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4,07

sur 324 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une île où les chats vivent comme des princes et puis un jour, ils disparaissent tous. L'administration offre aux habitants de l'île, à la place des chiens.
Une jolie fable contemporaine où on entre dans l'histoire dès les premières pages.
Des personnages simples et vrais qui n'aiment pas qu'on leurs mente et à qui on ne leur fait pas prendre des vessies pour des lanternes.
Il faut respecter la liberté de penser et d'agir.
Une belle fable pour un livre agréable à lire.
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Quelle profondeur dans ce petit livre ! Un véritable conte philosophique qui nous plonge dans une réflexion sur la facilité d'imposer une vision du monde aux autres et de leur créer des besoins inexistants.
Les chats animaux fondamentalement indépendants disparaissent pour être remplacés par des chiens mais que l'Etat et ses représentants décident d'appeler chats.
Ce postulat semble stupide et pourtant il finit par fonctionner. Que vont devenir les différents personnages, s'incliner ou entrer en résistance ?
Une véritable réussite que j'offrirais bien à mon ado car cette lecture est tout à fait accessible.
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Je découvre cette maison d'édition et cette auteure.

La couverture est épaisse et très jolie. C'est sobre et efficace !

Sur une île où tout le monde se connait, il va se passer quelque chose d'étrange. Tous les chats disparaissent ! L'incompréhension s'installe. Que s'est-il passé ?

Cette lecture est courte et légère.

L'auteure aborde des sujets en profondeur avec beaucoup de justesse. L'histoire est subtile et nous mène à la réflexion.

La plume d'Isabelle AUPY est fluide, poétique et très agréable. On est très vite captivé. C'est un sujet qui reste d'actualité.
Ce conte philosophique de 122 pages se lit d'une traite et c'est une belle découverte.
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Etonnant récit / roman de 122 pages qui plonge un peu son lecteur dans une soirte de récit philosophque par la découverte d'une île et de ses habitants qui vont découvrir du jour au lendemain que toute la population féline de leur petit monde isolé de tout disparaît, alors même que jusque là la présence de chats leur était indifférente.

Nous voilà plongé dans un tout petit monde d'anti héros (curé, maitresse d'école, gardien de phare, poète et narrarteur entre autres...) qui face à l'acharnement de leur autorité publique à leur fournir des chiens qu'il  faut  prendre comme chat, vont se découvrir, s'interroger et organiser une certaine résistance... Qu'est ce ce qui peut rapprocher des êtres qui, jusque là vivait ensemble dans une certaine indifférence à s'unir face à l'inconcevable, l'absurde, un pouvoir public dirigiste.... un certain monde ubuesque...

Récit clair, description des personnages simple mais éclairante, la nature humaine revisitée et le contre -pouvoir institué en bon sens, cette petite société nous fait comprendre un peu mieux chacun de soi.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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"L'homme qui n'aimait plus les chats" (2019) est un très court roman, tirant très franchement sur la fable, écrit par Isabelle Aupy.

Alors avec ce bouquin, j'ai vécu une expérience troublante.

D'une certaine manière, il s'agit d'une petite pépite. En quelques traits de contexte rapidement esquissés, Aupy parvient à explorer les modalités du langage et surtout ce qu'il contrôle, la liberté de penser et de formuler et l'endoctrinement. Et ceci en racontant simplement l'histoire d'insulaires perdant du jour aux lendemains leurs chats, remplacés par le gouvernement par d'autres... "chats", mais qui aboient et se tiennent en laisse. C'est un récit millimétré: rien n'en dépasse et chaque envoi d'idée est absolument précis. C'est donc extrêmement bien maîtrisé.

Pourquoi un 3/5, alors? Eh bien parce que finalement, j'ai trouvé le bouquin... Très simple. Si ses effets sont démesurés, pouvant amener à des heures de discussion au bas mot, le bouquin fait finalement peu d'effort pour nous y amener. Les thématiques sont passionnantes, bien sûr, et on le sait : il vous suffit de constater l'importance de la postérité de "1984" et de sa novlangue. Et "L'homme qui n'aimait plus les chats" frappe juste, mobilisant des idées obsédantes, mais le faisant un peu facilement. La faute peut-être à ce format de fable, qui en restant très général, s'adapte à tout mais manque de maestria pour engager le lecteur. C'est donc intelligent, certes, mais presque un raccourci vers des champs de questionnement. Disons, pour filer la métaphore, que ça ne demandera pas le même effort que paver une vraie route pour la même destination.

Mais bon, au vu de la longueur du bouquin, vous auriez tort de vous priver de cette lecture très agréable et sincèrement intéressante.
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Une petite lecture qui se rapproche énormément du compte, avec un message puissant et des personnages hauts en couleurs.

Un habitant, vivant sur une île, relate des événements passés. Un jour, tous les chats ont disparus. S'ensuit une aventure qui nous interpelle sur notre liberté, notre libre arbitre.
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« Imagine une île avec des chats. Des domestiques, des pantouflards et des errants, qui se baladent un peu chez l'un, un peu chez l'autre, pas faciles à apprivoiser, mais qui aiment bien se laisser caresser de temps en temps. Et puis aussi, des qui viennent toujours quand on les appelle, des qui s'échappent la nuit pour funambuler sur les toits, d'autres qui rentrent au contraire pour se blottir contre soi. » Si les chats se sentent si bien sur cette île, c'est que les habitants y vivent de manière libre, dans le respect des autres et de la nature sauvage. Aucune contrainte ne s'y applique, chacun est venu là pour se retrouver, être enfin soi-même. Tout le monde se connaît et se côtoie sans heurts. le jour où les chats disparaissent de l'île, une inquiétude gagne les habitants. Une menace ne va pas tarder à assombrir leur quotidien paisible.

« L'homme qui n'aimait plus les chats » est un texte court qui prend des airs de dystopie et de parabole. Ici le langage sera manipulé pour faire admettre une nouvelle réalité, pour contrôler et discipliner une population qui refusait de rentrer dans des cases. Isabelle Aupy montre ici la puissance des mots (on pense également à celle des images) qui peuvent modifier notre perception du monde. L'autrice nous appelle également à la vigilance. Ce n'est qu'après que l'on prend conscience de ce que l'on a perdu, de la liberté que l'on a laissé échapper. Il ne faut rien laisser passer, le moindre écart peut faire vaciller notre fragile démocratie. Isabelle Aupy en profite pour critiquer notre monde consumériste où l'envie s'est transformée en besoin et où l'on s'est éloigné de la nature.

« L'homme qui n'aimait plus les chats » est une dystopie originale qui met à l'honneur la liberté, l'altérité et nous demande de rester vigilants.
Lien : https://plaisirsacultiver.com/
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Il était une île sur laquelle les chats déambulaient sans contrainte. Une île où les habitants se connaissaient tous, remplissaient chacun le rôle qu'on attendait de lui, s'occupaient des chats et vivaient en bonne intelligence et en toute liberté. Et puis un jour, tous les chats disparaissent. Pourquoi ? Où sont-ils partis ? Personne ne le sait, mais des personnes venues du continent semblent avoir une solution pour remédier à ce problème. Une solution qui va totalement bousculer les habitudes des habitants de l'île et modifier leur vie.

Ce premier roman prend la forme d'un conte. Un conte relaté par l'un des habitants de l'île et qui a vécu toute l'histoire aux premières loges. Chacun des personnages a choisi de venir s'installer sur cette île battue par les embruns. Il s'agit pour eux d'un espace de liberté, d'un lieu où ils peuvent être eux-mêmes sans jugement. Une liberté incarnée aussi jusque-là par les chats. Et leurs disparitions et l'intervention des administrateurs du continent vont remettre en question cette liberté et la relation bienveillante qui s'était installée entre les habitants.

Isabelle Aupy choisit ici la forme allégorique pour nous faire toucher du doigt l'importance du libre arbitre mais aussi du choix des mots quand ils servent à nous faire penser autrement, à nous faire accepter une autre réalité qu'on veut nous faire passer pour la vérité.

Ce petit roman d'un peu plus de 100 pages se lit d'une traite. Derrière la métaphore, il nous appelle à la vigilance, à garder un esprit critique, à ne pas tout accepter sans y réfléchir.
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Lu dans le cadre des 68.
Fable dystopique originale.
Tous les chats, métaphore de la liberté, vont subitement tous disparaître d'une île.
On va parvenir à faire croire aux habitants de cette île que les chiens, qui sont utilisés comme remplacement, sont des chats. Absurde vous me direz !
A partir de là c'est une prise de conscience qui s'impose à nous.
L'auteur discute la place de la parole convaincante, la facilité d'inventer des besoins inexistants.
Avec subtilité, elle interroge les consciences qui sont manipulées, aliénées.
Ce petit conte satirique philosophique soulève avec intelligence notre relation aux autres.
C'est à découvrir et pourquoi pas à faire lire à nos jeunes !!
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