Le temps est ce dont nous voudrions nous protéger, mais contre quoi il n’existe pour le Dasein aucune armure (sauf l’art) ; l’instant est la pointe acérée selon laquelle le Temps perce toutes nos défenses […] Le cinéma-art [incarne] l’essentielle pression, l’insistance ou l’instance de l’à-venir dans le présent.
L’image bat, c’est trop évident, comme un cœur, par diastole-systole […] le rythme est l’être même de la forme, son essence – et n’a rien à voir avec la simple et carcérale scansion, avec la mesure, dont la nature est d’être prévisible.
Jacques Aumont, L'Absence, l'Oubli.