez Augusto on ne s'embarrasse pas de périphrases et on appelle une chatte, une chatte) pour être 'conviée' aux partouzes (un thème déjà évoqué dans Belém) de celui qui devenu le tout puissant gouverneur de l'état du Pará.
Jusque là tout irait bien mais on n'a pas du tout accroché à l'histoire du frangin et de sa star de girl friend : ce volet là et les péripéties qui vont avec, ne nous ont guère semblé crédibles dans le contexte et viennent un gâcher ce qui aurait pu être une vengeance qui tourne mal et qui aurait été menée à cent à l'heure.
Il aurait fallu concentrer cette histoire pourtant déjà guère épaisse et l'on aurait préféré profiter du talent de portraitiste de l'auteur pour s'attarder sur les personnages de la frangine et du journaliste.
Mais surtout que cela ne vous empêche pas de découvrir cet auteur remarquable qui nous apporte un peu d'originalité dans le rayon polars. Peut-être d'ailleurs faudrait-il commencer par cet épisode-ci, plus facile à lire, plus accessible, et enchaîner sur Belém ensuite.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/s..
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Fred Pastri est Brésilien. Il vit aux États Unis avec une chanteuse en pleine ascension. Un soir il reçoit un mail de sa soeur Isabela. Elle est en danger , il doit partir, la retrouver au plus vite.



Quelques années plus tôt, Isabela et Fred se trouvaient chez eux en famille à Catstanhal lorsque Wlamir Turvel, convoitant la propriété située à un endroit stratégique pour son trafic de drogue, a brisé leur vie à jamais. Sous les yeux des deux enfants il a torturé leur père, violé leur mère pour que celui-ci accepte de signer la cession de sa propriété. La famille ravagée par la douleur a dû tout quitter. le frère et la soeur ont juré vengeance. Les années ont passé. À coups de meurtres, de corruption, de trafics en tous genres Wlamir Turvel a gravi un à un les échelons du pouvoir politique. Il est devenu le gouverneur de l'État du Parra. Fred est passé à autre chose, il s'est exilé aux États Unis pour oublier. Mais pour Isabella, après des années de préparation, après avoir gagné la confiance du gouverneur, être devenue sa maîtresse, l'heure de la vengeance a sonné.

Ce court roman nous montre un Brésil ravagé par la violence, la corruption et le trafic de drogue. Un Brésil bien loin des côtes paradisiaques de Rio, de la samba. Un Brésil où ce sont les bandits qui mènent la danse en toute impunité.

Ce roman sur la vengeance est un roman coup de poing. Isabelle ne vit que pour elle, que par elle, elle est déjà morte à l'intérieur.

"Ma vie ne ressemble à aucune autre. Ma vie, c'est ma vengeance. C'est ça qui m'a fait tenir. Qui m'a gardée en vie. Et chaque fois que j'entendais parler de Wlamir Turvel, je devenais plus forte."



Nid de vipères est un roman d'une extrême violence. La violence subie par la famille d'Isabella il y a des années, la violence qu'elle se fait subir à elle-même allant jusqu'à se prostituer pour parvenir à ses fins. La violence présente partout dans ce pays contrôlé par le trafic de drogue.


J'ai été saisi par ce roman, par son rythmé effréné, on ne respire pas dans ce livre. On est en apnée. le rythme du roman est accentué par le style de l'auteur fait de phrases courtes, lapidaires. L'absence de ponctuation dans les dialogues rend parfois la compréhension difficile. On ne sait pas tout de suite qui parle, mais on s'habitue vite à ce rythme sans temps mort. On est emporté par le récit. Oui ce roman est bien un roman coup de poing. A découvrir absolument.

"Wlamir Turvel. Je suis né maudit. Mon père, jamais vu. Ma mère m'a balancé aux bonne soeurs parce qu'il fallait bien continuer à faire le trottoir. Mais aujourd'hui, ça va, pour la vieille. Je lui ai donné tout ce dont elle avait besoin. C'est comme ça quand on est un bon fiston. Je savais qu'il me faudrait lutter pour obtenir tout ce que je désirais. Rien ne serait jamais gratuit pour moi. À douze ans, je travaillais déjà, je charbonnais, j'arnaquais les cons et je me faisais mon fric. J'ai appris à vivre. J'ai tué pour vivre."
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Wlamir Turvel. Je suis né maudit. Mon père, jamais vu. Ma mère m’a balancé aux bonnes sœurs parce qu’il fallait bien continuer à faire le trottoir. Mais aujourd’hui, ça va, pour la vieille. Je lui ai donné tout ce dont elle avait besoin. C’est comme ça, quand on est un bon fiston. Je savais qu’il me faudrait lutter pour obtenir tout ce que je désirais. Rien ne serait jamais gratuit, pour moi. À douze ans, je travaillais déjà, je charbonnais, j’arnaquais les cons et je me faisais mon fric. J’ai appris à vivre. J’ai tué pour vivre. J’ai même pas fini la primaire, mais j’en sais plus que n’importe quel fils à papa. Plus tard, je me suis acheté un diplôme. Je savais que j’en aurais besoin. Dans la vie, il faut connaître le point faible des autres. Rien de plus. Le reste, ça vient tout seul. Je ne suis pas né pour être pauvre. J’ai fait pas mal de livraisons. J’ai mis de côté. J’avais déjà ma petite flotte de barques motorisées pour transporter la marchandise. Je graissais la patte du maire. Selon mon bon plaisir. Je connaissais ses affaires. Ce sale con. Se chiait dessus. Je regardais la mairie et je savais qu’un jour c’est moi qui y serai. On m’a parlé du trafic d’herbe. Pas compliqué. On en plante ou on en fait venir. Belém en consommait des tonnes. Il fallait de la place. La scierie Rio Fresco, par exemple. Cet Alfredo, un vrai débile.
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Wlamir Turvel. Je suis né maudit. Mon père, jamais vu. Ma mère m'a balancé aux bonne soeurs parce qu'il fallait bien continuer à faire le trottoir. Mais aujourd'hui, ça va, pour la vieille. Je lui ai donné tout ce dont elle avait besoin. C'est comme ça quand on est un bon fiston. Je savais qu'il me faudrait lutter pour obtenir tout ce que je désirais. Rien ne serait jamais gratuit pour moi. À douze ans, je travaillais déjà, je charbonnais, j'arnaquais les cons et je me faisais mon fric. J'ai appris à vivre. J'ai tué pour vivre.
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Grâce à un passe-partout, les trois hommes entrent dans l’appartement 1201. Silencieusement, prudemment. Dondinha est la première à comprendre. Alors que la foule pousse des ah ! à la vue des bouquets, des étoiles, des bombes et des serpentins qui illuminent le ciel, la domestique reçoit la première balle au cou. Elle tombe et geint, immobile, impuissante, tandis que Maria prend une balle à son tour et laisse tomber son téléphone. Sans la moindre résistance, figés par la peur, les autres se font tuer, sans précipitation, sans passion, avec des gestes précis et professionnels. Avant que tout s’efface, à la lumière des feux d’artifice striant le ciel, Maria voit le gardien de nuit sur le seuil du salon, allongé dans une flaque de sang. En sortant, une dernière balle, miséricordieuse. Au milieu du feu d’artifice et des cris de joie, six personnes ont été assassinées avec des armes de gros calibre. Père et mère, deux filles, l’employée de maison et le gardien, Walter Vasconcellos.
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[...] Quand ils reprendront leur voiture, emmène-les faire un tour et fais-les disparaître. Disparaître. Je veux qu’il ne reste plus rien. Plus rien de la voiture, plus rien d’eux, entendu ? Prends avec toi des gens discrets, des gens de confiance. Tu m’as bien compris ? Appelle-moi quand ce sera fait.
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Ma vie ne ressemble à aucune autre. Ma vie, c’est ma vengeance. C’est ça qui m’a fait tenir. Qui m’a gardée en vie. Et chaque fois que j’entendais parler de Wlamir Turvel, je devenais plus forte.
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Vidéo de Edyr Augusto
L'auteur brésilien Edyr Augusto explore au fil de ses romans les turpitudes de Belém, la capitale amazonienne. Colin Niel a créé une série policière située en Guyane, autour du personnage du capitaine Anato, un gendarme noir-marron à la recherche de ses origines. Dialogue d'un continent à un autre autour d'un territoire au coeur des enjeux contemporains.Avec : Colin Niel (France) et Edyr Augusto (Brésil, en visioconférence depuis le Brésil)
En partenariat avec l'Ambassade de France au Brésil et l'Alliance française de Belém
Présenté par Gladys Marivat
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