C'est aujourd'hui dimanche

La littérature pour témoigner de faits historiques.

Vous voyez comme moi cette petite fille déterminée, en action. C'est assez contradictoire avec les barbelés ! Et pourtant, c'est de ça qu'il s'agit : d'un camp, qui a existé dans le Tarn, dans la France dite libre en 1942. Un camp de femmes ou des enfants étaient présents comme Hélène et sa mère.
Elles sont polonaises et cela suffit pour les arrêter et les enfermer.
Cette BD sert un devoir de mémoire. Mary a enquêté sur ce camp méconnu et son histoire. Elle a réussi à rencontrer Hélène, la petite fille de la couverture, toujours en vie... J'en parlerai plus en détails dans un prochain post.

Hélène a témoigné après tant d'années, de son passage au camp de Brens dans le Tarn en 1942. Ce témoignage si précieux est relaté ici tantôt en noir et blanc pour les passages de l'enquête, tantôt pour l'histoire elle-même.
Des femmes donc sont retenues, internées plutôt, pourquoi ? Elles sont résistantes, juives, antifascistes, réfugiées parfois. Et ça,suffit pour les arrêter !

On suit ici Hélène et sa mère, polonaises, et c'est tout leur malheur. Sa mère fait tout pour la protéger, l'empêcher de comprendre que certaines femmes, oui partent à Auschwitz, qu'elles ne reviendront pas !
A quoi tient la vie quand La grande Histoire s'en mêle ?

Cette histoire est nuancée en partie parce que Hélène ne sait pas, ne sait plus, ne savait pas déjà, tout ce qui se passait dans ce camp à Brens vers 1942.

Comme elle était belle cette lecture. A la fois douce et dure. de celle qu'on voudrait pouvoir ignorer mais qu'il est pourtant nécessaire de lire.

J'ai découvert, grâce à ce livre, l'existence d'un camp réservé aux femmes pendant la deuxième guerre mondiale, dans le Tarn. Oui oui vous avez bien lu...je ne pense pas être la seule à ignorer cette partie de l'histoire car si on connait tous celui de Drancy il faut avouer que celui de Brens est plus confidentiel.

L'illustration de ces vies volées et abîmées à des anonymes ne peut pas laisser indifférent. Victimes cachées d'une partie des horreurs commises pendant cette période.
Il y a notamment un passage saisissant d'horreur où une entreprise ( Farben pour ne pas la citer, liée à BAYER, vous savez cette marque pharmaceutique qu'on trouve partout et qu'on consomme encore...) passe commande d'un "lot de femmes " pour leurs " expériences ". Dire que tout ça ne date que de quelques décennies me laisse toujours perplexe et profondément triste. 

Pour résumer "C'est aujourd'hui Dimanche" est un excellent ouvrage, à mettre entre toutes les mains ! 

Je découvre avec cet ouvrage qu'un, voire plusieurs, camps a/ont existé en France pendant la seconde guerre mondiale.

Mary, le personnage qui découvre une stèle qui évoque ce camps, a retrouvé la trace d'Hélène qui est vivante et va pouvoir lui conter son histoire. Ses 12 ans...

Les auteurs nous font découvrir l'histoire d'Hélène P qui sera internée avec sa Maman au camp de Brens, dans le Tarn,en 1942. Pourquoi?Elles sont polonaises...

Les dessins sont doux, délicats.
Seule Hélène est en couleur dans la BD. Je me suis demandée si c'était parce que c'était la seule survivante.

Les mots eux, sont pesés mais lourds de sens. Durs, même. pour une réalité qui l'est tout autant.
Des camps de femmes et enfants. Des laboratoires pharmaceutiques qui ont utilisés des échantillons de gens pour tester des somnifères...

On ne peut que saluer ce travail de recherche et de mémoire qu'on fait les deux auteurs.

Merci!

A lire!

Une très belle BD qui relate l'histoire de Hélène P et de sa maman, internées au camp de concentration de Brens près de Gaillac, en France libre. Superbes dessins en noirs et blancs, très épurés et expressifs, presque des esquisses. Seule Hélène, enfant à l'époque est en couleur, et ce procédé, très simple, n'est pas sans rappeler celui employé par S. Spielberg dans la liste de Schindler. La BD raconte l'irruption de la police dans la vie d'Hélène et de sa maman, l'arrivé au camp, la vie, difficile, les mauvaises nouvelles et finalement la sortie, pour ceux qui ont eu la chance de ne pas partir en Allemagne. le récit est précieux, car témoignage d'une époque sombre et triste pour l'homme. C'est parfois très émouvant. La fin de la BD donne quelques explications bienvenues sur le camp et la vie dans le camp. Pour ne pas oublier. Pour que les hommes, comme a pu le dire Primo Levi, se tiennent sur leur garde

Au hasard d'une promenade dans la campagne tarnaise, aux environs de Gaillac, la narratrice découvre une stèle commémorant le camp de Brens, camp d'internement de femmes étrangères, ou juives françaises pendant la seconde guerre mondiale.

Interpelée par ce pan d'histoire dont elle n'a jamais entendu parler, ni dans sa famille, ni au lycée local, elle décide de partir à la recherche de l'histioire d ce camp et des femmes qui y ont été enfermées, voire de personnes qui y ont travaillé.

Mais hormis un livre en bibliothèque et une association cherchant à préserver la mémoire du lieu, elle a beaucoup de mal à trouver des survivants.

Jusqu'au jour où elle reçoit les coordonnées d'une vieille dame qui passa quelques semaines dans le camp de Brens lorsqu'elle avait 12 ans.

Et ce roman graphique raconte son histoire, les visites à l'oncle interné au Vernet, puis, l'arrestation avec sa mère (car étrangères non naturalisées françaises) dans leur maison d'Albi et l'arrivée à Brens.

La vie dans des baraquements de planches, avec pour tout repas, des bols de soupe claire en quantité insuffisante, les spectacles du dimanche - pièces du répertoire, chansons tristes ou révolutionnaires ...

Peu d'enfants, des bagarres entre femmes pour des motifs futiles qui cachent de grandes détresses, des adultes qui partent en voyage vers des endroits inconnus qui deviendront tristement célèbres, comme Auschwitz ...

Et puis un jour leur libération car il faut faire de la place : les camps doivent désormais héberger toutes les femmes juives, même les françaises, qui sont désormais raflées.

Et ce sera le retour en car vers Albi, et la reprise d'une vie à jamais marquée par cet épisode douloureux.

Un dessin enfantin tout doux, poru accompagner ces images des souvenirs d'Hélène.

Un pan de l'histoire de la région que je connaissais, mais qui est très largement méconnu ... Pas trop de publicité autour de ces camps d'internement français pour étrangers en situation irrégulière !

Lien : http://les-lectures-de-bill-..