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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Elle est touchante cette BD ! Aurel dessinateur de presse parisien s'intéresse à ses racines ardéchoises avec tendresse.

Son père à la tête d'une PME de menuiserie va prendre sa retraite. Personne ne veut reprendre l'entreprise. Ses deux enfants ont des parcours divergents, loin du pays. Aurel met son art au service d'une enquête dans l'histoire de la menuiserie Froment.

Il fait alors en image et en texte, des interviews de tous, de son père, de sa grand mère, de son oncle, et de chacun des compagnons, pour comprendre la dureté du métier , son contexte régional , les désirs de chacun. Il examine tous les scénarios de reprise qui ont germé, toutes les difficultés administratives sans mélo.

C'est entrecoupé des repas mitonnés par la grand mère qui partage ses savoureuses recettes, et de petits moments de connaissance du travail du bois, pour les bricoleurs.

Il fait revivre une époque, un métier, un terroir, nous fait reconsidérer le rôle d'un patron responsable.
Le noir et blanc précis du trait parfois laisse la place à des paysages traités en dégradés de gris foncés comme en aquarelle, comme des moments de pause perdus dans les pensées.

Il a le souci de conserver une mémoire et témoigne d'une infinie nostalgie dans cet album hommage parfois drôle , lui qui aime bricoler le bois " on se demande bien pourquoi", mais qui s'y prend mal, comme dans l'épisode de découpe des cales.

Ce n'est pas une petite annonce pour une entreprise à reprendre avec ses outils, mais ça y ressemble quand même et c'est très original. Alors si l'aventure dans l'Ardèche vous tente, après tout, son père avait un diplôme d'ingénieur avant de succéder à Marcel le grand -père, faites vite ! Une menuiserie se meurt .


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Très belle BD documentaire et, en quelque sorte, autobiographique puisqu'Aurel se raconte à travers l'histoire de cette menuiserie qui est l'histoire de sa famille.
Le dessin en noir et blanc est remarquable et colle bien à l'atmosphère automnale et hivernale du récit, il associe d'encre et le fusain et offre des vignettes d'une beauté rare, paysages boisés, ciels menaçants, ou scènes d'intérieur avec un beau travail sur la lumière et les contre-jours.
De beaux portraits d'hommes et de femmes qui auront participé, chacun à leur manière, à la vie de cette entreprise, avec des désirs, des objectifs et des attentes différents.
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Une menuiserie au coeur de l'Ardèche existe depuis 4 générations. Lae patron va prendre sa retraite et son fils, le dessinateur Aurel, ne prendra pas la suite. L'histoire va donc s'arrêter.

Aurel choisit de raconter l'histoire de cette entreprise familiale ainsi que celle des femmes et des hommes qui y ont contribués. Aurel évoque sa famille mais aussi les compagnons qui ont travaillé avec son père.

Cette histoire est touchante, montre les difficultés à passer le flambeau dans le monde de l'artisanat. Elle évoque les nécessaires évolutions de certains métiers.

Aurel brosse de beaux portraits des différents acteurs de la menuiserie. Il met son talent pour les décrire avec leurs forces et leurs faiblesses. On le sent redevable de l'histoire familiale.

Aurel ne trahit pas les siens en ne reprenant pas l'entreprise car il lui permet de perdurer à travers cette BD.
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Une BD documentaire autour d'une entreprise familiale menacée de disparition. Ce sont des thématiques qui m'intéressent beaucoup : l'engagement, le collectif, le côté héritage, la responsabilité sociale, économique. Dans le genre, j'ai lu l'année dernière la BD LIP des héros ordinaires. Il y a aussi des romans qui traitent de l'histoire d'une entreprise (je pense à Ce qu'il nous faut c'est un mort d'Hervé Commère, que je n'ai pas pu terminer mais qui démarrait très bien). Cette BD est à la fois un pèlerinage de l'auteur, qui revient dans l'entreprise familiale avant sa fermeture et en même temps, un reportage sur l'artisanat, les PME en milieu rural. Les planches sont très sobres, peu (ou pas) de couleurs. Dis comme ça, ça ne fait pas très envie, peut-être. Alors que l'ensemble est très réussi. le dessin est très beau, précis et en même temps tout en retenu. On sent très fort le respect et l'admiration d'un fils, artiste, pour son père, artisan. Ca m'a beaucoup touchée. (septembre 2016)
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EXTRAIT: "JE SERAI CELUI QUI NE REPRENDRA PAS LA MENUISERIE

Cette phrase, je l'ai ressentie comme un leitmotiv au fil de l'album. Un sujet que l'auteur met en avant, met qu'il n'aborde qu'à la toute fin. Il préfère laisser parler ceux qui sont au boulot. Et pourtant, cette question de la filiation est évidente, c'est toute l'histoire de cette entreprise. Comment les fils de, en sont venus à prendre la place de leur père. C'est vrai que la "défection" d'Aurel ne pose pas de soucis pour son père, il le dit. Mais j'ai le sentiment d'une petite pointe de culpabilité chez l'auteur, qui aurait largement eu sa place dans le livre. "
Lien : https://chroniquesdelinvisib..
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"Mon père prendra sa retraite dans quatre ans.
Je suis dessinateur de presse. Ma soeur, physicienne.
Je serai le fis qui ne reprendra pas."
Avec ces quelques phrases posées en préambule de l'album, Aurel plante le décor de cet ouvrage en équilibre entre reportage, témoignage et portrait de famille. «La Menuiserie» raconte l'histoire d'une entreprise ardéchoise, celle des Froment, une «TPE» qui a vu passer les décennies et avec elles les changements technologiques, les crises, l'évolution des modes de consommation. de père en fils, les Froment ont toujours su s'adapter et la menuiserie est une affaire qui roule. Sauf qu'aujourd'hui, personne ne souhaite prendre la suite d'Arnaud ; la menuiserie est sur le point de fermer ses portes.

Retrouvez la critique complète sur Littérêves : https://littereves.wordpress.com
Lien : http://littereves.wordpress...
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