La connaissance, l’objet de la connaissance et le connaissant, ces trois choses constituent l’impulsion mentale vers l’action ; trois choses encore — l’auteur, l’instrument et l’action accomplie — maintiennent l’action une et la rendent possible.
La connaissance, l’oeuvre et l’auteur sont de trois sortes, dit le Sâmkhya, selon la différence dans les gunas ; entends cela aussi comme il convient.
Selon les apparences, l’ego est l’auteur [de l’action] mais l’ego et sa volonté sont les créations et les instruments de la nature avec lesquels l’entendement ignorant identifie à tort notre moi.
Notre nourriture […] est sattvique, rajasique ou tamasique selon son caractère et son effet sur le corps.
Il y a en ce monde deux Purushas, l’immuable et le muable ; le muable, ce sont toutes ces existences ; le kûtastha est appelé l’immuable.
La douleur est la conséquence des œuvres rajasiques, l’ignorance est le résultat de l’action tamasique.
Notre moi réel n’est pas l’auteur de l’action, mais le libre témoin et le Seigneur qui, sans attachement, jouit de l’action.
Connaître la divine connaissance et, entièrement, se tourner en adoration vers ce Divin est le secret de la grande libération spirituelle.
La voie, c’est de maîtriser dans l’action le moi inférieur et de faire les œuvres sans en désirer les fruits.
Il ne faut pas penser que, plus la peine est ardue, plus élevé et plus efficace est le procédé. La voie la plus facile de la Gîtâ conduit plus rapidement, plus naturellement et plus normalement à la même absolue libération.
[note de bas de page]
Rien n’a vraiment besoin d’avoir peur, sauf ce qui doit être détruit.